Les analyses 4e TRIMESTRE 2015 Le tableau de bord trimestriel de l’immobilier en France Economie – Marchés immobiliers – Fonds Le redémarrage des investissements des entreprises : sursaut ou réelle reprise ? Le redémarrage de l’investissement Côté emploi, bien que les chiffres n’indiquent pas de nette amélioration, on peut, tout de même, envisager un retournement de la courbe du chômage pour 2016. En effet, fin novembre, l’emploi intérimaire a bondi de 3 % par rapport à novembre 2014. Or, il existe une corrélation positive entre l’évolution économique et le salariat 1- cf rapport Combrexelle 2015T4 2015T3 2015T2 2015T1 2014T4 2014T3 2014T2 2014T1 2013T4 2013T3 2013T2 2013T1 2012T4 2012T3 2012T2 2012T1 0% Reste qu’au cours des deux derniers trimestres, les entreprises ont largement reconstitué leur stock (+ 0,6 % sur le 3e et + 0,5 % sur le 4e). Si les entreprises profitent de la progression de leurs bénéfices (environ + 15 % en 2015) non pas pour investir mais pour reconstituer leurs stocks voire se désendetter pour les plus petites d’entre elles, l’investissement ne pourra prendre le relais de la consommation et insuffler une nouvelle dynamique de croissance. IEIF - Les analyses 14% -1% -2% 13% 2015T3 2015T1 2014T3 2014T1 2013T3 2013T1 2012T3 2012T1 -4% 2011T3 -3% 2011T1 Ce sursaut transparaît également dans les enquêtes sur le moral des entrepreneurs. En décembre, le moral des entreprises s’inscrit dans une tendance haussière. Le climat des affaires demeure légèrement supérieur à sa moyenne de long terme (100) tandis que les indices de PMI témoignent d’un regain d’optimisme de la part des investisseurs. Pour les prochains mois, les entrepreneurs sont plus optimistes sur leurs propres perspectives de production. 2010T3 Le ralentissement de la consommation des ménages En 2015, et tout particulièrement au 4e trimestre, le pouvoir d’achat des ménages a bénéficié de facteurs exogènes particulièrement favorables. Une inflation quasi nulle, un nouveau recul des prix de l’énergie, une baisse d’impôts pour les ménages les plus modestes, ont concouru à stimuler la consommation des ménages (+ 1,5 % en 2015). Toutefois, la fin de l’année a été impactée par les attentats et la douceur climatique. Au final, la consommation, principal moteur de la croissance économique française, toujours grevée par un taux de chômage élevé (10,2 %), a reculé de 0,4 % sur le trimestre. Or ces facteurs exogènes risquent de faire long feu avec le retour de la croissance. De plus, les réformes des prestations sociales mises en place en 2015 porteront pleinement leurs fruits en 2016 rabotant un peu plus le revenu disponible des ménages. Les économistes s’attendent, ainsi, à ce que les gains de pouvoir d’achat des ménages ralentissent en 2017 avec une progression de la consommation de seulement 1,3 % ne permettant pas un net rebond de la croissance. Il n’est donc pas si sûr que le taux d’épargne des français arrête sa longue ascension (environ 15,5 %). intérimaire, l’intérim étant un indicateur Evolution du PIB et de ses composantes avancé de la croissance économique. Les (en %) nouvelles mesures prises par le gouverneConsommation PIB ment associées au redressement attendu Solde Commercial Variations de stocks du secteur de la construction, gros pourInvestissement 1,0 voyeur d’emplois, permettent d’entrevoir 0,8 une accélération de la création d’emplois. 0,6 Enfin, au cours du 4e trimestre, l’inves0,4 tissement des entreprises a été plus im0,2 portant que prévu (+ 1,3% t/t) portant sa 0,0 performance à 2 % sur l’année. En 2016, -0,2 les prévisionnistes estiment que l’inves-0,4 tissement des entreprises devrait pro-0,6 gresser aux alentours de 2,2 %, porté -0,8 par les mesures de soutien économique comme le CICE, un faible coût de l’énerSource : Insee gie, un avantage compétitif de l’euro, des coûts de financement attractifs associés à la reconstitution des taux de marges Evolution trimestrielle du revenu des entreprises (> 31 %). L’investissement disponible, du pouvoir d’achat et du taux dans son ensemble devrait frôler les 1 % d’épargne des ménages (en %) de croissance en 2016 malgré la réduction attendue des dépenses publiques (- 3,7 %). 4% Taux d'épargne 17% Pouvoir d'achat Revenu Disponible Brut La reprise des investissements des mé- 3% 16% nages, notamment grâce à l’amélioration 2% de la conjoncture sur le marché immobi1% 15% lier, s’établirait à 0,7 %. 2010T1 PIB Le 4e trimestre 2015 a confirmé la reprise de l’économie française (+0,2% t/t). Alors que la consommation des ménages a été moins dynamique qu’attendue, l’investissement semble se redresser. Tandis que les organismes internationaux ont, dans leur grande majorité, abaissé leurs prévisions de croissance pour la France pour 2016 (1,3 % - 1,6 %), l’IEIF retient l’hypothèse d’une augmentation du PIB de l’ordre de 1,5 %. 