n° 95 infos 1er trimestre 2017 Lettre d’information trimestrielle Éditorial Chers membres de la SFODF, Président du Conseil d’administration de votre société, et au nom du Conseil d’administration, je tiens tout d’abord à vous remercier de votre confiance. Les statuts de la SFODF font qu’un tiers du Conseil d’administration est renouvelé chaque année et qu’à la suite le bureau est réélu. Cette année, Yves Soyer entre dans la composition du Conseil d’administration et, dans l’enthousiasme de son élection, il devient membre de la Commission d’édition. Je le félicite, ainsi que Olivier SOREL tous les membres du Conseil d’administration qui ont été réélus dans leurs fonctions. Merci Sophie, merci Georges Rozencweig pour le merveilleux congrès de Biarritz : vous avez su allier un lieu magnifique, une ambiance heureuse et un programme scientifique de haute tenue. Tout le monde est satisfait ; les auditeurs comme les exposants. Grâce à vous, la SFODF renoue avec la tradition des congrès de printemps sympathiques, instructifs et conviviaux. Vous avez su attirer, avec une programmation scientifique d’un très haut niveau, non seulement beaucoup de monde, mais aussi les plus jeunes de nos membres. Les internes étaient nombreux avec leur enthousiasme et la fraîcheur de leurs esprits. Depuis Aix-en-Provence, Marseille, et aujourd’hui Biarritz, les valeurs de la SFODF, faites de rigueur scientifique et de convivialité, ont repris une dynamique positive, portée par les réformes initiées par le Conseil d’administration, l’organisation assurée en interne par notre attachée de direction, Alexandra Schaller, et la commission d’organisation des congrès dirigée par Alain Béry. Cette année, la SFODF innove et bouscule nos habitudes, encore et toujours, afin de promouvoir l’excellence en orthodontie. Nous avons ainsi positionné notre Journée de Prestige le 18 mai et nous accueillerons Albino Triaca, chirurgien maxillo-facial, professeur dans le service de chirurgie maxillo-faciale de Salzbourg, qui exerce depuis plus de 30 ans à la clinique Pyramide au bord du lac de Zurich. Nous prolongerons ainsi le thème du Congrès de Biarritz car la recherche de l’équilibre pour Albino Triaca est une exigence constante dans sa conception de l’harmonie faciale. Dans un domaine déjà bien codifié, il bouscule nos acquis, ouvre de nouvelles perspectives et place l’excellence en ligne de mire. Pour ceux qui ne le connaissent pas, il y aura un avant et un après 18 mai ; les autres, comme moi, attendent la conférence avec impatience. Les Journées de formation continue 2016 ont rencontré un vif succès grâce au travail de Pierre Canal et de Sarah Chauty. Le programme en 2017 s’annonce tout aussi stimulant. Nous nous investissons particulièrement en participant aux JO et à l ‘ADF. Notre vice-président, Alain Béry, administrateur de la FFO, gère dans la sérénité la FFO. La mise à jour des statuts, comme il s’y était engagé dans la tourmente, s’est faite dans un climat de respect mutuel et la SFODF a recherché une harmonie collective propice à des Journées de l’Orthodontie réussies. 2017 marque le vingtième anniversaire des JO imaginées par Julien Philippe, premier Président de la FFO et portées par ses successeurs, Pierre Planché, Gisèle Thépaut et Olivier Mauchamp. L’équipe FFO d’aujourd’hui travaille pour faire de cet anniversaire un événement scientifique mémorable et, je l’espère, marqué par un virage vers l’ouverture internationale. Cette année, je participe activement au programme de l’ADF en tant que membre du Comité scientifique. Cinq séances seront consacrées à l’orthodontie et la journée « Société » de la SFODF aura pour thème : « l’Orthodontie au service de la prothèse ». Toujours animés par la volonté de satisfaire nos membres, nous proposons le 16 décembre une journée de conférences en association avec la Société Française de Parodontologie et d’Implantologie Orale (SFPIO). Nous traiterons de la collaboration interdisciplinaire entre nos deux spécialités. Cette journée sera animée par six conférenciers (trois parodontologues et trois orthodontistes) avec un point sur la responsabilité (Alain Béry) et 1h30 de débat clinique sur les cas que vous soumettrez. La pluridisciplinarité est un enjeu majeur de l’avenir de nos professions. Nous devons apprendre à encore mieux travailler ensemble. Pour cela, il nous faut mieux nous connaître et mieux cerner les possibilités thérapeutiques des spécialités odontologiques, leurs contingences et leur complémentarité au service de nos patients adultes, mais aussi adolescents et enfants. La collaboration entre le parodontologue et l’orthodontiste est un enjeu majeur pour la bonne santé bucco-dentaire de nos patients. J’espère que cette initiative rencontrera votre approbation et pourra être pérennisée. Olivier SOREL Président du Conseil d’Administration de la SFODF LES CONFÉRENCES DE PRESTIGE DE LA Jeudi 18 mai 2017 Maison des Océans 195, rue Saint-Jacques Jeudi 1er juin 2017 ion Attestation Universitaire de Format en Imagerie CBCT Thomas Fortin Hospitalier des Universités / Praticien Maître de Conférences / Carestream Dental et Stéphane Alric et Applications cliniques, Numériques Imagerie Extraorale 2 en Spécialiste Global, Projets Biomédical / Master / Master 2 en Génie Master Electronique LIEU : Bureau permanent Technologies de la SFODF es et, d’autre part, aux contraintes réglementair Objectifs conique de la est, d’une part, de répondre volumique à faisceau qu’est la tomographie d’expériences et L’objet de cette formation nouvelle technologie sont aussi interrogés sur leurs retours d’appréhender cette occasion, les candidats face (CBCT). A cette de formation. leurs attentes en termes 2017 Jeudi 12 octobre Atelier pratique Stripping de la Société Française Olivier Sorel Universités / Président ODF / Professeur des de l’UF de la sous section en / Responsable Spécialiste qualifié / Praticien Hospitalier d’Orthopédie-Dento-Faciale de l’UF d’ODF de Rennes 56-02 d’ODF / Responsable r et Damien Brezulie 1 Université de Rennes Assistant Hospitalo LIEU : Salle Universitaire, de Travaux Pratiques de la Faculté Garancière pour fondamentales nécessaires Objectifs montées aborderons les notions travaux pratiques, nous des faces dentaires sur des dents naturelles la phase d’abraDurant la séance de effectuer la sculpture deux systèmes pour alors les dominer et pour pouvoir pratique de la RAP se fera en utilisant en oscillant. Nous aborderons vers la et un contre-angle orienté sur moulages. La mise des fraises adaptées finition. L’atelier, très sion, une turbine avec de polissage nécessaires à une bonne présentés. des cas cliniques impératifs de la phase par des échanges autour clinique, se terminera 18SFODF_advert210x297.indd Ostéotomie du rebo rd mandibu à l’ordre de la SFODF . 