A cette époque ces mutations étaient redoutées comme des fléaux et ce n’était pas le
principe du seigneuriage sur les monnaies que l’on contestait mais son recours abusif.
C’est pour cette raison que certaines figures de l’histoire furent particulièrement
honnies dans l’imagerie populaire. La plus célèbre était celle de Philippe le Bel
gratifié du surnom de « Roi faux monnayeur ».
Gros tournois:
Taille, titre et poids théorique identiques à ceux du Gros tournois Saint Louis.
La valeur de compte de 12 deniers jusqu’en 1290 est portées à 13 1/8 deniers
tournois par la volonté du Roi, les deniers n’étant plus frappés.
Ce Gros tournois n’était pas altéré dans sa fabrication mais était devenu faible par son
cours.
Les différentes émissions se firent en 1285, 1290, 1302 et avril 1305.
Les ateliers de frappe étant les mêmes que sous Philippe III.
La gravure du Gros tournois de Philippe le Bel est absolument identique à celle du
Gros tournois de Philippe III.
LOUIS X (novembre 1314-juin 1316)
On manquait d’argent pour frapper le Gros tournois, l’or ayant afflué au détriment du
métal blanc.
PHILIPPE V (juin1316-janvier1322)
Le rapport de l’or à l’argent ayant été ramené à 12, on reprend la frappe du Gros
Tournois le 1 mars 1318, mais à la valeur de compte de 15 deniers tournois. Le denier
ne fut pas frappé.
Les caractéristiques sont poids théorique de 4,13gr, titre 0,958.
Les ateliers de frappe sont Paris, Montpellier, Rouen, Saint Pourçain, Troyes et
Tournai.
La gravure est identique à celle de Philippe IV.
CHARLES IV LE BEL (1322-1328)
On ne pouvait pas se servir indéfiniment des petites monnaies de vieille fabrication.
Le roi, après avoir d’abord monnayé dans les mêmes conditions que son prédécesseur
(Gros tournois sans deniers) rentre dans la voix des mutations.
Le Gros tournois fut frappé de février à octobre 1322 aux caractéristiques habituelles,
poids théorique 4,13gr, titre 0,958, valeur de compte = 12 deniers tournois.
Les ateliers de frappe sont les mêmes que sous Philippe V avec Mâcon en plus.