12% Source : Insee Variation trimestrielle des flux d’investissement (en %) Investissement résidentiel 20% Investissement non résidentiel & Génie civil Investissement productif des entreprises 15% 10% 5% 0% -5% T3 2015 -10% -15% -20% 1997 2000 2003 2006 2009 2012 2015 Sources : IEIF d’après données Insee, BDF : 1 Le tableau de bord trimestriel de l’immobilier en France Les marchés immobiliers Bureaux En Île-de-France, la demande placée s’est élevée à 708 800 m² au 4e trimestre 2015, en progression annuelle de 18 %. Il s’agit là du 4e trimestre le plus actif depuis 2007. En cumul sur l’année, les commercialisations de bureaux atteignent 2,2 M de m², en très légère progression (+ 1,2 %) par rapport à 2014. Il faut souligner un recul général de la taille moyenne des transactions : les très grands utilisateurs (> 20 000 m²) représentaient 12 % de l’activité en 2015 contre 20 % en 2014. A l’inverse, les volumes placés en surfaces inférieures à 1 000 m² progressent de 9 % en 2015 et ceux des surfaces comprises entre 1 000 et 5 000 m² progressent de 12 %. En termes de localisation, l’année 2015 a été celle des marchés « centraux », à commencer par la très bonne tenue du QCA (+ 12 %) et du reste de Paris intra-muros (+ 16 %). Paris concentre 43 % de l’activité francilienne de 2015, soit nettement plus que les 35 % observés en moyenne sur les 10 dernières années. A noter également la belle performance du Croissant Ouest (+ 7 %), tiré par l’attractivité de la Boucle Sud (Issy et Boulogne essentiellement) et de Péri-Défense (Rueil et Nanterre), alors que le marché de La Défense connaît un recul important (- 38 %), à relativiser cependant car 2014 avait été exceptionnel. L’offre immédiate de bureaux à fin 2015 en Ile-de-France atteint 3 906 000 m², en baisse de 3 % par rapport à son niveau de fin 2014. L’année 2015 se clôt sur un taux de vacance de 6,9 % à l’échelle régionale, stable sur un an mais avec de très grandes disparités : faible dans Paris intra-muros (notamment 4,8 % pour le QCA), beaucoup plus important ailleurs (11,8 % sur le Croissant Ouest, 11,1 % à La Défense, 8,7 % sur l’ensemble de la 1ere couronne). Concernant les loyers prime faciaux, après avoir enregistré une hausse au 3e trimestre, le loyer prime du Quartier Central des Affaires diminue pour s’établir à 720 €/m²/an au 4e trimestre. Quant à La Défense, après deux trimestres consécutifs de stabilité, le loyer prime amorce une baisse pour se positionner à 515 €/m²/an. Du côté des loyers de seconde main, la valeur moyenne francilienne a légèrement augmenté en un an (+ 2 %) pour avoisiner les 320 €/m²/an. On observe des évolutions contrastées selon les marchés. La plupart ont enregistré une croissance de leur valeur moyenne sur un an : + 2 à 7 % dans Paris intra-muros ; + 5 % en moyenne en Première Couronne, + 9 % dans le Croissant Ouest (c’est la Boucle Sud qui tire la moyenne vers le haut : + 15 %). Les avantages commerciaux demeurent conséquents et ont en moyenne représenté 21,5 % des loyers faciaux en Île-de-France pour les locations supérieures à 1 000 m² au 4e trimestre 2015. Cela représente une progression d’1 point par rapport au 3e trimestre. Les transactions de bureaux supérieures à 5 000 m² continuent d’inclure des mesures d’accompagnement plus importantes avec un différentiel de + 3,7 points par rapport aux autres transactions. Le taux moyen des mesures d’accompagnement varie d’un secteur de marché à l’autre, de 15,1 % dans Paris Centre Ouest (hors QCA) à 26,7 % dans le secteur de La Défense. A partir d’un scénario central anticipant une croissance économique de 1,5 % en 2016, une inflation nulle et des taux d’intérêt limités à 1 %, l’IEIF prévoit un rebond de la demande placée à 2,6 millions de m². L’absorption nette devrait dépasser les 900 000 m² et le taux de vacance atteindre 8,5 %. Malgré une accélération du taux d’écoulement qui dépasserait les 50 %, les loyers devraient rester au point mort, avec une anticipation des loyers limitée à 1 %. Enfin, les taux de capitalisation des bureaux prime dans le QCA parisien pourraient encore reculer légèrement à 3,3 % en 2016. En région, le marché des bureaux devrait dépasser les 1,2 millions de m² placés en 2015, en recul de 6 % sur un an. Les marchés aux volumes de transactions supérieurs à 80 000 m² sont stables en moyenne (- 2 %) du fait de leur profondeur. Bordeaux, Rennes, Lyon, Nantes et Aix/ Marseille connaissent ainsi une progression. A l’inverse, Lille et Toulouse reculent. La tendance est nettement baissière sur les marchés de moindre envergure avec toutefois de belles performances pour Montpellier, Grenoble et Tours. La part du neuf est descendue à 23 % dans les 16 villes étudiées, ce qui représente un plancher historique. Sources : Immostat, BNP Paribas RE, Cushman & Wakefield, Knight Frank 2 IEIF - Les analyses Le marché des bureaux en IDF au 4e trimestre 2015 Offre immédiate en m2 Demande placée en m2 Loyer 2015 308 000 ² 140 149² 521 Paris QCA en € La Défense 362 000 ² 53 457 ² 408 Croissant Ouest 1 011 000 255 674² 283 239 000 8 728² 242 1ère couronne Nord 1ère