nouvelles tendances dans l`automobile

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Numéro 01 | 2015
Le magazine Panalpina
COURTAGE EN DOUANE
Une conformité rigoureuse et l’expérience sur le terrain accélèrent le dédouanement légal
ANALYSES DES DONNÉES EN TEMPS RÉEL
Comment l’étiquetage par RFID passive crée de la valeur dans la logistique de la mode
NOUVELLES TENDANCES DANS L’AUTOMOBILE
L’optimisation des chaînes d’approvisionnement, la logistique allégée et les services à valeur
ajoutée constituent les réponses aux nouveaux défis auxquels le secteur automobile se trouve confronté.
CONTENT
6 La tendance actuelle de la chaîne
logistique automobile est le «reshoring»,
explique Bruce M. Belzowski.
8 Toujours en mouvement à Singapour: Frederik Beelaerts, expert du secteur
automobile chez Panalpina
14 Le nouveau centre de distribution de Decathlon
à Singapour.
4 BRÈVES
pour la Russie.
CLIENTS
13 ÉVOLUER AVEC LE CLIENT
La collaboration avec le constructeur automobile
allemand BMW dure depuis plus de deux
décennies.
EXPERTS
6 EXTERNALISATION ET
«RESHORING»
La prise en compte des frais réels de la production
pousse de nombreux constructeurs automobiles
à relocaliser leur réseau de fournisseurs, affirme
Bruce M. Belzowski de l’Institut de recherche sur les
transports de l’Université du Michigan.
ARTICLE PRINCIPAL
8 PASSER À LA VITESSE SUPÉRIEURE
Frederik Beelaerts, expert du secteur automobile chez
Panalpina, pronostique que les opportunités clés
du futur résident dans la gestion des frets pour les
compagnies automobiles, en particulier pour
leurs principaux fournisseurs de premier rang.
2
18 L e service du courtage en douane de Panalpina
CONNECT 01 | 2015
SERVICES
14 PLAQUE TOURNANTE DE LA
DISTRIBUTION DE DECATHLON
La principale marque française d’équipements et
de vêtements de sports a décidé de regrouper
ses entrepôts de distribution de Singapour en une
mégaplateforme.
SOLUTIONS
18 COMMANDES MONDIALES,
FRONTIÈRES REGIONALES
En Russie, il y a une équipe de 70 spécialistes
de Panalpina consacrée à assurer que les dédouanements légaux se passent de façon aussi homogène
que le déplacement des marchandises matérielles.
13 Centre de livraison de pièces BMW
à Dingolfing, Allemagne.
CHER LECTEUR
Dans de nombreux secteurs, la logistique est en train
d’être transformée par les conclusions des analyses de
données. Les analyses en temps réel sont transformées en idées actionnables pour optimiser les stocks
et améliorer le service clientèle. Dans le secteur de la
mode, par exemple, la RFID passive est utilisée pour
suivre les produits à travers une variété de réseaux de
vente, à la fois en ligne et traditionnels.
24 Exercice: Panalpina charge un bloc obturateur dans
La traçabilité des articles est également un thème clé
des chaînes d’approvisionnement automobiles. Comme
la voiture moyenne comprend près de 3500 pièces provenant des quatre coins du monde, les constructeurs et
fournisseurs automobiles doivent savoir de quel stock
ils disposent à tout moment.
un Antonov 124.
OUTILS
22 C’EST LA COLLECTE DES DONNÉES
QUI COMPTE
La technologie de suivi par RFID passive, solution
pour les grosses données récemment mise en œuvre
pour un détaillant haute couture, collecte automatiquement des informations sur chaque article en temps
réel tout le long de la chaîne d’approvisionnement.
LOGISTIQUE D’URGENCE
24 PRÊTS À INTERVENIR SUR UN
BLOWOUT DE PUITS PÉTROLIER –
PARTOUT, À TOUT MOMENT
Si un puits pétrolier en mer devient incontrôlable,
Panalpina peut fournir les services logistiques
pour transporter des blocs obturateurs au pied levé.
Les chaînes d’approvisionnement automobiles ont
subi des changements essentiels au cours des deux
dernières décennies. Un exemple de changement est
le «reshoring» (relocalisation) où les compagnies automobiles rapprochent la production de leurs pièces
de l’endroit où elles construisent leurs véhicules afin
de réduire le risque de failles dans les chaînes d’approvisionnement et de garantir que les lignes de production fonctionnent en permanence. Cela entraîne un
changement des tendances du commerce.
A leur tour, les fournisseurs de services logistiques
doivent ajuster en permanence leurs services en fonction des besoins changeants des compagnies automobiles.
Apprenez-en plus sur le secteur automobile dans
cette édition de connect et régalez-vous en lisant.
