Crédit Agricole : le bon sens a de l’avenir selon les Français
Le Crédit Agricole (9%) devance la Banque Postale (1%), la Caisse d’Epargne (0%), la Société Générale (-1%) et le Crédit Mutuel
(-5%).
Du monde agricole à la finance internationale
- Crédit Agricole (9%) est surnommé la « banque verte ». Le groupe est constitué de ses 39 caisses régionales, du LCL, du
Crédit Agricole SA et ses filiales. Ce réseau de banques mutualistes et coopératives au service du secteur agricole à
l’origine est aujourd’hui un groupe bancaire international et le 2ème groupe bancaire français derrière BNP Paribas en
termes d’activité (39,1 Milliards en 2012). Son taux d’implantation sur l’ensemble du territoire français mais également
ses récents spots télévisés sur « l’épargne utile » sont autant de gages de réassurance pour les Français. Enfin, ses
investissements en matière de solutions de paiement (e-paiement, m-paiement, terminaux multi-services pour les
commerçants) participent sans doute au développement d’une image innovante.
ING DIRECT : un acteur historique se détache au sein de la catégorie « banques en ligne »
L’ensemble des banques en ligne de ce TOP 5 enregistrent des indices de désirabilité négatifs qui traduisent une certaine forme
de défiance des Français liée sans doute à un déficit de notoriété.
Le leader du marché de la banque en ligne en France et dans le monde
- ING Direct (-15%) est une banque en ligne d’origine néerlandaise qui a proposé ses services sur le marché français dès
2000 et qui compte aujourd’hui 880 000 clients. A l’image de ses concurrents ING Direct propose des produits bancaires
simples et s’appuie sur une gamme d’offres moins pléthorique que les banques de détail mais moins chère que celles-
ci. C’est d’ailleurs ce qui constitue l’attractivité principale des banques en ligne, le prix. Enfin, ING Direct investit
massivement dans la publicité et souhaite s’exonérer de tout soupçon avec son slogan "appeler un chat, un chat",
destiné à montrer que la banque est transparente et que ses services payants, par exemple, sont bien indiqués comme
tels.
Indices de désirabilité et de notoriété : Méthodologie
L’Indice de désirabilité d’une marque est calculé comme la différence de scores, mesurés à l’aide d’une échelle de Likert en 7
points (et converties sous la forme d’indice), entre les répondants qui jugent la marque « idéale / proche de leur idéal » et ceux
qui jugent la marque « pas du tout idéale / loin de leur idéal ». Ainsi calculé, l’Indice de désirabilité permet, une analyse
pertinente et complète puisqu'il prend en compte à la fois l'appréciation la plus haute et la plus faible. En définitive, l’Indice de
désirabilité révèle ainsi les comportements et attentes actuels des Français mais également leurs comportements futurs.
La notoriété assistée correspond au nombre de répondants déclarant connaître la marque à partir d'une liste prédéfinie. Pour
chaque marque un pourcentage de répondants est ainsi calculé. Ce pourcentage est ensuite converti en indice, 100,
correspondant à la moyenne de notoriété de l'ensemble des marques. Un indice supérieur à 100 traduit donc le fait que la
marque est plus connue que la moyenne. A titre d’exemple, une marque dont l’indice est égal à 120 signifie que sa notoriété est
supérieure de 20% à la moyenne des autres marques du marché.
«Les banques souffrent globalement d'un déficit sur l'indicateur que nous avons choisi de privilégier dans notre baromètre. Elles
sont moins "aspirationnelles" que d'autres secteurs et au fond peu de marques sont bien classées comme "idéales" par leurs
clients. Faut-il pour autant en déduire qu'il n'existe aucune différence entre les banques selon la force de l'enseigne ou la nature
de leur activité, banques de guichet ou pure players Internet ? Non. Soulignons tout d'abord que s'agissant des banques de
guichet (qui toutes développent également des stratégies Internet mais sont d'abord dans l'esprit du grand public associées à la
force de leurs réseaux d'agences), 4 des 5 premières places sont occupées par des réseaux mutualistes ou des banques associées
dans l'esprit du public à la proximité (Banque Postale). En réalité, le public privilégie deux facteurs déterminants dans la relation
aux services financiers, la transparence et la confiance associées à l'esprit mutualiste et la proximité, un atout du réseau des
Postes. Il faut y voir, en ces temps de crise, un signal fort que nous observons également dans d'autres secteurs d'activités : en
matière de services, le public est aujourd'hui demandeur d'une relation de proximité, d'écoute, de transparence, relation qui doit
également s'inscrire dans la durée, une réalité peu compatible parfois avec la rotation des conseillers en agence. Autre
enseignement : les pure players Internet ne semblent pas tirer leur épingle du jeu. Il est vrai que nous avons volontairement choisi
d'interroger un échantillon national représentatif. En réalité, les pure players Internet sont des acteurs très segmentants : pour
ceux pour qui la banque est une "commodité" et qui privilégient les outils en ligne mis à leur disposition pour effectuer eux-
mêmes leurs transactions courantes ou leurs opérations de placement, les pure players Internet sont attirants et ING confirme sa
première place dans notre classement. Ils ne forment toutefois encore aujourd'hui qu'une minorité, les Français leur préférant