couronne Est 104 000² 17 434 226 1ère couronne Sud 233 000² 21 019 233 2e couronne 856 000² 59 159² 158 3 906 000 708 809 319 Total Trimestre Source : Immostat Demande exprimée de bureaux >5000 m2 en IDF par date projetée de réalisation (m2, au 31/12/2015) Date projetée Demandes actives Demandes potentielles 2016 410 000 68 000 2017 155 000 15 000 170 000 2018 135 000 96 000 231 000 2019 et après Total Total 478 000 68 000 17 000 85 000 768 000 196 000 964 000 Source : Cushman & Wakefield Valeurs locatives prime (€/m2/an) 4T2014 4T 2015 Rues commerçantes (Zone A) Paris/Champs-Elysées 18 000 18 000 Paris/faubourg Saint-Honoré 11 000 13 000 Paris/bd Saint-Germain 6 500 6 500 Paris/Franc-Bourgeois 4 500 4 500 Bordeaux/ Sainte-Catherine 2 200 2 000 Cannes/Croisette 8 000 8 000 Lyon/République 2 400 2 400 Ile-de-France 2 000 2 000 Province 1 400 1 400 180 180 Centres commerciaux Parcs d’activités commerciales France Source : Cushman & Wakefield Le tableau de bord trimestriel de l’immobilier en France Commerces L’activité du commerce de détail a rebondi en décembre (+ 1,9 %) en France, mais insuffisamment pour compenser sur l’ensemble du 4e trimestre l’atonie d’octobre et l’impact des attentats de novembre, selon la Banque de France. Il en résulte un recul de 0,3 % sur le 4e trimestre : - 0,8 % pour les produits industriels, - 4,6 % pour les chaussures, - 3,9 % pour le textile-habillement, - 2,7 % pour l’automobile mais + 2,8 % pour l’électronique grand public. Par formats, les ventes de la grande distribution ont diminué de 0,4 % au 4e trimestre, dont - 3,3 % pour les grands magasins, 0,4 % pour les hypermarchés, - 0,3 % pour les supermarchés et - 0,6 % pour la vente à distance. Celles du petit commerce ont reculé de 0,2%. Des constructions en retrait en 2015. Le volume des surfaces de plancher commercial autorisé diminue de 7 % en 2015 pour atteindre son niveau le plus bas de ces quinze dernières années à 4,8 M de m². Le volume des surfaces commencées chute de 21 % pour atteindre également son niveau le plus bas des quinze dernières années à 3,1 M de m². La périphérie reste toujours autant plébiscitée. Elle concentre plus de 90 % des surfaces en projet, soit 4,2 millions de m² (contre 89 % des surfaces, soit 5,2 M de m² en 2014). Les opérations de parcs d’activités commerciales dominent (2,5 millions de m²), suivies de celles de centres commerciaux (1,5 M de m2). Les pieds d’immeubles. Paris est l’une des grandes bénéficiaires de la croissance du luxe en Europe. En 2015, 63 boutiques de luxe se sont ouvertes en France contre 34 en 2014. La rue Saint-Honoré a été l’artère la plus prisée par les enseignes de luxe avec l’ouverture de 8 boutiques. En province, le marché du luxe est moins animé, avec l’ouverture de 11 boutiques, principalement à Cannes et Saint-Tropez. Cependant, la rareté de l’offre et les niveaux de loyers élevés amènent de nombreux acteurs, attentifs à la rentabilité de leurs points de ventes mais désirant s’étendre, à cibler des portions excentrées d’artères majeures ou leur voisinage immédiat. Cela dit, l’expansion géographique et la mon- tée en gamme du commerce parisien ne concernent pas uniquement le luxe. Certaines rues du Marais mais également rive gauche voient ainsi se multiplier les projets et ouvertures. Les centres commerciaux. Le marché des centres commerciaux a également pâti directement de l’atmosphère postattentats. Ainsi, l’indice de performance des centres commerciaux du CNCC est en recul de -5,9 % en novembre et de -1,4 % en décembre. Ce tableau d’ensemble doit être nuancé. Certains centres inaugurés en 2015 sont ainsi de vrais succès (Promenade Sainte-Catherine à Bordeaux par exemple), tandis que l’expansion d’enseignes récentes (Pandora, Kiko, Hema, Tiger, etc.) et la production de concepts qualitatifs, plus en phase avec la demande des consommateurs, demeurent un relais de croissance important du marché. Explosion du nombre de supérettes Selon une étude Bonial-Nielsen, le nombre de magasins de proximité – Franprix, Monop’, Carrefour (Express, City, Contact), G20, Petit Casino, Intermarché Express… - a bondi de 40 % sur la dernière décennie. Ils sont ainsi passés de 6 128 unités en 2005 à 8 518 unités en 2015. La progression la plus forte est constatée à Paris intra-muros où les habitudes de consommation urbaines et tardives plaident en faveur de ce format. Les parcs d’activités commerciales. En 2015, le marché des parcs d’activités commerciales a continué de profiter de la demande soutenue d’enseignes de puériculture (Orchestra), de sport (Intersport, Sport 2000), d’habillement (Chausséa, Gémo, Besson) ou d’ameublement (Meubles Gautier, Maisons du Monde). De nombreuses enseignes discount se sont également développées grâce à l’expansion d’acteurs français établis de longue date (Centrakor, Gifi, Stockamani), mais aussi d’enseignes étrangères. Il faut souligner la diversification croissante des demandes des enseignes et l’émergence de retail