290 euros ................................... Membres................................... euros ........................ 350 Non membres................................... le praticien)....150 euros Assistantes (accompagnant en DES d’ODF Étudiants internes euros ........................ 30 • Les 5 premières inscriptions 100 euros ............................... • Membres................................... ................... 150 euros • Non membres................................... du FIF PL En attente de la validation 2017) trimestre (commission premier Horaires 17/02/2017 10:37 FORMSFODF_advert210x297.indd Albino Triaca 14h00 à 17h30. De 9h00 à 12h30 et repas libre. Pauses prises sur place INFORMATIONS ET INSCRI PTIONS à partir du 15 octobre Tarif membre : 390 € Renseignements d’Orthopédie Société Française Dento-Faciale (SFODF) PARIS Bât. 2, RdC - 75001 15, rue du Louvre - [email protected] - www.sfodf.org Tél. : 01 43 80 72 26 43 75 formation : 01 75 261 N° d’organisme de : 0675 30 11 - 91/53 N° d’accréditation CNFCO \ Tarif non membre : 490 2016 € Inscription gratuite pour les des départements d’O.D.F internes en O.D.F., les enseignants P.U., M.C.U. et A.H.U. (sur présentation . des universités françaises. d'un justificatif) Traduction simultané e Site internet : www.sfo df.org \ E-mail : sfodf@s fodf.org du Inscription à partir 15 novembre 2016 Comité d’organisation SFODF 10, rue Déodat de Séverac - 75017 Paris, France E-mail : [email protected] www.sfodf.org 17SFODFPRE_advert210x280.indd 26/01/2017 14:31 1 laire ("chin wing") : Nouveau concept en chirurgie orthognat hique Tarifs (pauses incluses) Règlement à établir - 75005 Paris, France 1 14/03/2016 23:21 1 n° 95 • 1er trimestre 2017 1 Journée de Formation Continue FORMATION PRÉSENTIELLE ET VIRTUELLE 3D JEUDI 8 DÉCEMBRE 2016 À PARIS Dans le cadre du cycle de Formation Continue de la SFODF, le 18 décembre 2016, Stéphane Renger a organisé à Paris une série de conférences concernant l’utilisation des vis d’ancrage en orthodontie : avantages, techniques d’utilisation, mises en œuvre chirurgicale et orthodontique. Illustrées par des cas cliniques à l’échelle nationale mais également internationale, les interventions successives d’Irène Kapogianni (Allemagne), Guillaume Reys (France), Ju Young Lee (Corée du Sud), Stéphane Renger (France), Renzo De Gabriele et Gianluca Dellatana (Italie) et Ki Beom Kim (USA) ont été de haute qualité et riches d’enseignements. Le double intérêt de cette formation a été son interactivité et la participation à distance de Ju Young Lee et Ki Beom Kim, dont les conférences ont pu être retransmises en direct et traduites en simultané par Stéphane Renger, depuis la plateforme virtuelle fournie par la société Dental Life. Ju Young Lee au travail. Représentés par leurs avatars, les conférenciers sont intervenus en direct, illustrant leurs propos par des diaporamas, dans une salle virtuelle modélisée en 3D dédiée à ce genre d’expérience. Des questions ont pu être posées par l’auditoire. L’avatar de Ju Young Lee en action. 2 L’avatar de Ki Beom Kim en conférence. n° 95 • 1er trimestre 2017 Journée de Formation Continue Les conférences données sur place ont également été d’un haut niveau scientifique et les conférenciers, comme l’auditoire, ont été très satisfaits de ces échanges. Remerciements d’Irène Kapogianni. La société Dental Life, créée en 2008 par Guillaume Reys, a mis au point une plateforme numérique 3D s’adressant à tous les professionnels du monde dentaire. Véritable réseau professionnel d’échanges et de collaboration, ce lieu virtuel de haute technicité propose des espaces de formation, de démonstrations, et de simulations aux chirurgiens-dentistes, fournisseurs, étudiants, assistantes, associations, laboratoires, organismes de formation continue… Après une inscription préalable sur le site Internet de l’Université de Strasbourg (http://www.ever.unistra.fr), les étudiants et les professionnels peuvent se créer un avatar personnalisable à souhait permettant de déambuler dans les différents espaces modélisés en 3D et de communiquer en direct par chat ou par oral avec les personnes connectées. Un apprentissage sommaire des fonctionnalités de cet environnement numérique (se déplacer, communiquer, utiliser la caméra de visualisation) est proposé sous forme de panneaux tutoriels in situ, mais également par une équipe formée à l’accompagnement des débutants dans le monde virtuel. Conférenciers à l’Hôtel des Arts et Métiers. Un document Pdf vous donne toutes les étapes à suivre pour vous connecter dans le monde virtuel, disponible sur le site: http://www.dentallife.fr/blog/?p=4019. Très vite, il vous est donné d’accéder aux diaporamas mis en place par des professeurs d’université ou des confrères, ou à la zone des serious games. Vous pouvez accéder au palais des congrès virtuel pour assister à des conférences en direct, ou à des retransmissions. Vous avez accès aux stands modélisés de fournisseurs attitrés et reconnus dans le monde dentaire. De nombreux espaces conviviaux vous permettent également de vous informer et d’échanger avec des professionnels de toutes régions. Cette journée de formation a connu un succès certain et bon nombre de témoignages positifs ont été adressés en ce sens à la SFODF, comme celui des internes de la Faculté de Nancy par exemple. Salle de conférence