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LA SUBORDONNEE CONJONCTIVE OBJET
Cette séance de grammaire est proposée par Marie Claude GRAFF, professeur
certifié de lettres modernes, dans le cadre des nouveaux programmes de
Cinquième, applicables à la rentrée 2010. Elle s’inscrit dans une séquence
consacrée au
Roman de Renart
avec comme objectif d’écriture la rédaction d’un
dialogue argumenté.*
(* Rédaction finale: Renart est jugé. Faut-il ou non le condamner ? Imaginez son procès au
cours duquel chacun donnera son avis, victimes et défenseurs, dans un dialogue argumenté
au discours direct. )
Cette séance a donc pour objectif de donner aux élèves des outils grammaticaux pour
développer leur pensée.
Pré-requis : la notion de subordination a été vue précédemment ainsi que le subjonctif et la
prop sub relative.
Durée séance : 2 h (soit 2 X 1 h), cette notion requérant des pré-requis sur lesquels il faudra
revenir nécessairement.
SEANCE 1 :
I – OBSERVATION et ANALYSE
1) Corpus élève
: rédiger 4 phrases complexes qui commencent par un des verbes
suivants : croire, vouloir, craindre, répondre, avoir peur, penser, être sûr, jurer, savoir, dire,
exiger
« Je crois que nous ne serons pas à l’heure / J’ai peur qu’il ne vienne pas / Il dit que / Je
suis sûr que … / Je jure que … / Je pense que … / Il répond qu’il sera en retard …
2) Mise en commun
au tableau avec observation de la structure commune:
a) Combien de verbes conjugués ? Combien de propositions ? Quel mot les relie ? Quelle est
la nature de chacune des propositions ?
Prop principale + QUE + Prop subordonnée
b) Quel est le point commun aux prop principales ?
même structure syntaxique : S / VERBE exprimant une pensée, un sentiment, une volonté
c) Nature grammaticale de QUE ?
Les élèves proposeront vraisemblablement : pronom relatif (vu précédemment)
De quoi est-il précédé ? d’un verbe (et non d’un NOM)
A-t-il une fonction dans la prop 2 ? NON
Proposer un exercice de distinction en demandant de souligner le mot qui précède :
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1. Je crains / que vous m’ayez mal compris. 2. La leçon [que nous étudions] est
importante. 3. Je reconnais / que ce dessin est bâclé. 4. Martine a reçu la réponse [qu’elle
attendait].
Rappel caractéristiques subordonnée relative : elle complète un nom appelé antécédent, elle
est introduite par un pronom relatif qui remplace l’antécédent et qui a une fonction dans la
prop. Ici, dans la phrase 2, « que » remplace « la leçon » et il est COD du verbe de la
proposition sub. (nous étudions la leçon (COD). La leçon est importante)
A l’inverse, le second QUE est précédé d’un VERBE, il ne remplace rien et il n’a aucune
fonction : il joue le rôle d’un mot de liaison. Il s’agit d’une CONJONCTION de
SUBORDINATION qui permet de relier une proposition principale à une proposition
subordonnée.
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) Bilan 1 sous la forme d’un texte à trous
:
BILAN 1 : la proposition subordonnée complète ………………………..………………………………..
et elle est introduite par la ……………………………………………………………………….. QUE. C’est
pourquoi on l’appelle ………………………………………………………………. .
Ex : Je pense [ que ce dessin est bâclé. ]
ATTENTION : QUE peut introduire une sub relative ou une sub conjonctive. Comment faire la
différence ?
s’il remplace un nom ou un pronom, QUE est ………………………………………………………………….. , et il
introduit une ………………………………………………………………………………….. Ex. 1 : Ce chat que je vois
est noir (« que » remplace « chat », il est donc pronom relatif)
mais s’il ne remplace rien (simplement plaaprès un verbe), il est ……………………………………… et il
introduit une …………………………………………………… . Ex. 2 : Je sais que tu es malade (« que » ne
remplace rien, il suit un verbe, il est donc conjonction de subordination).
BILAN 1 : La proposition subordonnée complète un verbe de pensée, de volonté ou de
sentiment et elle est introduite par la conjonction de subordination QUE. C’est pourquoi on
l’appelle subordonnée conjonctive.
Ex : Je pense [que ce dessin est bâclé. ]
ATTENTION : QUE peut introduire une subordonnée relative ou une subordonnée conjonctive.
Comment faire la différence ?
s’il remplace un nom ou un pronom, il est pronom relatif, et introduit une relative Ex. 1 : Ce chat
que je vois est noir (« que » remplace « chat », il est donc pronom relatif)
mais s’il ne remplace rien (simplement placé après un verbe), il est conjonction de subordination et
introduit une subordonnée conjonctive. Ex. 2 : Je sais que tu es malade (« que » ne remplace rien, il
suit un verbe, il est donc conjonction de subordination.).
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4)
Exercice :
indiquez entre parenthèses la fonction des GN soulignés puis transformez ces
GN selon le modèle proposé : Nous constatons son absence / Nous constatons qu’il est
absent.
1- Ysengrin attend l’arrivée des paysans. (………………. ) 2- Renart nous a persuadés de sa
bonne foi. ( ……………………. ) 3 Renart craint le caquètement des poules. (……………………..
) 4 Chantecler a peur de l’arrivée de Renart. (…………………………….. ) 5 Ils souhaitent
tous la capture de Renart.( …………………….. )
5)
Bilan 2 sous forme de texte à trous :
BILAN 2 : la proposition subordonnée conjonctive complète
………………………………………………………… . Elle a le plus souvent pour
fonction …………………………………………….. du verbe de la principale : c’est pourquoi on
l’appelle « conjonctive OBJET».
