Le Misanthrope Théâtre et Compagnie / Vienne / France Création février2015 De Molière Mise en scène : Michel Belletante Assistant à la mise en scène : Carl Miclet Avec : Steeve Brunet, Renaud Dehesdin, Florianne Durin, Léo Ferber, Carl Miclet, Gilles Najean, Philippe Nesme, Marianne Pommier, Pierre Tarrare Création lumières : Andrea Abbatangelo Musique originale et direction musicale : Patrick Najean Costumes : Anne Dumont Maquillages : Kathy Kuhn Scénographie : Claire Gringore Création Vidéo : Benjamin Nesme Régie Générale : Rémi Selles Régie vidéo : Jean-Pierre Barbier Coproduction Théâtre du Vellein/CAPI, Théâtre de Vienne Théâtre et Compagnie est conventionnée avec la DRAC Rhône-Alpes, la région Rhône-Alpes et le département de l’Isère. Théâtre / + 15 ans / 1h45 Représentations au TNG/CDN Lyon / grande scène Mardi 31 mars 2015 à 19h30 Mercredi 1er avril 2015 à 19h30 Jeudi 2 avril 2015 à 19h30 Vendredi 3 avril 2015 à 14h30 Renseignements / Réservations - au 2ème étage : du lundi au vendredi de 10h30 à 12h et de 14h à 17h30 - par téléphone aux horaires d’ouverture : 04 72 53 15 15 Photos © Isabelle Fournier à télécharger sur : http://www.tng-lyon.fr/Saison-14-15/Spectacles/LeMisanthrope Voir interview Michel Belletante : http://youtu.be/puTNDAr7eaU Contact presse : Nathalie Gandy 04 72 53 15 16 [email protected] Le Misanthrope de Molière Comédie en cinq actes et en vers, représentée le 4 juin 1666 au théâtre du Palais-Royal. Alceste entre irrité dans le salon de Célimène, une jeune coquette dont il est amoureux, en compagnie de son ami Philinte, auquel il reproche d’avoir prodigué des marques d’amitié excessives à un inconnu. Celui-ci invoque les usages mondains, mais Alceste, loin de se montrer indulgent, s’emporte contre l’hypocrisie de l’humanité en général. Oronte, un faiseur de sonnet, arrive alors, adresse à Alceste des protestations d’amitié et insiste pour lui lire quelques vers de sa main. Alors que Philinte se répand en éloges, Alceste finit par reconnaître que le sonnet est bon « à mettre au cabinet ». Oronte réagit, le ton monte et la querelle éclate. Alceste fait grief à Célimène de la complaisance qu’elle témoigne à ses soupirants et s’apprête à la mettre au pied du mur, quand arrivent les marquis, Acaste et Clitandre, ainsi que Philinte et Éliante, une cousine de l’héroïne. Célimène brosse avec esprit, mais non sans médisance, selon l’usage mondain, quelques portraits d’amis absents, ce qui met Alceste, jusque-là silencieux, en fureur. Célimène réagit cruellement, mais, heureusement, l’échange est interrompu par l’arrivée d’un garde : Alceste est convoqué devant le tribunal des maréchaux pour l’affaire du sonnet. Les deux marquis, restés seuls, font assaut de suffisance et de fatuité, puis se retirent à l’arrivée d’Arsinoé, une fausse prude, qui rapporte perfidement à Célimène quelques rumeurs relatives à sa conduite. Celle-ci répond sur le même ton de politesse hypocrite. Décidée à se venger, Arsinoé tente en vain de séduire Alceste, puis promet de lui fournir des preuves de l’inconstance de sa bienaimée. Philinte s’entretient avec Éliante de la passion malheureuse d’Alceste pour Célimène. Le héros entre, furieux, tenant à la main une lettre qui prouve la duplicité de la coquette. Dès que celle-ci arrive, il la presse maladroitement de se justifier, mais elle retourne magistralement la situation au point qu’il finit par implorer son pardon. Enfin, ayant perdu son procès, le misanthrope veut quitter la société des hommes. Il presse, tout comme Oronte, Célimène de déclarer publiquement ses sentiments, mais elle tergiverse alors que les marquis, autres amants bafoués, entrent pour l’accabler à leur tour. Quand tous se sont retirés, Alceste déclare à sa maîtresse qu’il est néanmoins prêt à l’épouser si elle consent à renoncer au monde, ce à quoi elle ne peut se résoudre. Il décide de quitter Paris et de se retirer dans la solitude. Le ton grave de cette œuvre surprend le public et Le Misanthrope n’obtient qu’un succès moyen, ne restant à l’affiche que pour trente-quatre représentations. Bien que ce thème ait été traité avant le XVII e siècle - le poète latin Lucien écrit un Timon ou le misanthrope, et Shakespeare son fameux Timon d’Athènes -, c’est Molière qui lui donne un retentissement extraordinaire. Dès la fin du XVIIIe siècle, époque durant laquelle on se passionne pour le débat moral ouvert par JeanJacques Rousseau, cette comédie suscite en Europe toute une série d’œuvres, parmi lesquelles on peut citer : Le Philinte de Molière ou la suite du Misanthrope (1790), drame larmoyant de Fabre d’Églantine, Le Misanthrope corrigé, dans les Contes moraux de Marmontel (1786), et, à l’étranger, L’Homme franc de William Wycherley (1676), L’École de la médisance de Sheridan (1777), et Le Misanthrope réconcilié, pièce inachevée de Schiller (1790). Le XIXe siècle se détourne de ces épanchements lyriques et le rire reprend ses droits avec Labiche, Le Misanthrope et l’Auvergnat (1852), puis avec Courteline, auquel on doit une très fine Conversion d’Alceste (1905). Il y a quelques années enfin, on a pu voir un Célimène et le cardinal de Jacques Rampal (1992). [source : http://www.toutmoliere.net/] Les personnages ALCESTE, amant de Célimène PHILINTE, ami d’Alceste ORONTE, amant de Célimène CÉLIMÈNE, amante d’Alceste ÉLIANTE, cousine de Célimène ARSINOÉ, amie de Célimène ACASTE et CLITANDRE, marquis BASQUE, valet de Célimène UN GARDE de la maréchaussée de France DU BOIS, valet d’Alceste Extrait de l’acte I, scène première PHILINTE : Qu'est-ce donc? Qu'avez-vous? ALCESTE : Laissez-moi, je vous prie. PHILINTE : Mais, encor, dites-moi, quelle bizarrerie... ALCESTE : Laissez-moi là, vous dis-je, et courez vous cacher. PHILINTE : Mais on entend les gens, au moins, sans se fâcher. ALCESTE : Moi, je veux me fâcher, et ne veux point entendre. PHILINTE : Dans vos brusques chagrins, je