virtuelle 3D. Nous avons eu la chance d’assister par visioconférence aux communications orales de Ju Young Lee et Ki Beom Kim. Grâce à l’interface mise en place par Guillaume Reys et aux conseils de Stéphane Renger, nous avons pu nous créer un avatar et accéder au salon virtuel de conférences sans nous déplacer ! La qualité des conférences a été fortement appréciée par l’ensemble de l’équipe des internes de Nancy. Ju young Lee a présenté de nombreux cas de distalisation molaire et Ki Beom Kim a fait une synthèse de la recherche sur les mini-vis. Nous remercions chaleureusement la SFODF pour l’organisation de cette journée, et en particulier Stéphane Renger et Guillaume Reys. Dans l’attente d’une nouvelle visioconférence, nous recommandons vivement l’utilisation des outils virtuels pour la communication ! Merci encore ! Les internes d’ODF de Nancy n° 95 • 1er trimestre 2017 3 Interview de Thomas Fortin Informations et inscription sur www.sfodf-formationcontinue.com LIEU : Siège de la SFODF, 15 rue du Louvre 75001 Paris Sarah Chauty, membre du Conseil d’administration de la SFODF, interviewe Thomas Fortin, co-conférencier de la journée de formation continue avec Stéphane Alric, organisée par la SFODF sur l’imagerie CBCT. Sarah CHAUTY Thomas Fortin est diplômé de la Faculté d’Odontologie de Lyon, spécialiste qualifié en chirurgie orale. Son activité est orientée vers la chirurgie implantaire, la chirurgie guidée et la chirurgie orale. Il est également Maître de Conférences en chirurgie orale, responsable du département de chirurgie orale de la Faculté d’Odontologie de Lyon, responsable de l’Unité Fonctionnelle d’implantologie, et membre de plusieurs organisations telles que le laboratoire TIMC, leader dans le domaine du traitement d’images, de la chirurgie assistée par ordinateur. Après avoir développé le premier système de chirurgie assistée par ordinateur en implantologie orale (en 1993), il a publié de nombreux articles parmi lesquels la première publication odontologique sur la tomographie à faisceau conique, co-écrite avec S. Bianchi de l’Université de Turin en 2002. Thomas FORTIN Sarah Chauty : Depuis quand le cone beam existe-t-il ? Thomas Fortin : La société QR (Italie) a été la première à commercialiser un cone beam dans le domaine dentaire en 1996, le Newtom 9000. SC : Quel est le principe de fonctionnement du cone beam ? TF : Il s’approche de celui du scanner médical, à savoir un tube à rayons X solidaire et aligné à un détecteur et qui réalise une rotation dans le plan axial autour du patient. La différence essentielle réside dans la forme du détecteur. C’est une barrette relativement étroite en épaisseur pour le scanner, quand c’est un capteur plan dont l’épaisseur est bien plus large pour le cone beam. On parle de « fan beam » pour le scanner : un faisceau de rayons X en éventail (fan) et on parle de « cone beam » pour le second ; un faisceau en forme de cone (plus exactement pyramidal: la base étant aujourd’hui de section rectangulaire). L’ensemble tube-détecteur réalise une rotation de 180° ou 360° autour du patient, pour acquérir les informations sous différents angles et, ainsi, reconstruire le volume 3D. Voici ci-dessous une illustration des deux types de fonctionnement, extraite du dossier scientifique de l’ADF, « Tomographie Volumique à faisceau conique, justification, optimisation & lecture » (2015). Fig 1 : Principe de fonctionnement de la TVFC (Tomographie Volumique à Faisceau Conique, ou Cone Beam) à gauche et du scanner médical à droite. 4 n° 95 • 1er trimestre 2017 SC : Y a-t-il aujourd’hui beaucoup de cabinets équipés ? TF : On estime le taux d’équipement en cone beam des cabinets dentaires à 10 % aujourd’hui (32 500 cabinets recensés en France). La croissance est de 2 % annuel aujourd’hui (plus 600 cabinets équipés par an). Cette croissance devrait doubler d’ici cinq ans. SC : Quelle est la durée d’acquisition d’un cone beam ? TF : Elle va environ de 7 à 8 secondes, jusqu’à 30 secondes en fonction des programmes choisis : Haute Définition, Basse Dose, Taille du champ (champ dento-alvéolaire ou massif maxillo-facial complet...). La majorité des systèmes proposent des temps d’acquisition « standards » entre 15 et 20 secondes. SC : L’installation d’un équipement cone beam a la réputation d’être onéreuse. Est-ce toujours le cas ? TF : La tendance est largement à la baisse. On acquérait un cone beam pour plus de 200 000 € en 2005. On peut aujourd’hui s’équiper avec un cone beam « de base » (champs moyen, dentoalvéolaire) aux environs de 60 000 €. SC : Une formation est-elle obligatoire ? TF : Oui. Dans le cadre du projet Sedentexct (www.sedentexct.eu), la Commission Européenne a publié en 2012 un guide intitulé « Cone Beam CT (CBCT) for dental and maxillofacial radiology ». Sur la base de ce guide, l’European Academy of Dentomaxillofacial Radiology (EADMFR) a listé 20 principes basiques d’utilisation du Cone Beam CT. Le principe n°18 indique que les chirurgiens-dentistes responsables d’un équipement Cone Beam CT qui n’ont pas reçu préalablement de formation adéquate théorique et pratique doivent subir une période additionnelle de formation théorique et pratique validée par une institution académique. La décision du 20 mars 2012 de l’Union nationale des caisses d’assurance maladie (UNCAM) relative à la liste des actes et prestations pris en charge par l’assurance maladie demande une formation spécifique à l’acte CBCT en plus de la formation initiale pour qu’il y ait prise en charge de cet examen. Dans la CCAM, le code LAQK027 correspond à ces examens. Sa cotation est subordonnée au suivi d’une formation spécifique à l’acte CBCT. SC : Quel est le degré de précision du cone beam ? TF : Il dépend du champ et de la résolution d’acquisition sélectionnés. Cette résolution peut aller de 0,3 mm pour des « grands » champs : couvrant la majeure partie du massif maxillo-facial, à 0,075 mm pour des petits champs couvrant quelques dents, pour des applications endodontiques. La résolution « standard », pour des applications implantaires, parodontales, orthodontiques