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n° 95
infos
1er trimestre 2017
Lettre d’information trimestrielle
Éditorial
Chers membres de la SFODF,
Président du Conseil d’administration de votre
société, et au nom du Conseil d’administration,
je tiens tout d’abord à vous remercier de votre
confiance.
Les statuts de la SFODF font qu’un tiers du
Conseil d’administration est renouvelé chaque
année et qu’à la suite le bureau est réélu. Cette
année, Yves Soyer entre dans la composition
du Conseil d’administration et, dans l’enthousiasme de son élection, il devient membre de
la Commission d’édition. Je le félicite, ainsi que
Olivier SOREL
tous les membres du Conseil d’administration
qui ont été réélus dans leurs fonctions.
Merci Sophie, merci Georges Rozencweig pour le merveilleux congrès de
Biarritz : vous avez su allier un lieu magnifique, une ambiance heureuse et un
programme scientifique de haute tenue.
Tout le monde est satisfait ; les auditeurs comme les exposants.
Grâce à vous, la SFODF renoue avec la tradition des congrès de printemps
sympathiques, instructifs et conviviaux. Vous avez su attirer, avec une programmation scientifique d’un très haut niveau, non seulement beaucoup de
monde, mais aussi les plus jeunes de nos membres. Les internes étaient nombreux avec leur enthousiasme et la fraîcheur de leurs esprits.
Depuis Aix-en-Provence, Marseille, et aujourd’hui Biarritz, les valeurs de la
SFODF, faites de rigueur scientifique et de convivialité, ont repris une dynamique positive, portée par les réformes initiées par le Conseil d’administration,
l’organisation assurée en interne par notre attachée de direction, Alexandra
Schaller, et la commission d’organisation des congrès dirigée par Alain Béry.
Cette année, la SFODF innove et bouscule nos habitudes, encore et toujours,
afin de promouvoir l’excellence en orthodontie.
Nous avons ainsi positionné notre Journée de Prestige le 18 mai et nous
accueillerons Albino Triaca, chirurgien maxillo-facial, professeur dans le
service de chirurgie maxillo-faciale de Salzbourg, qui exerce depuis plus de
30 ans à la clinique Pyramide au bord du lac de Zurich. Nous prolongerons
ainsi le thème du Congrès de Biarritz car la recherche de l’équilibre pour
Albino Triaca est une exigence constante dans sa conception de l’harmonie
faciale. Dans un domaine déjà bien codifié, il bouscule nos acquis, ouvre de
nouvelles perspectives et place l’excellence en ligne de mire. Pour ceux qui ne
le connaissent pas, il y aura un avant et un après 18 mai ; les autres, comme
moi, attendent la conférence avec impatience.
Les Journées de formation continue 2016 ont rencontré un vif succès grâce au
travail de Pierre Canal et de Sarah Chauty. Le programme en 2017 s’annonce
tout aussi stimulant.
Nous nous investissons particulièrement en participant aux JO et à l ‘ADF.
Notre vice-président, Alain Béry, administrateur de la FFO, gère dans la sérénité
la FFO. La mise à jour des statuts, comme il s’y était engagé dans la tourmente,
s’est faite dans un climat de respect mutuel et la SFODF a recherché une harmonie collective propice à des Journées de l’Orthodontie réussies.
2017 marque le vingtième anniversaire des JO imaginées par Julien Philippe,
premier Président de la FFO et portées par ses successeurs, Pierre Planché,
Gisèle Thépaut et Olivier Mauchamp. L’équipe FFO d’aujourd’hui travaille pour
faire de cet anniversaire un événement scientifique mémorable et, je l’espère,
marqué par un virage vers l’ouverture internationale.
Cette année, je participe activement au programme de l’ADF en tant que
membre du Comité scientifique. Cinq séances seront consacrées à l’orthodontie et la journée « Société » de la SFODF aura pour thème : « l’Orthodontie
au service de la prothèse ».
Toujours animés par la volonté de satisfaire nos membres, nous proposons
le 16 décembre une journée de conférences en association avec la Société
Française de Parodontologie et d’Implantologie Orale (SFPIO). Nous traiterons
de la collaboration interdisciplinaire entre nos deux spécialités. Cette journée
sera animée par six conférenciers (trois parodontologues et trois orthodontistes) avec un point sur la responsabilité (Alain Béry) et 1h30 de débat clinique
sur les cas que vous soumettrez.
La pluridisciplinarité est un enjeu majeur de l’avenir de nos professions. Nous
devons apprendre à encore mieux travailler ensemble. Pour cela, il nous faut
mieux nous connaître et mieux cerner les possibilités thérapeutiques des spécialités odontologiques, leurs contingences et leur complémentarité au service
de nos patients adultes, mais aussi adolescents et enfants.
La collaboration entre le parodontologue et l’orthodontiste est un enjeu
majeur pour la bonne santé bucco-dentaire de nos patients. J’espère que cette
initiative rencontrera votre approbation et pourra être pérennisée.
Olivier SOREL
Président du Conseil d’Administration de la SFODF
LES CONFÉRENCES
DE PRESTIGE DE LA
Jeudi 18 mai 2017
Maison des Océans
195, rue Saint-Jacques
Jeudi 1er juin 2017
ion
Attestation Universitaire de Format
en Imagerie CBCT
Thomas Fortin
Hospitalier
des Universités / Praticien
Maître de Conférences
/
Carestream Dental
et Stéphane Alric
et Applications cliniques,
Numériques
Imagerie Extraorale
2 en
Spécialiste Global, Projets
Biomédical / Master
/ Master 2 en Génie
Master Electronique
LIEU :
Bureau permanent
Technologies
de la SFODF
es et, d’autre part,
aux contraintes réglementair
Objectifs
conique de la
est, d’une part, de répondre
volumique à faisceau
qu’est la tomographie
d’expériences et
L’objet de cette formation
nouvelle technologie sont aussi interrogés sur leurs retours
d’appréhender cette
occasion, les candidats
face (CBCT). A cette
de formation.
leurs attentes en termes
2017
Jeudi 12 octobre
Atelier pratique Stripping
de la Société Française
Olivier Sorel
Universités / Président
ODF / Professeur des
de l’UF de la sous section
en
/ Responsable
Spécialiste qualifié
/ Praticien Hospitalier
d’Orthopédie-Dento-Faciale de l’UF d’ODF de Rennes
56-02 d’ODF / Responsable
r
et Damien Brezulie
1
Université de Rennes
Assistant Hospitalo
LIEU : Salle
Universitaire,
de Travaux Pratiques
de la Faculté Garancière
pour
fondamentales nécessaires
Objectifs
montées
aborderons les notions
travaux pratiques, nous des faces dentaires sur des dents naturelles
la phase d’abraDurant la séance de
effectuer la sculpture
deux systèmes pour
alors les
dominer et pour pouvoir pratique de la RAP se fera en utilisant
en
oscillant. Nous aborderons vers la
et un contre-angle
orienté
sur moulages. La mise
des fraises adaptées
finition. L’atelier, très
sion, une turbine avec de polissage nécessaires à une bonne présentés.
des cas cliniques
impératifs de la phase
par des échanges autour
clinique, se terminera
18SFODF_advert210x297.indd
Ostéotomie du rebo
rd
mandibu
à l’ordre de la SFODF
. 290 euros
...................................
