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LES JEUX DU THÉÂTRE DE SARLAT
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ÈME
FESTIVAL
Carte Blanche à Jean-Paul TRIBOUT.
Premier d’Aquitaine, le plus ancien après Avignon, le Festival des
Jeux du Théâtre de Sarlat compte parmi les plus renommés de
France.
Au cours de son histoire, le Festival s’est attaché à présenter des
pièces du répertoire classique, mais aussi à faire connaître des
oeuvres contemporaines, des créations variées, ainsi que des
spectacles poétiques, musicaux, et des lectures.
Et pour l’été prochain, selon son habitude, toute l’équipe s’est
employée, sous la houlette de Jean-Paul Tribout, à concocter un
programme éclectique qui puisse enchanter tous les publics.
Du 18 juillet au 5 août 2009, 21 spectacles, dont un spectacle
d’ouverture gratuit et une lecture, des rencontres-débats avec le
public permettent au Festival d’accueillir des artistes confirmés et
de nouveaux talents, comédiens, auteurs et metteurs en scène...
Tous les spectacles sont présentés en plein air.
Les trois lieux mythiques de Sarlat, la Place de la Liberté, le Jardin
des Enfeus, l’Abbaye Sainte-Claire, accueillent pièces classiques et
oeuvres contemporaines.
Un spectacle tout public est joué au Jardin du Plantier.
Un autre, gratuit, invite le public sur la Place du Peyrou.
Dans la journée, Sarladais, chalands et touristes, peuvent suivre le
montage des décors et voir répéter les comédiens.
Chaque année, le Festival attire plus de 8.000 spectateurs.
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LES RENCONTRES DE PLAMON
Du 18 juillet au 5 août, les « Apéritifs de Plamon », animés par
Jean-Paul Tribout, favorisent la rencontre et l’échange entre les
comédiens, les auteurs, les metteurs en scène, les journalistes et le
public.
Les rencontres théâtrales du Festival des Jeux du Théâtre sont
donc consacrées au libre entretien, à propos du spectacle de la
veille et de celui à venir.
Qu’on aime bombarder les artistes de questions doctes ou
farfelues, qu’on préfère se poser en critique dramatique, ou bien
discuter à bâtons rompus, on se régale de petits potins de coulisse,
côté cour ou côté jardin.
Pour conclure avec convivialité ces rencontres et prolonger le
plaisir de l’échange, le Comité du Festival se réjouit d’accueillir les
participants, nombreux, autour d’un apéritif.
SPECTACLE D’OUVERTURE GRATUIT
LE GIGN (Groupe d’Intervention Globalement Nul)
Création, mise en scène et interprétation : Carnage Productions
Samedi 18 juillet à 17h00 Place du Peyrou
Tout public
Le vrai GIGN a été créé par le gouvernement en 1976, pour répondre à des demandes
hors normes et servir la France dans les situations extrêmes.
Celui de Carnage Productions a été créé en 2000 dans le seul but de semer le trouble
et ne servir à rien.
L’objectif était d’utiliser des techniques de la cascade et de la chute pour présenter un
spectacle semé d’embûches où le moindre obstacle peut devenir un problème, chaque
situation étant le prétexte à un temps de réflexion qui provoque en général un rire ou
une catastrophe dont l’équipe se tire avec ou sans panache.
Et puisque c’est de jeu qu’il s’agit, le GIGN est un quatuor d’imbéciles encagoulés,
vêtus de noir et de ridicule, qui se produisent dans le monde entier dans le seul but de
dédramatiser une société meurtrie, le temps d’une patrouille prête à tout pour
susciter une émotion.
« Tortues Ninja balourdes, noires araignées pitoyables (sic), ces bestioles cagoulées
appartiennent au Groupe d’Intervention Globalement Nul. » (In Télé Star)
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DONOGOO de Jules Romains
Mise en scène : Jean-Paul Tribout
Avec Jacques Fontanel, Eric Chantelauze, Jean-François Guillet,
Laurent Richard, Xavier Simonin, Pierre Trapet, Jean-Paul Tribout…
Samedi 18 juillet à 21h45 au Jardin des Enfeus
« Donogoo-Tonka » est parue en 1930, 6 ans après le succès de « Knock ou le
Triomphe de la médecine ».
M. Le Trouhadec, géographe, membre du Collège de France, rêve d’être élu à
l’Institut. Dans son ouvrage sur la géographie de l’Amérique du Sud, il a
complaisamment décrit la ville de Donogoo, ses ressources, ses sables aurifères… Or
cette ville n’existe pas ! Lamendin lui propose alors de la fonder.
Le monde vit une grave crise financière. Bien que frileuses, des banques acceptent de
participer au montage de l’affaire. L’escroquerie prend corps. On voit donc naître,
grâce aux actionnaires, une « Société Franco-Américaine pour l’embellissement de la
ville de Donogoo-Tonka ». Du monde entier, des hommes, victimes de la publicité,
convergent vers cette ville aussi merveilleuse qu’imaginaire…
La pièce a, bien sûr, des effets d’écho dans notre actualité. Du montage aventureux
par les banques à l’exploitation des nouveaux émigrants, du goût puéril des honneurs
au cynisme financier en temps de crise, elle évoque des situations d’aujourd’hui.