ne puis vous comprendre; Et quoique amis, enfin, je suis tous des premiers... ALCESTE : Moi, votre ami? Rayez cela de vos papiers. J'ai fait jusques ici, profession de l'être; Mais après ce qu'en vous, je viens de voir paraître, Je vous déclare net, que je ne le suis plus, Et ne veux nulle place en des cœurs corrompus. PHILINTE : Je suis, donc, bien coupable, Alceste, à votre compte? ALCESTE : Allez, vous devriez mourir de pure honte, Une telle action ne saurait s'excuser, Et tout homme d'honneur s'en doit scandaliser. Je vous vois accabler un homme de caresses, Et témoigner, pour lui, les dernières tendresses; De protestations, d'offres, et de serments, Vous chargez la fureur de vos embrassements: Et quand je vous demande après, quel est cet homme, À peine pouvez-vous dire comme il se nomme, Votre chaleur, pour lui, tombe en vous séparant, Et vous me le traitez, à moi, d'indifférent. Morbleu, c'est une chose indigne, lâche, infâme, De s'abaisser ainsi, jusqu'à trahir son âme: Et si, par un malheur, j'en avais fait autant, Je m'irais, de regret, pendre tout à l'instant. PHILINTE : Je ne vois pas, pour moi, que le cas soit pendable; Et je vous supplierai d'avoir pour agréable, Que je me fasse un peu, grâce sur votre arrêt, Et ne me pende pas, pour cela, s'il vous plaît. ALCESTE : Que la plaisanterie est de mauvaise grâce! PHILINTE : Mais, sérieusement, que voulez-vous qu'on fasse? ALCESTE : Je veux qu'on soit sincère, et qu'en homme d'honneur, On ne lâche aucun mot qui ne parte du cœur. (…) PHILINTE : Vous voulez un grand mal à la nature humaine! ALCESTE : Oui! j'ai conçu pour elle, une effroyable haine. PHILINTE : Tous les pauvres mortels, sans nulle exception, Seront enveloppés dans cette aversion? Encor, en est-il bien, dans le siècle où nous sommes... ALCESTE : Non, elle est générale, et je hais tous les hommes Les uns, parce qu'ils sont méchants, et malfaisants; Et les autres, pour être aux méchants, complaisants, Et n'avoir pas, pour eux, ces haines vigoureuses Que doit donner le vice aux âmes vertueuses. (…) PHILINTE : Mon Dieu, des mœurs du temps, mettons-nous moins en peine, Et faisons un peu grâce à la nature humaine; Ne l'examinons point dans la grande rigueur, Et voyons ses défauts, avec quelque douceur. Il faut, parmi le monde, une vertu traitable, À force de sagesse on peut être blâmable, La parfaite raison fuit toute extrémité, Et veut que l'on soit sage avec sobriété. Cette grande raideur des vertus des vieux âges, Heurte trop notre siècle, et les communs usages, Elle veut aux mortels, trop de perfection, Il faut fléchir au temps, sans obstination; Et c'est une folie, à nulle autre, seconde, De vouloir se mêler de corriger le monde. J'observe, comme vous, cent choses, tous les jours, Qui pourraient mieux aller, prenant un autre cours: Mais quoi qu'à chaque pas, je puisse voir paraître, En courroux, comme vous, on ne me voit point être; Je prends, tout doucement, les hommes comme ils sont, J'accoutume mon âme à souffrir ce qu'ils font; Et je crois qu'à la cour, de même qu'à la ville, Mon flegme est philosophe, autant que votre bile. ALCESTE : Mais ce flegme, Monsieur, qui raisonnez si bien Ce flegme, pourra-t-il ne s'échauffer de rien? Et s'il faut, par hasard, qu'un ami vous trahisse, Que pour avoir vos biens, on dresse un artifice, Ou qu'on tâche à semer de méchants bruits de vous, Verrez-vous tout cela, sans vous mettre en courroux? PHILINTE : Oui, je vois ces défauts dont votre âme murmure, Comme vices unis à l'humaine nature; Et mon esprit, enfin, n'est pas plus offensé, De voir un homme fourbe, injuste, intéressé, Que de voir des vautours affamés de carnage, Des singes malfaisants, et des loups pleins de rage. (…) Notes du metteur en scène « Encore un Misanthrope !!! Castigat ridendo mores… Les Misanthrope se multiplient, depuis quelques années… je parle évidemment de la pièce de Molière, bien sûr… Il y a eu tellement de mises en scène très différentes, celles de Barrault, de Vitez, d'Engel, de Lassalle ou plus récemment encore de Sivadier… tellement même que le dramaturge anglais Martin Crimp s'est essayé en 2009 à en réécrire une version…et qu'un film en forme de libre variation, Alceste à bicyclette, avec Fabrice Luchini et Lambert Wilson est sorti sur les écrans… « N'oublie pas qu'Alceste a un côté comique… » Ce n'est jamais tout à fait un hasard quand le désir des metteurs en scène se fixe ainsi avec insistance sur l'une des grandes pièces du répertoire. Visiblement, Le Misanthrope a des choses à dire sur et à notre époque. Le Misanthrope, c'est l'histoire d'un « pétage de plomb » en direct. Un homme emmuré dans ses certitudes et miné par ses impuissances entre en guerre contre la bêtise et la vulgarité d'un monde qui l'étouffe, à l'exception, totalement incompréhensible, de celle qu'il aime… et à qui, pour mieux se l'attacher, il fait une proposition intenable et suicidaire qu'elle refuse. BOUM ! Cette pièce est pleine de fureur, de violence mais aussi de vérité, comme avec tous les monomaniaques de Molière… sans doute parce que le monde blessait tellement cet immense auteur qu'il ne lui restait que la ressource de « s'écrire » pour ne pas en mourir. D'abord le texte, la musique du texte : « Laissez-moi je vous prie…Laissez-moi là vous dis-je et courez vous cacher… Moi je veux me fâcher et ne veux point entendre... Moi votre ami rayez cela de vos papiers… Des amants que je fais me rendez-vous coupable ? Puis-je empêcher les gens de me trouver aimable ?... Moi renoncer au monde avant que de vieillir, et dans votre désert aller m'ensevelir…non mon cœur à présent vous déteste. » Et puis ensuite il y a l'homme, Alceste ce tyran sympathique, lucide et vaniteux, paumé mais amoureux… Comique… Bouffon ? On considère souvent le personnage d’Alceste comme révélateur, par son intransigeance, de la duplicité de son entourage corrompu par les plis