parks plus qualitatifs aux coûts d’occupation qui demeurent limités. L’e-commerce. Avec un chiffre d’affaires annuel multiplié par 7 entre 2005 et 2014 (de 8,4 à 56,8 Mds€), la croissance du ecommerce ne faiblit pas : oscillant autour de 14 % durant les trois premiers trimestres 2015, elle a considérablement ralenti au dernier trimestre pour tomber à 8,4 %. Au global, l’année 2015 enregistre une progression des dépenses en ligne de 12,5 %, avec néanmoins un panier moyen des achats qui s’élève à 74,20 € en 2015, en recul de - 5,4 % par rapport à 2014. Sources : Banque de France, Cushman & Wakefield, PROCOS , CNCC, FEVAD IEIF - Les analyses 3 Le tableau de bord trimestriel de l’immobilier en France Logistique/activités Logistique Une année historique. 3,1 M de m² de locaux logistiques ont été placés sur l’ensemble de l’année 2015, en hausse annuelle de + 24 %, dépassant ainsi les records atteints en 2008 et 2011. La dorsale logistique se distingue, suivie par la région orléanaise qui retrouve son dynamisme après plusieurs années atones. Côté Francilien, avec plus d’1 M de m² placés sur le segment des plus de 5 000 m², le marché enregistre son meilleur résultat depuis 2011. Les signatures se sont multipliées sur des plateformes de plus de 20 000 m² (+ 44 %), tandis que les acteurs du retail actionnent plus que jamais leur déploiement. Par manque d’offre adéquate, les clefs-enmains ont continué à progresser, totalisant 57 transactions, et ont représenté 47 % des transactions en 2015 contre 32 % en 2014. Ces opérations ont eu un effet moteur en régions sur les marchés secondaires, mais également sur les secteurs lillois (40 % des volumes totaux) et marseillais (plus des 2/3 des transactions). Avec 3 M de m² disponibles au 1er janvier 2016, le stock connaît un recul annuel global de 13 % : - 13 % en Île-de France et - 33 % en Rhône-Alpes, accentuant le Répartition géographique de la demande report sur des programmes « en gris ». Il placée en logistique en France en 2015 en résulte une progression de l’offre « en (en %) gris » avec 2,9 M de m² prêts à être lancés mais également, fait nouveau, de l’offre Normandie « en blanc » avec 160 600 m² actuelle2% Grand Sud- Picardie Languedoc 4% Ouest 1% ment en cours de construction. 4% Les loyers sont restés relativement stables Grand Est Île-de-France 4% 33% en 2015. Pour les entrepôts de classe A, ils Ouest sont compris entre 45 et 60 € HT HC/m²/ 7% an en Île de France, entre 43 et 46 € dans le Grand Centre couloir rhodanien et entre 41 et 44 € dans 9% le Grand Sud. PACA 11% Nord-Pas-de Calais 12% Enfin, concernant l’investissement, la finalisation de la vente de plusieurs portefeuilles paneuropéens au 4e trimestre a fait décoller l’investissement industriel/ logistique. Il a ainsi atteint 2,1 Mds €, dont 1,8 Mds € pour la seule logistique, en progression de + 76 % par rapport à 2014. Rhône-Alpes 13% Sources : CBRE et Immostat Pour 2016, la baisse du nombre de bâtiments disponibles sur les marchés prime devrait aboutir à une légère augmentation des loyers des actifs les plus qualitatifs. Compte tenu de la raréfaction des bâtiments de plus de 30 000 m² disponibles, la part des clefs-en-mains devrait se maintenir. Hôtels Les attentats du 13 novembre ont directement affecté l’activité hôtelière parisienne. Le secteur de l’hôtellerie a ainsi perdu 5,5 % de sa fréquentation touristique habituelle à Paris et en Île-de-France sur l’ensemble du mois de novembre, soit un manque à gagner de 270 M€ affectant surtout Paris, les grandes villes et le segment du luxe. L’impact a été encore plus visible en fin d’année avec une baisse des réservations dans les hôtels de l’ordre de 25 % dans la capitale pour la période des fêtes de fin d’année. Outre la crainte de nouvelles attaques, l’annulation de nombreux évènements et concerts a porté un préjudice évident au tourisme. Le reste de la France a moins souffert : seules les catégories haut et milieu de gamme enregistrent des reculs assez nets sur novembre : - 9,8 % du recul du RevPAR pour le haut de gamme en province et 9,5 % sur le milieu de gamme. A cela s’est 4 ajoutée une douceur hivernale exceptionnelle qui a impacté le tourisme dans les stations de sports d’hiver. Cependant, sur l’ensemble de 2015, le bilan reste plutôt positif avec une progression des arrivées touristiques internationales de 3 % en Île-de-France. Il en résulte une très légère amélioration du marché de l’hôtellerie française en 2015 avec une hausse de 0,1 % du RevPar et de 0,5 % du prix moyen malgré un taux d’occupation en recul de 0,3 %. Paris, très impactée par les deux séries d’attentats, enregistre une baisse du RevPar de - 3,7 % et de son taux d’occupation de - 3,4 %. Les hôtels haut de gamme et de luxe, principalement basés à Paris, ont été les premiers touchés avec une chute du RevPar de - 27,7 % en décembre. A l’inverse, la région PACA a enregistré une hausse de 15,4 % de son RevPar sur les mois de juillet et août. IEIF - Les analyses Bilan hôtelier 2015 en France Taux d’occupation en % Evo. annuelle en % Prix moyen TTC Evo. annuelle en % RevPAR TTC Evo. annuelle en % Paris intramuros 79,4 -3,4 156,2 0,4 123,9 -3,7 IDF hors Paris 70,3 -1,6 74,6 -0,4 52,5 -2,6 France 65,4 -0,3 85,6 0,5 56 0,1 Source : MKG Le tableau de bord trimestriel de l’immobilier en France Résidentiel IEIF - Les analyses 600 date réelle, cumul annuel 575 550 500 475 454 450 400 377 350 327 382 345 300 314 Autorisations de construire Mises en chantier 250 328 31/12/2015 31/05/2014 30/09/2012 31/01/2011 31/05/2009 30/09/2007 31/01/2006 31/05/2004 30/09/2002 200 Sources : CGDD/SOeS, Sit@del2 Nombre de logements anciens vendus cumul sur 12 mois 900 000 29/02/12 840 000 31/05/06 850 000 800 000 31/08/09 564 000 750 000 30/11/15 792 000 700 000 650 000 600 000 550 000 06/2015 12/2013 12/2011 12/2009 500 000 12/2007 Quant à l’encadrement des loyers dans la capitale, il semble suivi de peu d’effets dans la réalité. Entre août et décembre, sur 1900 baux signés à Paris, seuls 15 % des loyers auraient baissé et 7 % dépasseraient l’encadrement grâce à un complément de loyer. Les loyers des petites surfaces (une et deux pièces) connaissent une érosion importante (-1,1 %) alors que ceux des grandes surfaces (trois pièces et plus) augmentent de 0,3 %. France entière (hors Mayotte) milliers de logements ordinaires 12/2005 Des loyers en recul pour la première fois depuis 2009. L’indice de référence des loyers (IRL) publié par l’Insee indique notamment quelle est la hausse maximale de loyer qu’un propriétaire bailleur peut demander à un locataire. Pour la première fois depuis 2009, l’indice est en recul (- 0,01 % entre le T4 2014 et le T4 2015). Cette décélération s’explique notamment par son indexation sur l’inflation, laquelle a été quasiment nulle en 2015. Construction de logements 12/2003 2016 : des prévisions plus optimistes. Les nouvelles mesures pour relancer l’accession mises en place au 1er janvier 2016 (simplification et amélioration du prêt à taux zéro pour les primo-accédants, prolongation de l’éco-PTZ pour les travaux de rénovation énergétique et mise en Prix : en progression dans le neuf et stables dans l’ancien. Sur l’ensemble de l’année, les prix dans l’ancien se sont stabilisés (-0,6 %). Quant aux prix dans le neuf, après avoir connu des hausses rapides au printemps et en début d’été, ils ont diminué au cours des 3 derniers mois (-0,3 % pour les appartements et -0,4 % pour les maisons). En dépit du ralentissement saisonnier, la hausse des prix du neuf sur un an s’accélère : + 1,6 % (+ 1,8 % pour les appartements et + 0,9 % pour les maisons). Pour 2016, l’IEIF prévoit une progression des valeurs vénales des logements de 1 %, principalement dans l’ancien, consécutive à une dynamique forte des transactions secondaires. L’immobilier : un axe de travail prioritaire pour Paris. Lors de ses vœux, Anne Hidalgo s’est engagée à financer 10 000 nouveaux logements avec d’ores et déjà un programme de livraisons important : 177 logements sociaux Porte d’Auteuil (75016), 250 logements sociaux sur l’ancien site de l’hôpital Broussais (75014) et 150 logements sociaux rue Bartholomée (75015). De plus, la Mairie de Paris a annoncé le lancement du plan de rénovation énergétique « 1000 immeubles » doté de 35 M€ sur 5 ans et ciblant les bâtiments les plus énergivores afin de faire baisser la facture énergétique des Parisiens et améliorer leur confort. 12/2001 Commercialisation : en recul sur le dernier trimestre mais en progression sur un an. Sur le dernier trimestre 2015, en Îlede-France, le niveau des ventes de logements anciens a été fortement impacté par les attentats de novembre. Entre 12 et 13 % des ventes ont ainsi été reportées ou abandonnées. La reprise des ventes s’est en revanche poursuivie en Province. Sur l’ensemble de 2015, le bilan est positif. Après une année 2014 en recul (- 19 %), la production de crédits nouveaux à l’habitat a enregistré un rebond important en 2015 avec 156 Mds € de prêts nouveaux accordés aux particuliers (hors rachats). Alors que les ventes de logement ancien fluctuaient autour de 700 000 unités/an depuis trois ans et avaient atteint 692 000 unités en 2014, elles remontent à 792 000 unités en novembre 2015 (en cumul sur 12 mois). Même constat dans le neuf où les ventes devraient atteindre 101 000 unités, en progression de + 16 % sur un an. place d’une prime complémentaire aux aides de l’Anah pour financer 10 % des travaux de rénovation énergétique pour les ménages les plus modestes) devraient contribuer à amplifier la reprise du marché. Moins positif, la hausse des droits de mutation à Paris, passés à 4,5 % au 1er janvier 2016 contre 3,8 % avant, risquent de ralentir l’activité transactionnelle dans l’ancien. Selon le Crédit Foncier, dans un contexte de taux d’intérêt qui devraient rester autour de 2,2 %, le volume de crédits immobilier hors rachat est attendu à 163 Mds€ en 2016. Le nombre de transactions dans l’ancien devrait atteindre 825 000 unités, ce qui constituerait un pic historique sur les dix dernières années. Quant au neuf, 379 000 logements seraient construits, soit une augmentation de 7,7 % par rapport à 2015. 