Membres...................................
euros
........................ 350
Non membres...................................
le praticien)....150 euros
Assistantes (accompagnant
en DES d’ODF
Étudiants internes
euros
........................ 30
• Les 5 premières inscriptions
100 euros
...............................
• Membres...................................
................... 150 euros
• Non membres...................................
du FIF PL
En attente de la validation
2017)
trimestre
(commission premier
Horaires
17/02/2017 10:37
FORMSFODF_advert210x297.indd
Albino Triaca
14h00 à 17h30.
De 9h00 à 12h30 et repas libre.
Pauses prises sur place
INFORMATIONS ET INSCRI
PTIONS
à partir du 15 octobre
Tarif membre : 390 €
Renseignements
d’Orthopédie
Société Française
Dento-Faciale (SFODF)
PARIS
Bât. 2, RdC - 75001
15, rue du Louvre - [email protected] - www.sfodf.org
Tél. : 01 43 80 72 26
43 75
formation : 01 75 261
N° d’organisme de
: 0675 30 11 - 91/53
N° d’accréditation CNFCO
\ Tarif non membre : 490
2016
€
Inscription gratuite pour
les
des départements d’O.D.F internes en O.D.F., les enseignants P.U., M.C.U.
et A.H.U. (sur présentation
. des universités françaises.
d'un justificatif)
Traduction simultané
e
Site internet : www.sfo
df.org \ E-mail : sfodf@s
fodf.org
du
Inscription à partir
15 novembre 2016
Comité d’organisation
SFODF
10, rue Déodat de Séverac
- 75017 Paris, France
E-mail : [email protected]
www.sfodf.org
17SFODFPRE_advert210x280.indd
26/01/2017 14:31
1
laire ("chin wing") :
Nouveau concept
en chirurgie orthognat
hique
Tarifs (pauses incluses)
Règlement à établir
- 75005 Paris, France
1
14/03/2016 23:21
1
n° 95 • 1er trimestre 2017
1
Journée
de Formation Continue
FORMATION PRÉSENTIELLE
ET VIRTUELLE 3D
JEUDI 8 DÉCEMBRE 2016 À PARIS
Dans le cadre du cycle de Formation Continue de la SFODF,
le 18 décembre 2016, Stéphane Renger a organisé à Paris
une série de conférences concernant l’utilisation des vis d’ancrage
en orthodontie : avantages, techniques d’utilisation,
mises en œuvre chirurgicale et orthodontique.
Illustrées par des cas cliniques à l’échelle nationale
mais également internationale, les interventions successives
d’Irène Kapogianni (Allemagne), Guillaume Reys (France),
Ju Young Lee (Corée du Sud), Stéphane Renger (France),
Renzo De Gabriele et Gianluca Dellatana (Italie) et Ki Beom Kim
(USA) ont été de haute qualité et riches d’enseignements.
Le double intérêt de cette formation a été
son interactivité et la participation à distance de Ju Young Lee et Ki Beom Kim, dont
les conférences ont pu être retransmises
en direct et traduites en simultané par Stéphane Renger, depuis la plateforme virtuelle
fournie par la société Dental Life.
Ju Young Lee au travail.
Représentés par leurs avatars, les conférenciers sont intervenus en direct, illustrant
leurs propos par des diaporamas, dans une
salle virtuelle modélisée en 3D dédiée à ce
genre d’expérience. Des questions ont pu
être posées par l’auditoire.
L’avatar de Ju Young Lee en action.
2
L’avatar de Ki Beom Kim en conférence.
n° 95 • 1er trimestre 2017
Journée
de Formation Continue
Les conférences données sur place ont également été d’un haut niveau scientifique et
les conférenciers, comme l’auditoire, ont été
très satisfaits de ces échanges.
Remerciements d’Irène Kapogianni.
La société Dental Life, créée en 2008 par
Guillaume Reys, a mis au point une plateforme numérique 3D s’adressant à tous les
professionnels du monde dentaire.
Véritable réseau professionnel d’échanges
et de collaboration, ce lieu virtuel de haute
technicité propose des espaces de formation, de démonstrations, et de simulations
aux chirurgiens-dentistes, fournisseurs, étudiants, assistantes, associations, laboratoires,
organismes de formation continue…
Après une inscription préalable sur le site
Internet de l’Université de Strasbourg
(http://www.ever.unistra.fr), les étudiants et
les professionnels peuvent se créer un avatar
personnalisable à souhait
permettant de déambuler dans les différents
espaces modélisés en
3D et de communiquer
en direct par chat ou par
oral avec les personnes
connectées.
Un apprentissage sommaire des fonctionnalités
de cet environnement
numérique (se déplacer,
communiquer, utiliser la
caméra de visualisation)
est proposé sous forme
de panneaux tutoriels
in situ, mais également
par une équipe formée
à l’accompagnement
des débutants dans le
monde virtuel.
Conférenciers à l’Hôtel des Arts et Métiers.
Un document Pdf vous donne toutes les
étapes à suivre pour vous connecter dans le
monde virtuel, disponible sur le site:
http://www.dentallife.fr/blog/?p=4019.
Très vite, il vous est donné d’accéder aux
diaporamas mis en place par des professeurs d’université ou des confrères, ou à
la zone des serious games. Vous pouvez
accéder au palais des congrès virtuel pour
assister à des conférences en direct, ou à
des retransmissions. Vous avez accès aux
stands modélisés de fournisseurs attitrés et
reconnus dans le monde dentaire. De nombreux espaces conviviaux vous permettent
également de vous informer et d’échanger
avec des professionnels de toutes régions.
Cette journée de formation a connu un
succès certain et bon nombre de témoignages positifs ont été adressés en ce sens
à la SFODF, comme celui des internes de la
Faculté de Nancy par exemple.