hypocrites de la Cour, de la société en somme. Il est vrai qu’Alceste est plus audible que les autres «extravagants» de Molière, (Orgon, Monsieur Jourdain, Harpagon ou Arnolphe etc.), car il est intelligent. Et que la lucidité dont il fait preuve face à l’hypocrisie de son temps génère de la sympathie. Taciturne, sincère (?) et farouchement opposé à l’étiquette mondaine qui dénature le langage, il critique ouvertement toutes les fausses attitudes à la mode, les fausses valeurs et les faux-semblants, se présentant lui, l'incorruptible comme un parangon de vertu défendant le sens au milieu d'une société du signe futile et artificielle… Vous avez dit people ? Vous avez dit téléréalité ? Vous avez dit Facebook…? Mais, le parangon a un talon d'Achille, plus noir, comme sa bile… Sinon, comment expliquer son amour pour Célimène, mondaine, coquette et tout à fait médisante, totalement intégrée aux « vices de son temps » qu'il pourfend…? Alceste, l’Atrabilaire est amoureux d'elle, mais voudrait bien corriger ses défauts et la remettre dans le droit chemin (c’est-à-dire son chemin, celui qui éloigne de ce monde et des hommes qui le composent). Et cette contradiction est justement le moteur et le ressort dramatique de l'intrigue. Cette « comédie » nous peint la complexité humaine au travers de la primauté de l’amour propre : chacun lutte pour imposer son point de vue personnel et, peu importe les moyens, pourvu qu’on ait la fin… Et enfin il y a le problème comment (sur)vivre dans nos sociétés humaines ? Quels compromis faisons-nous tous les jours pour être acceptés par les autres ? Comment je m'habille ? Comme les autres ? Comment me distinguer des autres ? Quel jean, quels basquets, quel sac, quelle coiffure. Quelle attitude? Quelles idoles adorer ? A quelle tribu appartenir, quels codes suivre… comment me faire des amis ? Vrais ou faux amis ? Estce le nombre qui compte… Comment être moi ? Comment être la personne la plus populaire de son groupe ? Comment m'exprimer ? Est ce qu'ils m'aiment ? Surtout ne pas être isolé… Toujours relié… à qui ? à quoi ? Allo quoi… Toutes ces questions qui nous angoissent chaque matin au réveil… Toutes ces apparences pour masquer quelle profondeur… Toutes ces (télé)réalités si conformistes malgré leur apparente (et scénarisée) rébellions… Et puis le XVII° siècle, les alexandrins, et les ados d'aujourd'hui… et tous ceux qui savent, jugent, sans jamais avoir fait de spectacles… Molière, en écrivant sa première grande pièce en vers, en 1665, a voulu, en fait, dresser le portrait de son siècle. Il s'agissait moins pour lui d'étudier le caractère du misanthrope, que de se servir de cet archétype humain comme révélateur des usages du monde. La pièce est écrite dans une langue admirable, on le sait, mais c’est chaque fois un étonnement de le vérifier. La société dans laquelle nous vivons n'a, en apparence, plus grand-chose en commun avec celle du RoiSoleil. Mais la question posée par Molière reste brûlante : faut-il, face à une société en perpétuelle représentation et qui a perdu ou dévoyé ses valeurs, se draper dans sa hautaine solitude et se retirer, comme Alceste, ou composer avec le monde tel qu'il est, comme Philinte, son « ami », qui incarnerait alors, face à cette intransigeance, la « sagesse » du juste milieu ? Faut-il se contenter de la société du « signe » et de l'apparence de réalité ou imposer du sens dans la réalité ? Comment ne pas relier cette interrogation à celle posée par l'avocat Clamence dans La Chute de Camus : « Solitaire ou solidaire ? » ALCESTE : Mes yeux sont trop blessés ; et la cour, et la ville, Ne m'offrent rien qu'objets à m'échauffer la bile : J'entre en une humeur noire, en un chagrin profond, Quand je vois vivre entre eux, les hommes comme ils font ; Je ne trouve, partout, que lâche flatterie, Qu'injustice, intérêt, trahison, fourberie ; Je n'y puis plus tenir, j'enrage, et mon dessein Est de rompre en visière à tout le genre humain (…) Trahi de toutes parts, accablé d’injustices, Je vais sortir d’un gouffre où triomphent les vices ; Et chercher sur la terre, un endroit écarté, Où d’être homme d’honneur, on ait la liberté… La mise en scène d'un espace sans décors mettra en avant le jeu des comédiens et la mise en abyme du jeu social où tout le monde a des dizaines d'amis virtuels, des centaines de liens dans le monde mais si peu de relations réelles autour de soi. Nous raconterons cette histoire aujourd'hui, avec les écrans et la musique d'aujourd'hui. Il y a tellement d'exemples de gens, persuadés d'avoir raison dans leur tête et qui accomplissent des actes désespérés au milieu de la société, pour la détruire ou pour mieux exister… Et comme l'illustre auteur nous essaierons « d'instruire en divertissant », car toute tragédie humaine porte en elle son revers comique et dérisoire. Avec Le Misanthrope de Molière, nous partirons, une fois de plus, à la recherche de la réponse à la toujours même question que nous nous posons de spectacle en spectacle depuis plus de vingt ans : comment vivre ensemble…? Quelles sont les règles du jeu ? Celles qu’on accepte, celles qu’on nous impose. Les rôles que nous jouons envers et contre nous. La vérité de ce jeu, le jeu de la vérité... L’individu abandonné, perdu dans le monde ou asservi par lui. L’impossible de la solitude et l’impossible de cette vie de groupe. [Michel Belletante - avril 2014] Michel Belletante – Théâtre et Compagnie Dans la mouvance des stages CREFATS de Gabriel Cousin, co-animés entre autres, par Georges Lavaudant, Michel Belletante fonde sa première compagnie théâtrale en 1979. Détaché de l’Institut de Cologne en RFA, il est chargé de mission audiovisuelle en 198182, en liaison avec toutes les institutions locales et les chaînes de télévision. De retour en France, il participe à la création du Centre Théâtral de Bourg en Bresse, avant d’animer fin 1985, avec Michel Pruner, le