31/01/2001 Construction : des mises en chantier stables et des permis de construire en progression. D’octobre à décembre 2015, les mises en chantier de logements neufs ont affiché une progression de + 1,9 % (94 900 logements). Avec 328 400 logements ordinaires mis en chantier sur 2015, l’année se termine sur un niveau parfaitement stable par rapport à 2014. De leur côté, les permis de construire accordés pour des logements neufs ont progressé de 1,6 % sur la même période (345 400 logements), mais restent à des niveaux historiquement faibles. 2016 s’annonce comme un meilleur cru. Selon les prévisions de la Fédération française du bâtiment, l’activité pourrait progresser de 5,5 % sur l’année. Cet optimisme s’explique par l’effet des mesures gouvernementales (régime de défiscalisation Pinel qui rencontre un certain succès et devrait impacter directement le rythme des constructions, prêts à taux zéro ou à l’accession sociale qui donnent un coup de pouce aux primo-accédants) mais également par la resolvabilisation des ménages grâce aux baisses des prix observées depuis 4 ans ainsi qu’à un niveau de taux d’intérêt particulièrement faible (2,2 % fin 2015). Source : CGEDD d’après DGFiP (MEDOC) et bases notariales 5 Le tableau de bord trimestriel de l’immobilier en France LE Marché de l’investissement Acteurs : - par nationalité : Les investisseurs internationaux ont représenté 40 % des volumes engagés en 2015. Il faut ainsi souligner la forte progression des Nord-Américains qui représentent 17,5 % des engagements de l’année. - par typologie : Notons, pour les acquisitions, la forte présence des assureurs (18,5 % des volumes engagés) et des autres institutionnels (14,6 %). Quant aux fonds d’investissement, ils sont très actifs, tant à l’acquisition (22,2 % des montants engagés) qu’à l’arbitrage (31,3 % des volumes cédés dans l’année). Face à la compression continue des taux, un nombre croissant d’investisseurs a choisi d’adapter sa stratégie pour s’ouvrir à des actifs non core. Cela a notamment été le cas des investisseurs considérés comme les plus opportunistes, en particulier Nord-Américains. Produits : - par typologie d’actifs : Avec près de 17 Mds€ échangés sur l’année (+ 6 % par rapport à 2014), les bureaux ont représenté 72 % des volumes. Les commerces arrivent en seconde position avec 4,5 Mds€ investis : 1,6 Md€ pour les rues commerçantes, 1,7 Md€ pour les galeries commerciales. La logistique représente 9 % des engagements avec 2,1 Mds€ investis. Les volumes en locaux d’activités ayant été divisés par 2 par rapport à 2014, la logistique a concentré 84 % des engagements grâce, notamment, à la présence des fonds d’investissement anglo-saxons. Investissement en immobilier d’entreprise en France en Mds € 35 29 30 25 20 Rendements En raison d’une politique monétaire tou- 15 jours particulièrement accommodante de 10 la BCE, l’environnement des taux financiers 5 a été très porteur en 2015. De plus, la mise 0 en place puis l’amplification de la politique d’assouplissement quantitatif par la BCE a continué à maintenir les taux d’intérêts des Source : BNP Paribas RE obligations des Etats français et allemands à des niveaux très faibles. En découle une Répartition des engagements supérieurs compression des rendements pour les proà 50 M € par style d’investissement en duits sécurisés généralisée à l’ensemble des 2015 types de produits et de localisations. C’est bien sûr le cas pour les bureaux avec un recul de 50 pbs sur un an pour le prime Paris Core + 17,5% QCA qui offre désormais du 3,25 % (niveau désormais inférieur à celui de Londres). Mais c’est également le cas pour le prime logistique qui a perdu 75 pbs pour s’établir à Value added Core 22,8% 6 %. 59,7% Quant aux commerces, ils atteignent des taux plancher de 3 % pour les commerces de luxe à Paris et de 3,5 % pour les centres commerciaux. Il en résulte un report de Source : CBRE nombreux investisseurs vers des actifs plus « risqués » de type value added qui ont connu un triplement des montants investis Les taux de rendements pour représenter près du quart des engage(en fin de période) ments supérieurs à 50 M€ en 2015. La prime de risque s’établit à 400 points de Variation 4T 2015 sur un an base au 31 décembre 2015. Ce niveau reste ( bps) particulièrement élevé, confirmant ainsi l’avantage comparatif de l’immobilier par Bureaux Paris Centre Ouest 3,25% -50 rapport aux autres placements. 