Canal Académie sur Facebook et Twitter Transmetttre à un ami Nous contacter Version imprimable EDITORIAL Chers amis, chers auditeurs, Voici quelques semaines, les éditions Gallimard ont publié deux ouvrages de Florence Delay consacrés au théâtre. Le premier est un recueil des chroniques théâtrales qu’elle a tenues dans la Nouvelle Revue Française de 1978 à 1985. Le second, titré La vie comme au théâtre, est plus difficile à cerner. L’écrivain, membre de l’Académie française, y revient sur sa vie transfigurée par son amour exigeant du théâtre. Dans l’entretien qu’elle nous a accordé, Florence Delay confie se défier des « je » et des « moi » pour préférer « le bonheur de la première personne du pluriel » qui caractérise, selon elle, le théâtre. De fait, en mobilisant ses souvenirs, elle ne se met pas au centre de la scène, et nous invite plutôt à découvrir un univers dans lequel les premiers rôles sont successivement tenus par d’autres, illustres ou inconnus, qu’elle a aimés ou admirés. Au cours de cette émission inédite, comme dans son livre, elle nous présente une galerie de personnages pour le seul plaisir de partager ses enthousiasmes. On y croisera notamment Alfred de Musset, qu’elle chérit depuis l’enfance et dont elle occupe le fauteuil à l’Académie française, Marivaux, qu’elle ne résume pas aux marivaudages, Robert Bresson, dont elle fut la Jeanne d’Arc au cinéma, et bien d’autres encore… Bonne écoute ! Jean-Robert PITTE Président de Canal Académie (1) Sept Saisons. Chroniques théâtrales 1978-1985, Éditions Gallimard, février 2015, « Les cahiers de la NRF », 374 p., 26 euro. (2) La Vie comme au théâtre, Éditions Gallimard, février 2015, 242 p., 18,90 euro. Le Gros plan de la semaine Au théâtre, on n’est jamais seul « Lorsque Henry Brulard se demande s’il doit écrire sa vie, il objecte aussi : “Oui, mais cette effroyable quantité de je et de moi !” Eh bien il passe outre et l’écrit quand même. Quel homme libre, libre au point d’avouer que les épinards et Saint-Simon ont été ses seuls goûts durables ! Moi c’est le bonheur de la première personne du pluriel que je cherche. Un goût venu du lycée que ce nous qui exclut la famille, qui bouge au gré des classes, des années, et se matérialise quand nous, les quatrièmes par exemple, investissons le plateau de la salle noble pour jouer les Fourberies de Scapin. Nous ne sommes évidemment pas toutes les quatrièmes du lycée La Fontaine, mais nous les représentons. La petite troupe – dix filles – préfigure le rêve d’une compagnie, ah ! Ce n’est pas pour rien qu’elles s’appellent compagnies. Au théâtre, on n’est jamais seul. » Extrait de La Vie comme au théâtre, par Florence Delay, Éditions Gallimard, février 2015, 242 p., 18,90 euro. Affinités électives : Florence Delay : la vie comme au théâtre Entretien avec Florence Delay, de l’Académie française « On danse une ronde avec les filles de ma classe ». C’est ainsi que Florence Delay commence son dernier livre consacré au théâtre. Depuis sa plus tendre enfance, elle a aimé passionnément le théâtre et celui-ci a changé sa vie. Car pour Florence Delay, le théâtre n’est pas qu’un art. C’est une façon de faire primer le « nous » sur le « je », de prêter attention aux autres, de conserver les vertus de l’enfance et d’accueillir avec élégance tous les événements de la vie. Au fil de cet entretien inédit réunissant mémoire, érudition et sensibilité, amours, auteurs, acteurs se succèdent dans un magnifique élan de gratitude. Pour aller plus loin Florence Delay, un moment essentiel de ma vie Extraits de L’essentiel avec... Florence Delay, de l’Académie française. Entretien avec Jacques Paugam Avec Florence Delay, de l’Académie française, tout est source de bonheur : l’enseignement, l’écriture, la traduction mais rien n’est aussi essentiel que la liberté, l’oisiveté féconde et la quête d’une vie intérieure... Voici sa réponse à la première question que lui pose Jacques Paugam : Quel est à vos yeux le moment essentiel de votre vie ? Florence Delay : Don Juan pourrait-il être aimable ou sincèrement aimé ? Florence Delay, de l’Académie française, explique l’originalité du Don Juan de Suzanne Lilar Florence Delay de l’Académie française nous révèle comment Suzanne Lilar, dans Le Burlador. L’ange du démon, pièce écrite en 1943, a renouvelé le mythe en tournant le donjuanisme vers les préoccupations féminines de son temps. Don Juan, là où on ne l’attendait pas. Pour aller plus loin (suite) Littérature comparée : La fortune littéraire de Shakespeare en Angleterre et en France (6/11) Entretien avec Pierre Brunel et Michaël Edwards, de l’Académie française Pierre Brunel et Mickael Edwards évoquent la réception de Shakespeare : il faut attendre le milieu du XIXe siècle pour que « ce génie impur » soit reconnu comme un des plus grands dramaturges de tous les temps. On se moque maintenant de l’incompréhension de Voltaire qui parlait de « ces farces monstrueuses qu’on appelle Tragédie », mais les Anglais mirent aussi longtemps que les Français à comprendre Shakespeare. Pourquoi cette incompréhension ? Comment la comparaison « Racine et Shakespeare » nous conduit, par des chemins différents, au cœur de la condition humaine ? « La Conversation » la toute première pièce de théâtre de Jean d’Ormesson, de l’Académie française Entretien exclusif avec l’académicien auteur du dialogue imaginaire entre Bonaparte et Cambacérès Jean d’Ormesson a imaginé un dialogue, basé sur des propos authentiques de l’Empereur, pour expliquer un fait d’histoire difficilement compréhensible : comment l’idée de devenir empereur germe-t-elle dans l’esprit de Bonaparte, général corse républicain opposé à la royauté ? Jean d’Ormesson choisit comme interlocuteur de Bonaparte, son fidèle et très attaché Cambacérès, lui aussi républicain, deuxième personnage du Consulat. Cette conversation est devenue un livre, puis une pièce de théâtre créée en 2012 au Théâtre Hébertot : « La Conversation ». Ecoutez ici Jean d’Ormesson bien sûr, ainsi que le directeur de ce théâtre parisien Pierre Franck, amoureux et défenseur des grands textes, les comédiens Maxime d’Aboville (Bonaparte) et Alain Pochet (Cambacérès) et le metteur en scène : Jean-Laurent Silvi. Un reportage de Virginia Crespeau, suivi d’une interview de Jean d’Ormesson sur Cambacérès, par Anne Jouffroy. Ionesco, 50 ans de représentations au Théâtre de la Huchette Entretien avec Jacques Legré, Directeur honoraire du Théâtre de la Huchette Michaël Edwards fait entrer Shakespeare au Collège de France Entretien avec Michaël Edwards, de l’Académie française Michaël Edwards, professeur au Collège de France est le spécialiste de Shakespeare en France, il a consacré trois ouvrages à l’ensemble de cette œuvre monumentale. Dans cet entretien avec Axel Maugey, il nous explique comment le poète anglais a choisi d’écrire avant tout pour le théâtre. Les pièces de Ionesco sont jouées au théâtre de la Huchette depuis plus de 50 ans ! Jacques Legré, Directeur honoraire, nous explique ce succès vertigineux et nous parle du célèbre dramaturge et académicien dont on a fêté en 2009 le centenaire de la naissance. Alfred de Musset, le romantique de l’Académie française, vu par Gonzague Saint-Bris Révélations sur la vie de Musset, « entre angélisme et débauche » par son biographe, invité de Jacques Paugam Florence Delay, de l’Académie française : Mes cendriers À rebours du discours public, l’académicienne ne se laisse pas intimider par l’antitabagisme Florence Delay, de l’Académie française, nous offre avec son dernier ouvrage, Mes cendriers, un autoportrait peu banal au travers des cendriers qui l’ont accompagnée au cours de sa vie. A contrecourant de l’antitabagisme, l’invitée de Jacques Paugam, persiste et signe ! Gonzague Saint-Bris est fasciné par Alfred de Musset... non seulement il en rédige la biographie mais il propose à ses lecteurs une photo totalement inédite ! Il explique dans cet entretien avec Jacques Paugam les raisons de sa fascination pour l’écrivain, membre de l’Académie française qui demeure l’un des auteurs de théâtre les plus joués en France ! Un écrivain de génie dont la vie fut pourtant bien dissolue... La vision, un poème d’Alfred de Musset, de l’Académie française « Je ne suis ni l’ange gardien ni le mauvais destin des hommes... » lecture par Robert Werner Pierre Corneille et Le Cid, par Hélène Carrère d’Encausse, Secrétaire perpétuel de l’Académie française Extrait du discours prononcé sous la Coupole « Enfin Corneille vint... » : discours prononcé par Hélène Carrère d’Encausse, Secrétaire perpétuel de l’Académie française, en séance publique annuelle le jeudi 1er décembre 2005 sous la Coupole de l’Institut de France. Canal Académie vous propose de découvrir ou de redécouvrir le poème La vision, d’Alfred de Musset. Le poète romantique, élu en 1852 à l’Académie française, offre ici une magnifique « prosopopée » (figure qui consiste à prêter la parole à un être inanimé, à une abstraction) de la Solitude. Écoutez, dans cette émission, Robert Werner en faire la lecture. Sur les traces de Corneille à Rouen Visite de la maison natale de l’académicien, auteur du Cid, en compagnie de Jacques Tanguy Don Juan : à la source du mythe littéraire, avec Florence Delay, de l’Académie française Entretien avec Florence Delay et le metteur en scène Christian Schiaretti Florence Delay de l’Académie Française remonte à la source du mythe en évoquant « Le burlador de Séville » pièce écrite par un moine espagnol du XVIIème siècle : Tirso de Molina qui met en scène Don Juan pour la première fois. A ses côtés, le metteur en scène Christian Schiaretti, grâce auquel « Le Burlador de Séville » est à l’affiche au théâtre Nanterre-Amandiers jusqu’au 6 avril 2011. Nos invités campent le décor qui a inspiré le moine Tirso en soulignant l’abondance de la littérature théâtrale durant le Siècle d’Or, et la ferveur du public espagnol de l’époque. Marguerite Yourcenar, une académicienne citoyenne du monde 3/4 : le théâtre Entretien avec Sylvie Jouanny, professeur à l’université Paris-XII Le théâtre : la partie méconnue de l’oeuvre de Marguerite Yourcenar. Lucrèce La Chenardière invite Sylvie Jouanny à nous le faire découvrir. Troisième volet d’une série de quatre consacrée à la première femme élue à l’Académie française. Corneille : « Le temps est un grand maître, il règle bien des choses ». 405 années après sa naissance, nous partons sur le lieu d’enfance du dramaturge qui fut célébré de son vivant, à Rouen. Pierre Corneille, le « Grand Corneille », ne se séparera de sa maison natale qu’un an avant sa mort. Il compta parmi les membres de l’Académie française en 1647. Marivaux, un philosophe et l’amour (1/4) : ses deux romans René Démoris, professeur émérite à l’université Paris-III, présente La vie de Marianne et Le paysan parvenu En compagnie de René Démoris, spécialiste du dix-huitième siècle, Lucrèce La Chenardière présente dans cette première émission d’un cycle de quatre, l’oeuvre de Marivaux, et particulièrement les deux grands romans, La vie de Marianne et Le Paysan parvenu. Marivaux, un philosophe et l’amour (2/4) : deux extraits d’oeuvres La vie de Marianne et Le paysan parvenu : lecture d’extraits Littérature comparée : Don Quichotte, notre héros préféré ? Lucrèce La Chenardière, accompagnée de Patrick Hamel, vous propose la lecture d’extraits des deux grands romans de Marivaux. Entretien avec Pierre Brunel et Florence Delay de l’Académie française Pour devenir Don Quichotte, Alonso Quijano imite les héros de romans, et aussi ceux des poèmes héroïques, avant de redevenir lui-même et de prendre un vrai visage humain. Le comparatiste Pierre Brunel, avec son livre Don Quichotte et le roman malgré lui et Florence Delay, hispaniste, romancière et membre de l’Académie française, évoquent le chef-d’œuvre de Cervantès et ses mystères, en une sorte de va-et-vient entre les modèles anciens et les héritiers modernes. Les plus grands écrivains, traducteurs, artistes, se sont passionnés pour Don Quichotte et ses enchantements. Le conte de Cervantès serait-il le premier roman ? Pourquoi cette fascination des grands enfants que nous sommes ? Entre sagesse et folie, le chevalier errant nous ressemblerait-il ? Marivaux , un philosophe et l’amour (3/4) : la quête du bonheur et de la liberté Entretien avec la philosophe Geneviève Fraisse Avec Geneviève Fraisse, philosophe, Lucrèce La Chenardière vous propose d’analyser le rapport amour et liberté, à partir du concept de « consentement », dans l’oeuvre dramaturgique de Marivaux. Marivaux, un philosophe et l’amour (4/4) : les journaux Entretien avec François Regnault Sophocle, homme de théâtre, stratège politique Entretien avec l’helléniste Jacques Jouanna, membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres Qui était Sophocle ? Un homme de théâtre, certes, mais aussi un homme politique de premier plan, stratège aux côtés de Périclès, tel est l’angle choisi par Jacques Jouanna dans sa biographie de Sophocle. Le poète citoyen Sophocle a écrit 120 à 130 pièces dont seules 7 sont parvenues jusqu’à nous, 7 « chefs-d’œuvre de la modernité antique » pour Jacques Jouanna qui est l’invité de Marianne Durand-Lacaze. François Regnault, agrégé de philosophie, professeur honoraire de psychanalyse, dramaturge de Patrice Chéreau s’entretient avec Lucrèce La Chenardière de la grâce et la vérité, thème développé à partir des Journaux de Marivaux. Racine reçoit Thomas Corneille à l’Académie française Un discours historique ! Lorsque meurt Pierre Corneille, en 1684, les académiciens de l’Académie française sollicitent son jeune frère Thomas, déjà membre Eugène Ionesco : l’auteur est-il aussi connu que son nom ? de l’Académie des sciences. Le discours de réception est prononcé par Jean Racine. Un document exceptionnel. Entretien avec l’écrivain et biographe André Le Gall L’écrivain André Le Gall, auteur d’une biographie sur Eugène Ionesco retrace pour Canal Académie le parcours d’un grand classique, membre de l’Académie française, sa vie, son oeuvre, ses sources d’inspiration, ses tourments. Il aurait eu 100 ans en 2009. Echo de la Coupole « Géopolitique de l’Évangélisme » Communication de Sébastien Fath, chercheur au CNRS, en séance de l’Académie des sciences morales et politiques Jules Renard, son théâtre : « Le goût français » ! Lecture de la préface de Louis Pauwels à une édition complète du théâtre de Jules Renard Jules Renard n’a pas écrit que "Poil de Carotte" ! Son théâtre, toujours mis en scène, mérite d’être relu surtout si l’on suit les indications données par l’écrivain Louis Pauwels, de l’Académie des beaux-arts, qui rédigea, pour l’édition de 1957, une préface aux oeuvres théâtrales de Jules Renard. Elle est ici relue par le comédien Fernand Guiot. L’évangélisme, a indiqué Sébastien Fath, compte environ 610 millions de fidèles dans le monde, soit un chrétien sur quatre. Deux tendances s’y dessinent, l’une pentecôtiste et charismatique, l’autre piétiste et « orthodoxe ». En termes géopolitiques, l’évangélisme a encore l’Amérique du Nord comme centre de gravité, avec 98 millions de fidèles, dont 94 pour les seuls États-Unis. Mais ce centre de gravité est en train de se déplacer vers le Sud, comme en témoignent les statistiques : 46 millions de fidèles au Brésil, 54 au Nigeria, 20 au Kenya, 15 au Congo Kinshasa, 9 en Corée du Sud, tous pays dans lesquels l’évangélisme ne cesse de progresser. Sébastien Fath a souligné que la montée de l’évangélisme ne se faisait pas sans concurrence ni tensions avec d’autres mouvements religieux, en particulier avec l’islam en Europe et en Afrique. Mais loin de constater un choc frontal que d’aucuns qualifient de « choc des civilisations », il a estimé que le choc présumé entre ces deux religions pourrait bien être un leurre qui cache un choc bien réel et beaucoup plus violent entre deux visions du monde radicalement opposées : vision religieuse d’une part et vision sécularisée d’autre part. Sur l’Agenda des Académies : Académie des sciences morales et politiques : 6 mars Communication du Père Pascal Gollnisch, directeur général de L’OEuvre d’Orient : « Persécutions contre les chrétiens au Moyen-Orient ». Académie des inscriptions et belles-lettres : 10 avril Communication M. Mohammad Ali Amir-Moezzi, sous le patronage de Christian Robin : « Les "cinq membres intellectifs" de l’homme de Dieu ». Académie des sciences : 7 avril « Lisses, ondulées, froissées ou rugueuses : les surfaces dans tous leurs états ». Conférence-débat de l'Académie des sciences À partir de 14h30 dans la Grande salle des séances de l'Institut de France - entrée libre sous réserve des places disponibles. Voir le programme complet. Académie des beaux-arts : Exposition de Christiane Baumgartner, lauréate du Prix de Gravure Mario Avati - Académie des beaux-arts 2014. Palais de l’Institut de France - 27 quai de Conti 75006 Paris. Exposition ouverte du 12 mars au 12 avril 2015, du mardi au dimanche de 11 h à 18 h. Entrée libre. A noter aussi Du 12 mars au 04 octobre 2015, la Fondation Monticelli présente à Marseille « Amours océanes », une exposition d’œuvres du peintre Chu Teh-Chun, membre de l’Académie des beaux-arts. Pour en savoir plus : Fondation Monticelli. Canal Académie - 23 quai de Conti - 75006 Paris Premier magazine en ligne des académiciens et des 5 académies qui composent l'Institut de France 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Programme hebdomadaire, en libre écoute et téléchargement gratuit durant 1 mois. 4500 émissions archivées accessibles aux membres du Club. Espaces pédagogiques et séances académiques en libre écoute et téléchargement gratuit en permanence Conformément à la loi "informatique et libertés " du 6 janvier 1978, vous bénéficiez d'un droit d'accès et de rectification aux informations qui vous concernent. Adressez un message électronique à [email protected]. Vous ne souhaitez plus recevoir la lettre d'information de Canal Académie, {LINK}