Cordialement,
26 CHIFFRES
27 AGENDA
Peter Ulber
PDG de Panalpina
3
BRÈVES
LES PLUS HAUTES DISTINCTIONS AUX LLOYD’S GLOBAL
FREIGHT AWARDS
Panalpina a été reconnue comme fournisseur de solutions de fret
aérien de l’année, ainsi que comme transitaire de colis lourds/trans­metteur de projets de l’année, par l’un des organismes de certification les plus prestigieux du secteur du transport aérien. Les Global
Freight Awards de Lloyd’s ont reconnu les aptitudes de «bout en
bout» du service de fret aérien de Panalpina et l’excellence logistique
démontrée par Panalpina sur quelques uns des projets les plus
ambitieux au monde.
La récompense des Global Freight Awards de Lloyd’s démontre
la compétence de Panalpina et son savoir-faire en matière de fret et
de logistique.
PANALPINA SOUTIENT
L’UNICEF
Pour la seconde année consécutive, Panalpina a affrété un
vol d’aide humanitaire pour l’UNICEF au mois de décembre
2014 – cette fois-ci, le vol a livré des provisions au cœur
de l’Afrique de l’Ouest frappée par le virus Ebola. Le MD-11
affrété par Panalpina a volé du Luxembourg à Freetown, en
Sierra Leone, chargé de 80 tonnes de fournitures médicales,
tentes, vêtements médicaux et d’aliments thérapeutiques
prêts à l’emploi. Les marchandises ont été distribuées aux
centres de soins communautaires du pays soutenus par
l’UNICEF, qui ont accueilli et orienté plus de 8000 patients et
admis 588 malades depuis le mois de novembre. Quand
les enfants sont retournés à l’école depuis la mi-janvier, UNICEF
a répondu présent, en fournissant des provisions
et en formant les enseignants aux protocoles de sécurité.
L’UNICEF dépiste et traite les
enfants dans 63 centres de soins
communautaires dans les trois
pays les plus affectés par Ebola –
la Guinée, le Liberia et la Sierra
Leone.
NON-STOP DE HUNTSVILLE AU BRÉSIL
Un nouveau service appelé Brazil Wings:
désormais, Panalpina se sert aussi de l’aéroport international
d’Huntsville comme passerelle vers le Brésil.
4
CONNECT 01 | 2015
Panalpina a étendu son réseau de fret aérien contrôlé en y
ajoutant un service d’avion-cargo à destination du Brésil.
Désormais, Panalpina n’exploite pas seulement des vols charters
programmés de Hong Kong à Huntsville, mais aussi de
Huntsville à São Paulo. Ce service étendu fait partie de l’accord
à long terme récemment renouvelé entre Panalpina et
Atlas Air. Il offre la capacité du pont principal programmé des
Etats-Unis à l’Amérique du Sud et un temps de transit record
de moins de 40 heures de Hong Kong à São Paulo. Panalpina
s’occupe aussi du dédouanement à l’importation et de la
livraison à la destination finale au Brésil, en fournissant par là
un service complet porte-à-porte.
BRÈVES
OPÉRATION HELISHIP AU SURINAME
Quand deux hélicoptères étaient nécessaires
dans un délai extrêmement court au
Suriname pour fournir des services aériens
à une plateforme pétrolière, le département
Heliship de Panalpina n’avait qu’une
option: affréter un Antonov-124, le deuxième
avion-cargo le plus grand du monde et
capable de transporter les hélicoptères en
une seule fois. Cela a économisé un temps
précieux car les hélicoptères n’ont pas eu
besoin d’être démontés pour être chargés
et puis remontés à leur arrivée. Le département Heliship de Panalpina possède
une vaste expérience dans ce secteur et a
supervisé le chargement minutieux
de l’An-124 à l’aéroport de Maastricht.
Chargement surdimensionné: chaque hélicoptère Agusta-Westland 139 mesure près
de 13,9 mètres de long, 3,3 mètres de large et 4 mètres de haut.
EXPERTISE AU SALON
FRUIT LOGISTICA
Le salon Fruit Logistica est l’un des salons les plus importants du secteur des denrées périssables. Organisé au mois
de février à Berlin cette année, ce fut l’endroit idéal pour
présenter les solutions de Panalpina pour servir les clients
du secteur des denrées périssables dans l’ensemble de
la chaîne d’approvisionnement – à l’échelle mondiale. Les
solutions de logistique spécifiques aux produits englobent
le fret aérien à température contrôlée, le fret maritime
frigorifique, les services routiers et postaux et la gestion à
valeur ajoutée de la chaîne du froid.
Poster_DINA1.indd 1
Les produits frais doivent arriver à destination dans
les conditions optimales toute l’année conformément aux
exigences de la sécurité alimentaire.