Salle de conférence virtuelle 3D.
Nous avons eu la chance d’assister par visioconférence aux
communications orales de Ju Young Lee et Ki Beom Kim. Grâce
à l’interface mise en place par Guillaume Reys et aux conseils de
Stéphane Renger, nous avons pu nous créer un avatar et accéder
au salon virtuel de conférences sans nous déplacer !
La qualité des conférences a été fortement appréciée par l’ensemble
de l’équipe des internes de Nancy. Ju young Lee a présenté de
nombreux cas de distalisation molaire et Ki Beom Kim a fait une
synthèse de la recherche sur les mini-vis.
Nous remercions chaleureusement la SFODF pour l’organisation de cette journée, et en particulier
Stéphane Renger et Guillaume Reys. Dans l’attente d’une nouvelle visioconférence, nous recommandons
vivement l’utilisation des outils virtuels pour la communication !
Merci encore !
Les internes d’ODF de Nancy
n° 95 • 1er trimestre 2017
3
Interview
de Thomas Fortin
Informations
et inscription sur
www.sfodf-formationcontinue.com
LIEU : Siège de la SFODF, 15 rue du Louvre 75001 Paris
Sarah Chauty, membre du Conseil d’administration de la SFODF, interviewe Thomas Fortin,
co-conférencier de la journée de formation continue avec Stéphane Alric, organisée par la
SFODF sur l’imagerie CBCT.
Sarah CHAUTY
Thomas Fortin est diplômé de la Faculté d’Odontologie de Lyon, spécialiste qualifié en chirurgie orale. Son activité est
orientée vers la chirurgie implantaire, la chirurgie guidée et la chirurgie orale.
Il est également Maître de Conférences en chirurgie orale, responsable du département de chirurgie orale de la Faculté
d’Odontologie de Lyon, responsable de l’Unité Fonctionnelle d’implantologie, et membre de plusieurs organisations telles
que le laboratoire TIMC, leader dans le domaine du traitement d’images, de la chirurgie assistée par ordinateur. Après
avoir développé le premier système de chirurgie assistée par ordinateur en implantologie orale (en 1993), il a publié de
nombreux articles parmi lesquels la première publication odontologique sur la tomographie à faisceau conique, co-écrite
avec S. Bianchi de l’Université de Turin en 2002.
Thomas FORTIN
Sarah Chauty : Depuis quand le cone beam
existe-t-il ?
Thomas Fortin : La société QR (Italie) a été la
première à commercialiser un cone beam dans le
domaine dentaire en 1996, le Newtom 9000.
SC : Quel est le principe de fonctionnement
du cone beam ?
TF : Il s’approche de celui du scanner médical, à
savoir un tube à rayons X solidaire et aligné à un
détecteur et qui réalise une rotation dans le plan
axial autour du patient.
La différence essentielle réside dans la forme du
détecteur. C’est une barrette relativement étroite
en épaisseur pour le scanner, quand c’est un capteur plan dont l’épaisseur est bien plus large pour
le cone beam.
On parle de « fan beam » pour le scanner : un
faisceau de rayons X en éventail (fan) et on parle
de « cone beam » pour le second ; un faisceau en
forme de cone (plus exactement pyramidal: la base
étant aujourd’hui de section rectangulaire).
L’ensemble tube-détecteur réalise une rotation
de 180° ou 360° autour du patient, pour acquérir
les informations sous différents angles et, ainsi,
reconstruire le volume 3D.
Voici ci-dessous une illustration des deux types de
fonctionnement, extraite du dossier scientifique de
l’ADF, « Tomographie Volumique à faisceau conique,
justification, optimisation & lecture » (2015).
Fig 1 : Principe de fonctionnement de la TVFC
(Tomographie Volumique à Faisceau Conique,
ou Cone Beam) à gauche et du scanner médical
à droite.
4
n° 95 • 1er trimestre 2017
SC : Y a-t-il aujourd’hui beaucoup de cabinets équipés ?
TF : On estime le taux d’équipement en cone
beam des cabinets dentaires à 10 % aujourd’hui
(32 500 cabinets recensés en France). La croissance est de 2 % annuel aujourd’hui (plus 600 cabinets équipés par an). Cette croissance devrait
doubler d’ici cinq ans.
SC : Quelle est la durée d’acquisition d’un
cone beam ?
TF : Elle va environ de 7 à 8 secondes, jusqu’à
30 secondes en fonction des programmes choisis : Haute Définition, Basse Dose, Taille du champ
(champ dento-alvéolaire ou massif maxillo-facial
complet...). La majorité des systèmes proposent
des temps d’acquisition « standards » entre 15 et
20 secondes.
SC : L’installation d’un équipement cone
beam a la réputation d’être onéreuse. Est-ce
toujours le cas ?
TF : La tendance est largement à la baisse. On
acquérait un cone beam pour plus de 200 000 €
en 2005. On peut aujourd’hui s’équiper avec un
cone beam « de base » (champs moyen, dentoalvéolaire) aux environs de 60 000 €.
SC : Une formation est-elle obligatoire ?
TF : Oui. Dans le cadre du projet Sedentexct
(www.sedentexct.eu), la Commission Européenne
a publié en 2012 un guide intitulé « Cone Beam
CT (CBCT) for dental and maxillofacial radiology ».
Sur la base de ce guide, l’European Academy of
Dentomaxillofacial Radiology (EADMFR) a listé 20
principes basiques d’utilisation du Cone Beam CT.
Le principe n°18 indique que les chirurgiens-dentistes responsables d’un équipement Cone Beam
CT qui n’ont pas reçu préalablement de formation
adéquate théorique et pratique doivent subir une
période additionnelle de formation théorique et
pratique validée par une institution académique.
La décision du 20 mars 2012 de l’Union nationale
des caisses d’assurance maladie (UNCAM) relative
à la liste des actes et prestations pris en charge par
l’assurance maladie demande une formation spécifique à l’acte CBCT en plus de la formation initiale
pour qu’il y ait prise en charge de cet examen. Dans
la CCAM, le code LAQK027 correspond à ces examens. Sa cotation est subordonnée au suivi d’une
formation spécifique à l’acte CBCT.
SC : Quel est le degré de précision du cone
beam ?
TF : Il dépend du champ et de la résolution d’acquisition sélectionnés.
Cette résolution peut aller de 0,3 mm pour des
« grands » champs : couvrant la majeure partie du
massif maxillo-facial, à 0,075 mm pour des petits
champs couvrant quelques dents, pour des applications endodontiques.