Théâtre des 30 à Lyon, jusqu’en 1989. Il y met notamment en scène Pirandello et La Chute de Camus, avec Maurice Deschamps. En coproduction avec la salle Gérard Philippe de Villeurbanne, il écrit et présente Werther d’après le dramaturge est-allemand Ulrich Plenzdorf. Il devient ensuite assistant de plusieurs metteurs en scène, dont Bruno Carlucci à Lyon. Dans le cadre d’une convention de développement entre la ville de Pont de Claix (38), la DRAC RhôneAlpes et la Préfecture de l’Isère, il crée en résidence, à l’Amphithéâtre de Pont de Claix, Le Tartuffe de Molière en 1992 puis le Don Juan de Bertolt Brecht d’après Molière en création française. Au Théâtre Les Ateliers, en 1994 à Lyon, il met en jeu Proses du fils, d’Yves Charnet, un premier roman paru aux éditions de la Table Ronde, avec Nino D’Introna du Teatro dell’Angolo. Il travaille depuis régulièrement avec ce metteur en scène, nommé directeur en 2004 Théâtre Nouvelle Génération/ Centre Dramatique National de Lyon dédié aux jeunes publics. Ils mettent ainsi en scène conjointement Vestiaires en 1995. En1996, Michel Belletante est nommé à la direction de l’Amphithéâtre de Pont de Claix, scène conventionnée Rhône-Alpes. Il est également enseignant à l’ENSATT, l’Ecole Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre (Lyon). En 2000, Michel Belletante monte, seul, le Cas David K., un spectacle fantastique et métaphorique sur le thème de la métamorphose. Il collabore de nouveau avec Nino D’Introna pour Les Caprices de Marianne d’Alfred de Musset, George Dandin de Molière, La Locandiera de Goldoni et Vestiaires repris en 2007. En 2004, il crée Couples en (dé)construction et en 2005 une pièce inédite écrite par Fabrice Melquiot Je peindrai des étoiles filantes et mon tableau n’aura pas le temps, présentée au festival off d’Avignon la même année. Il signe également les mises en scène des spectacles du groupe de chansons Entre deux Caisses, lauréat du grand prix de l’Académie Charles Cros. En 2007, il a créé Nous les Héros de Jean-Luc Lagarce, dans la cadre de l’année Lagarce. Il présente en 2008, l’adaptation du texte d’Anne Delbée : La 107e minute, puis crée à l’Amphithéâtre Le Barbier de Séville de Beaumarchais ainsi qu’une folle nuit consacrée à l’œuvre de ce même auteur. En 2009, il met en scène Iphigénie de Jean Racine, et conçoit pour l’occasion une Nuit Racine dédiée à cet auteur en collaboration avec Anne Delbée pour laquelle il assurera le regard artistique de La leçon de Phèdre. Puis il crée Le silence des communistes dans la traduction de Jean-Pierre Vincent, à l’Amphithéâtre de Pont de Claix et en 2010, il écrit, conçoit et met en scène une Nuit Brecht. En mai 2010 il conçoit et joue le dernier spectacle de la Scop Amphithéâtre à Pont de Claix : Surprises ! En septembre 2010 il est licencié par la nouvelle municipalité de Pont de Claix et quitte la direction de l'Amphithéâtre où il œuvrait depuis 14 ans. La compagnie qu’il dirige depuis 1995 « Théâtre et Compagnie » commence alors une résidence auprès du Théâtre de Vienne. Puis est retenue par l’équipe du Chapiteau en Isère pour une tournée en 2010 avec Nous les Héros de Jean-Luc Lagarce. En 2011, en coproduction avec le Théâtre de Vienne il met en scène La jeunesse des Mousquetaires d’après Alexandre Dumas. En 2012, il est chargé de la réalisation du Printemps de Vienne, pour lequel il organise une Nuit Brecht . Il crée en 2013 Lorenzaccio d'après Alfred De Musset et George Sand, puis en 2014 à Vienne, une Nuit Musset. Théâtre et Compagnie a terminé en décembre 2014 quatre années de résidence au Théâtre de Vienne, pour être en 2015, toujours active sur ce territoire du nord Isère, en résidence auprès du Théâtre du Vellein /CAPI, à Villefontaine. + d’infos : http://www.theatre-et-compagnie.com/ Théâtre et Compagnie nouveau théâtre populaire ? Dans la lignée du George Dandin, de La Locandiera, du Barbier de Séville, d'Iphigénie, des Trois mousquetaires, de Sainte Jeanne des Abattoirs, et de Lorenzaccio nous créons en 2015 Le Misanthrope de Molière. Car il nous semble aujourd’hui important, puisque beaucoup d'équipes et de lieux s’attachent aux textes contemporains, que certaines démarches privilégient au contraire la présentation et l’approfondissement de ce qui, de l’antiquité à aujourd’hui, a tissé patiemment les liens sociaux culturels qui nous fondent, que ce soit d’ailleurs par référence ou par opposition à ces textes. Il y a urgence ! Le théâtre ne représente déjà plus qu’un tiers, à peine, des programmations des salles de spectacles et quand il s’agit de répertoire cela tombe à 10 ou 12 %... Pour faire mieux accepter le mot théâtre, qui sans cela rebuterait peut-être certains spectateurs, les programmes lui rajoutent l'étiquette « musical », « comique », « nouveau »… Et pourtant, tout le 21ème siècle que nous essayons de construire est le résultat d’un socle commun d’histoires du langage que nous ne pouvons ignorer. A force de chercher du nouveau à tout prix, on s’épuise sans se ressourcer et n’est-il pas déjà inquiétant que l’on ne puisse plus avoir accès à des textes qui, à l’inverse de ceux des auteurs contemporains vivants, ont pourtant acquis une valeur indiscutable. Nous parlons là de textes essentiels qui ne sont simplement plus visibles dans le paysage culturel et artistique français. Je ne parle pas ici d’une énième représentation du Roi Lear ou des Fourberies de Scapin. Non, mais de textes aussi essentiels qui ne sont simplement plus joués, donc plus visibles : Iphigénie de Racine, Amphitryon de Molière, Nicomède de Corneille, Le barbier de Séville de Beaumarchais… Lorenzaccio ou les Caprices de Marianne de Musset. Et tous ces grands auteurs passés aux oubliettes Audiberti, Pagnol, Ghelderode, Montherlant, Feydeau, Marcel Achard…! Le fossé se creuse sous nos yeux ! Il faut absolument transmettre aux jeunes générations cette mémoire qui