tourne autour de 0,15 à 0,2 mm. SC : Un cone beam est-il irradiant ? TF : Bien sûr, dans la mesure où la source d’énergie est un faisceau de rayons X, comme le scanner. L’irradiation dépend de la taille de champ et des paramètres d’acquisition sélectionnés (kilovoltage, milliampérage, temps d’exposition). Cette irradiation doit être limitée à la plus faible nécessaire et suffisante pour chaque type d’application clinique. C’est le principe ALARA : As Low as Reasonable Achievable. Le gros intérêt du cone beam est quand même de présenter un niveau global d’irradiation bien inférieur au scanner médical, de l’ordre de 3 à 10 fois moindre selon les champs et programmes sélectionnés. SC : Peut-on faire un cone beam à une femme enceinte ? TF : Les doses émises sont limitées et correspondent à quelques jours d’irradiation naturelle. Cependant des précautions doivent être prises : le port d’un tablier plombé, la sélection d’un champ le plus réduit possible, le choix de paramètres d’acquisition -basse dose- proposés aujourd’hui par les constructeurs… SC : Y a-t-il des contraintes minimales d’âge ? TF : Il faut garder en tête que le risque des rayonnements ionisants est deux fois plus élevé pour un adolescent, et trois fois supérieur pour un enfant de moins de 10 ans. SC : Le cone beam est-il remboursé par l’assurance maladie ? TF : Comme évoqué plus haut, la mise en place en juin 2014 de la classification commune des actes médicaux (CCAM) a généré un libellé correspondant à un examen cone beam : « radiologie volumique par faisceau conique du maxillaire, de la mandibule et/ou d’arcade dentaire ». Le code CCAM est LAQK027. Sa tarification est de 72,66 €. SC : Quelles sont les contraintes pour installer un cone beam ? Peut-il être installé dans une salle ayant servi auparavant pour une téléradiographie ? TF : Les conditions d’installation d’un système cone beam sont les mêmes que celles des systèmes panoramiques dentaires. Conformément à l’article R. 1333-19 du code de la santé publique, le cone beam relève d’une déclaration ASN (DEC/GX). Comme ces systèmes autorisent en général des examens panoramiques et volumiques, ils entrent dans la catégorie « Appareils de radiographie endobuccale, appareils de radiographie panoramique avec dispositif de tomographie volumique dentaire à faisceau conique ». La procédure de déclaration impose : La désignation d’une Personne Compétente en Radioprotection / L’exploitation du système par des personnels autorisés ayant validé la formation à la radioprotection du patient (formation valide 10 ans) / Une implantation dans des locaux conformes à la nouvelle norme NF C 15-160. SC : Quelles sont les indications du cone beam ? Y a -t-il des contre-indications ? TF : Le rapport 172 : « Cone Beam CT for dental and maxillofacial radiology » publié dans le cadre Européen Sedentexct est la référence internationale la plus complète en matière de justification des actes cone beam. Les indications sont les suivantes. Évolution de la dentition : •Examens de champ localisés (petits champs) : Localisation de dents incluses/Résorption externe liée à une dent incluse/Fente palatine/ Ancrage orthodontique temporaire par mini implants. •Examens grand champ : Orthopédie dentofaciale. Restauration de la denture : Diagnostic de lésions carieuses/Évaluation de l’état parodontal/ Évaluation de lésions périapicales/Endodontie/ Traumatismes dentaires. Chirurgie : Exodontie/Implantologie/Lésions osseuses/Traumatismes de la face/Chirurgie orthognathique/ATM. Les contre-indications proviennent de la présence de matériau radio-absorbant à proximité des régions à évaluer (métal, matériaux de comblements canalaires). Ces matériaux génèrent des artefacts dans l’image qui peuvent fausser un diagnostic et/ou une évaluation sur ou aux environs proches de ces structures. Évaluation de l’ostéointégration implantaire : contre-indiquée. Évaluation de fracture radiculaire sous tenon : contre-indiquée. Évaluation de lésions carieuses à proximité de couronnes métalliques : contre-indiquée. Évaluation du comblement volumique d’un canal radiculaire : contre-indiquée. Les limitations : Le cone beam est une technologie d’imagerie des tissus osseux et dentaires. Il n’est absolument pas adapté à l’exploration des tissus mous ; disques articulaires et/ou ligaments de l’ATM, par exemple. SC : Qu’est-ce que le cone beam apporte de plus que le scanner pour les dents incluses ? TF : Une irradiation du patient jusqu’à 10-15 fois inférieure (en utilisant un champs localisé), et une définition bien plus grande de l’image (voxel de 150 µm au lieu de 600 µm pour le scanner). SC : Et pour les implants ? TF : Même chose que pour les dents incluses. Plus, en général, un niveau d’artefacts (dû aux implants) dans l’image bien moindre. SC : Dans quels cas le scanner doit-il être préféré ? TF : Pour les explorations des tissus mous, les explorations carcinologiques, les examens injectés. SC : Le cone beam peut-il remplacer l’appareil radiologique dans un cabinet d’orthodontie ? TF : Dans la mesure où l’ « appareil radiologique » cité dans la question est un système de panoramique dentaire + céphalométrique, oui. Car la plupart des systèmes cone beam actuels sont des systèmes « 3 en 1 », associant imagerie panoramique (2D), céphalométrique (2D) et volumétrique (3D). SC : Que peut-il apporter de plus que les radiographies conventionnelles dans le bilan orthodontique ? TF : Bien qu’il n’y ait pas de différence dans la précision des mesures réalisées sur des téléradiographies classiques (2D) et des reconstructions faites à partir de volumes, le niveau d’irradiation d’une acquisition volumique reste bien supérieur à celui d’une acquisition téléradiographique, d’autant plus qu’il s’adresse à une population pédiatrique. Néanmoins, la 3D peut s’avérer intéressante pour la simulation et la planification des déplacements orthodontiques. Le développement d’analyses céphalométriques 3D pourrait également conduire à réévaluer l’indication en fonction de la pertinence diagnostique et de l’intérêt