1
SPECTACLE FESTIVAL DE SARLAT
MONSIEUR IBRAHIM ET LES FLEURS DU CORAN
de Eric-Emmanuel Schmitt
Mise en scène et interprétation : Bruno Abraham-Kremer
Chants arméniens et musique originale de Aram Kérovpyan
Lundi 17 juillet à 21h45 au Jardin des Enfeus
A Paris, dans les années 60, Moïse, dit Momo, à 13 ans, est livré à lui-même : sa
mère est partie et son père est dépressif.
Par la force des choses, il est donc contraint, seul, de prendre en charge les soucis
domestiques. Heureusement pour lui, il se découvre un ami, en la personne de
« l’épicier arabe » du coin, « celui qui est ouvert tous les jours, de 8h à minuit, et
même le dimanche », Monsieur Ibrahim : entre ses conserves, ses boîtes
d’allumettes, ses fruits et son sourire malicieux, on trouve tout chez Monsieur
Ibrahim. Momo est un adolescent juif, mais sans la foi, privé de repères et d’affection,
et révolté contre la violence et l’injustice de son existence. Monsieur Ibrahim va jouer
le rôle d’un père et le guider de ses sages conseils : « C’est le sourire qui rend
heureux… Ce que tu donnes est à toi pour toujours, ce que tu gardes est perdu à
jamais… » Ce vieux soufi, ce sage, ordinaire et excentrique, entraîne Momo depuis les
rues d’un Paris populaire jusque sur les routes du Croissant d’Or, en quête de ces
« chercheurs de vérité », les derviches tourneurs, qui vont lui apprendre à danser sa
vie. C’est un voyage initiatique vers la sagesse du Soufisme, une des formes
mystique, poétique et antilégaliste de l’Islam, accompagné de chants arméniens.
« Un rendez-vous chaleureux dans l’envoûtement de la musique du compositeur et
instrumentiste turc Aram Kérovpyan. » (Véronique Hotte La Terrasse)
FEUX de Marguerite Yourcenar
Mise en scène et interprétation : Emmanuelle Meyssignac
Mardi 18 juillet à 21h00 à l’Abbaye Sainte-Claire
Ecrit par Marguerite Yourcenar en 1935, Feux se présente « comme un recueil de
poèmes d’amour, ou si l’on préfère une série de proses lyriques reliées entre elles par
une certaine notion de l’amour ».
Un personnage est au centre de chaque poème, le plus souvent une femme, sortie des
mythologies ou d’un réel passé à la dimension mythique et bouleversée par une
passion dévorante.
Les textes concernant Marie-Madeleine et Clytemnestre se répondent à merveille par
la thématique présence/absence, qu’ils mettent en jeu. Incandescentes l’une et
l’autre, Clytemnestre parle pour tenter d’échapper aux présences qui la hantent
inexorablement, Marie-Madeleine pour conjurer le manque ravageur et l’absence.
Marie-Madeleine, ou Marie de Magdala, ou la Magdaléenne, c’est, selon la tradition
chrétienne, la pécheresse qui lava les pieds du Christ, et assista à son calvaire, à son
agonie, au pied de la croix, puis à sa résurrection.
Clytemnestre, c’est l’épouse d’Agamemnon, chef de l’expédition des Grecs contre
Troie qui, au retour de son mari, l’assassina, avec l’aide de son amant Egisthe, pour
venger le sacrifice de leur fille, Iphigénie, propitiatoire au départ de la flotte des
coalisés.
Marie-Madeleine est dressée sur son escabeau comme un stylite sur sa colonne, au
milieu du désert, à mi-chemin entre ciel et terre. Elle est cachée toujours, enfouie
2
sous une grande cape noire qui ne fait que laisser entrevoir des fragments de corps,
de visage. Clytemnestre, elle, est clouée au sol et enfermée, avec le fantôme de celui
qu’elle a tué, avec ses juges imaginaires qui la cernent. A la cape de Marie-Madeleine
fait pendant une espèce de tablier qui la « désérotise » en la livrant au regard.
Le spectacle est un diptyque, une image stylisée à l’extrême de deux femmes, le
dénuement de l’une, la monstruosité de l’autre.
MOINS DEUX de Samuel Benchetrit
Mise en scène de l’auteur
Avec Jean-Louis Trintignant, Roger Dumas, Valérie Crouzet et Manuel
Durand.
Mercredi 19 juillet à 21h45 Place de la Liberté
Dans une chambre d’hôpital, deux lits sont occupés par deux types qui ne se
connaissent pas. Pour Jules Tourtin, soixante-douze ans, il reste deux semaines à
vivre, du fait que son rein droit est encore plus pourri que son rein gauche. Pour Paul
Blanchot, soixante-treize ans, c’est une semaine seulement, car ses poumons l’ont
trahi. Ils auraient pu en rester là, mais avec leurs trois semaines d’espérance à deux,
ils préfèrent fuguer, histoire d’aller faire un tour dehors, pour s’assurer que le monde
n’a plus besoin d’eux.
