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THEATRE
DES GENS BIEN
Mercredi 27 avril
Théâtre Debussy Palais des Festivals et des
Congrès 20h30
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Renseignements
Palais des Festivals et des Congrès - Direction de l’Evénementiel
La Croisette CS 30051 - 06414 CANNES Cedex - Tél. : 04 92 99 33 83
Tarifs
1ère Série Orchestre : Public 40€ / Réduit 37€ / Abonné 34
2e Série Balcon : Public 30€ / Réduit 27/ Abonné 24 / jeune 12€ / Enfant 10€
Points de vente
Billetterie Palais des Festivals et des Congrès : ouverte du lundi au samedi (sauf jours fériés)
de 10h à 18h et 1h avant chaque représentation sur le lieu du spectacle.
Tél. : 04 92 98 62 77 - [email protected]om - www.palaisdesfestivals.com
Points de ventes habituels : Fnac, Virgin, Cultura, Carrefour, Auchan, E. Leclerc, Géant
Casino, Cora, Intermarché, fnac.com, ticketnet.fr, et digitick.com
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Contacts Presse
Elisabeth Lara 04 92 99 84 46 lara@palaisdesfestivals.com
Blandine Dugenetay 04 92 99 84 45 dugenetay@palaisdesfestivals.com
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DES GENS BIEN
Un texte de David Lindsay-Abaire
Adaptation française de Gérald Aubert
Mise en scène d'Anne Bourgeois
Assistée de Sonia Sariel
Avec
Miou-Miou
Patrick Catalifo,
Isabelle de Botton,
Aïssa Maïga,
Julien Personnaz,
Frédérique Tirmont
Nomination Molières 2015, comédienne Théâtre privé Miou-Miou
Scénographie : Nicolas Sire
Lumières : Laurent Béal
Costumes : Brigitte Faure-Perdigou
Musiques & Sons : Jacques Cassard
L’histoire
Boston, quartiers pauvres. Margie, mère célibataire d’une adulte handicapée, se débat pour
s’occuper de sa fille et trouver du travail, sans se départir d’un humour glacé qui la fait tenir
debout.
Sur les conseils de ses amies, elle retrouve la trace de Mike, son ancien amour, issu comme
elle de la classe ouvrière mais devenu un médecin aujourd’hui reconnu. Convaincue qu’il
peut lui trouver du travail, elle s’invite à son domicile et remue le passé…
Qui sont les « gens bien » ? La notion de réussite doit-elle distinguer les gens qui ont de la
chance de ceux qui travaillent plus dur que les autres ?
Des personnages hyperréalistes au langage corrosif, une humanité qui se débat entre misère
sociale, chômage et fatalité, une réflexion aussi drôle que terrible sur la condition humaine.
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Note d’intention de mise en scène
Dans cette pièce foisonnante de thèmes d’actualité, le miroir sociologique que nous renvoie
l’auteur est presque conforme à la réalité, à ceci près que nous sommes au théâtre et que
son écriture fouille à l’intérieur d’êtres spectaculaires. Cependant, comme dans la vraie vie,
ses personnages ne sont ni ceci ni cela, ils sont à la fois beaux et trompeurs, l’on éprouve de
la compassion pour eux, tout comme ils nous semblent souvent absolument odieux… Une
chose est sûre, on rit de la capacité de l’auteur à nous brosser sans nous embellir, avec nos
défauts, nos sournoiseries et nos courages éphémères, nos actes héroïques et nos puretés
subites, nos phrases assassines et nos trahisons à répétition que nous considérons pourtant
comme minuscules… Etre quelqu’un de bien, (nous dit-il,) c’est quoi ?
Le bien surgit de là où on ne l’attendait pas, et le mal est une notion toute relative dans nos
sociétés de consommation. Chaque personnage de la pièce a de bonnes raisons pour agir, la
première étant de gagner sa vie. Et chacun est persuadé d’être, au plus profond de son être,
quelqu’un de « bien ». Le spectateur n’est pas dans ce débat, il jubile de la fresque qui se
déroule sous ses yeux : « bien » ou non, ces personnages souffrent, respirent, rient, mangent
et boivent pour ne pas mourir, et ne font somme toute, que ce qu’ils sont capables de faire.
