du 22/04/10 au 20/05/10 |un gratuit qui se lit
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Les Jeunes
Créateurs
s'exposent
Mensuel gratuit paraissant
le deuxième jeudi du mois
Edi à 28 000 exemplaires
impris sur papier recyclé
Edi par Zibeline SARL
76 avenue de la Panouse | n°11
13009 Marseille
Dét gal : janvier 2008
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Sommes-nous entrés dans la crise réelle ? La fin de saison se
délite… De nombreuses annulations de spectacles ont émaillé
l’année, et on sent dans l’air une angoisse nérale face à la
destruction en route. Assortie de actions assez inqutantes.
Voi que les collectivis locales nous ressortent les ferias, les
tréteaux, les carnavals. Et pas des tes qui incitent à lire mais
les flonflons à neuneu, avec Bosso, mise à mort et serpentins…
Même dans les théâtres subventionnés on affiche des spectacles
de comiques, parfois gras, et des chanteurs qui remplissent les
salles, rentabili oblige, avec un peu de com sophiste pour faire
passer la pilule. On y parle de succès s qu’un nombre important
de gens y a pas un bon moment, peu importe la qualité
culturelle -au sens strict la culture désigne ce qui nous enrichit
et rend plus pertinente notre perception du monde, et non ce qui
laisse remonter en nous la jouissance de la mort ou de la raillerie
humiliante.
Pourquoi cette réaction populiste ? Sans doute parce que
partout, à la tête de l’État, à la télé, dans les journaux mêmes,
le populisme est giti. Mais aussi parce que certains acteurs
culturels, exsangues et culpabilisés, dénoncent le ct de la
culture qui remplit les salles : le théâtre de répertoire, l’opéra,
la danse qui danse, le cima de fiction, les grandes expos.
Lamalgame profite aux fanfares et aux expositions de crtes,
qui ne coûtent rien.
Quant à la création elle souffre plus que jamais de la maladie du
Nouveau. Depuis Baudelaire qui prescrivait à l’Artiste la «plone
dans lInconnu», toute démarche qui n’est pas d’avant-garde in-
novatrice» dit-on aujourd’hui- est soupçonnée d’être rétrograde.
Alors les cateurs cherchent à aller plus «loin», à faire plus
technologique, plus nu, plus amplifié, plus lité, plus silen-
cieux, plus provoc’, plus abscons. Se coupant ainsi du public, le
souci de lisibili étant perçu comme une trivialité -on a compris,
regrettent-ils quand le propos est clair ; élitiste, soupirent-ils si
un violon leur arrache lâme !
En toute bonne foi ces acteurs culturels offrent aux politiques
malintentions des prétextes pour massacrer les structures
officielles édifiées en quarante ans. Et du me coup faire entrer
dans le rang ce qui ne peut être détruit, c’est-à-dire les pratiques
subversives populaires -rap, tag, slam, hip hop, fanzine, clip, vio.
Pasr qu’elles gagnent en force à se soumettre au circuit des
subventionneurs, marketies qu’elles sont dé à outrance, et
éblouies souvent par leurs inopinées réussites…
AGNÈS FRESCHEL
Politique culturelle
Rencontre avec Patrick Mennucci 4, 5
L’OLRAP 7
Interrégionali 9
Evénements
La carte flux 10
Le Ballet National de Marseille 11
La Biennale des Jeunes Créateurs 13
Théâtre
La Criée, le Gyptis 14
Le Lenche, le Toursky, le Daki Ling 16
Les Bernardines 17
Festival de théâtre amateur 18
Le Jeu de Paume, Nîmes, Avignon 19
Arles, Châteauvallon, Cavaillon 20
Au programme 21, 22, 23
Danse
Pavillon Noir, Ballet d’Europe, Merlan 24, 25
Au programme 26, 27
Cirque/Arts de la rue
Ci cirque, Tendance clown, Sirènes et Midi net 28
Citron Jaune, Sémaphore, Grasse,
Ste-Maxime, Draguignan, Le Revest 29
Arts visuels
Musée d’art contemporain, CIPM 30
Allauch, Arles, Baux-de-Provence 31
Lart renouvelle le lycée, le collège et la ville 32
Villeneuve-lez-Avignon, le printemps de l’art contemporain 33
La Gad, au programme 34, 35
Cinéma
Les rendez-vous d’Annie 36
Festival Reflets, Image de Ville, Rousset, Cannes 37
Musique
Récitals 38, 39
Musique de chambre 40, 41
Spectacles 42, 43
Au programme 44 à 47
Jazz 48
Actuelles 49
Disques 50
Livres
Musique, Arts 51, 52
Littérature 53 à 55
Rencontres littéraires 56, 57
Sciences
Parole et langage, au programme 58, 59
Philosophie
Livres 60, 61
Histoire/Patrimoine
ABD Gaston Deferre 62
Livre, Château de la Barben, Les Nauticales 63
Rencontres/adhérents 64, 65
ZIBELINE JEUNESSE
Evénements
La Folle histoire des arts de la rue I
Rencontres de lillustration, les Excents II
Éducation
Artonik, Crescendo III
La Fondation Vasarely, Galerie du CG13 IV
Spectacles
La Minoterie, Tâtre de la Cité, La Friche V
Le Comoedia, les Bancs publics, Fos, La Friche VI
Rencontres du 9eart, Festo Pitcho, Venelles VII, VIII
Au programme VIII à X
Livres/disques XI à XIII
Gare à la réaction!