Ils ont quitté l’hôpital en pyjama et pantoufles, accompagnés par une sorte de chien
en laisse, le support à roulettes du goutte-à-goutte. Auto-stoppeurs malheureux, ils
font la connaissance d’une jeune femme enceinte jusqu’aux yeux, abandonnée par le
futur père, en quête d’une maternité accoucher. Ils draguent une fille dans une
salle des fêtes, et assistent à la noyade ratée d’un jeune homme, puis à une scène
d’Oncle Vania de Tchekov… Bref, c’est un nouveau départ vers l’aventure, l’amour,
l’amitié, une autre vie…
« Tu n’as pas connu de joies dans ta vie, oncle Vania, mais patiente un peu,
patiente. » Quelle belle soirée ! (Bernard Thomas - Le Canard enchaîné)
CAHIER D’UN RETOUR AU PAYS NATAL de Aimé Césaire
Mise en scène et interprétation : Jacques Martial
Jeudi 20 juillet à 21h00 à l’Abbaye Sainte-Claire
« Ma bouche sera la bouche des malheurs qui n’ont point de bouche, ma voix, la
liberté de celles qui s’affaissent au cachot du désespoir »
Aimé Césaire est en 1913 à la Martinique. A 26 ans, il publie Cahier d’un Retour
au Pays Natal, premier d’une série d’écrits qui va faire de lui un des plus grands
poètes de langue française du XXe siècle.
Cahier d’un Retour au Pays Natal va aussi devenir un texte fondamental,
symbolisant la fierté et la dignité retrouvée des peuples noirs. En juin 2003, la France,
les Antilles et toute l’Afrique ont célébré le 90ème anniversaire de Césaire.
A partir de presque rien, trois sacs, une bâche plastique, quelques bouts de tissus
épars, un morceau de craie, on réinvente toute une géographie physique et mentale.
Dans cet espace, l'homme entre en scène. Il est le gardien, le créateur, le guide de
cette fin de nuit, de ce bout de petit matin magique. Le spectacle met en scène un
noir, exilé dans la solitude de son être, qui effectue la traversée du retour à son pays
natal, c’est-à-dire à son humanité.
La langue d'Aimé Césaire est une poésie vivante, luxuriante et tout à la fois précise,
tranchante, même quand elle joue à nous surprendre par l'inventivité de sa musique.
En 1939, Aimé Césaire sait-il à quel point il prépare, pour les générations à venir, les
termes d'une nouvelle fraternité toujours à refaire ?
3
Son poème est fermement enraciné dans la réalité sociale, historique et géographique
des Antilles françaises de l’entre-deux-guerres.
A cette époque, la France et plus généralement l’Europe régnaient en maîtres sur
leurs empires coloniaux. Joséphine Baker, « Reine de Paris », déposait sa ceinture de
bananes. Aimé Césaire, Léopold Sedar Senghor et Léon Damas inventaient la
négritude et rendaient à la femme et à l’homme noirs leur dignité d’êtres humains.
A LA RECHERCHE DE JOSEPHINE
Spectacle musical
Création et mise en scène : Jérôme Savary
Avec Nicolle Rochelle, Jimmy Justice, Michel Dussarrat, Carmen Barika,
Wanjiru Kamuyu, Brian Bagley, Joseph Wiggan, Kendrick Jones…
Vendredi 21 juillet à 21h45 Place de la Liberté
On pouvait voir jusqu’en 1932 la veille du Front Populaire) l’exposition, au Jardin
des Plantes, de tribus noires importées d’Afrique. En 1932, un million deux cents mille
spectateurs se pressèrent devant les grilles du jardin pour admirer de pauvres hères à
moitié nus, singer la vie primitive de leur jungle d’origine.
Au même moment, arrivait d’Amérique (Premier séjour en 1923), une troupe de
jazzmen et danseurs noirsaméricains, qui révolutionnèrent le monde musical et
culturel d’une France encore résolument coloniale.
C’était La Revue Nègre. Perle de ce spectacle musical, une jeune fille, aussi nue que
les pauvres femmes frigorifiées qui pilaient le mil au Jardin des Plantes devant un
public de voyeurs : Joséphine Baker et sa minimaliste ceinture de bananes. Dans la
troupe, un clarinettiste : Sidney Bechet, subjugué par la liberté qui régnait à Paris
pendant les années folles.
Paradoxe, en effet : la France était coloniale mais, dans le fond, beaucoup moins
raciste et restrictive que l’Amérique aux implacables lois ségrégationnistes.