thérapeutique. SC : Le cone beam apporte-il des informations intéressantes pour l’étude des troubles des ATM ? TF : L’exploration cone beam des ATM se limite principalement à la pathologie ostéo-cartilagineuse dégénérative arthrosique et ostéo-arthritiques. Peut-il remplacer le bilan long cône pour les patients souffrant d’une parodontite ? Selon la HAS, « le cone beam pourrait se substituer à l’avenir à l’examen long cône pour le bilan parodontal et il pourrait présenter un intérêt particulier pour le diagnostic différentiel des lésions endo-parodontales avec des signes cliniques et une symptomatologie mal définis. » Les examens cliniques et radiographiques 2D sous-estiment souvent la sévérité des lésions inter-radiculaires en comparaison au cone beam. Le cone beam est un examen assurant une bonne détection préopératoire des lésions inter-radiculaires et de leur sévérité. Ses apports par rapport aux incidences conventionnelles sont une situation de l’alvéolyse inter-radiculaire, une lecture de l’alvéolyse interradiculaire dans le sens corono-apical et une meilleure lecture de l’anatomie dentaire : racines fusionnées, hauteur du tronc radiculaire. SC : Quels sont les pièges du cone beam (artefacts…) ? TF : Les deux principaux « ennemis » de l’imagerie cone beam sont les mouvements du patient, qui introduisent du grain (bruit) dans l’image, des dédoublements et/ou des flous de structures, une augmentation des artefacts dus aux matériaux radio-absorbants et les matériaux très radioabsorbants (couronnes métalliques, tenons…) qui génèrent des artefacts autour desdites structures, empêchant souvent une bonne évaluation et un bon diagnostic. SC : Pour conclure, pensez-vous que le cone beam constitue une révolution ? TF : Une révolution en ce sens où son utilisation a un impact majeur sur les protocoles cliniques. n° 95 • 1er trimestre 2017 5 Congrès de Montpellier Quelle est la plus grande demande de nos patients ? Retrouver un beau sourire. Pour eux, le sourire est un souci cosmétique mais, dans notre domaine, il a une dimension à la fois médicale et scientifique. C’est cet aspect pluridimensionnel du sourire qui nous a incités à axer la 90e réunion scientifique de la SFODF sur le thème Objectif : sourire. Nous aurons ainsi le plaisir de vous accueillir à Montpellier de 10 au 12 mai 2018 pour ce congrès. Il se déroulera au Corum, palais des congrès de Montpellier, en plein cœur de la ville. Une journée pré-congrès de prestige Nous débuterons par une journée de précongrès, le jeudi 10 mai, qui sera entièrement animée par Dirk Wiechmann. Ce prestigieux conférencier nous dévoilera tous les secrets des traitements en orthodontie linguale individualisée pour tous les niveaux. La matinée sera consacrée aux principes de base de cette technique, tandis que l’après-midi nous permettra de nous enrichir quant aux principes thérapeutiques. Nous aurons le plaisir d’apprécier la qualité remarquable de ses traitements tant sur le plan de l’iconographie que sur le degré exemplaire des finitions. Dirk Wiechmann Un concours original En fin de journée, nous organiserons un moment inédit, convivial, d’échange avec nos internes et jeunes confrères sous la forme originale d’un concours d’éloquence scientifique. Le thème est l’harmonie. Chaque participant aura 180 secondes pour convaincre le jury de son éloquence. Les trois lauréats seront récompensés. Pour participer ou obtenir de plus amples renseignements, merci d’envoyer un mail à Christine Muller : [email protected] Une soirée conviviale Le soir, nous nous retrouverons les pieds dans l’eau autour d’un dîner à la plage. Deux jours de congrès Un prestigieux duo en séance inaugurale le vendredi 11 mai. La séance inaugurale sur le thème « Bien-être et sourire » nous donnera les clés pour donner le sourire à nos patients grâce à l’intervention d’un prestigieux duo. Olivier Revol, éminent pédopsychiatre au CHU de Lyon, auteur de nombreux ouvrages et publications, échangera avec Michel Cymes, médecin le plus connu du petit écran, ORL de formation et animateur d’émissions télévisées médicales. Ils quitteront les plateaux de télévision pour notre plus grand plaisir afin d’aborder les spécificités de nos patients selon leur génération et la manière de communiquer avec eux. Olivier Revol 6 n° 95 • 1er trimestre 2017 Michel Cymes Un sujet abordé selon cinq thématiques Le sourire sera présenté sous toutes ses facettes et par toutes les spécialités. Le congrès s’articulera autour de cinq thématiques. Les résultats d’un sondage sur la perception du sourire par nos patients mené au sein de plusieurs cabinets afin de mieux comprendre leur demande sera présenté par Paul Cappaï. 1 À la question « Qu’est-ce qu’un beau sourire ? », nous aurons le plaisir d’entendre la réponse de Michel Le Gall qui exposera le point de vue de l’orthodontiste. Les solutions de l’omnipraticien seront apportées par Benjamin Cortasse. Enfin, Armand-Régis Paranque répondra à cette question avec son œil de chirurgien plasticien. 2 La deuxième thématique traitera de l’influence de certaines thérapeutiques sur le sourire. Les thérapeutiques avec ou sans extractions ont-elles une influence sur le sourire ? La réponse sera donnée par Jean-Stéphane Simon. Laurent Delsol présentera les problèmes du sens vertical dans le sourire, tandis que Sarah Chauty présentera ceux du sens transversal. L’environnement musculaire pendant ces thérapeutiques sera exposé par Isabelle Breton. Une soirée des Présidents dans un lieu magnifique Le soir, nous nous retrouverons pour la Soirée des Présidents dans un cadre mythique montpelliérain. Le samedi 12 mai Nous débuterons par la troisième thématique : Réhabilitation esthétique du sourire. Une analyse esthétique du sourire de nos patients sera proposée par Emmanuel Frèrejouand. Puis, Dominique Deffrennes communiquera sur la complexité des chirurgies du sens vertical pour obtenir un beau sourire. Carole Leconte répondra à la question suivante : les implants en remplacement d’agénésies d’incisives latérales sont-ils toujours d’actualité ? 