leur fait déjà défaut. Ils jugeront ensuite. On ne peut pas avancer correctement si on ne sait pas ce qui s’est passé et sur quelles bases on est assis. Et nous sommes témoins qu'ils sont souvent enthousiastes devant de telles propositions. Il ne s’agit évidemment pas de conservation, de démarche muséale : il s’agit de faire entendre aujourd’hui les textes d’hier pour les faire résonner avec ce que nous vivons. Nous parlons bien de spectacles contemporains, réalisées par des acteurs contemporains ! Nous pensons qu’il y a là un patrimoine inestimable à transmettre aux générations qui viennent et nous avons l’ambition de faire de Théâtre et Compagnie une équipe de référence sur cette question, une compagnie dédiée aux auteurs du répertoire et à la transmission de l’art théâtral dans la ligne artistique de la compagnie, c'est-à-dire en privilégiant le rythme, l’énergie, la drôlerie, les acteurs, la musicalité du spectacle. Nous pensons, en effet, que ce type de spectacle solaire et jubilatoire permet à un très large public de rencontrer le théâtre de manière directe, et qu’il constitue à ce titre un élément déterminant dans le travail de sensibilisation des spectateurs. Ce nouveau théâtre populaire que nous voulons explorer et promouvoir divertit la société par ellemême et non pas d’elle-même. » [Michel Belletante] Interview avec Michel Belletante Racontez-moi votre première rencontre avec le théâtre L’été où j’ai obtenu mon baccalauréat, pour rejoindre une amie j'ai participé à mon premier stage théâtre, organisé par Gabriel Cousin et avec la participation de toute l'équipe du théâtre Partisan de Georges Lavaudant. Une vraie découverte et un choc vital ! Quelles sont vos influences théâtrales ? J'ai été principalement influencé par le travail de trois metteurs en scène : tout d’abord, par Georges Lavaudant. Ensuite par Bruno Carlucci dont j’ai été l’assistant. Ce qui me fascine chez lui, c’est sa réflexion théorique, c’est-à-dire toutes les recherches qu’il fait sur le texte qu’il va mettre en scène ainsi que la manière qu’il a de l’analyser. Pour finir, je suis inspiré par le travail de Nino D’Introna avec qui j’ai collaboré sur de multiples projets comme Vestiaires, et qui m'a appris le sens du rythme et l'aspect musical d'un spectacle. Quel regard portez-vous sur le théâtre ? Ces dernières années, beaucoup de spectacles qui sont montés ont tendance à privilégier la forme au détriment du sens et je trouve cela dommage, on finit par se perdre dans celle-ci et le spectacle ne transmet plus aucun message. En outre, nous sommes de plus en plus dans le divertissement. Beaucoup de gens pensent qu’un bon spectacle est un spectacle léger, drôle, coloré. Au contraire, je pense que le théâtre n’est pas là pour divertir son public mais pour les amener à se questionner. Pour conclure, n'étant pas du tout contre la jubilation et le rire, je rappellerai cet axiome de Molière que j'essaie de ne jamais perdre de vue : Instruire en divertissant ! Vous parlez beaucoup de l’importance du sens dans le théâtre, y- a- t-il un message commun à l’ensemble de vos mises en scène ? La question la plus importante et qui traverse tous mes spectacles c'est : Comment vivre ensemble ? C’est un peu le fil conducteur de toutes mes mises en scène. Dans Tartuffe de Molière, nous avons abordé la question de la religion comme ciment de la société. Dans Couples en (dé)construction, c’était : Comment arrivons-nous à vivre en couple ? Et dans Nous, les héros la question qui se posait était celle de savoir à quelles conditions et comment un groupe social explose, se désagrège (ou pas). Pourquoi avez-vous créé une compagnie ? Une compagnie est le meilleur moyen pour un metteur en scène de fidéliser autour de lui des acteurs qu’il apprécie ainsi que des concepteurs. Cela crée aussi une marque de reconnaissance pour les spectacles que l’on crée. Il se trouve que la compagnie Théâtre et compagnie dont je suis le metteur en scène aujourd’hui est un ensemble de rencontres que j’ai pu faire tout au long de ma carrière avec des gens qui m’ont bluffé que ce soit par leurs talents et par leurs idées… J'ai résolument choisi de « faire équipe ». Et tous les spectacles mettent en jeu cette équipe. Ce qui est à la fois extrêmement périlleux, car il y a tant d'individualités dont je me prive, mais extraordinairement riche, car il n'existe plus aujourd'hui de véritable troupes et c'est une vraie chance que de pouvoir fonctionner au quart de seconde près et tous ensemble. Comment en êtes-vous arrivé à la création de «Théâtre et compagnie » ? Au début de ma carrière, j’ai tout d’abord monté une compagnie avec L’encre rouge à Bourg-en-Bresse. Ensuite je suis parti sur Lyon où j’ai travaillé comme directeur-adjoint du Théâtre des 30. Là-bas, j’ai effectué deux mises en scène dont La chute de Camus en 1983 et j’ai été l’assistant de multiples metteurs en scène comme Carlucci. Venant de Grenoble, j’ai souhaité y retourner et il se trouve qu'en 1991, l’Amphithéâtre de Pont-de-Claix m’a proposé de m’occuper de la partie théâtre de l’Amphithéâtre qui était à la base une annexe de la MJC, ce que j’ai fait avec la compagnie en assurant la direction du théâtre en 1996. Depuis cette date la compagnie a toujours été associée à l'Amphithéâtre. Lorsque nous avons « été » renvoyés, j'ai décidé malgré tout de reprendre l'activité avec toute l'équipe artistique qui avait été, elle aussi, remerciée. [source : site Théâtre et Compagnie : http://www.theatre-et-compagnie.com/] L’équipe de création Steeve Brunet interprète Acaste Après l'Ecole de la Scène sur Saône à Lyon (1998), Steeve Brunet s'est formé à la Commedia dell Arte en suivant plusieurs stages. Au théâtre, il a interprété le rôle-titre dans Jacques et son maître de Milan Kundera mis en scène par Marie-Claude Vermorel (coproduit par Le Luminier à Chassieu), mais il a également joué dans La