L’orchestre de Duke Ellington, qui faisait les beaux soirs du « Waldorf Astoria » n’avait
pas le droit d’aller boire un coup au bar pendant les pauses. Les noirs avaient le droit
de distraire les blancs, mais il leur était interdit de se mêler à eux.
La Revue Nègre, spectacle musical de Jérôme Savary, n’est pas la reconstitution du
spectacle d’origine, mais une fable sur ce paradoxe. La troupe est entièrement
composée de musiciens et de danseurs noirs.
De grands tableaux de la Revue Nègre alternent avec des moments d’émotion, des
chansons de l’époque, cette période des années 20 et 30 la France bascule vers le
swing et le jazz de la Nouvelle-Orléans.
OLEANNA de David Mamet
Mise en scène : Patrick Roldez
Avec Emmanuelle Marquis et David Seigneur.
Samedi 22 juillet à 21h00 à l’Abbaye Sainte-Claire
John, professeur d’université, reçoit l’une de ses élèves, Carol, venue discuter une
mauvaise note qui pourrait interdire son passage en année supérieure. Entre
l’universitaire brillant, parfois maladroit, involontairement cassant, et l’élève
introvertie, apparemment peu à l’aise avec les conventions sociales et les subtilités de
la langue, semble se tisser alors un dialogue complexe, hésitant, mais dont tout laisse
à penser qu’il pourrait faire de la pièce une forme de « roman d’apprentissage »
interrogeant les pratiques de transmission du savoir à travers la figure d’un Pygmalion
moderne. Il n’en sera rien. Le gouffre est trop grand entre les deux êtres, l’aporie du
langage également qui rend inconciliables deux logiques, deux mondes.
4
En apparence très « américaine », la pièce n’en développe pas moins un propos
universel. Elle ouvre bien des interrogations sur la difficulté à transcender les classes
sociales, sur les rapports entre Justice et Pouvoir, sur la prégnance implicite du
Religieux, ou bien encore essentiellement sur le statut de la parole.
Elle est l’opposition radicale entre deux mondes : l’un, celui de John, un monde aux
valeurs fluctuantes, monde du relatif et de l’intelligence ; l’autre, inconsciemment
défendu par Carol, fait de valeurs intangibles et de principes incontournables.
Elle est une profonde réflexion sur l’incommunicabilité profonde des êtres.
Une scénographie épurée vise à rendre la force dramatique de la pièce, la tension
inhérente à ce huis clos tragique et la confrontation de deux logiques inconciliables.
LA GUERRE DE TROIE N’AURA PAS LIEU de Jean Giraudoux
Mise en scène : Nicolas Briançon
Avec Valentine Varela, Lucienne Hamon, Claire Mirande, Bernard
Malaka, Nicolas Briançon, Pierre Maguelon…
Dimanche 23 juillet à 21h45 Place de la Liberté
Louis Jouvet, directeur du théâtre des Champs-Elysées, qui estime que « le grand
théâtre, c’est d’abord le beau langage », rencontre, en 1928, Jean Giraudoux, en qui il
découvre son auteur idéal et au service de qui il va désormais se consacrer, avec sa
troupe. Giraudoux, lui, a trouvé sa « voie royale » et va offrir au théâtre plusieurs
succès, fruits de cette collaboration heureuse, œuvres sérieuses ou plus légères.
« L’auteur dramatique a maintenant deux muses, l’une, avant l’écriture, qui est
Thalie, et l’autre, après, qui est pour moi Jouvet. »
En 1935, lorsque Jean Giraudoux porte à la scène « La Guerre de Troie n’aura pas
lieu », ses hautes fonctions diplomatiques et la situation internationale menaçante
inclinent la pièce vers la gravité et la tragédie. L’amertume de l’auteur-ministre rejoint
le pessimisme de Cassandre.
Hector, prince troyen, qui rentre victorieux de la guerre, aspire à la paix, en chef
d’état responsable, soutenu par son épouse Andromaque. Mais Pâris a enlevé Hélène,
qui a conquis tous les Troyens, et les Grecs, en armes, viennent la réclamer. Ulysse,
leur envoyé, comme Hector, veut sincèrement la paix. Ils sont prêts à tout mettre en
œuvre pour la sauver. Mais le parti des bellicistes, Grecs ou Troyens, est le plus
nombreux. Et c’est le Destin qui décide, non la volonté humaine. Les personnages
sont entraînés par un enchaînement fatal et Hector, navré, conclut : « La Guerre de
Troie aura lieu ».
LA VEUVE RUSEE de Carlo Goldoni
Mise en scène : Vincent Viotti
Avec Anne Cosmao, Stéphane Mathieu, Marielle de Rocca-Serra, Stefano
Amori, Bernard Fructus, Pierre Bénézit, Vincent Viotti et Bertrand Waintrop.
