Partie D La convergence lithosphérique et ses effets
Chapitre 9 Convergence lithosphérique et collision continentale.
Introduction :
Doc 1 p 186
Certaines grandes chaînes de montagnes (Alpes, Himalaya) ne sont pas situées dans des zones actuelles de subduction. Elles se trouvent
cependant à la limite entre deux plaques convergentes (Plaque eurasiatique/ Africaine ; Plaque Eurasiatique / Indo australienne).
Comment expliquer la formation de ces reliefs par convergence ?
I) Les témoins d'un ancien domaine océanique
A) Présence d’anciennes marges passives
Doc 2 P 221
La formation d'un océan débute par l'extension et la rupture de la lithosphère continentale. Lorsque l'amincissement des rifts continentaux
est trop important, des marges passives se forment Ce sont des zones de transition entre la croûte continentale et la croûte océanique. Elles
constituent des bordures stables des continents. Elles sont découpées par des failles normales qui bordent des blocs basculés : c'est le rifting.
On retrouve à certains endroits dans les chaînes de collision des séries de failles normales plus ou moins parallèles (extension) qui délimitent
des blocs basculés larges de plusieurs Km. Ces structures sont semblables à celles des marges passives continentales actuelles, d'autant plus
que l'on observe à leur surface des sédiments rappelant la succession des sédiments pré rift, syn rift et post rift sur les blocs basculés.
Ces marges passives déformées sont des témoins de l’extension continentale.
B) Présence d’une ancienne lithosphère océanique
Doc1 page 220
On observe à l'affleurement une succession de 3 roches : serpentines (ancienne péridotite altérée), métagabbro (hornblende et chlorite
actinote) ou gabbro initial et basaltes en coussins. Cette succession est caractéristique d'une lithosphère océanique formée à l'axe d'une
dorsale puis hydratée au cours de l'expansion océanique. La succession de ces 3 roches en surface est appelée ophiolite (= lithosphère
océanique de surface) témoigne donc de la formation puis de l'expansion de l'océan aujourd'hui disparu mais dont les lambeaux de sa
lithosphère ont été incorporés à la chaîne lors de la collision.
II) Les témoins d’une ancienne subduction (paleosubduction)
Livre p 222, 223
On observe dans le massif alpin des métagabbros à glaucophane, des métagabbros à grenat et jadéite et des métagabbros à coésite (forme
ultra haute pression du quartz). Ces roches sont des témoins d'une lithosphère océanique subduite dont les roches ont subi un
métamorphisme HP-BT. Elles prouvent donc la disparition de l'océan alpin par subduction. Elles ont été ramenées en surface au cours de la
collision. La disposition géographique de ces roches (d'Ouest en Est) laisse supposée d'une subduction de la lithosphère océanique
eurasiatique sous la plaque africaine.
Suite à la disparition de la totalité de la lithosphère océanique par subduction, ce sont deux lithosphères continentales qui convergent l'une
vers l'autre. Il en résulte la formation d'une chaîne de montagne appelée chaîne de collision qui sont les alpes franco-italiennes actuelles (ou
Himalaya).
Quelles sont les caractéristiques des chaînes de collision ?
III) Les caractéristiques morphologiques et géométriques des chaînes de collision
A) Un marqueur topographique
:
le relief
Livre p 226 et 227, document 1 p 218 et 219
La croûte continentale, composée de granites et de gneiss a une densité (2.6) inférieure à celle de l'asthénosphère (3.4). Une croûte
continentale n'entre donc pas en subduction. Deux lithosphères continentales convergentes s'affrontent et se découpent en écailles qui
s'empilement les unes sur les autres, ce qui a pour conséquence d'augmenter les reliefs en surface. On retrouve des reliefs élevés dans les
chaînes de collision (5 Km dans les Alpes).