La résolution « standard », pour des applications
implantaires, parodontales, orthodontiques tourne
autour de 0,15 à 0,2 mm.
SC : Un cone beam est-il irradiant ?
TF : Bien sûr, dans la mesure où la source d’énergie
est un faisceau de rayons X, comme le scanner.
L’irradiation dépend de la taille de champ et des
paramètres d’acquisition sélectionnés (kilovoltage,
milliampérage, temps d’exposition).
Cette irradiation doit être limitée à la plus faible
nécessaire et suffisante pour chaque type d’application clinique. C’est le principe ALARA : As Low as
Reasonable Achievable.
Le gros intérêt du cone beam est quand même de
présenter un niveau global d’irradiation bien inférieur
au scanner médical, de l’ordre de 3 à 10 fois moindre
selon les champs et programmes sélectionnés.
SC : Peut-on faire un cone beam à une femme
enceinte ?
TF : Les doses émises sont limitées et correspondent à quelques jours d’irradiation naturelle.
Cependant des précautions doivent être prises : le
port d’un tablier plombé, la sélection d’un champ le
plus réduit possible, le choix de paramètres d’acquisition -basse dose- proposés aujourd’hui par les
constructeurs…
SC : Y a-t-il des contraintes minimales
d’âge ?
TF : Il faut garder en tête que le risque des rayonnements ionisants est deux fois plus élevé pour un
adolescent, et trois fois supérieur pour un enfant
de moins de 10 ans.
SC : Le cone beam est-il remboursé par
l’assurance maladie ?
TF : Comme évoqué plus haut, la mise en place en
juin 2014 de la classification commune des actes
médicaux (CCAM) a généré un libellé correspondant
à un examen cone beam : « radiologie volumique
par faisceau conique du maxillaire, de la mandibule et/ou d’arcade dentaire ». Le code CCAM est
LAQK027. Sa tarification est de 72,66 €.
SC : Quelles sont les contraintes pour installer un cone beam ? Peut-il être installé dans
une salle ayant servi auparavant pour une
téléradiographie ?
TF : Les conditions d’installation d’un système cone
beam sont les mêmes que celles des systèmes
panoramiques dentaires.
Conformément à l’article R. 1333-19 du code de la
santé publique, le cone beam relève d’une déclaration ASN (DEC/GX).
Comme ces systèmes autorisent en général des
examens panoramiques et volumiques, ils entrent
dans la catégorie « Appareils de radiographie
endobuccale, appareils de radiographie panoramique avec dispositif de tomographie volumique
dentaire à faisceau conique ».
La procédure de déclaration impose : La
désignation d’une Personne Compétente en
Radioprotection / L’exploitation du système par
des personnels autorisés ayant validé la formation
à la radioprotection du patient (formation valide 10
ans) / Une implantation dans des locaux conformes
à la nouvelle norme NF C 15-160.
SC : Quelles sont les indications du cone
beam ? Y a -t-il des contre-indications ?
TF : Le rapport 172 : « Cone Beam CT for dental
and maxillofacial radiology » publié dans le cadre
Européen Sedentexct est la référence internationale la plus complète en matière de justification des
actes cone beam.
Les indications sont les suivantes.
Évolution de la dentition :
•Examens de champ localisés (petits champs) :
Localisation de dents incluses/Résorption
externe liée à une dent incluse/Fente palatine/
Ancrage orthodontique temporaire par mini
implants.
•Examens grand champ : Orthopédie dentofaciale.
Restauration de la denture : Diagnostic de
lésions carieuses/Évaluation de l’état parodontal/
Évaluation de lésions périapicales/Endodontie/
Traumatismes dentaires.
Chirurgie : Exodontie/Implantologie/Lésions
osseuses/Traumatismes de la face/Chirurgie
orthognathique/ATM.
Les contre-indications proviennent de la présence de matériau radio-absorbant à proximité
des régions à évaluer (métal, matériaux de comblements canalaires). Ces matériaux génèrent
des artefacts dans l’image qui peuvent fausser
un diagnostic et/ou une évaluation sur ou aux
environs proches de ces structures. Évaluation de
l’ostéointégration implantaire : contre-indiquée.
Évaluation de fracture radiculaire sous tenon :
contre-indiquée. Évaluation de lésions carieuses à
proximité de couronnes métalliques : contre-indiquée. Évaluation du comblement volumique d’un
canal radiculaire : contre-indiquée.
Les limitations : Le cone beam est une technologie d’imagerie des tissus osseux et dentaires. Il
n’est absolument pas adapté à l’exploration des
tissus mous ; disques articulaires et/ou ligaments
de l’ATM, par exemple.
SC : Qu’est-ce que le cone beam apporte de
plus que le scanner pour les dents incluses ?
TF : Une irradiation du patient jusqu’à 10-15 fois
inférieure (en utilisant un champs localisé), et une
définition bien plus grande de l’image (voxel de
150 µm au lieu de 600 µm pour le scanner).
SC : Et pour les implants ?
TF : Même chose que pour les dents incluses. Plus,
en général, un niveau d’artefacts (dû aux implants)
dans l’image bien moindre.
SC : Dans quels cas le scanner doit-il être
préféré ?
TF : Pour les explorations des tissus mous, les
explorations carcinologiques, les examens injectés.
SC : Le cone beam peut-il remplacer l’appareil radiologique dans un cabinet d’orthodontie ?
TF : Dans la mesure où l’ « appareil radiologique »
cité dans la question est un système de panoramique dentaire + céphalométrique, oui.
Car la plupart des systèmes cone beam actuels
sont des systèmes « 3 en 1 », associant imagerie
panoramique (2D), céphalométrique (2D) et volumétrique (3D).
SC : Que peut-il apporter de plus que les
radiographies conventionnelles dans le bilan
orthodontique ?
TF : Bien qu’il n’y ait pas de différence dans la précision des mesures réalisées sur des téléradiographies classiques (2D) et des reconstructions faites
à partir de volumes, le niveau d’irradiation d’une
acquisition volumique reste bien supérieur à celui
d’une acquisition téléradiographique, d’autant plus
qu’il s’adresse à une population pédiatrique.
Néanmoins, la 3D peut s’avérer intéressante pour
la simulation et la planification des déplacements
orthodontiques. Le développement d’analyses
céphalométriques 3D pourrait également conduire
à réévaluer l’indication en fonction de la pertinence
diagnostique et de l’intérêt thérapeutique.
SC : Le cone beam apporte-il des informations intéressantes pour l’étude des troubles
des ATM ?