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 Le marché de l’investissement en immobilier d’entreprise banalisé a connu un 4e trimestre exceptionnel avec plus de 9 Mds€ engagés. Il s’agit là du meilleur trimestre mais également du meilleur semestre avec plus de 16 Mds€ engagés au cours du 2e semestre - jamais enregistré. Cela porte à 29 Mds€ les engagements en l’immobilier d’entreprise banalisé sur l’ensemble de 2015. Signe d’un équilibre retrouvé, les méga-deals n’ont pas dominé le marché : les 3 opérations supérieures à 500 M€ n’ont représenté que 11 % des volumes investis contre 29 % en 2014. A l’inverse, les opérations moyennes, comprises entre 100 et 200 M€, ont représenté 28 % des transactions contre 20 % en 2014. Il faut souligner également la multiplication des portefeuilles paneuropéens qui ont représenté 11 % de l’investissement global. Pour 2016, les volumes investis devraient rester à un niveau comparable. En l’absence de remontée du coût de l’argent, du moins à court terme, et face aux incertitudes sur les marchés obligataires et boursiers, les institutionnels continuent à augmenter leur allocation immobilière. Cependant, les stratégies d’investissement devraient s’orienter vers des actifs « plus risqués ». Bureaux Paris La Défense 4,65% -60 Bureaux Paris Croissant Ouest 3,75% -90 Bureaux métropoles régionales 4,80% -60 Logistique Classe A France 6,00% -75 Locaux d'activités France 7,50% -50 Boutiques France 3,00% -50 Centres commerciaux France 3,50% -65 Retail parks France 5,00% -25 Pour mémoire, OAT 10 ans 0,95% -30 Sources : Banque de France, CBRE 6 IEIF - Les analyses Le tableau de bord trimestriel de l’immobilier en France L’Actualité trimestrielle des fonds Investissements des différents véhicules Les SIIC Au cours du 4e trimestre, bien que moins actives qu’au trimestre précédent, les SIIC ont confirmé leur présence sur les marchés immobiliers tant au niveau des cessions (415 M€) que des acquisitions (440 M€). Les acquisitions du trimestre sont largement dominées par une seule opération : celle de l’actif Oslo City, situé en Norvège, par Klépierre auprès de DNB pour 344 M€ et qui représente à elle seule 80 % des achats. Hormis cette opération, les principales transactions ont porté sur des actifs situés en province (73 %). C’est le cas notamment de l’acquisition par Mercialys d’un portefeuille de commerces auprès du groupe Casino pour près de 40 M€. Par ailleurs, elles ont acheté des bureaux et des commerces dans des proportions similaires. Sur le trimestre, les désinvestissements des SIIC sont principalement représentés par la cession du centre commercial suédois Nova Lund par Unibail-Rodamco au prix de 176 M€. Les SIIC ont ainsi vendu une majorité d’actifs situés à l’étranger (42 %) mais également des actifs franciliens (27 %) ou provinciaux (11 %). Elles se sont séparées majoritairement d’actifs commerciaux (52 %), dans une moindre mesure de bureaux (34 %) et de quelques actifs logistiques (10 %). On notera par exemple la cession par Icade à Union Investment de l’immeuble de bureaux Ekla Business situé à Lille pour 45 M€. Les SCPI Les SCPI ont été également très actives sur les marchés immobiliers avec un total d’environ 541 M€ d’acquisitions pour 86 M€ de cessions au 4e trimestre. Elles sont donc acheteuses nettes, les cessions représentant à peine le 8e des acquisitions. Les acquisitions sont constituées à près de 80 % d’immeubles de bureaux situés à 70 % en Ile-de-France. Toutefois, les SCPI semblent également s’intéresser de plus en plus aux actifs de santé. Ces derniers représentent sur le dernier trimestre 2015 environ 5 % des acquisitions, le solde des investissements étant composé de commerces (15 %). La tendance amorcée, depuis quelques mois, d’européanisation des investisse1- Comprend les OPCI Grand Public et OPCI Professionnels ments des SCPI se confirme puisqu’elles achètent davantage d’actifs à l’étranger. La prédominance de l’Allemagne se poursuit (65 %), les autres actifs acquis étant belges. Parmi les opérations, on pourra retenir l’acquisition par la SCPI PF02 de Perial de l’immeuble de bureaux Alma situé à Gennevilliers (92) pour environ 58 M€ ou bien l’acquisition de la galerie commerciale Berri/Washington dans le 8e arrondissement de Paris par la SCPI Foncia Pierre Rendement pour 23 M€. Les OCPI Investissement net trimestriel des SIIC, SCPI et OPCI (en %) SIIC SCPI OPCI 12/15 03/15 09/14 07/05 06/13 Enfin, les OPCI1 ont accéléré leur rythme d’investissement que cela soit au niveau des acquisitions ou des cessions. Ainsi, au cours du 4e trimestre, ils ont procédé à 694 M€ d’acquisitions, ce qui représente le 2e trimestre le plus actif après le 3e trimestre 2013 (1,5 Md€) pour 335 M€ de cessions, un record. Parmi les opérations à retenir figurent l’acquisition par Primonial REIM de l’immeuble de bureaux Omega pour 97 M€, l’acquisition d’un portefeuille de 18 magasins Décathlon par Ciloger pour 101 M€ ou bien encore l’acquisition par Tikehau Investment Management d’un portefeuille de 35 commerces auprès de DKR Participations pour 240 M€. Les OPCI ont acquis majoritairement des actifs commerciaux (55 %) et des bureaux (39 %). Ces actifs sont répartis équitablement entre la province (55 %) et l’Ile-de-France (45 %). 