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IEIF - Les analyses
Le tableau de bord trimestriel de l’immobilier en France
Résidentiel 
Construction de logements
France entière (hors Mayotte)
 milliers de logements ordinaires
327
475
314
382
328
377
575
454
345
200
250
300
350
400
450
500
550
600
31/01/2001
30/09/2002
31/05/2004
31/01/2006
30/09/2007
31/05/2009
31/01/2011
30/09/2012
31/05/2014
Autorisations de construire
date réelle, cumul annuel
Mises  en chantier
31/12/2015
Sources : CGDD/SOeS, Sit@del2
 
31/05/06
31/08/09
564 000
500 000
550 000
600 000
650 000
700 000
750 000
800 000
850 000
900 000
12/2001
12/2003
12/2005
12/2007
12/2009
12/2011
12/2013
06/2015
29/02/12
840 000 30/11/15
792 000
Nombre de logements anciens vendus
cumul sur 12 mois 
Source : CGEDD d’après DGFiP (MEDOC) et bases notariales
Construction : des mises en chantier 
stables et des permis de construire en 
progression. D’octobre à décembre 2015, 
les mises en chantier de logements neufs 
ont aché une progression de + 1,9 %  
(94 900 logements). Avec 328 400 loge-
ments ordinaires mis en chantier sur 2015, 
l’année se termine sur un niveau parfaite-
ment stable par rapport à 2014. De leur 
côté, les permis de construire accordés 
pour des logements neufs ont progressé 
de 1,6 % sur la même période (345 400 
logements), mais restent à des niveaux 
historiquement faibles.
2016 s’annonce comme un meilleur cru. 
Selon les prévisions de la Fédération 
française du bâtiment, l’activité pourrait 
progresser de 5,5 % sur l’année. Cet opti-
misme s’explique par l’eet des mesures 
gouvernementales (régime de défisca-
lisation Pinel qui rencontre un certain 
succès et devrait impacter directement 
le rythme des constructions, prêts à taux 
zéro ou à l’accession sociale qui donnent 
un coup de pouce aux primo-accédants) 
mais également par la resolvabilisation 
des ménages grâce aux baisses des prix 
observées depuis 4 ans ainsi qu’à un ni-
veau de taux d’intérêt particulièrement 
faible (2,2 % fin 2015).
Commercialisation : en recul sur le der-
nier trimestre mais en progression sur un 
an. Sur le dernier trimestre 2015, en Île-
de-France, le niveau des ventes de loge-
ments anciens a été fortement impacté 
par les attentats de novembre. Entre 12 et 
13 % des ventes ont ainsi été reportées ou 
abandonnées. La reprise des ventes s’est 
en revanche poursuivie en Province. 
Sur l’ensemble de 2015, le bilan est positif. 
Après une année 2014 en recul (- 19 %), la 
production de crédits nouveaux à l’habi-
tat a enregistré un rebond important en 
2015 avec 156 Mds € de prêts nouveaux 
accordés aux particuliers (hors rachats). 
Alors que les ventes de logement ancien 
fluctuaient autour de 700 000 unités/an 
depuis trois ans et avaient atteint 692 000 
unités en 2014, elles remontent à 792 000 
unités en novembre 2015 (en cumul sur 12 
mois). Même constat dans le neuf où les 
ventes devraient atteindre 101 000 unités, 
en progression de + 16 % sur un an.
2016 : des prévisions plus optimistes. Les 
nouvelles mesures pour relancer l’acces-
sion mises en place au 1er janvier 2016 
(simplification et amélioration du prêt à 
taux zéro pour les primo-accédants, pro-
longation de l’éco-PTZ pour les travaux 
de rénovation énergétique et mise en 
place d’une prime complémentaire aux 
aides de l’Anah pour financer 10 % des 
travaux de rénovation énergétique pour 
les ménages les plus modestes) devraient 
contribuer à amplifier la reprise du mar-
ché. Moins positif, la hausse des droits 
de mutation à Paris, passés à 4,5 % au 1er 
janvier 2016 contre 3,8 % avant, risquent 
de ralentir l’activité transactionnelle dans 
l’ancien. Selon le Crédit Foncier, dans un 
contexte de taux d’intérêt qui devraient 
rester autour de 2,2 %, le volume de cré-
dits immobilier hors rachat est attendu à 
163 Mds€ en 2016. Le nombre de tran-
sactions dans l’ancien devrait atteindre 
825 000 unités, ce qui constituerait un pic 
historique sur les dix dernières années. 
Quant au neuf, 379 000 logements se-
raient construits, soit une augmentation 
de 7,7 % par rapport à 2015.
Prix : en progression dans le neuf et stables 
dans l’ancien. Sur l’ensemble de l’année, 
les prix dans l’ancien se sont stabilisés  
(-0,6 %). Quant aux prix dans le neuf, après 
avoir connu des hausses rapides au prin-
temps et en début d’été, ils ont diminué au 
cours des 3 derniers mois (-0,3 % pour les 
appartements et -0,4 % pour les maisons). 
En dépit du ralentissement saisonnier, la 
hausse des prix du neuf sur un an s’accé-
lère : + 1,6 % (+ 1,8 % pour les apparte-
ments et + 0,9 % pour les maisons). 
Pour 2016, l’IEIF prévoit une progression 
des valeurs vénales des logements de 1 %, 
principalement dans l’ancien, consécutive 
à une dynamique forte des transactions 
secondaires.
Des loyers en recul pour la première fois 
depuis 2009. L’indice de référence des 
loyers (IRL) publié par l’Insee indique no-
tamment quelle est la hausse maximale 
de loyer qu’un propriétaire bailleur peut 
demander à un locataire. Pour la première 
fois depuis 2009, l’indice est en recul  
(- 0,01 % entre le T4 2014 et le T4 2015). 
Cette décélération s’explique notamment 
par son indexation sur l’inflation, laquelle 
a été quasiment nulle en 2015.
Quant à l’encadrement des loyers dans 
la capitale, il semble suivi de peu d’eets 
dans la réalité. Entre août et décembre, 
sur 1900 baux signés à Paris, seuls 15 % 
des loyers auraient baissé et 7 % dépas-
seraient l’encadrement grâce à un com-
plément de loyer. Les loyers des petites 
surfaces (une et deux pièces) connaissent 
une érosion importante (-1,1 %) alors que 
ceux des grandes surfaces (trois pièces et 
plus) augmentent de 0,3 %. 
L’immobilier : un axe de travail prioritaire pour 
Paris. 
Lors de ses vœux, Anne Hidalgo s’est engagée 
à financer 10 000 nouveaux logements avec 
d’ores et déjà un programme de livraisons im-
portant : 177 logements sociaux Porte d’Auteuil 
(75016), 250 logements sociaux sur l’ancien site 
de l’hôpital Broussais (75014) et 150 logements 
sociaux rue Bartholomée (75015).
De plus, la Mairie de Paris a annoncé le lance-
ment du plan de rénovation énergétique « 1000 
immeubles » doté de 35 M€ sur 5 ans et ciblant 
les bâtiments les plus énergivores afin de faire 
baisser la facture énergétique des Parisiens et 
améliorer leur confort.