TF : L’exploration cone beam des ATM se limite principalement à la pathologie ostéo-cartilagineuse
dégénérative arthrosique et ostéo-arthritiques.
Peut-il remplacer le bilan long cône pour les
patients souffrant d’une parodontite ?
Selon la HAS, « le cone beam pourrait se substituer à l’avenir à l’examen long cône pour le bilan
parodontal et il pourrait présenter un intérêt particulier pour le diagnostic différentiel des lésions
endo-parodontales avec des signes cliniques et
une symptomatologie mal définis. »
Les examens cliniques et radiographiques 2D
sous-estiment souvent la sévérité des lésions
inter-radiculaires en comparaison au cone beam.
Le cone beam est un examen assurant une bonne
détection préopératoire des lésions inter-radiculaires et de leur sévérité.
Ses apports par rapport aux incidences conventionnelles sont une situation de l’alvéolyse
inter-radiculaire, une lecture de l’alvéolyse interradiculaire dans le sens corono-apical et une
meilleure lecture de l’anatomie dentaire : racines
fusionnées, hauteur du tronc radiculaire.
SC : Quels sont les pièges du cone beam
(artefacts…) ?
TF : Les deux principaux « ennemis » de l’imagerie
cone beam sont les mouvements du patient, qui
introduisent du grain (bruit) dans l’image, des
dédoublements et/ou des flous de structures, une
augmentation des artefacts dus aux matériaux
radio-absorbants et les matériaux très radioabsorbants (couronnes métalliques, tenons…) qui
génèrent des artefacts autour desdites structures,
empêchant souvent une bonne évaluation et un
bon diagnostic.
SC : Pour conclure, pensez-vous que le cone
beam constitue une révolution ?
TF : Une révolution en ce sens où son utilisation a
un impact majeur sur les protocoles cliniques.
n° 95 • 1er trimestre 2017
5
Congrès
de Montpellier
Quelle est la plus grande demande de nos
patients ? Retrouver un beau sourire.
Pour eux, le sourire est un souci cosmétique
mais, dans notre domaine, il a une dimension à
la fois médicale et scientifique. C’est cet aspect
pluridimensionnel du sourire qui nous a incités à
axer la 90e réunion scientifique de la SFODF sur
le thème Objectif : sourire.
Nous aurons ainsi le plaisir de vous accueillir à Montpellier de 10 au 12 mai 2018 pour ce
congrès. Il se déroulera au Corum, palais des
congrès de Montpellier, en plein cœur de la ville.
Une journée pré-congrès de prestige
Nous débuterons par une journée de précongrès, le jeudi 10 mai, qui sera entièrement
animée par Dirk Wiechmann. Ce prestigieux
conférencier nous dévoilera tous les secrets
des traitements en orthodontie linguale individualisée pour tous les niveaux. La matinée
sera consacrée aux principes de base de cette
technique, tandis que l’après-midi nous permettra de nous
enrichir quant aux
principes thérapeutiques. Nous
aurons le plaisir
d’apprécier la qualité remarquable
de ses traitements
tant sur le plan de
l’iconographie que
sur le degré exemplaire des finitions.
Dirk Wiechmann
Un concours original
En fin de journée, nous organiserons un moment
inédit, convivial, d’échange avec nos internes
et jeunes confrères sous la forme originale d’un
concours d’éloquence scientifique. Le
thème est l’harmonie. Chaque participant aura
180 secondes pour convaincre le jury de son
éloquence. Les trois lauréats seront récompensés. Pour participer ou obtenir de plus amples
renseignements, merci d’envoyer un mail à
Christine Muller : [email protected]
Une soirée conviviale
Le soir, nous nous retrouverons les pieds dans
l’eau autour d’un dîner à la plage.
Deux jours de congrès
Un prestigieux duo en séance inaugurale
le vendredi 11 mai.
La séance inaugurale sur le thème « Bien-être
et sourire » nous donnera les clés pour donner
le sourire à nos patients grâce à l’intervention
d’un prestigieux duo.
Olivier Revol, éminent pédopsychiatre au
CHU de Lyon, auteur de nombreux ouvrages et
publications, échangera avec Michel Cymes,
médecin le plus connu du petit écran, ORL de
formation et animateur d’émissions télévisées
médicales. Ils quitteront les plateaux de télévision pour notre plus grand plaisir afin d’aborder
les spécificités de nos patients selon leur génération et la manière de communiquer avec eux.
Olivier Revol
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n° 95 • 1er trimestre 2017
Michel Cymes
Un sujet abordé selon cinq thématiques
Le sourire sera présenté sous toutes ses facettes et par toutes les spécialités. Le congrès
s’articulera autour de cinq thématiques.
Les résultats d’un sondage sur la perception du
sourire par nos patients mené au sein de plusieurs cabinets afin de mieux comprendre leur
demande sera présenté par Paul Cappaï.
1
À la question « Qu’est-ce qu’un
beau sourire ? », nous aurons le plaisir d’entendre la réponse de Michel Le Gall qui
exposera le point de vue de l’orthodontiste.
Les solutions de l’omnipraticien seront apportées par Benjamin Cortasse.
Enfin, Armand-Régis Paranque répondra
à cette question avec son œil de chirurgien
plasticien.
2
La deuxième thématique traitera de
l’influence de certaines thérapeutiques sur le sourire.
Les thérapeutiques avec ou sans extractions ont-elles une influence sur le sourire ?
La réponse sera donnée par Jean-Stéphane
Simon.
Laurent Delsol présentera les problèmes du
sens vertical dans le sourire, tandis que Sarah
Chauty présentera ceux du sens transversal.
L’environnement musculaire pendant ces thérapeutiques sera exposé par Isabelle Breton.
Une soirée des Présidents dans un lieu
magnifique
Le soir, nous nous retrouverons pour la Soirée
des Présidents dans un cadre mythique
montpelliérain.
Le samedi 12 mai
Nous débuterons par la troisième thématique : Réhabilitation esthétique
du sourire.
Une analyse esthétique du sourire de nos
patients sera proposée par Emmanuel
Frèrejouand. Puis, Dominique Deffrennes
communiquera sur la complexité des chirurgies
du sens vertical pour obtenir un beau sourire.
Carole Leconte répondra à la question suivante : les implants en remplacement d’agénésies d’incisives latérales sont-ils toujours
d’actualité ?
3
Les anomalies de forme dans le sourire et le
moyen d’y remédier grâce aux coronoplasties
seront exposés par Jean-François Lasserre.