30/01/2015 14:43:35
www.panalpina.com/perishables
CONNECT 01 | 2015
5
EXPERTS
EXTERNALISATION
ET «RESHORING»
TENDANCES DES CHAÎNES
DE LOGISTIQUE AUTOMOBILE
Par Bruce M. Belzowski
Illustration: Kornel Stadler
Durant ces 25 dernières années, la chaîne logistique
automobile a vu un nombre de changements – de l’intégration verticale à la mondialisation de sa base d’approvisionnement. La tendance actuelle, manifeste en
Amérique du Nord, est le «reshoring» (retour à la production industrielle locale), alors que certains fabricants et fournisseurs déplacent les usines de production de composants à proximité du site de construction
des véhicules.
Avant les années 1990, les constructeurs automobiles étaient
intégrés verticalement, en développant et produisant la plupart des composants de leurs véhicules au sein de leurs organismes. Les composants produits par des fournisseurs externes
étaient situés aux Etats-Unis. S’inspirant de leurs homologues
japonais qui externalisaient la plupart de leurs composants vers
leur keiretsu (mot japonais utilisé pour un système, une série
ou un groupe d’entreprises, keiretsu désigne un ensemble
d’entreprises entretenant des liens commerciaux), les constructeurs américains encourageaient la création de fournisseurs
«intégrateurs de systèmes» hors de leurs organismes, qui pouvaient développer des produits innovants. Les filiales japonaises américaines avaient leurs fournisseurs principaux qui les
suivaient aux Etats-Unis quand elles installaient des usines, cela
a contribué à l’émergence des premiers fournisseurs automobiles mondiaux. Ford et General Motors étaient en Europe depuis le début du XXe siècle, ainsi leurs chaînes de logistique
internationales étaient bien établies et se concentraient principalement sur l’Europe.
A la fin des années 1990, dans le cadre d’un programme de
baisse des coûts permanent, les fabricants commencèrent à
6
CONNECT 01 | 2015
EXPERTS
«L’objectif de tout fournisseur automobile est de ne
jamais fermer une usine à cause d’un manque de
composants et les fournisseurs gèrent ce risque en
construisant près des constructeurs qu’ils aident.»
a­ ller sur le Web pour gérer des enchères afin de déterminer
quels fournisseurs mondiaux fourniraient les composants au
meilleur prix. Ce processus a donné naissance au «prix chinois»
– certains fournisseurs chinois faisaient une offre très basse
parce que leurs calculs se basaient sur un coût du travail extrêmement bas. Les fabricants profitaient de ce prix bas comme
base des négociations avec leurs fournisseurs, obligeant
nombre d’entre eux, qui cherchaient à diminuer leurs coûts, à
implanter leurs usines en Chine et au Mexique. Les constructeurs n’avaient pas pris en compte les défis de la livraison à flux
tendus, tels que les frais de voyage pour surveiller les fournisseurs, les risques liés à la propriété intellectuelle, la difficulté de
modifier la conception technique quand le fournisseur est trop
éloigné et le risque de faire baisser la qualité des matériaux et
de la fabrication.
LES COÛTS RÉELS DE LA FABRICATION
La perte des emplois aux Etats-Unis durant la Grande Récession (de 2007 à 2009) souligna les effets négatifs de l’externalisation des emplois manufacturiers. Le président Obama a
créé des initiatives pour améliorer les niveaux de compétence
des employés potentiels de la fabrication et le département du
Commerce a créé des programmes afin d’aider les fabricants à
comprendre le coût total de la production à l’étranger y compris les frais généraux, les bilans, la stratégie d’entreprise et
autres coûts commerciaux internes et externes. Cela a permis
aux fabricants et fournisseurs de comparer les coûts de la production aux Etats-Unis par rapport à la production externalisée
ou délocalisée à proximité. Tous les fabricants et fournisseurs
n’ont pas adopté une stratégie de «reshoring» et s’ils l’ont fait,
c’est à différents degrés, mais il y en a assez qui ont recours au
«reshoring» ou à la délocalisation de proximité vers des pays
voisins à bas salaires afin de changer la façon dont les fabricants gèrent leurs chaînes de logistique.
Grâce au «reshoring» l’empreinte de la construction automobile du Mexique a connu une énorme expansion au cours
des trois dernières années. Les fabricants japonais (Honda et
Mazda), allemands (Audi) et coréens (Kia) ont annoncé ou
sont déjà en train de construire des usines dans le pays à bas
salaires qui est bien placé par rapport au marché d’Amérique
du Nord: Actuellement, le Mexique exporte 66 pour cent de
sa production des véhicules automobiles aux Etats-Unis. Un
autre résultat est que Ford et General Motors sont en train
de ramener certaines lignes de production dans leurs usines
mexicaines aux Etats-Unis, bien qu’ils ne ferment pas leurs
usines mexicaines. Cependant, le Mexique n’est pas sans
avoir ses défis en matière de chaînes de logistique. La distance par rapport aux usines de fabrication automobile des
Etats-Unis est moins problématique pour la livraison à flux
tendus des fournisseurs basés au Mexique, mais il y a encore
des ralentissements à la frontière entre les Etats-Unis et le
Mexique. Alors que le travail non qualifié prolifère, le travail
qualifié fait du sur place. Et le besoin d’accéder à un réseau
électrique fiable continue d’obliger les entreprises à installer
leurs propres générateurs de secours en cas de défaillance du
système électrique central.