LES THÉÂTRES DE MARSEILLE
POLITIQUE CULTURELLE RENCONTRE AVEC PATRICK MENNUCCI
04
Zibeline : Comment comptez-vous infchir la
politique culturelle du Conseil gional ?
Patrick Mennucci : D’abord en la poursuivant. Il
ny a pas de changement de majori ! et je compte
m’inscrire dans la continuidu travail qui a été
mené lors des mandatures prédentes. Tout en
l’infchissant sur plusieurs points. Tout d’abord,
comme cela ne vous a pas échappé, la délégation
regroupe Culture, Patrimoine et Tourisme. Je suis
persua quil faut bâtir des ponts entre ces trois
domaines.
En les regroupant ?
Non ! Il y aura toujours trois dégations, et des
budgets séparés. Mon idée est de valoriser la
culture par le tourisme. J’ai été pendant des anes
directeur du Comigional du Tourisme, c’est un
secteur que je connais bien. Les professionnels y
parlent des vecteurs soleil et mer, du sport, à la
limite du patrimoine, mais ils ne se rendent pas
compte de tout ce que la culture leur rapporte.
C’est une valeur déterminante qui fait beaucoup
pour l’attractivité de notre territoire. Je veux
entreprendre une évaluation des retombées
économiques des investissements culturels, et
poser le problème en termes de rentabilité.
Vous pensez que la culture doit être rentable ?
Pas du tout ! Mais je pense que lorsqu’elle l’est il
faut le dire. C’est une question de visibilité. Il faut
faire comprendre au grand public, et aux acteurs
culturels eux-mêmes d’ailleurs, que les investis-
sements des collectivités territoriales ou locales ne
sont pas de l’argent dépen pour rien, et que la
culture fait vivre les territoires. Cela ne veut pas
dire que les petits énements, les théâtres, les
compagnies devront devenir rentables. Il faut au
contraire montrer combien, globalement, le secteur
culturel rapporte à tous les intervenants, pour
gitimer la culture aux yeux de tous. Il y a
aujourd’hui des sociétés capables de terminer les
retombées économiques d’un festival comme les
Chorégies d’Orange, ou d’un énement comme la
Feria dArles, pour donner un exemple de quelque
chose qui déborde le champ culturel. Nous allons
lancer rapidement un appel d’offre, et mettre en
place cette évaluation.
Cela a déjà été fait lors des grèves des intermittents
et des annulations des festivals. Les villes d’Aix et
Avignon ont consta et chiff l’énorme manque à
gagner
Oui, mais cela a été fait en termes gatifs. Je veux
le faire positivement, montrer le formidable atout
que représente notre vie culturelle.
Pourquoi cette démarche destimer les retombées
des investissements culturels ?
Parce qu’il faut lutter très rapidement contre la
suppression de la compétence rale des
gions. Si l’État nous interdit de mener une
politique culturelle, c’est dangereux non seulement
pour le secteur, mais pour tout le reste. L’argument
économique reste le plus convaincant aux yeux du
grand public.
Mais si le secteur touristique bénéficie des
investissements publics dans la culture, le monde
culturel peut-il en attendre une contrepartie ? Avec
la disparition de la taxe professionnelle, comment
obliger les entreprises à reverser à la culture une
part ce qu’elle leur apporte ?
C’est effectivement impossible de les obliger, on
peut essayer de les convaincre, de mettre en place
des partenariats, surtout avec les grandes
entreprises
Comptez-vous changer les subventions accordées
par la gion ?
Dans les grandes lignes non, nous allons continuer
la politique entreprise.
Le budget s’élève à ?
À peu près 80 millions pour la culture seule, sans
compter les aides à lemploi, et tout ce qui relève
de la politique de la ville, et qui est attribué au
secteur culturel.
Vous allez conserver ce budget ?
Oui, et sa partition globalement, me si je veux
revoir certaines subventions, reconduites parfois
d’année en ane sans être observées de près. Des
critères doivent être établis. Il n’est pas normal,
me semble-t-il, de subventionner une association
qui fabrique des masques de Venise et qui, avec
l’argent que nous lui accordons, finance quatre
jours tous les ans au Carnaval.
Quels seront donc vos critères ? Le taux de
remplissage des salles par exemple, la
fréquentation, la réussite ?
Les critères de remplissage ne doivent bien sûr pas
être absolus, on ne peut pas demander à tout le
monde la me chose ; on ne peut employer les
critères de rentabilité d’une entreprise. De toute
fon il n’y aura pas de restriction, je voudrais
simplement établir des critères de pertinence.
D’ordre esttique ?
