Le 15e jour du mois, mensuel de l'Université de Liège
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Aujourd'hui, l'imagerie médicale, toujours plus précise et de plus en plus
souvent en trois, voire en quatre dimensions, nécessite des capacités de stockage importantes : on parle en
méga-octets. Les risques d'erreurs liés à la manipulation manuelle de cette multitude de fichiers volumineux
ne sont pas négligeables. Une gestion transversale s'impose. C'est ici qu'intervient Orthanc…
Orthanc est un logiciel dont le code-source peut être téléchargé et utilisé librement par des chercheurs ou
par les responsables du réseau informatique d'un hôpital. « Il convient de souligner l'approche académique,
ouverte et collaborative qui a été privilégiée pour ce développement de qualité industrielle réalisé dans les
murs d'un hôpital universitaire », insiste Sébastien Jodogne. En effet, les logiciels propriétaires existants se
caractérisent souvent par un coût élevé, par des besoins de matériel spécifique et/ou par une complexité
d'administration.
Grâce à Orthanc, les hôpitaux peuvent optimiser l'interconnexion entre équipements d'un même service
ou entre plusieurs services médicaux. « Tout système d'imagerie médicale peut se connecter à Orthanc
pour envoyer ou recevoir des images, selon le standard dicom (qui est à la médecine ce que le "jpeg"
est au graphisme) », poursuit le chercheur. Le personnel médical peut également consulter et manipuler
les images à distance, « y compris depuis un simple PC », en se connectant à l'interface web du logiciel.
Inversement, cette interface web peut être utilisée pour importer le contenu d'un CD envoyé par une autre
institution hospitalière.
Mieux encore, Orthanc est un logiciel versatile qui peut être piloté par d'autres outils informatiques, ce
qui permet d'automatiser les flux d'imagerie médicale. Par exemple, Orthanc est actuellement utilisé pour
automatiser le processus d'anonymisation d'images qui sont envoyées à des firmes extérieures dans le
cadre d'études cliniques en radiologie.