RÉDUCTION DES RISQUES DANS
LA CHAÎNE LOGISTIQUE
Les fournisseurs automobiles basés aux Etats-Unis peuvent
soutenir le nombre croissant de fabricants du Mexique et les
groupes de fournisseurs peuvent construire des usines dans
les parcs de fournisseurs près des usines de construction
qu’ils aident; cela est similaire aux stratégies des fournisseurs
et fabricants automobiles mondiaux dans toutes les économies en voie de développement. L’objectif de tout fournisseur automobile est de ne jamais fermer une usine à cause
d’un manque de composants et les fournisseurs gèrent ce
risque en construisant près des constructeurs qu’ils aident. Il
se peut que cela ne soit pas la méthode de gestion des coûts
de chaînes logistiques la plus efficace, mais elle diminue les
risques des économies en développement.
La gestion des chaînes logistiques chez les fabricants automobiles américains a évolué de manière à soutenir les fournisseurs ou à les confronter à leur survie. L’environnement
toujours hyperconcurrentiel de l’industrie automobile mondiale continuera d’obliger les fabricants à se concentrer sur
les réductions de coûts continues. Mais les diminutions de
coûts sont difficiles à réaliser si les fabricants ne considèrent
pas les effets à long terme de leurs exigences.
À PROPOS DE L’AUTEUR:
Bruce M. Belzowski est directeur général du Automotive
Futures Group à l’Institut de recherche sur les transports de
l’Université du Michigan.
CONNECT 01 | 2015
7
ARTICLE PRINCIPAL
PASSAGE À LA
VITESSE
SUPÉRIEURE
Par Haig Simonian
Photos: Frank Pinckers
La dernière décennie a été témoin de l’énorme croissance des services de Panalpina envers l’industrie automobile
parce que le groupe a su diversifier du principal service d’expédition à la logistique. Alors que le transport de
pièces et de véhicules aux quatre coins du monde reste primordial, le plus gros enjeu futur pourrait porter sur la
gestion des frets des entreprises automobiles, en particulier pour leurs fournisseurs de premier rang, explique
Frederik Beelaerts, directeur régional du marketing et des ventes pour l’Asie-Pacifique et anciennement responsable mondial du secteur automobile chez Panalpina. Cela implique qu’il faut fournir un outil de visibilité qui
permet aux clients de simplifier leur chaîne d’approvisionnement pour optimiser le prétransport, les délais, l’utilisation des conteneurs, le dédouanage, les niveaux de livraison et des stocks, et pour réduire les coûts.
Que fait au juste Panalpina pour l’industrie automobile?
Frederik Beelaerts: Le véhicule moyen contient près de
3500 pièces. Avec la mondialisation, les composants proviennent, de nos jours, de sociétés situés aux quatre coins du
monde. Nous travaillons pour les grandes entreprises automobiles (fabricants d’équipement d’origine, FEO) et leurs
fournisseurs de premier rang. La plupart de notre travail
concerne la logistique interne de la production – et consiste
à garantir que les pièces arrivent dans les usines du fabricant
automobile et des fournisseurs. Mais, nous nous occupons
également des services après-vente externes – en distribuant
des pièces de rechange destinées à l’entreprise automobile
ou au principal fournisseur, aux entrepôts et concessionnaires à l’échelle régionale ou même, mondiale. De plus,
nous jouons un rôle important dans le transport de véhicules
spécialisés.
Quels sont les besoins spécifiques de l’industrie
automobile et comment y répondez-vous?
Le travail pour les FEO et les fournisseurs de premier rang est
particulièrement soumis à la pression des délais: imaginez les
conséquences si les lignes d’assemblage complètes d’une
usine automobile étaient interrompues parce qu’il manque un
composant essentiel! La visibilité est aussi primordiale: c’est
8
CONNECT 01 | 2015
essentiel de pouvoir suivre les produits – pour s’assurer que le
stock est maintenu au minimum et à cause des problèmes de
responsabilité du fait des produits. Ainsi, les FEO veulent savoir exactement d’où vient chaque composant en particulier.