3 Les anomalies de forme dans le sourire et le moyen d’y remédier grâce aux coronoplasties seront exposés par Jean-François Lasserre. 4 Pour la quatrième thématique, c’est le sourire de toutes les générations qui sera abordé : de la génération Z aux baby boomers. Jean-Pierre Attal redonnera le sourire aux enfants qui présentent des tâches noires dans une communication inédite. Le côté orthodontique du sourire de l’enfant sera abordé par Christophe Dunglas. Florence Roussarie communiquera au sujet du sourire de l’adolescent autour du titre provocateur : « J’ai 15 ans, ne gâchez pas mon sourire ». Enfin, le sourire des seniors et le rajeunissement seront présentés dans leurs moindres secrets par Christine Muller et Ons Alouini. L’attitude parodontale face au sourire de l’adolescent sera exposée par Brenda Mertens. Virginie Monnet-Corti communiquera à propos de son expérience sur la régénération des papilles gingivales à l’aide d’acide hyaluronique. D’autres conférenciers viendront compléter ces différents abords. Sourire, beauté et culture seront les maîtresmots de la soirée de Gala dans un lieu d’exception. L’équipe organisatrice met tout en œuvre pour que cette 90e réunion scientifique de la SFODF soit un moment mémorable, tant sur le plan scientifique que sur le plan de la convivialité. Nous vous attendons nombreux ! Le Comité scientifique et d’organisation 5 La thématique du sourire de demain viendra clôturer ce congrès en apportant des solutions thérapeutiques innovantes. Stéphane Cazier présentera l’apport de l’empreinte numérique et l’utilisation de la CFAO pour redonner le sourire à nos patients de demain. FINALISATION DU PROJET ATLAS Une société scientifique doit non seulement vivre avec son temps, mais aussi l’anticiper. C’est la raison pour laquelle, animés par une nouvelle dynamique, nous vous avons invité à participer à une démarche inédite : le projet « Atlas ». Réinventer la mission d’une société scientifique au XXIe. Tel est l’ambitieux pari du projet Atlas, lancé lors de notre congrès de Marseille en mai 2016. Pour cela, nous nous sommes inspirés des méthodes agiles utilisées par les géants du numérique : • co-construction du diagnostic, des enjeux et des réponses avec les praticiens, les enseignants et les étudiants, • ateliers collaboratifs organisés dans plusieurs villes de France, • questionnaire en ligne auquel plus de deux cents d’entre vous ont répondu en moins de dix jours. Nous partagerons avec vous le fruit de ce travail de fond dans notre prochain SFODF Infos. n° 95 • 1er trimestre 2017 7 Conférences de prestige UNE CONFÉRENCE À NE PAS MANQUER, MAIS POUR QUELLES RAISONS ? Un conférencier de renom ALBINO TRIACA participe, chaque année, à près de 40 évènements scientifiques majeurs et congrès internationaux dans le monde et vous offre, par sa venue, l’opportunité de l’écouter en France. Il maîtrise et parle cinq langues et est à l’origine d’une structure qui conçoit, développe et distribue des distracteurs innovants pour toute la chirurgie orthognathique et pour la chirurgie pré-implantaire. Il est également un expert incontesté de la prise en charge de fentes labio-palatines. Un objectif clair L’objectif de cette présentation est d’illustrer ces nouvelles modalités de traitement et d’en exposer les indications. Différentes situations cliniques et leurs incidences thérapeutiques seront aussi explorées et exposées, avec pour objectifs clairs et inchangés : donner à nos patients un avenir fonctionnel, beau et stable. Un planning optimisé Matinée : • Facial planning • New Facial concept - Partie I Après-midi : • New Facial concept - Partie II • Optimisation et prise en charge des fentes labiopalatines chez l’adulte. Une application concrète Depuis des années, le couple orthodontiste/ chirurgien maxillo-facial cherche, en association, à améliorer les fonctions de leur patient. Mais l’équilibre du visage reste aussi un objectif primordial, en particulier les proportions tridimensionnelles qui harmonisent la face. Le chirurgien doit, par suite, s’entendre avec l’orthodontiste pour définir : • la position optimale des incisives dans les trois dimensions de l’espace, • avec précision, le positionnement spatial mandibulaire, • les caractéristiques en formes, dimensions, volume et situation du nez, du menton et des angles goniaques. C’est tout l’intérêt des nouvelles techniques chirurgicales et des nouveaux protocoles, comme l’ostéotomie du rebord mandibulaire, le « wing », que de traiter ces entités de façon indépendante. Toutefois, certaines complications chirurgicales peuvent résulter d’erreurs stratégiques, comme des décompensations trop importantes, des orientations injustifiées du plan occlusal, ou des corrections transversales insuffisantes au maxillaire. Jusqu’à présent, cette procédure incombait uniquement à l’orthodontiste. Cependant, dans de nombreux cas, le mouvement orthodontique seul s’avère insuffisant. Au cours de cette journée seront d’abord présentés les objectifs de traitement, puis les collaborations ortho-chirurgicales conventionnelles et leurs limites, et enfin, une nouvelle approche associant des techniques adaptées à chaque situation, qui optimisent le résultat esthétique et simplifient la préparation orthodontique. LES CONFÉRENCES DE PRESTIGE DE LA SFODF Ostéotomie du rebord mandibulaire ("chin wing") : Nouveau concept en chirurgie orthognathique Jeudi 18 mai 2017 Maison des Océans, Paris, France 8 n° 95 • 1er trimestre 2017 SFPIO NOUVELLE JOURNÉE MULTI-DISCIPLINAIRE Une ère nouvelle s’est ouverte avec l’avènement d’une dentisterie multidisciplinaire portée par les avancées respectives des spécialités de l’odontologie moderne. Les parodontologues, comme les orthodontistes, ont en commun le parodonte qu’ils soignent, préservent et protègent. Ce parodonte, unique objet de leur bienveillance, à la fois fragile et fort, ressource d’un potentiel de vie incroyable et vulnérable comme Goliath, est à la merci des contraintes mécaniques portées par les fonctions, et des micro-organismes si nombreux dans la cavité buccale. Jouant sur ce même terrain, nos