1
Institut Universitaire de Formation des Maîtres de Bourgogne
MEMOIRE PROFESSIONNEL
HISTOIRE GEOGRAPHIE
¾ Présenté par : BELLO DE WOLF Erika
« L’apprentissage du temps en
histoire pour des élèves de
sixième et de cinquième. »
¾Directeur du mémoire : THIVILLIERS Jacques
Année 2004/2005
Dossier n°0364307L
2
Bibliographie :
Madeleine MICHAUX,
Enseigner l’histoire au collège
, Armand Colin, Paris,
1997.
Les jeunes et l’histoire, identité, valeurs, conscience historique, Enquête
européenne « Youth and History »
, Nicole TUTIAUX-GUILLON et Marie-
José MOUSSEAU (dir.), INRP, Paris, 1998.
Nicole LAUTIER,
A la rencontre de l’histoire
, Presse universitaire du
Septentrion, 1997.
Antoine PROST,
Douze leçons sur l’histoire
, Editions du Seuil, Collection
Point Histoire, 1996.
Construire l’histoire
, J. LEDUC, V. MARCOS ALVAREZ, J. LE PELLEC
(dir.), Collections didactiques Bertrand Lacoste, CRDP Midi-Pyrénées,
1994.
D’après O. BELBEOCH, C. LOUDENOT, N. du SAUSSOIS
, Vivre l’espace
et construire le temps,
Editions Magnard, 1994.
Remerciements :
Je tiens à remercier tout particulièrement mon conseiller pédagogique, M.
BALMONT qui a su, avec patience, m’aiguiller dans mon analyse de pratique et
m’aider à progresser dans mon apprentissage pédagogique.
Je remercie également mes élèves de sixième et de cinquième qui se sont,
pour la plupart, prêtés avec enthousiasme aux « expérimentations » nécessaires
à la réalisation de ce mémoire professionnel.
J’adresse aussi ma reconnaissance à mon directeur de mémoire, M.
THIVILLIERS qui a suivi mon cheminement dans l’élaboration de cette étude et
qui a su me guider lorsque mes idées méritaient d’être davantage étayées sur
certains points.
« Qu’est-ce donc que le temps ? Si personne ne me pose la question, je sais ;
si quelqu’un me pose la question et que je veuille expliquer, je ne sais plus. »
Saint Augustin, Confessions, Bibliothèque augustine, réédition, 1962.
Introduction
3
« L’apprentissage du temps en histoire pour des élèves de 6° et de 5° »… Ce
sujet de mémoire professionnel m’est venu à l’idée dès le début de l’année
scolaire. Le temps est l’élément primordial et inhérent à cette discipline, tout
comme l’espace l’est à la géographie. Or, j’ai pu constater très tôt que les élèves
avaient beaucoup de mal à se situer dans le temps et donc à saisir l’intérêt, la
cohérence et l’unité de cette matière scolaire qui est l’histoire.
Les expériences que j’ai pu mettre en place à cet égard ont confirmé cette
difficulté pour eux d’acquérir des repères historiques nets, d’avoir une
perspective globale sur l’évolution du temps… Cette difficulté tient notamment
au fait que le temps soit une notion, du domaine de labstraction. Notons par
ailleurs que même les adultes, et parmi eux les enseignants en histoire, peuvent
être confrontés à cette difficulté de mettre en perspective le temps historique,
de se limaginer et de se lapproprier Car la dimension temporelle en histoire
nous dépasse, notamment lorsqu’il s’agit du temps long, celui des civilisations qui
transcende notre vécu personnel, lié à notre vie ici et maintenant au sein d’un
contexte qui nous est familier. L’échelle temporelle de la longue durée est
intellectuellement difficilement tangible. Ce manque de recul dans l’appropriation
du temps étant relative et relativisée parce que normal pour des élèves de cet
âge (entre 10 et 13 ans), peut toutefois aboutir chez certains à un désintérêt
pour la discipline qui conduit ainsi à un second écueil, celui d’un manque de
compréhension concernant le sens de ce qu ‘ils doivent apprendre (A quoi sert-il
de revenir sur le passé après tout ?).
Le défi pédagogique est par conséquent double : il consiste ici à donner du
sens au temps afin que les élèves puissent saisir de façon plus directe l’intérêt
de cette matière. Comment faire acquérir progressivement une notion complexe,
qui permettrait de justifier l’essence même de la discipline historique ? L’enjeu
consiste à faire appréhender aux élèves, de la manière la plus prégnante
possible, l’utilité de cette matière consistant à leur donner des clés de
compréhension de leur présent. L’apprentissage du temps s’avère indispensable,
en vue de leur faire saisir, qu’acquérir une intelligence du monde actuel, passe
par l’étude des sociétés passées. En tant qu’enseignants, et qui plus est en
histoire-géographie, nous en sommes foncièrement convaincus… Reste à
convaincre nos élèves de ce principe : le temps est un outil nécessaire pour
comprendre le monde d’aujourd’hui et ainsi participer à son évolution positive en
tant que citoyen conscient et agissant…, l’histoire n’étant, par ailleurs, qu’une des
potentialités pour structurer le temps.
Ce mémoire a donc pour objectif de rendre compte d’une expérience qui est
la mienne en tant qu’ « apprenti professeur » dans le cadre de deux classes, de
deux niveaux différents (5° et 6°) au collège d’Etang-sur-Arroux, établissement
plutôt calme et sans problème particulier.
4
Notre propos aura donc pour objet, dans la première partie, d’établir, à
travers des descriptions rigoureuses de situations vécues avec les élèves, un
diagnostique du niveau de maîtrise notionnel et méthodologique du temps. Ce
diagnostique est le fruit d’observations en cours avec mes élèves et de celles
effectuées dans les classes de collègues d’histoire-géographie. Dans une seconde
partie, nous nourrirons ce constat par des apports théoriques, à la fois d’un point
de vue historiographique et épistémologique pour l’enseignant, et d’un point de
vue psychologique et pédagogique pour ce qui est du développement de l’enfant
et du préadolescent dans les différents stades d’apprentissage du temps. Cette
réflexion théorique nous permettra de mettre en place des hypothèses d’action
sur les objectifs à atteindre quant au niveau d’apprentissage conceptuel. Nous
nous attacherons donc à mettre en œuvre ces hypothèses d’action dans une
troisième partie qui s’appuiera sur les résultats aux solutions proposées,
destinées à donner du sens au temps.
5
Sommaire
I. Observation, description, diagnostique… : Comment
les élèves perçoivent-ils le temps en histoire ?
1. Un projet pédagogique : ce qui est censé être
acquis ou en voie
d’acquisition…………………………………………………………………………………………….
.p.
2. La réalité : heurts et malheurs de la chronologie
en 6°………………………p.
3. Les représentations du temps chez des élèves de
5°…………………………p.
II. Le temps en histoire : entre épistémologie et
pédagogie
1. Histoire et
historiographie…………………………………………………………………….p.
2. L’intelligibilité du temps n’est pas innée…
………………………………………….p.
3. Une mise au point « psycho-pédagogique » sur les
perceptions du temps en
histoire………………………………………………………………………………………p.
III. Mise en pratique des hypothèses d’action :
quelques pistes pour donner du sens au temps
1. Le recours à l’actualité en
6°…………………………………………………………………p.
2. Face à des résultats mitigés : la nécessité de
boucler la boucle……….p.
3. Une expérience positive avec les 5° : quand la
géographie vient en aide à l’histoire…
…………………………………………………………………………………………….p.
1 / 49 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !