Palais de la découverte Exposition «Fourmis »
C.C.T.G.
Un film en image de synthèse présente ce que nul ne peut voir : la fondation de
nouvelles colonies par les femelles fécondées devenues reines. Autour d’un élevage de
fourmis Camponotes qui met en exergue la reine pondeuse et le couvain composés
d’oeufs, de larves et des nymphes, deux éléments matérialisent comment se met en
place l’organisation sociale des fourmis au cours des stades larvaires et tout au long de la
vie de la colonie, un jeu souligne la diversité morphologique des individus adultes (reine,
mâles, ouvrières, soldates…) en relation avec leurs rôles spécifiques, et explicite les
grands principes de répartition des tâches au sein d’une colonie.
Un dispositif permet de prendre conscience des particularités de la détermination du
sexe et de la présence majoritaire de fourmis ouvrières stériles dans les colonies.
Un grand jeu de simulation place les visiteurs dans une situation de recherche collective
et de partage de nourriture avec des fourmis restées au nid et compare leur
comportement à celui de colonies de fourmis.
La société
Au fond de la salle, derrière l’escalier, à l’abri de la lumière directe, se déploient un
grand élevage de dizaines de milliers de fourmis Atta sexdens coupeuses de feuilles ou
de pétales de fleur et cultivatrices de champignons. Les fourmis très spécialisées de cet
élevage se distinguent des fourmis relativement polyvalentes d’un micro élevage d’une
vingtaine de fourmis Temnothorax présenté à proximité qui donne l’occasion d’évoquer
les facteurs déterminants de la spécialisation, pour partie d’origine génétique et pour
partie liés aux interactions entre fourmis.
Une enceinte abrite le nid des fourmis Atta sexdens installé dans un champignon qui sert
d’abri pour la reine et le couvain et de ressource alimentaire pour les larves. Le
champignon se développe grâce aux fragments de feuilles découpés par les fourmis
ouvrières dans trois zones de fourragement. Les tubes qui relient le nid aux zones de
fourragement présentent 3 zones particulières pour évoquer la capacité de gestion du
trafic chez ces fourmis : un carrefour, un rétrécissement et un choix de chemin.
L’observation est encouragée par la présence de loupes et de deux caméras à manipuler
par le visiteur. Elle est guidée par deux séries de séquences filmées montrant les
comportements remarquables de ces fourmis.
Visible depuis cet élevage, sur le mur au fond de la salle un grand dispositif graphique
évoque la diversité et la répartition des tâches effectuées de façon concomitante par les
ouvrières d’une fourmilière. Cette organisation, gage d’une grande efficacité, est à
l’origine du succès écologique des fourmis.
La circulation d’informations est cruciale pour le partage des tâches dans les colonies de
fourmis : la variété
des signaux tactiles, vibratoires ou chimiques exploités par les fourmis est détaillée à
proximité du grand élevage, afin de pouvoir observer « en direct » certaines situations.
Un message sonore explique comment les comportements sophistiqués apparaissent par
un jeu d’interactions massives à partir de comportements simples, par auto–
organisation, sans qu’il n’y ait de chef d’orchestre. Il est complété de trois séries de
maquettes décryptant l’élaboration du nid, la constitution d’un dépotoir et le choix d’un
chemin selon ce principe.
5/20