Finalement, l’industrie veut que nous soyons très proactifs:
notre travail ne concerne pas seulement les services de fret
fiables. Les clients attendent de nous que nous comprenions
intimement leur travail et que nous leur présentions des idées
pour réduire leurs coûts. Souvent, ils s’attendent aussi à ce
que nous prenions un grand risque financier en ce qui
concerne nos services. Nos maîtresmots sont l’optimisation
de la chaîne d’approvisionnement, le soutien des principes de
la production allégée et la création d’ensembles de services
complets, y compris l’amélioration continue.
Comment ont évolué vos services?
Jusqu’à présent, nous nous sommes attelés d’élargir nos
offres à une solution qui se rapproche de plus en plus du
«bout en bout». Cela englobe tout, de la prise de commande
initiale au transport, dédouanement, contrôle de qualité et
même au séquençage précis de la ligne de production. Mais,
maintenant, nous essayons d’aller au-delà de cela et de vraiment nous différencier en créant de la valeur ajoutée.
Les FEO et fournisseurs de premier rang voient leur mission se
focaliser sur la conception, la fabrication et le marketing. Cela
«Les clients attendent de nous
que nous comprenions leur
travail intimement et que nous
leur présentions des idées de
production allégée et de logistique améliorée.»
Frederik Beelaerts, directeur régional du marketing et des
ventes pour l’Asie-Pacifique et anciennement responsable
mondial du secteur automobile chez Panalpina
CONNECT 01 | 2015
9
ARTICLE PRINCIPAL
Le fabricant automobile en haut de
la chaîne d’approvisionnement est le fabricant
d’équipement d’origine (FEO).
FEO
Fournisseurs de systèmes et de modules
qui développent et produisent des pièces
originales pour le FEO.
FOURNISSEURS
DE PREMIER RANG
FOURNISSEURS
DE DEUXIÈME RANG
Fournisseurs de composants ou de pièces
qui servent les fournisseurs de premier rang
ou directement le FEO.
FOURNISSEURS
DE TROISIÈME RANG
Fournisseurs des matériaux de production
qui servent les fournisseurs de premier et de
deuxième rang, ainsi que le FEO.
signifie qu’ils s’efforcent de diminuer le nombre de fournisseurs de services logistiques, nous offrant donc des opportunités d’en faire plus. Selon ce que nous appelons «Managed
Solutions», nous offrons des solutions personnalisées pour
aborder les différents problèmes de coûts tout au long de l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement: dans l’industrie automobile, il y a une demande croissante de fournisseurs de
services logistiques pour aider à s’occuper du plus gros gaspillage financier de la chaîne d’approvisionnement – les stocks.
Les solutions sont parfaitement adaptées pour fournir une visibilité proactive à l’avance sur toute une chaîne d’approvisionnement et nos clients disposent désormais d’un outil puissant
pour relever le défi de leurs stocks.
Que veut dire cela précisément?
Nous sommes devenus bien plus proactifs. Au lieu d’attendre
uniquement qu’un FEO nous contacte pour nous demander
un devis, nous analysons toutes leurs chaînes d’approvisionnement. Nous observons leurs «faiblesses» et leurs besoins
pour leur faire des suggestions d’optimisation. Nos recherches ont mis en évidence une énorme marge d’économies dans la logistique – quelque chose de l’ordre de 20 à 30
pour cent sur toute la chaîne d’approvisionnement. Cependant, le service d’expédition reste le pilier de notre activité;
c’est notre capacité à fournir une visibilité en profondeur des
chaînes d’approvisionnement qui nous différencie des autres.
Cela peut changer la relation clientèle?
Oui. Nous voyons clairement une tendance croissante selon
laquelle les clients passent d’une relation transactionnelle à
un partenariat. Evidemment, la gestion de chaînes entières
10
CONNECT 01 | 2015
d’approvisionnement dépend du développement d’un véritable partenariat parce que ce n’est qu’après qu’elles seront
capables d’atteindre leur plein potentiel d’économies et que
les clients verront où sont les vraies synergies. Je crois que
nos partenariats seront plus profonds à l’avenir qu’ils ne
l’étaient par le passé.
Cela ne fait-il pas peser une importance particulièrement grande sur les technologies de l’information?
Notre valeur ajoutée réside dans le fait que nous fournissons
aux clients un outil qui va radicalement réduire les capitaux
qu’ils font fusionner. Cela signifie qu’il faut assurer une visibilité complète – parce que les clients veulent voir exactement
le stock dont ils disposent à un moment donné et comment
il évolue. On peut suivre aisément les pièces en cas de problèmes de responsabilité.
Donc oui, nous avons investi très fortement dans les TI. Nous
avons également recruté les meilleurs talents afin qu’ils participent à l’analyse de la chaîne d’approvisionnement – de vrais
statisticiens. Un grand nombre de ces améliorations ne sont
pas seulement applicables à l’automobile, mais aussi à d’autres
industries. Et il est évident que tout projet est concerné par
notre programme d’amélioration continue (CIP), pour voir
comment nous pouvons stimuler les synergies.