spécialités ne pouvaient que se rencontrer, mais comment sublimer cette rencontre ? Le travail inter-disciplinaire exige de connaître les potentialités et les limites de chacun. La confrontation nous oblige à adopter une démarche modeste à l’écoute de l’autre où l’échange grandit nos possibilités thérapeutiques, nous pousse dans nos retranchements et nous permet de repousser les limites que nous nous fixons. Il nous rend plus efficients. Les occasions de partager nos connaissances avec nos confrères spécialistes ne sont pas si nombreuses, alors, organiser une journée avec la SFPIO nous est apparu comme une évidence. Le thème de cette première journée est « Orthodontie et Interception muco-gingivale ». Nous nous intéresserons donc au tissu superficiel du parodonte. Sur ce point, la parodontologie est d’un grand secours pour renforcer un parodonte faible, alors que l’orthodontie peut avoir des effets iatrogènes indésirables. Cibler le moment de ce renforcement offre au patient, par une interception muco-gingivale appropriée, la chance d’un avenir parodontal meilleur. Quand doit-on intercepter ces pathologies ? Dans le cadre d’un traitement orthodontique, nous définirons les mouvements potentiellement à risques afin de pouvoir comparer la situation parodontale avant traitement et le pronostic de cet état après mouvement orthodontique. Cette notion de comparaison avant/après entre dans la prise de décision du moment de l’interception. L’expérience des praticiens et les solutions proposées sont aussi des éléments dans la prise de décision. ces s n a s s i a n con nce e s r o é n f f i s n d o s Partagesons-nous de no Enrichis “ ” Enfin, le temps de cicatrisation nécessaire doit être pris en compte dans la planification des interventions de chacun. Ceci nous amènera à définir les responsabilités respectives des praticiens et à préciser les éléments du dossier nécessaires pour informer le patient sur les plans thérapeutique, chronologique et financier. Nous aborderons ensuite l’espace inter-proximal et sa relation avec les papilles où orthodontistes et parodontistes ont chacun des prises en charge innovantes et efficaces. La journée se poursuivra par une séance « Cas cliniques » où nous réfléchirons collectivement sur les cas que vous soumettrez à l’analyse des intervenants, afin de dégager la ou les solutions de prise en charge les mieux adaptées (une charte de présentation vous sera adressée au préalable, afin de disposer des éléments nécessaires : anamnèse, photographies, radiographies…). Cette journée SFODF/SFPIO s’achèvera autour d’un verre de l’amitié qui scellera notre association et, je l’espère, le succès de ces entretiens. Rappelons-nous que seul nous ne sommes rien. Informations et inscription sur www.journee-sfodf-sfpio.com Olivier Sorel Président de la SFODF Virginie Monnet-Corti Présidente de la SFPIO n° 95 • 1er trimestre 2017 9 Formation Continue du 22 janvier 2017 QUAND PIERRE CANAL JOUE À GUICHETS FERMÉS... La première séance de formation continue de l’année 2017 a eu lieu dans les nouveaux locaux de la SFODF, rue du Louvre, dans le 1er arrondissement de Paris (à deux pas des gares, ce qui simplifie les déplacements !). Pour cette séance consacrée aux finitions, nous avions le plaisir d’accueillir le Professeur émérite Pierre Canal. La salle était pleine, des inscriptions ayant même été refusées. Pierre Canal a montré une grande quantité de cas, souvent adultes mais pas uniquement. Conformément à la publication récente de son livre, de nombreux cas avaient été traités en lingual. La présentation était d’une grande honnêteté : dans certains cas, les finitions étaient idéales. Mais il a également montré des situations pour lesquelles les finitions auraient pu être encore améliorées, en les commentant. Les cliniciens ont pu ainsi retrouver des situations cliniques qu’ils avaient pu observer dans la pratique : des cas où les finitions droite gauche sont différentes (peut-être selon si l’orthodontiste est droitier ou gaucher)... Pierre Canal a aussi montré les tendances (car même pour les finitions, il y en a) : actuellement, ce sont les torques prémolaires maxillaires qui recueillent les suffrages (merci M. Zachrisson !). « Parce qu’un patient n’est pas un typodont » (sic), Pierre Canal a toujours rapporté le cas dans le contexte de la vie : le praticien qui est remplacé ponctuellement, le patient qui déménage, le patient pénible, le patient qui ne fait pas sa rééducation... Merci Pierre Canal pour cette belle séance et bravo aux participants qui ont prouvé par leur présence que les sujets très cliniques intéressent les orthodontistes. Sarah Chauty Jean-Paul Ringard HISTOIRE DE MOTS Notre profession nous amène à travailler sur les dents et, plus précisément, à donner un beau sourire à nos patients. Pour cela, il faut entre autres que « la longueur » des dents soit en adéquation avec le visage. Mais connaissez-vous l’origine de l’expression : avoir les dents longues ? ORIGINE : Expression française dont les origines remontent au XIVe siècle qui signifiait tout simplement avoir très faim. En effet, à l’époque des famines, les dents longues étaient le symbole de recherche de nourriture rare. L’utilisation de la métaphore relative aux dents longues expliquait une ambition dévorante pour assouvir ses désirs, en utilisant tous les moyens bons ou mauvais, même ceux qui poussent à faire du mal, à tort, pour son profit personnel. Ces dents, utilisées dans le but de mordre, vont être l’image même de l’agressivité. EXEMPLE : « Mais songez-donc, j’ai enlevé ce sac d’écus à la force d’une mâchoire, qui pendant un quart de siècle, avait eu les dents longues ! » Jules Vallès - L’Insurgé AUJOURD’HUI : On emploie l’expression pour dire : être très ambitieux. COMPLÉMENTS : Ce sont les dents des même personnes très ambitieuses qui, à force d’être longues, « rayent le parquet » ou « arrachent la moquette ». AILLEURS : Si vous souhaitez savoir comment on dit « avoir les dents longues » à l’étranger : 10 Pays Expression équivalente Traduction littérale États-Unis - To be