4
Pour la quatrième thématique, c’est le
sourire de toutes les générations qui
sera abordé : de la génération Z aux baby
boomers. Jean-Pierre Attal redonnera le
sourire aux enfants qui présentent des tâches
noires dans une communication inédite. Le
côté orthodontique du sourire de l’enfant sera
abordé par Christophe Dunglas. Florence
Roussarie communiquera au sujet du sourire
de l’adolescent autour du titre provocateur :
« J’ai 15 ans, ne gâchez pas mon sourire ». Enfin,
le sourire des seniors et le rajeunissement seront présentés dans leurs moindres secrets par
Christine Muller et Ons Alouini.
L’attitude parodontale face au sourire de l’adolescent sera exposée par Brenda Mertens.
Virginie Monnet-Corti communiquera à propos de son expérience sur la régénération des
papilles gingivales à l’aide d’acide hyaluronique.
D’autres conférenciers viendront compléter ces
différents abords.
Sourire, beauté et culture seront les maîtresmots de la soirée de Gala dans un lieu
d’exception.
L’équipe organisatrice met tout en œuvre pour
que cette 90e réunion scientifique de la SFODF
soit un moment mémorable, tant sur le plan
scientifique que sur le plan de la convivialité.
Nous vous attendons nombreux !
Le Comité scientifique
et d’organisation
5
La thématique du sourire de demain
viendra clôturer ce congrès en apportant des solutions thérapeutiques innovantes.
Stéphane Cazier présentera l’apport de l’empreinte numérique et l’utilisation de la CFAO pour
redonner le sourire à nos patients de demain.
FINALISATION DU PROJET ATLAS
Une société scientifique doit non seulement vivre avec son temps, mais aussi l’anticiper. C’est la raison pour laquelle,
animés par une nouvelle dynamique, nous vous avons invité à participer à une démarche inédite : le projet « Atlas ».
Réinventer la mission d’une société scientifique au XXIe. Tel est l’ambitieux pari du projet Atlas, lancé lors de notre congrès de Marseille
en mai 2016.
Pour cela, nous nous sommes inspirés des méthodes agiles utilisées par
les géants du numérique :
• co-construction du diagnostic, des enjeux et des réponses avec les praticiens, les enseignants et les étudiants,
• ateliers collaboratifs organisés dans plusieurs villes de France,
• questionnaire en ligne auquel plus de deux cents d’entre vous ont répondu en moins de dix jours.
Nous partagerons avec
vous le fruit de ce travail
de fond dans notre
prochain SFODF Infos.
n° 95 • 1er trimestre 2017
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Conférences
de prestige
UNE CONFÉRENCE À NE PAS MANQUER,
MAIS POUR QUELLES RAISONS ?
Un conférencier de renom
ALBINO TRIACA participe, chaque année,
à près de 40 évènements scientifiques
majeurs et congrès internationaux dans le
monde et vous offre, par sa venue, l’opportunité de l’écouter en France. Il maîtrise et
parle cinq langues et est à l’origine d’une
structure qui conçoit, développe et distribue des distracteurs innovants pour toute la
chirurgie orthognathique et pour la chirurgie
pré-implantaire. Il est également un expert
incontesté de la prise en charge de fentes
labio-palatines.
Un objectif clair
L’objectif de cette présentation est d’illustrer ces nouvelles modalités de
traitement et d’en exposer les indications. Différentes situations cliniques et
leurs incidences thérapeutiques seront
aussi explorées et exposées, avec pour
objectifs clairs et inchangés : donner à
nos patients un avenir fonctionnel,
beau et stable.
Un planning optimisé
Matinée :
• Facial planning
• New Facial concept - Partie I
Après-midi :
• New Facial concept - Partie II
• Optimisation et prise en charge des
fentes labiopalatines chez l’adulte.
Une application concrète
Depuis des années, le couple orthodontiste/
chirurgien maxillo-facial cherche, en association, à améliorer les fonctions de leur patient.
Mais l’équilibre du visage reste aussi un objectif
primordial, en particulier les proportions tridimensionnelles qui harmonisent la face.
Le chirurgien doit, par suite, s’entendre avec
l’orthodontiste pour définir :
• la position optimale des incisives dans les
trois dimensions de l’espace,
• avec précision, le positionnement spatial
mandibulaire,
• les caractéristiques en formes, dimensions,
volume et situation du nez, du menton et des
angles goniaques.
C’est tout l’intérêt des nouvelles techniques
chirurgicales et des nouveaux protocoles,
comme l’ostéotomie du rebord mandibulaire,
le « wing », que de traiter ces entités de façon
indépendante.
Toutefois, certaines complications chirurgicales
peuvent résulter d’erreurs stratégiques, comme
des décompensations trop importantes, des
orientations injustifiées du plan occlusal, ou
des corrections transversales insuffisantes au
maxillaire.
Jusqu’à présent, cette procédure incombait
uniquement à l’orthodontiste. Cependant, dans
de nombreux cas, le mouvement orthodontique
seul s’avère insuffisant.
Au cours de cette journée seront d’abord
présentés les objectifs de traitement, puis les
collaborations ortho-chirurgicales conventionnelles et leurs limites, et enfin, une nouvelle
approche associant des techniques adaptées à
chaque situation, qui optimisent le résultat
esthétique et simplifient la préparation
orthodontique.
LES CONFÉRENCES DE PRESTIGE DE LA SFODF
Ostéotomie du rebord mandibulaire ("chin wing") :
Nouveau concept en chirurgie orthognathique
Jeudi 18 mai 2017
Maison des Océans, Paris, France
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n° 95 • 1er trimestre 2017
SFPIO
NOUVELLE JOURNÉE
MULTI-DISCIPLINAIRE
Une ère nouvelle s’est ouverte avec l’avènement d’une dentisterie multidisciplinaire portée par les avancées respectives des spécialités de
l’odontologie moderne.
Les parodontologues, comme les orthodontistes, ont en commun le
parodonte qu’ils soignent, préservent et protègent.
Ce parodonte, unique objet de leur bienveillance, à la fois fragile et fort,
ressource d’un potentiel de vie incroyable et vulnérable comme Goliath,
est à la merci des contraintes mécaniques portées par les fonctions, et
des micro-organismes si nombreux dans la cavité buccale.
Jouant sur ce même terrain, nos spécialités ne pouvaient que se rencontrer, mais comment sublimer cette rencontre ?
Le travail inter-disciplinaire exige de connaître les potentialités et les limites de chacun.