Ex : Ysengrin attend QUOI ? [que les paysans arrivent.] COD du verbe « attend »
BILAN 2: La proposition subordonnée conjonctive complète le verbe de la proposition
principale. Elle a le plus souvent pour fonction COD ou COI du verbe de la principale : c’est
pourquoi on l’appelle « conjonctive OBJET».
Ex : Ysengrin attend QUOI ? [que les paysans arrivent.] COD du verbe « attend »
II – MANIPULATION, REPERAGE
1)
Dans chacune des phrases suivantes, remplacez la proposition subordonnée conjonctive
(que vous soulignerez) par un GN (dont vous préciserez la fonction entre parenthèses)
.
1- Sophie annonce que Lucas arrivera jeudi prochain. 2 On constate que les téléphones
portables se multiplient. 3 – Je crains que notre équipe soit battue.
2)
Classez les subordonnées : relative ou conjonctive objet ? pour cela, entourez le mot de
liaison , soulignez le mot qui précède puis soulignez la sub et indiquez en dessous sa nature
et sa fonction.
1 – Le chemin que Renart a suivi conduit à une grange.
2 – Tiécelin n’imaginait pas qu’il serait la victime de Renart.
4
3 – Ysengrin croit qu’il faut attacher le seau à sa queue pour pêcher.
4 – Le loup songe aux poissons qu’il va attraper.
3)
Réunissez les 2 phrases en une phrase complexe comprenant une principale et une
subordonnée (que vous soulignerez et dont vous donnerez la nature et la fonction) .
1- La renarde est fatiguée après une longue famine. Renart le comprend. 2 La tanière du
loup est proche. Renart ne l’ignorait pas. 3 Un jambon a été perdu. Ysengrin le crie. 4
Comment Renart aurait-il pu l’oublier ? Ysengrin ne voulait pas partager ses proies.
4)
Soulignez les propositions subordonnées conjonctives objet et indiquez entre parenthèses
leur fonction (COD ou COI du verbe …) :
1- Renart sent que la faim l’affaiblit. ( ………………………. ) 2- Il ne s’attendait pas à ce que le
jambon soit si onctueux. ( …………………….…. ) 3 – Renart demande qu’on le laisse
s’exprimer. ( ………………………. ) 4 Il se moque de ce qu’Ysengrin peut dire. (
………………………. )
SEANCE 2 :
I – OBSERVATION et ANALYSE
1) Corpus élève
:
Exercice 1
: vous êtes malade. Votre mère appelle le médecin et lui dit : « Je pense que
… et je voudrais que … » Complétez ses propos.
On peut espérer obtenir une phrase de ce type : « Je pense que ma fille est malade et je
voudrais que vous veniez la voir. »
Soulignez les 2 verbes que vous avez employés. Quel est le mode verbal de chacun d’eux ?
Justifiez-en l’emploi.
Est = indicatif car c’est une réalité.
Veniez = subjonctif car la mère exprime un souhait mais elle n’est pas sûr qu’il pourra se
réaliser.
Exercice 2 : cherchez l’intrus puis rédigez une phrase complexe avec.
1 – dire – vouloir – déclarer – affirmer
2 – souhaiter – désirer – assurer – vouloir
3 – souhaiter – préférer – espérer – falloir
2
) Bilan 3
BILAN 3 : La proposition subordonnée conjonctive objet s’emploie après des
………………………………………………… (je dis que…, je pense que…, je sens que …) et elle est
alors à ……………………………………... Ex : je pense que tu as raison.
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Elle s’emploie aussi après des ………………………………………………… (je m’étonne que … , je
veux que … , je crains que ) et elle est alors au ………………………………………….
Ex : je crains que tu n’aies tort.
BILAN 3 : La proposition subordonnée conjonctive objet s’emploie après des verbes de
déclaration, de pensée, de perception (je dis que…, je pense que…, je sens que …) et elle
est alors à l’indicatif. Ex : je pense que tu as raison.
Elle s’emploie aussi après des verbes de volonté, de sentiment (je m’étonne que , je veux
que … , je crains que … ) et elle est alors au subjonctif. Ex : je crains que tu n’aies tort.
II – MANIPULATION, REPERAGE
5)
Accordez le verbe de la subordonnée, selon le mode demandé par le verbe principal (que
vous entourerez) :
1 Renart n’apprécie pas qu’Ysengrin (avoir) ……………………. plus de nourriture que lui. 2
Tybert le chat prévient son ami que le loup (arriver) …………………………. et qu’il (vouloir)
…………………………….. se venger. 3 Renart affiirme qu’il (faire) ……………………… le guet ce
soir. 4 Renart veut qu’ Ysengrin (venir) …………………………………. avec lui visiter le
poulailler.
III – MEMORISATION
LA PROPOSITION SUBORDONNEE CONJONCTIVE OBJET
La proposition subordonnée conjonctive objet complète un VERBE dont elle est le
plus souvent COD. Introduite par QUE (conjonction de subordination) , elle n’est ni
supprimable ni déplaçable.
ex : Renart sent [que la faim le tenaille].
QUOI ? COD du verbe « sentir »
Elle s’emploie après des verbes de déclaration, de pensée, de perception (je dis
que…, je pense que…, je sens que …) et elle est alors à l’indicatif, le mode de la
réalité. Ex : je pense que tu as raison.
Elle s’emploie aussi après des verbes de volonté, de sentiment (je m’étonne que … ,
je veux que … , je crains que ) et elle est alors au subjonctif, le mode de
l’éventualité . Ex : je crains que tu n’aies tort.
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