Quoi d’autre voyez-vous changer dans l’automobile?
Nous avons vu un changement des structures du commerce
qui va continuer. La Chine a été le point de mire et va garder
son statut. Mais, la production automobile et des composants
va aussi se répandre de plus en plus à travers l’Asie du Sud-Est.
Nous recherchons également un commerce de «reshoring»,
ARTICLE PRINCIPAL
Circulation intense à Singapour: la demande de mobilité individuelle s’accroît rapidement en Asie.
dont la production externalisée est ramenée à ou près de son
site d’origine. La pression des coûts force de plus en plus la
production automobile à déplacer sa production de la Chine
au Mexique, c’est pour cela que ce dernier devient une plaque
tournante de l’Amérique du Nord et du Sud.
Vous avez dit que Panalpina transporte
aussi des véhicules?
Nous sommes spécialisés et focalisés sur le transport aérien
de véhicules finis, de véhicules spécialisés comme les prototypes, les concept-cars ou les voitures de course. Ici, la rapidité est primordiale pour amener une voiture à un grand sa-
lon automobile ou à une manifestation d’entreprises. La
confidentialité aussi est primordiale, si ce n’est plus. Nous
avons des types de conteneurs spéciaux équipés de toutes
sortes de capteurs afin de garantir qu’aucun concurrent ou
photographe espion ne peut avoir accès à un véhicule caché
dont le secret est jalousement gardé!
À PROPOS DE L’AUTEUR:
Haig Simonian est journaliste indépendant domicilié
à Zurich. Avant, il était correspondant de l’«Economist» et
du «Financial Times».
CONNECT 01 | 2015
11
ARTICLE PRINCIPAL
LES CINQ PREMIERS PAYS CONSTRUCTEURS D’AUTOMOBILES EN 2014
LES CINQ PREMIERS PAYS
ACHETEURS D’AUTOMOBILES EN 2014
(voitures et véhicules commerciaux en millions d’unités)
2 e semestre
2013
2 e semestre
2014
Chine
+9,6 %
+4,3 %
7,97 millions 8,31 millions
+10,8 %
2,71 millions 3,0 millions
Allemagne
2,87 millions 3,07 millions
Corée du Sud
+2,6 %
10,78 millions 11,68 millions
Japon
4,66 millions 5,07 millions
Allemagne
+6,6 %
+8,4 %
Etats-Unis
5,68 millions 5,94 millions
Japon
+8,7 %
1er semestre
2014
Chine
10,75 millions 11,78 millions
Etats-Unis
+4,7 %
1er semestre
2013
+2,9 %
1,64 millions 1,69 millions
Brésil
2,28 millions
2,34 millions
–7,6 %
1,80 million 1,66 millions
Source: Organisation internationale des constructeurs d’automobiles
AUTRES TENDANCES DANS LA CHAÎNE D’APPROVISIONNEMENT AUTOMOBILE
Par Bruce M. Belzowski *
NOUVELLES TECHNOLOGIES DE COMMANDE
Les constructeurs ont besoin de fournisseurs innovants car ils ne peuvent pas développer toutes les
nouvelles technologies eux-mêmes. Les fournisseurs capables de faire avancer les nouvelles technologies
d’entraînement, en particulier la technologie des batteries, auront un avenir brillant. De même, la pression
des futurs objectifs d’économie des carburants pousse les constructeurs à examiner plus étroitement des
idées qui étaient autrefois considérées comme coûteuses.
VÉHICULES CONNECTÉS
Les principales technologies requises pour le véhicule connecté et dans un futur plus lointain, le véhicule
autonome, comprennent des capteurs sophistiqués et des systèmes de capteurs, qui doivent intégrer
simultanément une caméra, un radar/lidar (télémétrie par ondes lumineuses) et des capteurs ultrasoniques.
Par conséquent, les constructeurs doivent collaborer avec de nombreux nouveaux fournisseurs de secteurs
complètement différents.
NOUVEAUX MATÉRIAUX ET IMPRESSION 3D
Les constructeurs cherchent activement de nouveaux matériaux pour leurs transmissions de pointe tels
que des véhicules purement électriques et des piles à combustible, ainsi que des matériaux légers
sophistiqués pour leurs châssis. L’imprimante 3D représente potentiellement une technologie révolutionnaire qui refaçonnera le marché des pièces détachées – déjà, elle est plus rapide, moins chère et apprend
à combiner plusieurs matériaux. Cela permettra aux distributeurs locaux de créer des pièces sur demande.
* D irecteur général à l’Institut de recherche sur les transports de l’Université du Michigan.