La confrontation nous oblige à adopter une démarche modeste à
l’écoute de l’autre où l’échange grandit nos possibilités thérapeutiques,
nous pousse dans nos retranchements et nous permet de repousser les
limites que nous nous fixons. Il nous rend plus efficients.
Les occasions de partager nos connaissances avec nos confrères spécialistes ne sont pas si nombreuses, alors, organiser une journée avec
la SFPIO nous est apparu comme une évidence.
Le thème de cette première journée est « Orthodontie et Interception
muco-gingivale ».
Nous nous intéresserons donc au tissu superficiel du parodonte. Sur ce
point, la parodontologie est d’un grand secours pour renforcer un parodonte faible, alors que l’orthodontie peut avoir des effets iatrogènes
indésirables. Cibler le moment de ce renforcement offre au patient, par
une interception muco-gingivale appropriée, la chance d’un avenir
parodontal meilleur.
Quand doit-on intercepter ces pathologies ?
Dans le cadre d’un traitement orthodontique, nous définirons les mouvements potentiellement à risques afin de pouvoir comparer la situation parodontale avant traitement et le pronostic de cet état après
mouvement orthodontique.
Cette notion de comparaison avant/après entre dans la prise de décision du moment de l’interception. L’expérience des praticiens et les
solutions proposées sont aussi des éléments dans la prise de décision.
ces s
n
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Partagesons-nous de no
Enrichis
“
”
Enfin, le temps de cicatrisation nécessaire doit être pris en compte
dans la planification des interventions de chacun.
Ceci nous amènera à définir les responsabilités respectives des praticiens et à préciser les éléments du dossier nécessaires pour informer le
patient sur les plans thérapeutique, chronologique et financier.
Nous aborderons ensuite l’espace inter-proximal et sa relation avec
les papilles où orthodontistes et parodontistes ont chacun des prises
en charge innovantes et efficaces.
La journée se poursuivra par une séance « Cas cliniques » où nous
réfléchirons collectivement sur les cas que vous soumettrez à l’analyse
des intervenants, afin de dégager la ou les solutions de prise en charge
les mieux adaptées (une charte de présentation vous sera adressée
au préalable, afin de disposer des éléments nécessaires : anamnèse,
photographies, radiographies…).
Cette journée SFODF/SFPIO s’achèvera autour d’un verre de
l’amitié qui scellera notre association et, je l’espère, le succès de ces entretiens.
Rappelons-nous que seul nous ne sommes rien.
Informations et inscription sur
www.journee-sfodf-sfpio.com
Olivier Sorel
Président de la SFODF
Virginie Monnet-Corti
Présidente de la SFPIO
n° 95 • 1er trimestre 2017
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Formation Continue
du 22 janvier 2017
QUAND PIERRE CANAL JOUE
À GUICHETS FERMÉS...
La première séance de formation continue de l’année 2017 a eu lieu dans les
nouveaux locaux de la SFODF, rue du Louvre, dans le 1er arrondissement de Paris
(à deux pas des gares, ce qui simplifie les déplacements !). Pour cette séance
consacrée aux finitions, nous avions le plaisir d’accueillir le Professeur émérite
Pierre Canal. La salle était pleine, des inscriptions ayant même été refusées.
Pierre Canal a montré une grande quantité
de cas, souvent adultes mais pas uniquement.
Conformément à la publication récente de
son livre, de nombreux cas avaient été traités en lingual.
La présentation était d’une grande honnêteté : dans certains cas, les finitions étaient
idéales. Mais il a également montré des situations pour lesquelles les finitions auraient pu
être encore améliorées, en les commentant.
Les cliniciens ont pu ainsi retrouver des situations cliniques qu’ils avaient pu observer dans
la pratique : des cas où les finitions droite gauche sont différentes (peut-être selon si
l’orthodontiste est droitier ou gaucher)...
Pierre Canal a aussi montré les tendances
(car même pour les finitions, il y en a) : actuellement, ce sont les torques prémolaires
maxillaires qui recueillent les suffrages (merci
M. Zachrisson !).
« Parce qu’un patient n’est pas un typodont »
(sic), Pierre Canal a toujours rapporté le cas
dans le contexte de la vie : le praticien qui
est remplacé ponctuellement, le patient qui
déménage, le patient pénible, le patient qui
ne fait pas sa rééducation...
Merci Pierre Canal pour cette belle séance
et bravo aux participants qui ont prouvé par
leur présence que les sujets très cliniques
intéressent les orthodontistes.
Sarah Chauty
Jean-Paul Ringard
HISTOIRE DE MOTS
Notre profession nous amène à travailler sur les dents et, plus précisément, à donner un beau sourire à nos patients.
Pour cela, il faut entre autres que « la longueur » des dents soit en adéquation avec le visage.
Mais connaissez-vous l’origine de l’expression : avoir les dents longues ?
ORIGINE : Expression française dont les origines remontent au XIVe siècle qui signifiait tout simplement avoir très faim. En effet, à l’époque des famines, les
dents longues étaient le symbole de recherche de nourriture rare. L’utilisation de la métaphore relative aux dents longues expliquait une ambition dévorante
pour assouvir ses désirs, en utilisant tous les moyens bons ou mauvais, même ceux qui poussent à faire du mal, à tort, pour son profit personnel. Ces dents,
utilisées dans le but de mordre, vont être l’image même de l’agressivité.
EXEMPLE : « Mais songez-donc, j’ai enlevé ce sac d’écus à la force d’une mâchoire, qui pendant un quart de siècle, avait eu les dents longues ! »
Jules Vallès - L’Insurgé
AUJOURD’HUI : On emploie l’expression pour dire : être très ambitieux.
COMPLÉMENTS : Ce sont les dents des même personnes très ambitieuses qui, à force d’être longues, « rayent le parquet » ou « arrachent la moquette ».
AILLEURS : Si vous souhaitez savoir comment on dit « avoir les dents longues » à l’étranger :
10
Pays
Expression équivalente
Traduction littérale
États-Unis
- To be driven
- To have drive
- To be an eager beaver
- Être mené (par l’ambition)
- Avoir de l’entrain
- Être un castor zélé
Espagne
Comerse el mundo
Dévorer le monde
Espagne (Catalogne)
Tenir les dens llargues
Avoir les dents longues
Italie
Avere grandi pretese
Avoir de grandes prétentions
Pays-Bas
Het achter de ellebogen hebben
L’avoir derrière ses coudes
n° 95 • 1er trimestre 2017
NATHOD
ONTIE
Appel
à candidature
DICTIONN
AIRE D’
ORTHOG
AVIS AUX CONFRÈRES MOTIVÉS !