ravissante ronde de Schwab mis en scène par Salvadora Parras, L'appel de la roche de J. Dulaud mis en scène par Cédric Weber et La princesse folle de F. Scala mis en scène par Carlo Boso (festival Avignon 2003). Il a tourné pour France 3 dans Les sarments de la révolte (C. François), La voix de son maître, Le compagnon (Pierre Larry), Louis la brocante. Il a également tourné deux court-métrages de Ulrich Mathon : Comme un rêve et Dupé. Il a créé à Avignon en juillet 2012 Petites aigreurs et autres acidités, un spectacle populaire sur la révolution française. Depuis 2004 il a intégré l'équipe de Michel Belletante avec laquelle il a joué dans toutes ses créations : La Locandiera, le Barbier de Séville, Nous les Héros, Iphigénie, la Jeunesse des mousquetaires, La nuit Brecht, et il a été Pietro Strozzi dans Lorenzaccio en 2013. Renaud Dehesdin interprète Alceste A sa sortie de l'ENSATT en 2001, Renaud Dehesdin travaille avec Jean Lacornerie, Eric Vautrin et Gilles Chavassieux et entre en 2002 dans la compagnie de Michel Belletante où il jouera notamment dans Georges Dandin, le Pain dur, Platonov, Sainte Jeanne des abattoirs, Vestiaires, le Barbier de Séville, Nous les Héros, Iphigénie de Racine et La nuit Brecht. Il a été le cardinal Cibo dans Lorenzaccio en 2013. Il a également joué le rôle de Spencer dans Edouard II de Marlowe mis en scène par Anne-Laure Liégeois au CDN de Montluçon. Il incarne Athos dans la mise en scène des Trois mousquetaires de Michel Belletante. Il travaille également pour la télévision (Reporters Canal +, Comprendre et pardonner M6, Le mystère Joséphine réalisation Christian Lara...) et pour le cinéma : L'ordre et la Morale réalisation M.Kassovitz en 2010, Présumé Coupable réalisation V.Garenq en 2001, La grande vie réalisation Marina Deak en 2009. Il participe au spectacle Alpenstock de Rémi de Vos, mis en scène par Julien Duval créé en 2013 à la scène nationale de Gap. Floriane Durin interprète Arsinoé Diplômée de l'école de La Scène sur Saône (école de théâtre parrainée par Jean-Pierre Bacri) de Lyon en 2001, Floriane Durin rejoint Michel Belletante et Nino D'Introna pour reprendre le rôle d’Angélique dans George Dandin en 2003. Va naître une complicité artistique avec Michel Belletante qui se poursuivra avec Le pain dur en 2003, Couples en (dé)construction, La Locandiera, Le Barbier de Séville (Rosine), Iphigénie (Clytemnestre), La Jeunesse des Mousquetaires (Constance Bonacieux), La Nuit Brecht, et Lorenzaccio où elle a incarné Caterina . Floriane Durin intervient en milieu scolaire pour des actions de sensibilisation des élèves au théâtre. Elle a fondé le groupe Les Bananolues de 1999 à 2003, quatuor vocal féminin, elle a joué avec la compagnie lyonnaise d'escrime-artistique Scaramouche, et a tenu le rôle-titre dans la comédie musicale Evangéline à Lyon en 2003. Léo Ferber interprète Elianthe Après un bac A3 Théâtre-Philosophie en 1992, Eléonore Ferber a travaillé notamment avec Pascale Henry, Serge Papagalli, Yvon Chaix, Anouch Durand, Marie Clotilde Aubrier, Claudie Obin, Jean Vincent Brisa, Jean Didonato, Michel Belletante, Chris Sahm, Grégory Faive. Elle participe en tant que lectrice au sein des associations Anagramme et Les 7 Familles, et fait partie depuis sa création du comité de lecture Le Troisième Bureau qui œuvre à une diffusion « critique » des écritures théâtrales contemporaines. Elle a intégré la compagnie de Michel Belletante en 2004 et a joué depuis dans toutes les créations de La locandiera à La nuit Brecht et Lorenzaccio où elle a incarné Maria. Carl Miclet interprète Clitandre Après un baccalauréat L option Théâtre en 1996, il sort en 2001 de la Scène sur Saône. Il a été formé par Catherine Marnas, Gilles Arbona, Monique Stalens, Marief Guittier, Salvadora Parras, Harry Holtzmann, Gilles Najean. Puis il a joué sous la direction de Thomas Poulard et Adeline Benamara (Tryptique.com ou ma langue au diable de Sophie Lannefranque), Sarah Fourage, Gilles Granouillet, Lucile Jourdan (La dispute d’après Marivaux), Michel Belletante (La jeunesse des Mousquetaires, La nuit Brecht, Iphigénie, Le Barbier de Séville, il a interprété Salviati, Le Prieur et Le Marchand dans Lorenzaccio en 2013.) et Nino D’Introna (Vestiaires), Olivier Rey (Blanche Neige de Walser, Parasites de Mayenburg, La Maman et la Putain de Eustache, Britannicuts d’après Britannicus de Racine, Je ne trompe pas mon mari de Feydeau, Le désir attrapé par la queue de Picasso) Marie-Sophie Ferdane (On est mieux ici qu’en bas et Plexi Hotel de Fourage) Roger Planchon (Le génie de la Forêt de Tcheckov) et participe aux spectacles d’Emmanuel Daumas (L’échange de Claudel) et Camille Germser (In situ et La Sublime Revanche). Il a également travaillé également avec Yves Charreton, Thierry Bordereau, Claudia Stavisky. Et dans le court-métrage de Julie Ropars : Sébastien Aubanel. Gilles Najean interprète Oronte Issu du Conservatoire d'Art Dramatique de Grenoble, Gilles Najean a joué dans plus d'une trentaine de pièces, notamment sous la direction de Louis Beyler, Yvon Chaix, Clothilde Aubrier, Chantal Morel, Ariel Garcia Valdes, Philippe Goyard, Elisabeth Marie, Dominique Ferrier, Anne Courel et Pascale Henry. En 1986, au Printemps du Théâtre, il reçoit le Prix d'interprétation pour son rôle dans Home de David Storey, mis en scène par Chantal Morel. Il a travaillé de 2000 à 2004 avec la compagnie Bagages de sable sous la direction de Claude-Alice Peyrottes pour la création d'une trilogie sur l'Algérie écrite par Messaoud Benyoucef. Sa collaboration avec Michel Belletante et Nino D’Introna commence en 1998 par Les Caprices de Marianne, puis Le sein et Cas David K., où il campe un inquiétant médecin. Il a joué dans Jojo au bord du monde de Stéphane Jaubertie créé par Nino D’Introna en 2008. Sa collaboration avec Michel Belletante se poursuit en 2004 avec la création du spectacle