12
CONNECT 01 | 2015
CLIENTS
ÉVOLUER
AVEC LE CLIENT
Par Haig Simonian
Les FEO et leurs fournisseurs de premier rang représentent un groupe cible clé pour Panalpina qui travaille
pour la plupart des grands noms de l’industrie automobile mondiale.
Le groupe allemand des véhicules de luxe, BMW, par exemple,
est client de Panalpina depuis plus de deux décennies. Mais les
liens se sont significativement approfondis puisque le fabricant automobile s’est rapidement étendu au-delà de ses racines bavaroises. Frank Hofmann, responsable grands comptes
mondiaux des échanges avec BMW de Panalpina déclare que
«l’activité de Panalpina s’est élargie et désormais, nous disposons d’une équipe dévouée de plus de 100 personnes».
Le service le plus important de Panalpina est la gestion de la
distribution des pièces détachées à l’échelle mondiale. Cela
implique la chaîne toute entière pour livrer des pièces aux
concessionnaires à travers le monde par voie aérienne et maritime, et Panalpina assure la gestion des commandes, les
documentations et toute autre étape. La cadence de production de cette chaîne d’approvisionnement est tellement
intense et efficace que l’entrepôt munichois de Panalpina se
vide virtuellement tous les jours.
Frank Hofmann déclare: «Avec notre pont aérien quotidien,
nous sommes responsables de l’affrètement aérien des matériaux de production en direction des Etats-Unis et des pièces
détachées en direction des concessionnaires d’Amérique du
Nord et du Sud.» Panalpina a établi séparément au Brésil, un
centre de distribution dédié aux pièces de 10 000 mètres carrés. Panalpina est aussi responsable du transport de véhicules
spéciaux à travers le monde. «Cela se fait évidemment exclusivement par avion et vous pouvez imaginer à quel point cette
activité est confidentielle» ajoute Frank Hofmann.
durabilité – dans le sens où il faut toujours être responsable
d’un produit. Et vous ne pouvez faire cela que si vous êtes fortement dévoué à votre client. Il est évident que vos coûts
doivent être attrayants et que vous devez offrir aux clients l’assurance que le rendement sera toujours disponible. Le fait de
savoir qu’il existe une alternative en cas d’urgence est un autre
atout vital pour les clients. Le fait d’avoir un réseau de fret aérien contrôlé joue un rôle important à ce sujet.»
Les grands FEO exigent l’aptitude à adapter en permanence
leur logistique à leurs besoins changeants. «Cela requiert l’existence d’un partenaire entièrement fiable qui, d’un autre côté,
est capable de répondre et de réagir à leurs besoins. Même
actuellement, nous ne restons pas immobiles: nous constatons
que la transparence des données et le traitement des grosses
données vont devenir des thèmes essentiels. Dans ce domaine
aussi, nous avons la taille et les ressources qu’il faut.»
Centre de livraison de pièces BMW à Dingolfing, Allemagne.
NE JAMAIS RESTER IMMOBILE
Mais quel que soit le service fourni, certains aspects de l’automobile sont similaires parmi tous les clients de l’industrie. «Les
fabricants demandent de la fiabilité et de plus en plus, de la
CONNECT 01 | 2015
13
L’ouverture du nouveau centre de distribution de Decathlon en Singapour.
LA MÉGAPLATEFORME DE
DISTRIBUTION DE DECATHLON
Par: Glenn van Zutphen
En 2013, la première marque française de vêtements et d’équipements de sport a décidé de fusionner cinq entrepôts de distribution de Singapour en une mégaplateforme, le Centre de distribution régional (CDR) dirigé par
Panalpina. Son fonctionnement sous forme d’entrepôt unique a commencé en juin 2014. Maintenant, moins d’un
an après son lancement, l’entreprise enregistre déjà de bons résultats tels qu’une efficacité accrue et une gestion
des stocks plus fiable.
L’intérieur de la nouvelle plateforme de distribution de Decathlon Asie-Pacifique de 26 150 mètres carrés sur l’île de Jurong, Singapour, est impressionnant. Des rangées de casiers
à n’en plus finir du sol au plafond, remplis de vélos, chaussures de sport, rollers, ballons, tentes et de nombreux autres
articles de sport prouvent l’énorme stock dont dispose Decathlon pour approvisionner rapidement ses magasins en Tur-
14
CONNECT 01 | 2015
quie, au Brésil, en Russie, en Inde, en Chine continentale et à
Taïwan, ainsi que les clients de l’e-commerce à travers l’Asie
du Sud-Est.
«Nous nous sommes beaucoup agrandis depuis 2009,
lorsque nous avons démarré avec 250 mètres carrés», déclare Sébastien Faure, directeur de l’entrepôt de Decathlon
en esquissant un sourire. 2013 a été une année charnière
SERVICES
pour l’entreprise d’articles de sport, lorsqu’elle regroupa cinq
entrepôts en ce seul espace immense à travers la cité-Etat.