Non, pas de jugements esthétiques, en tous les cas
cela n’est pas de mon ressort, je ne suis pas
Goebbels. Je peux personnellement prérer telle
ou telle chose, la culture populaire par exemple, le
off plutôt que le in à Avignonmais je n’ai pas de
marotte, pas d’attachement exclusif à la danse, au
patrimoine ou au cinéma, et mes gts ne
comptent pas. Je financerai ce qui doit l’être, que
j’aime ou non !
Le monde culturel a peur quand on lui parle de
culture populaire, parce que cela fleure parfois le
Patrick Mennucci, maire du 1er secteur de Marseille (1er et 7earrondissements)
et Vice-Président du Conseil Régional, vient dêtre chargé par le Président Michel
Vauzelle d’une dégation importante, qui regroupe Culture, Patrimoine Culturel
et Tourisme. Il explique à Zibeline comment il conçoit sa mission
Rendre la culture visible
© Agnès Mellon
© Agnès Mellon
RENCONTRE AVEC PATRICK MENNUCCI
et accessible
populisme. Et aujourd’hui cela rappelle le discours
du gouvernement qui parle d’échec de la
mocratisation culturelle pour justifier les
restrictions de budget.
Il n’y aura pas de restriction. Mais il est important
que l’argent public profite au public, quil y ait une
masse de gens qui puisse en profiter.
Quitte à changer les œuvres ?
Il est vrai que je tiens à élargir les publics, mais il
nest pas question de promouvoir des spectacles au
rabais. On peut établir des gratuités pour certains
événements, ou amener certains publics
gratuitement sur les festivals… et bien r financer
les actions de diation auprès des publics. Mais il
faut aussi favoriser la cation d’œuvres plus
difficiles.
Comptez-vous poursuivre les financements crois,
la cogestion des structures culturelles avec les
autres collectivités et l’État ?
Peut-on faire autrement ? On ne peut pas changer
ça.
Comptez-vous reprendre les présidences de votre
prédécesseur Alain Hayot ?
Celles des organismes gionaux bien r, le FRAC
La Régie Culturelle régionale ? L’ARCADE ? L’ARL ?
Certainement, on va cider de cela dans les
prochains jours, mais je ne tiens pas à siéger dans
les conseils d’administration des festivals. Je n’aime
pas les mondanités, et les élus locaux qui
connaissent mieux que moi le terrain seront les
bienvenus sans doute aux CA du Festival de Cannes
ou à Avignon. Je préfère, plutôt que de passer 15
jours à Cannes, emmener les réalisateurs visiter
d’éventuels lieux de tournage. Et puis il ne vous
aura pas échappé que je suis également Maire du
premier secteur de Marseille, et je veux continuer à
m’y consacrer. En particulier à développer la vie
culturelle dans le secteur populaire du Centre Ville.
Le Conseil gional, en vous confiant cette
gation, veut-il être plus présent à Marseille ?
Il est très présent…
On a parfois l’impression qu’il s’investit davantage
dans les partements alpins, ou à Arles.
Le Conseil gional doit veiller à un développement
harmonieux du territoire, et au senclavement.
Mais il est très présent à Marseille… il faut
simplement qu’il y soit plus visible. Le public
marseillais n’est pas , il faudrait un grand
projet pour que ses artistes puissent enfin s’y
produire, et pour que le patrimoine historique soit
mis en valeur…
Puisque vous êtes en charge du patrimoine, quelle
sera votre action en ce domaine ?
La région a un rôle pilote dans l’établissement de
l’inventaire des biens patrimoniaux, la
bibliographie, les archives. Quant aux lieux ils sont
s par les communes ou communautés de
communes, ou par l’État lorsqu’il s’agit de
monuments nationaux. La Région y a peu de part,
et je ne tiens pas à créer une usine à gaz dans ce
domaine. En revanche nous devons mettre l’accent
sur la richesse du patrimoine, indiquer aux
collectivis locales ce qu’elles possèdent et
comment elles pourraient mettre en valeur leur
patrimoine, en faire un bien à valeur touristique,
organiser des événements culturels autour des
objets patrimoniaux méconnus.
Vous voulez que la Région devienne programmateur ?
Pourquoi pas, dans certains cas. Pourquoi ne pas
envisager, comme le font les Régions Nord ou l’Île
de France, de programmer des compagnies durant
le off d’Avignon ? ou ici à Marseille, avant le
Festival, afin que les Marseillais puissent voir ces
spectacles et que les compagnies de la région
montent au off avec des articles de presse ? Depuis
que je suis à la Mairie du premier secteur j’ai mis en
place un certain nombre d’événements culturels.
Notre girafe des Bouquinades est aujourd’hui un
des sujets de photographies les plus fquents de
Marseille. Nous laons un concours de nouvelles,
nous voulons redonner vie au kiosque à musique,
nous offrons aux clubs du troisième âge non des
thés dansants, mais des spectacles. Nous avons
rouvert le Théâtre Sylvain et bientôt, sur la
Canebière, il y aura un cinéma MK2 ! Si on peut
faire ce type d’opération à la Mairie de secteur,
pourquoi pas à la gion ?
ENTRETIEN RÉALISÉ PAR REDIAZ ET AGS FRESCHEL
© Agnès Mellon
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