Couples en (dé)construction où il incarne plusieurs personnages, puis avec La Locandiera, Nous les Héros, Iphigénie, La jeunesse des Mousquetaires en 2011 et La nuit Brecht en 2012. Il a été Filipo Strozzi dans Lorenzaccio en 2013. Philippe Nesme interprète Philinte Philippe Nesme est comédien depuis 1984 et a joué plus de 60 spectacles en France et à l'étranger. Il interprète Molière, Goldoni, Musset, Beaumarchais, Racine, Chiacchiari, Belbel, Lagarce, de Voos, Cervantes, Tchekhov, Brecht, Tardieu, Giono, Sahm... Permanent deux ans en Italie au TAG Teatro de Venise sous la direction de Carlo Boso, il tourne en Allemagne, Autriche, France, Espagne, Australie, Roumanie. Il travaille notamment avec Jérome Savary, Philippe Faure, Jean- Philippe Salério, et régulièrement depuis 1994 au sein de la Compagnie Arbre à Roulettes avec Chris Sahm : L'Azur, Que ma joie demeure, les Chemins de traverse... C'est en 1991 qu'il rencontre et joue avec Nino D’Introna dans Tartuffe monté par Michel Belletante puis dans leurs co-mises en scène, Vestiaires, Les Caprices de Marianne, La Vérité toute la vérité. Il joue au TNG sous la direction de Nino D’Introna : Du pain plein les poches de Matéï Visniec en 2010, et Le Pays des Aveugles de H.G Wells en 2012, et dans une série de concerts de l'Orchestre National de Lyon en 2009. Il met en scène, Méphisto Drama Franz Liszt aux USA, SatiE'Rik à Barcelone, et de nombreux spectacles avec Chris Sahm. Depuis 1991, il joue dans les mises en scène de Michel Belletante, Le Sein d'après Philip Roth, Sainte Jeanne des abattoirs de Bertolt Brecht, Platonov d'Anton Tchekhov, Nous, les Héros de JeanLuc Lagarce, Iphigénie de Jean Racine, la Jeunesse des mousquetaires de Dumas et en 2012 dans La nuit Brecht. Il a incarné le duc Alexandre de Médicis dans Lorenzaccio en 2013. (http://philippenesme.free.fr/accueil.html) Marianne Pommier interprète Célimène Sortie en 2002 de l'ENSATT, Marianne Pommier a été formée par Jerzy Klesyk, Philippe Delaigue et France Rousselle. Au théâtre, elle a travaillé avec Claudia Stavisky (La Cuisine de Wesker, L'âge d'or de Feydeau), Simon Delétang (Roberto Zucco de Koltès, Woyzeck de Bûchner, Petit Camp d'après Pierre Mérot et On est les champions de Marc Becker), Camille Germser (La Sublime Revanche, Cheek to cheek, Les Muses), Olivier Rey (La Maman et la Putain d'après Eustache), France Rousselle (Alexandre Le Grand de Racine), Marie-Sophie Ferdane (Plexi Hotel) ainsi qu'avec Guy-Pierre Couleau, Anne-Laure Liégeois, Didier Ruiz et, Lucile Jourdan (Histoires d'hommes de Durringer). Parallèlement, elle a travaillé sous la direction de Patrice Chéreau pour le cinéma (Gabrielle) et de Bruno Gantillon pour France 3 (Louis la Brocante), ainsi que dans divers courts-métrages. Avec Michel Belletante elle a joué dans Nous les héros de Lagarce, Iphigénie de Racine, La jeunesse des mousquetaires. Elle a incarné la marquise Cibo dans Lorenzaccio en 2013. Pierre Tarrare interprète Basque et Du Bois Après 20 ans de pratique théâtrale au sein du Théâtre du Tournemire et de la Compagnie de L'encre rouge, Pierre Tarrare rencontre Michel Belletante en 1991. C'est le début d'une longue aventure: Tartuffe, Don Juan, Vestiaires, Le Dernier Godot de Matéi Visniec à Avignon en 1996, La Vérité, les caprices de Marianne, George Dandin, Le pain dur de Claudel, Nous les héros et une reprise de Vestiaires au Théâtre de la croix rousse et en tournées, il a interprété l’Orfèvre et Don Maurozio dans Lorenzaccio en 2013. Depuis plusieurs années, ses activités de metteur en scène le font explorer l'univers du théâtre jeune public avec entre autres : Christophe Colomb, le Retour d'Ulysse, Don Quichotte, Palabres, Ali Baba, Les nouvelles Histoire de Kou ki. Pierre Tarrare explore l'écriture de Matéi Visniec sous la direction de Christian Auger avec La vieille Dame qui fabrique 37 cocktails Molotov par jour à Avignon en 2000, Richard III n'aura pas lieu à Avignon en 2001. On le voit au cinéma aux côtés de Sylvie Testud et Éric Cantona dans La vie est à nous, et à la télévision aux côtés de Victor Lanoux, Line Renaud, Aurore Clément, Pierre Mondy…En 2011, il interprète à Lyon une pièce de J.M Ribes et Topor, Batailles. Les collaborateurs artistiques Anne Dumont création costumes A travaillé avec de nombreux metteurs en scène : Anne Courel Dominique Ferrier, Claude Lesko, Françoise Maimone, Ivan Morane, Pierre Tarrare... Elle travaille actuellement pour les compagnies suivantes : Théâtre et Compagnie, Les Boules Au Plafond, le Bloffique Théâtre, le Div’art théâtre, les Passeurs,la Tribu Hérisson, la compagnie Artphonème, les Zondits (Hélène Grange), Bande d’arrêt d’urgence (Corinne Méric), la Tribu Hérisson, Air Compagnie, le petit Ballon, Cie Peut-être... Elle a encadré pendant plusieurs années des ateliers de costumes pour les Pennons de Lyon. Elle assure également l’encadrement des stagiaires des Ateliers Marianne pendant 9ans, pour les ateliers « costume et décor d’insertion ». Elle est aussi costumière en 2004 des défilés de la Biennale de la Danse de Lyon en 2008 pour Meyzieu, en 2006 pour Villeurbanne, en 2010 pour la CAPI... Andrea Abbatangelo création lumières Véritable magicien des lumières dont il habille la scène avec poésie, Andrea Abbatangelo parcourt le monde depuis 1983. Les différentes tournées auxquelles il a collaboré l’ont conduit dans plus de 500 théâtres (Italie, France, USA, Canada, Mexique, Australie…). Il a réalisé les lumières de nombreux spectacles de Nino D’Introna pour le Teatro dell’Angolo (Robinson & Crusoé, Terre promise, Cahier de la Méditerranée, Pigiami, Pinocchio Circus, Le Pays des aveugles, Un ange passe, Les derniers géants …), de Dominique Catton pour le Théâtre Am Stram Gram de Genève (Le Pont de Pierres, Petit Navire), du chorégraphe Michel Hallet Eghayan (Le désert de rose, le Petit Prince), de Chris Sahm pour la Compagnie de l’Arbre à roulettes (La dernière lettre, Coco perdu) et de Giacomo Ravicchio pour le Meridiano Théâtre de Copenhague. Il a conçu les lumières des créations de Nino D’Introna pour le TNG : L’arbre, Yaël Tautavel ou l’enfance de l’art et Faisons un opéra , le petit ramoneur, Jojo au bord du monde, Fenêtres, Le Pays des aveugles, Terres ! (collaboration à la création lumières), Everest, Quand on parle du loup... Sa collaboration avec Michel Belletante est ininterrompue depuis Don Juan en 1993, jusqu’à Lorenzaccio en 2013, en passant par George Dandin, La Locandiera, Couples en (dé)construction, Tartuffe, Le Cas David K, Molière impromptu, Vestiaires, Les Caprices de Marianne, La vérité toute la vérité, Je peindrai des étoiles filantes, Nous les héros, La 107e minute , Iphigénie, La jeunesse des mousquetaires, La Nuit Brecht. Outre les festivals internationaux auxquels il a participé (Chicago, Moscou, Mexico, Perth, Montréal, Avignon…), il a créé des lumières pour le Théâtre National de Salominque et le Théâtre d’Epidaure en Grèce, ainsi que des illuminations extérieures en Italie et en France. Patrick Najean musique originale et direction musicale Ingénieur des Arts et Métiers de formation, ce musicien poly-instrumentiste est un compositeur de scène, pour qui la musique est une composante à part entière de la dramaturgie. Dans cet esprit, il a composé des musiques pour des metteurs en scène comme Chantal Morel (Le jour se lève Léopold, Groom, Le roi Lear, Crime et châtiment, Frankenstein, Le droit de rêver, Macha s’est absentée, Souvent je murmure un adieu), Pascale Henry (Les Tristes champs d’Asphodèles, Un riche, trois pauvres, Le cochon est-il une série de tranches de jambon ?), Claire Truche (Le Papalgui, L’affaire Casério), Rémi Rauzier (l’Histoire des ours Panda). Il fait également partie du collectif « Life is not a picnic » animé par David Bursztein, comédien, musicien et danseur avec qui il crée des spectacles insolites et expérimentaux. En 1989, dans la forêt de Valmy, il a réalisé un parcours sonore pour Sarkis Tcheumlekdjian. Il travaille comme réalisateur sonore pour Bruno Meyssat (Les disparus, Sonatine, Ronde de nuit), Georges Lavaudant (La Neige et le Bleu, Richard III), Anne Courel (Le Faiseur, Le collier d’Hélène, Ma famille, Alice pour le moment de Sylvain Levey en 2010). Cet artiste inspiré construit des instruments particuliers pour le théâtre : guitare-flûte, machine à grêle, à grincer, petit violon à trois cordes, trompette-cor, mandoline à deux cordes, esscargoline... Avec Catherine Contour, il compose des pièces sonores à partir de paroles collectées, à La Gaité Lyrique Paris 2012 dans le cadre d’une manifestation autour de l’art sonore contemporain, puis un voyage dans la perception avec Plage à Pont-de- Claix en juin 2012 et à Royaumont en août 2012. Il compose la musique de Pauvre fou ! d'après Don Quichotte, la nouvelle création de Chantal Morel, août 2012. Il a composé les univers sonores des créations de Nino D’Introna pour le TNG : L’arbre, Yaël Tautavel ou l’enfance de l’art, Jojo au bord du monde, Fenêtres, Everest, Quand on parle du loup… Son travail avec Théâtre et Compagnie commence avec la chanson basque de Vestiaires en 1995. Depuis, Michel Belletante et Nino D’Introna lui ont confié l’univers sonore et chanté de leurs spectacles: Molière Impromptu, Les Caprices de Marianne, La Vérité, toute la Vérité, George Dandin, La Locandiera. Avec Michel Belletante : Cas David K., Et je peindrai des étoiles filantes et mon tableau n’aura pas le temps de Fabrice Melquiot en 2005, Iphigénie de Racine en 2009, La jeunesse des Mousquetaires en 2011, La Nuit Brecht en 2012, Lorenzaccio en 2013. TNG Saison 2014-2015 La Carriole Fantasque de Monsieur Vivaldi Nous MIX Compagnie des Gentils / Saint-Antoine-l’Abbaye / France Création 2013 reprise Théâtre - Boîte à musiques / 1h30 Tout public dès 6 ans Grande scène 10 > 19 octobre 2014 Trio l’Effet Vapeur (Collectif ARFI et Benoît Voarick) / Lyon / France Vidéo concert / 1h + 7 ans Petite scène 5 > 7 novembre 2014 La Maison près du Lac Quand on parle du loup… Yael Rasooly / Jérusalem / Israël Cabaret musical pour actrices, marionnettes et objets / 1h + 14 ans Grande scène 12 > 16 novembre 2014 Théâtre Nouvelle Génération / CDN Lyon / France Création 2014 reprise Théâtre / 1h + 6 ans Grande scène 22 > 29 novembre 2014 Les Derniers Géants Yaël Tautavel, ou l’enfance de l’art Théâtre Nouvelle Génération / CDN Lyon / France / Création 2010 reprise Lecture musicale / 1h + 8 ans Petite scène 25 > 29 novembre 2014 Théâtre Nouvelle Génération / CDN Lyon / France Création 2006 reprise Théâtre / 1h + 9 ans Grande scène 12 > 21 décembre 2014 Festival Ré-génération - 9ème édition Compagnies françaises, italiennes, espagnoles, allemandes, québécoises Théâtre / marionnette / danse / cirque Grande scène / Petite scène / Hall 10 > 16 janvier 2015 Allez Ollie… à l’eau ! La compagnie de Louise / La Rochelle / France Théâtre / 1h + 6 ans Petite scène 21 > 25 janvier 2015 Le Temps des muffins Le Misanthrope Théâtre Magasin / Montréal / Québec Fantaisie culinaire / 50 mn + 4 ans Grande scène 14 > 21 mars 2015 Théâtre et Compagnie / Vienne / France / Création 2015 Théâtre / 1h40 + 15 ans Grande scène 31 mars > 3 avril 2015 La Belle saison avec l’enfance et la jeunesse Macbeth « Lectures sur un plateau » 8 > 10 avril 2015 Companhia do Chapitô / Lisbonne / Portugal Théâtre / 1h20 28 > 30 avril 2015 Appels entrants illimités Six pieds sur Terre Théâtre Le Clou / Montréal / Québec Théâtre / 1h05 + 14 ans Grande scène 27 > 30 mai 2015 Compagnie Lapsus / Lyon - Toulouse / France Cirque, briques et coquilles d’œuf / 1h05 + 7 ans Grande scène 5 > 6 juin 2015 T hé â tr e No uv e l le G é né ra tio n C e nt re D ra m a t i q ue Na t io na l de L y o n 23, rue de Bourgogne - 69009 Lyon Tel : 04 72 53 15 15 [email protected] www.tng-lyon.fr