On pense autant à Brecht qu’au cinéma d’auteur : on nous parle de l’être humain et de sa
conscience, mais aussi de son impuissance.
Anne Bourgeois
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REVUE DE PRESSE
Attention : Brigitte Catillon, créatrice du rôle de Jean au Théâtre Hébertot, et éventuellement citée
dans les critiques ci-dessous est remplacée en tournée par Frédérique Tirmont
Miraculeuse Miou-Miou
L'actrice effectue un retour d'une admirable délicatesse dans "Des gens
bien", de David Lindsay-Abaire, une pièce mise en scène par Anne
Bourgeois.
Le théâtre américain nous paraît souvent un peu carré, ou pataud, ou bien
empêtré dans un réalisme désuet. Mais il sait aborder les réalités sociales, faire appel à l'émotion -
un sentiment que la plupart de nos auteurs ne savent même plus utiliser. On comprend donc que le
théâtre Hébertot n'ait pas hésité à faire traduire Des gens bien, écrit par un auteur dont nous ne
savons pas grand-chose, David Lindsay-Abaire (il a eu quelques récompenses de l'autre côté de
l'Atlantique, mais les awards, là-bas, se ramassent à la pelle).
La pièce traite d'un thème qu'on aborde généralement dans la bonne conscience : il s'agit de la
cohabitation des riches et des pauvres, de la vie de nos sociétés inégalitaires les classes sociales
cohabitent sans que les favorisés se posent trop de questions sur les défavorisés. David Lindsay-
Abaire a le mérite de ne pas tomber dans l'angélisme ou le pamphlet. D'une plume calme et noire, il
conte un destin malheureux qui croise des destins plus heureux.
Une femme pauvre qui frappe à la porte des riches Caissière, Margaret arrive tous les jours en retard
à son travail. Elle a une excuse: sa grande fille est handicapée. Mais l'entreprise ne peut pas prendre
en compte sa vie privée. C'est l'un de ses meilleurs copains, un sous-fifre, mais néanmoins supérieur
hiérarchique, qui lui annonce qu'elle est virée. Que peut-elle faire pour s'en sortir ? On lui rappelle
que l'un de ses amis de jeunesse, qui a grandi avec elle dans les quartiers pauvres, a su gravir les
échelons pour devenir un médecin très coté. Elle lui rend visite, dans l'espoir que cet homme lui
permettra de sortir du chômage.
Les retrouvailles se passent bien. Le médecin invite même son ancienne camarade chez lui. Lui et son
épouse, une Noire, professeur d'université, brassent avec la visiteuse des souvenirs personnels et des
considérations sur le monde ils évoluent. La discussion est d'abord amicale, l'épouse montre
beaucoup d'affection pour cette ouvrière. Mais l'harmonie se gâte peu à peu. La prolétaire a des
choses très désagréables à rappeler, les riches se montrent accueillants à condition de ne pas être
poussés au-delà d'une certaine limite de confort moral et financier...
Le pastel de Miou-Miou Le texte de David Lindsay-Abaire bénéficie d'une belle adaptation de Gérald
Aubert, qui sait donner de l'élégance au langage parlé et fait entendre le parler populaire dans une
grande justesse, sans passer par les clichés ou une trivialité appuyée. La mise en scène d'Anne
Bourgeois n'amplifie pas le drame, le met en place comme sans y toucher, chargeant les suspens et
les silences d'être aussi clairs que les paroles. Lindsay-Abaire a tendance à installer ses scènes, Anne
Bourgeois à les alléger, à leur donner une incertitude, une ambiguïté, de sorte que rien n'est joué
d'avance, ou rendu prévisible par un dessin au crayon noir.
Surtout, il y a Miou-Miou dans le rôle de Margaret la malheureuse prolétaire. Il y a longtemps qu'on
ne l'avait pas vue au théâtre. Elle effectue un retour d'une infinie délicatesse. Elle semble toujours
habillée de silence. Qu'elle dise des mots sensibles ou envoie des piques amères, elle ne sort pas
d'une perpétuelle douceur. Rêveur et secret, son personnage, tel qu'elle le compose, ignore la colère
et l'âpreté. Il est à la fois ici et ailleurs, dans la compréhension et la bienveillance. Le jeu de Miou-
Miou, les pieds sur terre et la tête dans les étoiles, est tout à fait miraculeux. Elle est un pastel qui en
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