Lundi 24 juillet à 17h30 au Jardin du Plantier
« Ce fut par La Vedora scaltra, que l’on fit l’ouverture de l’année 1748. J’avais
donné des pièces très heureuses ; aucune ne l’avait été au point de celle-ci. Elle eut
trente représentations de suite ; elle a été jouée partout avec le même bonheur. Le
début de ma réforme ne pouvait être plus brillant… » (Mémoires de M. Goldoni)
La Veuve Rusée ressemble à une blague européenne : une jeune veuve est courtisée
par quatre prétendants, un Anglais, un Français, un Espagnol et un Italien… Au
premier acte, ils lui rendent visite, au second ils lui offrent des « cadeaux », et au
troisième elle leur tend un piège pour connaître la sincérité de leur sentiment.
Et c’est le charme premier de cette pièce : elle est proche d’un théâtre d’action,
ludique et plaisant, qui assoit la peinture de la nature humaine sur les archétypes
internationaux, jubilatoires et toujours pertinents deux siècles et demi plus tard !
5
L’intérêt vient ensuite d’une autre caractéristique du théâtre de Goldoni : la comédie
de caractère. La Vedora scaltra, c’est la peinture d’une femme indépendante, qui
gère elle-même sa vie sociale et ses abandons amoureux. Elle est prête à céder, mais
c’est elle qui fixe les règles.
Mélange des genres, farcesque, sentimental, européen, féministe, cette comédie,
rare, est jouée sur des tréteaux, comme au milieu d’une soirée de carnaval. L’action,
se déroule à Venise : les scènes sont courtes, le rythme et la simplicité ouvrent la voie
à la fantaisie comique et poétique. Quant au stratagème final, il reprend la tradition
de la commedia dell’arte.
« Aux Critiques, aux Rivaux, la Nature a dit sans feinte : Tout auteur a ses défauts,
mais ce Goldoni m’a peinte. » (Voltaire)
DIALOGUE AUX ENFERS ENTRE MACHIAVEL ET MONTESQUIEU
de Maurice Joly
Mise en scène : Hervé Dubourjal
Avec Jean-Paul Bordes et Jean-Pierre Andréani.
Lundi 24 juillet à 21h00 à l’Abbaye Sainte-Claire
Après Pierre Fresnay et Julien Bertheau en 1968, puis François Chaumette et Michel
Etcheverry dans les années 80, Pierre Tabard a rencontré le Dialogue aux Enfers
entre Machiavel et Montesquieu de Maurice Joly. Il a immédiatement désiré
monter le texte et le jouer avec Pierre Arditi. Mais il n’a pas eu le temps de mener à
bien son projet, et après sa disparition, c’est Catherine Sellers qui s’est employée à
faire revivre ce texte qu’il aimait.
L’entreprise de Joly nécessita, pour produire ses effets, une distorsion entre les
Machiavel et Montesquieu réels et les personnages de son Dialogue, qui défendent des
positions souvent éloignées ou caricaturées des deux modèles dont il s’inspire.
Mais au-delà de ces divergences entre les modèles et les personnages de Maurice
Joly, le jeu de masques auquel il procède est un jeu de la vérité, grande leçon du
théâtre. Joly saisit dans ses dialogues, la nature des nouvelles formes de
gouvernements mises en place par le second Empire et qui vont se déployer dans les
états modernes. Son Machiavel est le porte-parole du despotisme moderne : d’abord,
la force brutale, puis la manipulation, l’infiltration de tous les rassemblements afin
d’en prendre la direction et de les dévoyer. En face de lui, Montesquieu énonce les
anciens principes politiques, moraux et idéologiques.
Le dialogue est brillant, le style époustouflant, la dialectique fine ; et la nouvelle
adaptation, proposée ici par Pierre Tabard et Fabienne Périneau, cisèle des arêtes
aiguës et pertinentes. Machiavel et Montesquieu ne sont pas uniquement les porte-
drapeaux de conceptions opposées, ils vibrent, leur cœur parle autant que leur
intelligence. Ils nous font penser en nous touchant.
DURA LEX de Stephen Adly Guirgis
Mise en scène : Marianne Groves
Avec Edouard Montoute, Dimitri Storoge, Beata Nilska…
Mardi 25 juillet à 21h45 au Jardin des Enfeus
Angel est arrêté pour avoir logé une balle dans les fesses du gourou de la secte qui
retient prisonnier son meilleur ami. Il est transféré en quartier d'isolement sur l'île-
prison de Riker's, chaque jour, à l'occasion du séjour réglementaire en cage
d'extérieur, il est confronté à Lucius, qui a rencontré Dieu pendant son incarcération,
et entreprend de convertir Angel... Pendant ce temps, Mary Jane, l’avocate, se prend
de compassion pour Angel et prépare son acquittement.
1 / 12 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !