2010-2011 Tutorat UE spécifiques – Méthodes d’étude et d’analyse du génome 5 / 8
QCM n°6 : Détection de la mutation par Southern blot
Dans le cas d’un individu homozygote pour la mutation : seul le site A du fragment
de 10kpb d’intérêt sera coupé par AatI et ceci sur les 2 allèles. Le site A étant situé à
3kpb de la région de référence (0kpb), on obtiendra donc deux fragments de
restriction de 3 et 7kpb. La sonde radioactive s’hybridant dans la région 2-4 kpb, elle
sera capable de s’hybrider (bien que partiellement) sur ces 2 fragments. On
observera donc un profil autoradiographique avec deux bandes de 3 et 7 kpb dans le
cas d’un individu homozygote pour la mutation (profil D).
Dans le cas d’un individu hétérozygote : l’allèle normal sera coupé par AatI au
niveau des sites A et B alors que l’allèle muté ne sera coupé qu’au site A. Il en
résulte la libération de 3 fragments de restriction de 3+2+5kpb sur la copie normale
et de 2 fragments de 3+7kpb sur la copie mutée. La sonde hybridant dans la région
2-4 kpb, elle sera capable de s’hybrider (partiellement) sur les 2 fragments de la
copie mutée mais uniquement sur les fragments de 2 et 3 kpb de la copie normale.
En effet le fragment de 5 kpb étant situé en dehors de la région d’hybridation, il ne
sera pas décelable par la sonde et donc ne sera pas visible sur l’autoradiographie.
Ainsi les seuls fragments visibles par autoradiographie seront ceux de 2, 3 et 7 kpb.
Un tel profil correspond au profil E. Il s’agit donc de l’hétérozygote.
(Attention, le profil E indiqué n’est pas le même pour certaines versions imprimées)
QCM7: Détection de la mutation par PCR-restriction
A- FAUX : C’est la PCR en temps réel qui permettrait de quantifier.
La PCR restriction permet de savoir si un individu est homozygote ou hétérozygote au
niveau d’un locus donné pour une mutation touchant un site de restriction (cette
mutation peut créer ou abolir un site de restriction). Pour ce faire, on amplifie par PCR
la région portant la mutation et l’on digère le fragment PCR par l’enzyme de restriction.
Après analyse du résultat de la digestion par électrophorèse et coloration de l’ADN au
bromure d’éthidium (intercalant de l’ADN qui permet de visualiser l’ADN sous les UV),
la présence ou non de la mutation génère 3 profils distincts selon que les individus
sont homozygote N/N, hétérozygote N/M ou homozygote M/M.
B- VRAI : Chez un sujet homozygote non muté, les séquences A et B sont coupées par
Aatl. La PCR à l’aide d’un couple d’amorces O1/O2 permet d’amplifier un fragment
d’ADN de 2 kpb pour chaque allèle. Chacun de ces fragments contient le site B non
muté situé à 1 kpb de O1 ou O2. La digestion de ce fragment de 2kpb par AatI libère
donc 2 fragments d’1kpb (O1B et BO2) pour chaque allèle normal. Il en résulte 4
fragments d’1kpb. Etant tous à la même taille, on ne visualise qu’une seule bande
d’1kpb sur gel après révélation par le bromure d’éthidium.
C- VRAI : Chez un sujet homozygote muté, seules les séquences A sont coupées par
Aatl. Comme précédemment, la PCR à l’aide d’un couple d’amorces O1/O2 permet
d’amplifier un fragment d’ADN de 2 kpb pour chaque allèle muté et chacun de ces
fragments contient le site B muté situé à 1 kpb de O1 ou O2. Cependant, de part la
mutation A->T dans lez site B, la digestion de ce fragment de 2kpb par AatI n’est plus
possible. Il en résulte donc 2 fragments de 2kpb. Etant tous à la même taille, on ne
visualise qu’une seule bande de 2kpb sur gel après révélation par le bromure
d’éthidium.
D- FAUX : Chez un sujet homozygote non muté, les séquences A et B sont coupées par
Aatl. La PCR à l’aide d’un couple d’amorces O1/O3 permet d’amplifier un fragment
d’ADN de 4 kpb pour chaque allèle. Chacun de ces fragments contient le site B non
muté situé à 1 kpb de O1 ou 3 kpb de O3. La digestion de ce fragment de 4kpb par
AatI libère donc 1 fragment d’1kpb (O1B) et de 3 kpb (BO3) pour chaque allèle
normal. Il en résulte 4 fragments (2 d’1kpb et 2 de 3kpb). On visualisera donc 2
bandes d’1 et 3kpb sur gel après révélation par le bromure d’éthidium.