NNAIR
ciale
Dento-Fa
d’Orthopé
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Déodat
-de-Sé
verac
75017
PARIS
Tél. : 01
43 80 72
Fax : 01
26
48 88 04
courrie
66
l : sfodf@
sfodf.o
site : ww
rg
w.sfod
f.org
Française
Association
loi 1901 Arrêté du
Reconnue
10 janvier
d'utilité publique
2005
10, rue
E
ORTHOD
ONTIE
ORTHOP
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NTO-FAC
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Nouveoln
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Société
Chers sociétaires,
DICTIO
D’ORTH
OGNAT
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Société
Et si vous veniez rejoindre la Commission de Terminologie
et partager avec vos confrères vos connaissances de la
langue française et des exigences de son bon usage dans
notre profession ?
Association
loi 1901 Arrêté du
Reconnue
10 janvier
d'utilité publiq
2005
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revue et tion,
complé
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Depuis sa création en 1996, la Commission de Terminologie de la SFODF œuvre à l’étude et à la définition des termes utilisés au
sein de notre profession.
Une spécialité médicale qui a pour but d’apporter à la face la santé, la beauté et d’améliorer ou de corriger les fonctions est une
discipline noble. Elle doit apparaître revêtue d’un langage précis, ce qui suppose qu’elle dispose de termes techniques au sens
bien défini, clair et acceptable par tous pour une utilisation commune de ces termes.
Trois éditions du dictionnaire d’Orthognathodontie, fruits du travail de cette commission dynamique de la SFODF depuis plus
de 22 ans, ont ainsi été publiées à ce jour. La Commission a travaillé à la définition (ou à l’amélioration de définitions) de plus de
1 260 termes ou locutions, allant de la définition de termes anatomiques couramment utilisés en orthopédie dento-faciale à la
proposition d’équivalents français aux trop nombreux termes anglais qui encombrent notre spécialité (ou aux néologismes fautifs),
en accordant sa préférence aux termes dont l’étymologie est homogène et l’expression euphonique. Une place a également été
donnée au vocabulaire propre à la céphalométrie et à la génétique dont l’emploi s’accroît en marge de notre spécialité médicale.
Cet outil de travail reconnu et adressé gracieusement aux membres de la SFODF représente :
•un outil indispensable aux étudiants, aux praticiens,
•un moyen sûr :
·· de trouver le mot juste pour les conférenciers,
·· de découvrir l’étymologie exacte d’un mot,
·· de traduire correctement l’anglais,
•la possibilité d’établir un langage commun et multidisciplinaire qui soit un pont entre toutes les spécialités.
Nous souhaitons aujourd’hui offrir à quelques sociétaires de la SFODF qui le souhaitent la possibilité de proposer leur candidature
pour enrichir de leurs connaissances le travail sans cesse renouvelé de cette commission, en y apportant un regard nouveau. Il
suffit pour ce faire d’avoir de bonnes connaissances de la langue française, sans être pour autant un helléniste ou un latiniste
averti, mais avec un minimum d’expérience en orthopédie dento-faciale.
La Commission se réunit au siège de la SFODF dans le 1er arrondissement de Paris à la fréquence d’une fois par trimestre environ,
de façon toujours très sympathique et conviviale.
N’hésitez donc pas à envoyer votre candidature, appuyée par un bref exposé de vos motivations
et votre Curriculum Vitae, au secrétariat géréral de la SFODF.
Nous espérons découvrir parmi vous de fervents défenseurs des belles lettres, désireux de nous rejoindre.
Jean-Paul Loreille
Président de la Commission
de Terminologie
Julien Philippe
Président d’Honneur
Guy Bounoure
Secrétaire Général
de la SFODF
n° 95 • 1er trimestre 2017
11
AGENDA
AAO
• Congrès annuel, San Diego (CA)
HOMMAGE À HENRI BREUVART
21 au 25 avril 2017
Navigating Orthodontics :
The Art - The Science - The Business
www.aainfo.org
SFODF
• Conférences de Prestige
Maison de l’Océan, Paris
18 mai 2017
Albino TRIACA
Ostéotomie du rebord mandibulaire (« chin wing ») :
Nouveau concept en chirurgie orthognathique
www.sfodf-prestige2017.com
AIOF
• 7e congrès de l’AIOF
28 et 29 mai 2017, Montréal
Perfectionnements et nouveautés en orthodontie
[email protected]
SFODF
•A
ttestation universitaire de formation
en imagerie CBCT
Locaux de la SFODF
1er juin 2017
Thomas FORTIN et Stéphane ALRIC
www.sfodf.org
Les membres du CA ont été informés par Madame
Breuvart-Bottazzini de la disparition de son époux,
Monsieur Philippe Breuvart le 6 janvier 2016.
Originaire du Nord de la France, il était un membre fidèle
de la SFODF depuis 1977.
La SFODF, son conseil d’administration ainsi que ceux
des sociétaires qui l’ont connu présentent à Madame
Breuvart-Bottazzini, à sa famille et à ses proches ses
sincères condoléances.
Guy M. Bounoure
Secrétaire Général de la SFODF
ERRATUM
EOS
• 93e congrès
Création et réalisation : Une2Couv - 05 63 33 61 10
IN MEMORIAM
L’hommage à José Dahan, publié dans le SFODF
Infos n°94, a été rédigé par Mme Duque-Moerens.
Montreux (Suisse)
5-10 juin 2017
http://www.eos2017.ch
infos
ISSN : 1962-395X
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Olivier Sorel.
ÉQUIPE RÉDACTIONNELLE :
Philippe Amat, Guy Bounoure, Sarah Chauty, Jean-Paul Ringard,
Georges Rozencweig, Alexandra Schaller, Karine Sifany.
Toute correspondance doit être adressée à la SFODF
15, rue du Louvre - Bât. 2, RdC - 75001 PARIS
Tél. : 01 43 80 72 26 - Fax : 01 48 88 04 66
Courriel : [email protected] - Internet : www.sfodf.org
“ Les livres ne sont peut-être pas une chose bien
nécessaire ; quelques mythes d’abord suffisaient
(…). Ainsi le mythe du Narcisse : (…) Vous savez
l’histoire. Pourtant nous la dirons encore.
Toutes choses sont dites déjà ; mais
comme personne n’écoute, il faut toujours
recommencer. ”
Extrait du Traité du Narcisse (théorie du symbole),
publié par la Pléiade en 1958.
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