12/12 03/12 -40% -30% -20% -10% 0% 10% 20% 30% Source : IEIF d’après données CBRE Investissement net annuel des SIIC, SCPI et OPCI (en %) SIIC SCPI OPCI 2 015 2 014 2 013 2 012 Performances comparées Au niveau des performances, la progression de l’indice Euronext IEIF SIIC France s’établit à 3,1 % sur le trimestre après avoir été stable au 3e trimestre 2015. L’évolution de l’indice IEIF OPCI Grand Public France sur le 4e trimestre est inférieure à celle des SIIC avec une progression de seulement 1,4 % après un léger gain de 0,6% au 3e trimestre. Quant à l’indice Edhec IEIF Immobilier d’entreprise France Trimestriel de performance globale, il a progressé d’environ 1,5 % au 4e trimestre après 2% au cours du 3e trimestre. 2 011 2 010 -20% -15% -10% -5% 0% 5% 10% 15% 20% Source : IEIF d’après données CBRE Sur l’année 2015, l’indice Euronext IEIF SIIC France de performance globale affiche un beau gain de près de 13 %, après une augmentation de plus de 16 % en 2014. Ce résultat permet à l’immobilier coté français de figurer parmi les placeIEIF - Les analyses 7 Le tableau de bord trimestriel de l’immobilier en France 18 000 déc.-15 déc.-14 déc.-13 déc.-11 déc.-10 déc.-09 déc.-12 5,00% 16 000 4,50% 14 000 4,00% 3,50% 12 000 3,00% 10 000 2,50% 8 000 2,00% 6 000 1,50% 2015 2014 2013 2012 2011 0,00% 2010 0,50% 0 2009 1,00% 2 000 2008 4 000 Source : IEIF d’après données INSEE, BDF Rédacteurs : Charles-Henri de Marignan et Aurore Vialatte, Analystes Senior, IEIF IEIF - Les analyses déc.-08 Emission d'obligations Emission d'actions d'apport Total levée de FP en numéraire Taux des OAT à 10 ans 2- Estimations 8 déc.-07 déc.-06 déc.-05 déc.-04 déc.-03 Emissions des SIIC 2007 Le 4e trimestre de l’année 2015 confirme la tendance dessinée depuis le début de l’année : l’année 2015 est l’année la plus prolifique en termes d’émissions de capitaux après 2007 pour les SIIC. Tout comme pour 2007, dominée par le rapprochement entre Unibail-Rodamco, l’année 2015 est dominée par le rapprochement entre Klépierre et Corio, carac- Au final, les émissions de capitaux des SIIC au cours du 4e trimestre se sont élevées à 1,2 Md€ portant le total de capitaux émis en 2015 à 11 Mds€ (5,6 Mds€ en 2014). Nous sommes loin des 19 Mds€ de 2007, mais l’année 2015 restera comme une année exceptionnelle pour les SIIC. Cette ébullition pourrait bien se poursuivre en 2016 notamment en raison des conditions économiques favorables. Sources : EDHEC, Euronext, IEIF, Six Financial Information 2006 Collecte Euronext IEIF SIIC France EDHEC IEIF Immobilier d’Entreprise France Trimestriel IEIF OPCI Grand Public 2005 Certes, les SIIC émettent également des actions mais à un niveau bien inférieur aux deux autres catégories précitées. En effet, les SIIC n’ont émis que 31 M€ de fonds propres au 4e trimestre, portant le total émis depuis le début de l’année à 676 M€, soit le niveau moyen des 5 dernières années. 6 000 5 500 5 000 4 500 4 000 3 500 3 000 2 500 2 000 1 500 1 000 500 2004 Les sociétés de gestion ont créé seulement deux nouvelles SCPI. La première, Grand Paris Pierre Capitalisation lancée par Inter-gestion, SCPI de déficit foncier, a pour vocation d’investir dans des immeubles résidentiels anciens se situant principalement dans le périmètre du Grand Paris. La seconde, Affinités Pierre, créée par Groupama Gan REIM, détiendra des actifs diversifiés que cela soit géographique ou sectoriel. Base 1000 fin 2002 2003 Sur le plan des créations de véhicules, ce trimestre, tout comme le précédent, fut assez calme. En dehors de la prise de contrôle par Northwood Investors de CeGeREAL, opération qui sera finalisée fin janvier 2016 (285 M€), aucune opération de rapprochement ou de lancement de nouveau véhicule n’a été réalisée par les SIIC. Par ailleurs, les SIIC continuent d’émettre des obligations : 1,1 Md€ au 4e trimestre (650 M€ au 3e), totalisant ainsi 4,8 Mds€ d’obligations depuis le début de l’année, soit un record après les 6,3 Mds€ émis en 2012. La Société Foncière Lyonnaise a, ainsi, émis 500M€ d’obligations à échéance 2022 assortis d’un taux de 2,25 %. Klépierre a procédé à deux emprunts obligataires totalisant 255 M€ dont la maturité est de 10 ans et portant un coupon de 2,13 %. A noter également, l’opération d’émission de Foncière de Paris en deux tranches pour 150 M€ portant des coupons de 2,75 % et 3 % et pour des maturités de 7 et 8 ans. Bien que les coupons associés à ces opérations restent très attractifs, une légère remontée des taux est palpable. En effet, SFL avait réalisé la même émission fin 2014, mais avec un coupon de 1,88 %. Indices de performance globale déc.-02 Nouveaux véhicules térisée par des émissions d’actions d’apport élevées à 4,7 Mds€. 2002 ments les plus performants de l’année écoulée. L’indice IEIF OPCI Grand Public frôle les 5 % de rendement après 6,4 % en 2014. Enfin, l’indice Edhec IEIF Immobilier d’entreprise France Trimestriel de performance globale enregistre un gain d’environ 6,5 %2 sur l’année après 5,7 % en 2014.