driven - To have drive - To be an eager beaver - Être mené (par l’ambition) - Avoir de l’entrain - Être un castor zélé Espagne Comerse el mundo Dévorer le monde Espagne (Catalogne) Tenir les dens llargues Avoir les dents longues Italie Avere grandi pretese Avoir de grandes prétentions Pays-Bas Het achter de ellebogen hebben L’avoir derrière ses coudes n° 95 • 1er trimestre 2017 NATHOD ONTIE Appel à candidature DICTIONN AIRE D’ ORTHOG AVIS AUX CONFRÈRES MOTIVÉS ! NNAIR ciale Dento-Fa d’Orthopé die Déodat -de-Sé verac 75017 PARIS Tél. : 01 43 80 72 Fax : 01 26 48 88 04 courrie 66 l : sfodf@ sfodf.o site : ww rg w.sfod f.org Française Association loi 1901 Arrêté du Reconnue 10 janvier d'utilité publique 2005 10, rue E ORTHOD ONTIE ORTHOP ÉDIE DE NTO-FAC IALE le Nouveoln éditi Société Chers sociétaires, DICTIO D’ORTH OGNAT HODON TIE Société Et si vous veniez rejoindre la Commission de Terminologie et partager avec vos confrères vos connaissances de la langue française et des exigences de son bon usage dans notre profession ? Association loi 1901 Arrêté du Reconnue 10 janvier d'utilité publiq 2005 ue França ise d’O rthopéd ie Dento-F aciale 3 e édi revue et tion, complé tée Depuis sa création en 1996, la Commission de Terminologie de la SFODF œuvre à l’étude et à la définition des termes utilisés au sein de notre profession. Une spécialité médicale qui a pour but d’apporter à la face la santé, la beauté et d’améliorer ou de corriger les fonctions est une discipline noble. Elle doit apparaître revêtue d’un langage précis, ce qui suppose qu’elle dispose de termes techniques au sens bien défini, clair et acceptable par tous pour une utilisation commune de ces termes. Trois éditions du dictionnaire d’Orthognathodontie, fruits du travail de cette commission dynamique de la SFODF depuis plus de 22 ans, ont ainsi été publiées à ce jour. La Commission a travaillé à la définition (ou à l’amélioration de définitions) de plus de 1 260 termes ou locutions, allant de la définition de termes anatomiques couramment utilisés en orthopédie dento-faciale à la proposition d’équivalents français aux trop nombreux termes anglais qui encombrent notre spécialité (ou aux néologismes fautifs), en accordant sa préférence aux termes dont l’étymologie est homogène et l’expression euphonique. Une place a également été donnée au vocabulaire propre à la céphalométrie et à la génétique dont l’emploi s’accroît en marge de notre spécialité médicale. Cet outil de travail reconnu et adressé gracieusement aux membres de la SFODF représente : •un outil indispensable aux étudiants, aux praticiens, •un moyen sûr : ·· de trouver le mot juste pour les conférenciers, ·· de découvrir l’étymologie exacte d’un mot, ·· de traduire correctement l’anglais, •la possibilité d’établir un langage commun et multidisciplinaire qui soit un pont entre toutes les spécialités. Nous souhaitons aujourd’hui offrir à quelques sociétaires de la SFODF qui le souhaitent la possibilité de proposer leur candidature pour enrichir de leurs connaissances le travail sans cesse renouvelé de cette commission, en y apportant un regard nouveau. Il suffit pour ce faire d’avoir de bonnes connaissances de la langue française, sans être pour autant un helléniste ou un latiniste averti, mais avec un minimum d’expérience en orthopédie dento-faciale. La Commission se réunit au siège de la SFODF dans le 1er arrondissement de Paris à la fréquence d’une fois par trimestre environ, de façon toujours très sympathique et conviviale. N’hésitez donc pas à envoyer votre candidature, appuyée par un bref exposé de vos motivations et votre Curriculum Vitae, au secrétariat géréral de la SFODF. Nous espérons découvrir parmi vous de fervents défenseurs des belles lettres, désireux de nous rejoindre. Jean-Paul Loreille Président de la Commission de Terminologie Julien Philippe Président d’Honneur Guy Bounoure Secrétaire Général de la SFODF n° 95 • 1er trimestre 2017 11 AGENDA AAO • Congrès annuel, San Diego (CA) HOMMAGE À HENRI BREUVART 21 au 25 avril 2017 Navigating Orthodontics : The Art - The Science - The Business www.aainfo.org SFODF • Conférences de Prestige Maison de l’Océan, Paris 18 mai 2017 Albino TRIACA Ostéotomie du rebord mandibulaire (« chin wing ») : Nouveau concept en chirurgie orthognathique www.sfodf-prestige2017.com AIOF • 7e congrès de l’AIOF 28 et 29 mai 2017, Montréal Perfectionnements et nouveautés en orthodontie [email protected] SFODF •A ttestation universitaire de formation en imagerie CBCT Locaux de la SFODF 1er juin 2017 Thomas FORTIN et Stéphane ALRIC www.sfodf.org Les membres du CA ont été informés par Madame Breuvart-Bottazzini de la disparition de son époux, Monsieur Philippe Breuvart le 6 janvier 2016. Originaire du Nord de la France, il était un membre fidèle de la SFODF depuis 1977. La SFODF, son conseil d’administration ainsi que ceux des sociétaires qui l’ont connu présentent à Madame Breuvart-Bottazzini, à sa famille et à ses proches ses sincères condoléances. Guy M. Bounoure Secrétaire Général de la SFODF ERRATUM EOS • 93e congrès Création et réalisation : Une2Couv - 05 63 33 61 10 IN MEMORIAM L’hommage à José Dahan, publié dans le SFODF Infos n°94, a été rédigé par Mme Duque-Moerens. Montreux (Suisse) 5-10 juin 2017 http://www.eos2017.ch infos ISSN : 1962-395X DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Olivier Sorel. ÉQUIPE RÉDACTIONNELLE : Philippe Amat, Guy Bounoure, Sarah Chauty, Jean-Paul Ringard, Georges Rozencweig, Alexandra Schaller, Karine Sifany. Toute correspondance doit être adressée à la SFODF 15, rue du Louvre - Bât. 2, RdC - 75001 PARIS Tél. : 01 43 80 72 26 - Fax : 01 48 88 04 66 Courriel : [email protected] - Internet : www.sfodf.org “ Les livres ne sont peut-être pas une chose bien nécessaire ; quelques mythes d’abord suffisaient (…). Ainsi le mythe du Narcisse : (…) Vous savez l’histoire. Pourtant nous la dirons encore. Toutes choses sont dites déjà ; mais comme personne n’écoute, il faut toujours recommencer. ” Extrait du Traité du Narcisse (théorie du symbole), publié par la Pléiade en 1958.