Sur ces sujets, qu’il aurait pu traiter gravement, Jules Romains a écrit une pièce
plaisante, adroitement découpée en scènes bien troussées, alliant la profondeur du
sujet à la légèreté de la forme. Elle souligne le pouvoir de la finance, mais aussi de
« l’information », les contradictions humaines, et surtout, à travers le personnage de
Lamendin, le mythe séduisant de la réussite qui ne s’embarrasse pas de morale. Vieux
de plus d’un demi-siècle, ce texte est très contemporain.
« Jules Romains illustre une race de créateurs méprisée par les cuistres... Il est un
humoriste, un prince de l’humour. » (Paul Guth)
LA BALLADE DE SIMONE
Une traversée musicale de Simone de Beauvoir
Mise en scène : Nadine Darmon
Avec Michelle Brûlé et Odja Llorca.
Dimanche 19 juillet à 21h00 à l’Abbaye Sainte-Claire
Deux comédiennes s’apprêtent à passer une audition dans un théâtre : l’une chante,
l’autre joue de l’accordéon. En attendant, elles ouvrent : « Le Deuxième Sexe », et
découvrent que ce texte, fondateur de la pensée féministe, est l’œuvre d’une grande
amoureuse. En effet, à cette époque, Simone de Beauvoir vit une relation sensuelle et
passionnée avec un écrivain américain, Nelson Algren…
Deux femmes d’aujourd’hui, de générations différentes, parlant d’elles-mêmes,
racontent la lutte des femmes à travers une histoire d’amour. Sans chercher à
reconstituer le portrait de la reine de l’existentialisme, elles nous relient à elle, dans
un rapport singulier et actuel.
De Simone à Beauvoir, d’« Un Amour Transatlantique » au « Deuxième Sexe »… c’est
une traversée musicale, entre œuvre et biographie, tendant à transformer l’image,
souvent convenue, de cette femme de tête et de chair, éprise avant tout
d’authenticité et de liberté. « La Ballade de Simone » est une adaptation composée
d’extraits du « Deuxième Sexe » et de la correspondance avec Nelson Algren. Le texte
invite deux comédiennes à rêver sur la dualité d’une icône de la pensée féministe.
Café Philo : A 18h00, à l’Abbaye Sainte-Claire, soir de la représentation, Michelle
Brûlé propose une réflexion sur les thèmes : Qu’est-ce qu’une femme amoureuse ?
Qu’est-ce qu’une femme libre ? Qu’est-ce qu’une femme ? (Entrée libre)
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ANTIGONE de Sophocle
Mise en scène : René Loyon
Avec Jacques Brücher, Marie Delmarès, Yedwart Ingey, René Loyon,
Adrien Popineau et Claire Puygrenier.
Lundi 20 juillet à 21h45 au Jardin des Enfeus
Œdipe, roi de Thèbes, découvrant l’inceste qu’il a commis, à son insu, avec sa mère
Jocaste, se crève les yeux et fuit son royaume. Ses deux fils jumeaux, Etéocle et
Polynice nés, comme leurs sœurs Antigone et Ismène, de l’union incestueuse
héritent du pouvoir, chacun devant régner une année, à tour de rôle. Au terme de la
première année, Etéocle refuse de céder le sceptre à son frère. Celui-ci, furieux, s’allie
à la cité d’Argos – l’ennemi héréditaire – pour tenter de récupérer ce qui lui revient de
droit. Armée thébaine et armée argienne s’affrontent sous les remparts de Thèbes ;
les Thébains sortent victorieux de la bataille, mais les deux frères, dans un combat
singulier, « s’infligent une mort commune, l’un par la main de l’autre ».
Créon, frère de Jocaste, prend alors le pouvoir et, pour rétablir l’ordre et asseoir son
autorité, décide qu’Etéocle sera enterré dignement en héros, tandis que Polynice,
traître à sa patrie, sera livré en pâture aux oiseaux et aux chiens. Quiconque
s’opposera à cette mesure sera lapidé par le peuple. Mais Antigone ne peut supporter
le sort réservé à son frère et, désobéissant aux ordres de Créon, elle veut ensevelir la
dépouille. Elle est arrêtée, conduite devant le roi, qui la condamne à mort, ainsi que
sa sœur Ismène, soupçonnée de complicité. Hémon, fils de Créon et fiancé
d’Antigone, cherche à fléchir son père. Celui-ci s’obstine, gracie Ismène, innocente,
mais fait enterrer Antigone vivante dans un caveau…
A la loi écrite brandie par Créon pour justifier sa décision politique, Antigone oppose la
« loi non écrite », qui exige le respect du territoire des morts. La question reste
évidemment d’actualité : au-delà des croyances religieuses, il n’est pas de société
humaine qui puisse se passer de rites funéraires. A travers l’insoumission d’Antigone à
l’ordre du tyran, se jouent les oppositions du masculin et du féminin, de la jeunesse et
de l’âge mûr, de l’individu et du collectif, des mortels et des dieux…
« Rarement les enjeux politiques ont été aussi bien dégagés. On peut monter
« Antigone » de bien des façons, celle-ci est parmi les plus concluantes qu’on ait
vues. » (Jacques Nerson - Le Nouvel Observateur)
L’AUTHENTIQUE HISTOIRE DE LA COMÉDIE MUSICALE
de Jean-Luc Annaix
Conférence animée et chantée par Christine Peyssens et Jean-Luc
Annaix.
Mardi 21 juillet à 21h00 à l’Abbaye Sainte-Claire
Vous voulez tout savoir des origines de la comédie musicale ? Saisir les liens qui
relient les spectacles de foire aux grandes œuvres américaines du XXème siècle ?
Mesurer l'importance des artistes noirs dans l'éclosion du genre ? Découvrir le nom et
l'œuvre du véritable inventeur de l'opérette ? Comprendre l'évolution d'un genre qui a
connu bien des avatars ? Retrouver des rythmes qui ont enchanté des générations ?
Entendre des airs inconnus du grand public ou qui ont fait le tour du monde ?
Cette conférence illustrée vous est destinée. Ponctuée de nombreux extraits chantés,
nourrie d'une documentation sérieuse, elle retrace toute l'histoire de la comédie
musicale, de ses origines aux plus récents chefs-d'œuvre.
« Qu’aujourd’hui, à Nantes, dans la patrie de l’enchanteur Jacques Demy, un metteur
en scène écrive de A à Z des comédies musicales à ce point pétillantes a quelque
chose de rassurant… » (Jean-Luc Porquet - Le Canard enchaîné)
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ROMEO ET JULIET de William Shakespeare
Mise en scène : Dominique Serron
Avec Patrick Beckers, Lula Bery, Afazali Dewaele, Martine Godart,
Fanny Hanciaux, Jean-François Maun, Fabien Robert, Martin Swabey et
Luc Van Grunderbeeck.
Mercredi 22 juillet à 21h30 Place de la Liberté
Une légende siennoise donna naissance, au XVIème siècle, à un conte italien de
Masuccio de Salerne, puis à une nouvelle de Luigi Da Porto, qui situa l’action à
Vérone, et donna aux deux amants leurs prénoms définitifs. Le premier qui en
composa une pièce pour la scène fut le grand poète espagnol Lope de Vega, dont une
autre œuvre inspira, plus tard, à Corneille son chef-d’œuvre, « Le Cid ». Mais c’est la
tragédie en cinq actes, en vers et en prose de Shakespeare, publiée en 1597, qui a
transformé l’histoire en un mythe universellement connu.
Roméo Montaigu et Juliette Capulet sont issus de deux familles ennemies. Au cours
d’une fête, ils se rencontrent et s’éprennent d’une passion violente, puis s’unissent
secrètement, grâce à un moine, Frère Laurent, dont l’aide leur est acquise. L’amour
radieux peut-il vaincre la haine ancestrale ?
Dans ce drame, riche en métaphores, Shakespeare emploie une grande diversité de
tons qu’apprécièrent particulièrement les Romantiques, fascinés notamment par la
scène du tombeau des Capulet.
Afin de rendre l’œuvre accessible à un jeune public, Dominique Serron lui apporte des
éléments et un éclairage modernes, où le hip-hop côtoie la valse, la vidéo se mêle
au théâtre.
« Shakespeare en chair et en vers ! Roméo et Juliette enfin sans complaisance, avec
toute leur humanité, et elle seulement ! » (Roland Duclos - La Montagne)
MISÈRE INTELLECTUELLE
Création, mise en scène et interprétation : Romain Bouteille
Jeudi 23 juillet à 21h00 au Jardin des Enfeus
« Un démocrate sur quatorze est policier !
Douze autres, heureusement, ne sont qu’indicateurs,
Le treizième est en taule et je suis le dernier. »
En gros, il n’y a pas à proprement parler d’Opinion dans un système monétaire.
Voilà ce que réussissent à nous faire approuver, de grand cœur, les confidences
hilarantes d’un artiste-terroriste que le faux-Art des « Pièces Engagées à Gros
Budget » fait vomir.
Il n’y a pas de subvention acceptable, il n’existe pas d’Art qui survive aux faveurs d’un
ministère ou d’un sponsor. Il n’y a pas non plus de démocratie sous l’étendard de la
Religion Monétaire. Ce qui est monétaire est exclusivement monétaire, et un individu
monétaire ne peut être ni un citoyen, ni un artiste, ni un penseur, ni un homme. C’est
un maffioso.
Et le pire de l’affaire est que les raisonnements de ce pirate produisent un effet tel
qu’il est impossible de le désapprouver, fût-ce au plus fayot des arrivistes, au plus
faux-cul des Jésuites ou au plus borné des démocrates…
« … « Misère intellectuelle » est un petit chef-d’œuvre, fait de coups de gueule, de
réflexions sur le théâtre, la société. Si le constat n'est pas optimiste, c'est loin d'être
triste et c'est fort intelligent. Du grand Bouteille. » (Marie-Cécile Nivière – Pariscope)
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