Cette année-là, l’entreprise commença avec un stock d’1 million d’articles à Singapour et termina l’année avec 5 millions
d’articles en stock. «Ce fut l’année d’une croissance très rapide et d’un gros besoin de stockage. Panalpina a su nous
répondre en trouvant des sites de stockage supplémentaires
autour de Singapour, ainsi que nous aider à trouver le nouveau CDR.»
STRATÉGIE DE CROISSANCE
Sébastien Faure rappelle qu’il a été très difficile de gérer cinq
sites différents à cause des problèmes de transport et des TI.
Désormais, grâce à la fusion la compagnie a connu un énorme
avantage en matière de sortie des stocks et de facilité de restockage en se trouvant à un seul endroit et sur le même sol.
Desmond Lim, directeur général pays de Singapour de Panalpina, est aussi optimiste à propos de la collaboration au sein
de cette mégaplateforme. «Panalpina est enthousiaste à
l’idée d’avoir l’opportunité de s’associer à Decathlon pour
aider l’entreprise à réaliser ses désirs de conception d’un
centre de distribution stratégique de classe internationale qui
servira les principaux marchés existants, ainsi que les marchés émergents d’Asie et au-delà.»
DECATHLON EN CHIFFRES
1976
Fondée en 1976 par Michel
Leclercq, avec un nouveau
concept en France: «Tous les
sports sous un même toit»
1986
Depuis 1986, création de 20
marques propres à Decathlon
allant d’Artengo (sports de
raquette) via Oxelo (sports de
glisse urbaine) à Quechua
(sports en montagne)
1988
2003
2013
865
Première usine de production
en Asie
Premier magasin de vente au
détail asiatique à Shanghai
60 000 employés
21
magasins Decathlon dans
pays
(au 31 décembre 2014)
115
24
Ouverture de magasin à Taïwan: Decathlon est le premier détaillant
d’équipements de sport.
Le CDR est un élément clé de la stratégie de croissance de
Decathlon. En plus de développer son marché d’Asie du SudEst, l’entreprise pilote aussi la croissance de ses marchés
émergents, comme la Turquie, la Russie et l’Inde. Ces pays
n’ont pas à transporter beaucoup de stocks ni à se lancer
dans la production pour satisfaire aux grosses commandes.
Ils préfèrent se tourner vers Singapour pour la livraison de
produits à flux tendus.
VITESSE DE ROTATION DES ACTIFS
Le travail de réception au CDR se déroule désormais en un à
deux jours, par rapport à quatre à cinq jours avant l’instauration de la nouvelle installation. Alors que Sébastien Faure
en Chine et à Taïwan
en Russie
20 en Inde
18 au Brésil
9 en Turquie
Chiffre d’affaires (2013 HT):
7,4 milliards d’€
La part de chiffre d’affaires (2013):
41,8 % France
58,2 % à l’international
CONNECT 01 | 2015
15
SERVICES
PRIORITÉ À LA SÉCURITÉ
Le directeur de l’entrepôt de Decathlon,
Sébastien Faure, fait le maximum pour assurer
la sûreté et la sécurité du CDR: «Nous sommes
dans un état d’esprit de prévention.»
Faure déclare que l’entreprise veut identifier
tout risque et s’assurer que tout est fait pour ne
pas qu’il se réalise. «Nous travaillons très
attentivement avec Panalpina et le bailleur afin
d’expliquer nos normes de sécurité au travail
pour s’assurer qu’elles sont respectées.» A cette
fin, Decathlon et Panalpina organisent souvent
des tests de sécurité pour voir à quelle vitesse et
avec quelle facilité les employés peuvent
sortir de l’établissement en cas d’urgence. Elles
contrôlent également les escaliers et sorties de
secours pour s’assurer par exemple qu’ils sont
accessibles et qu’il ne s’y trouve aucun obstacle.
«Nous ne faisons pas que dire que la sécurité
est importante, nous agissons effectivement dans
ce sens» déclare Sébastien Faure.
L’entrepôt alimente à la fois les canaux de vente traditionnels et e-commerce.
16
CONNECT 01 | 2015
déclare que c’est la plus nette amélioration en matière de
réception, la prochaine étape est de gagner davantage de
temps à la sortie, du moment du prélèvement des stocks au
moment où le conteneur quitte le port de Singapour. Sébastien Faure dit en toute confiance: «Nous sommes plus efficaces, la gestion de nos stocks est plus fiable, notre capacité
à gérer les marchandises à la réception s’est améliorée.»
A son avis, l’une des raisons des améliorations récentes est
aussi que Panalpina comprend bien mieux qu’auparavant les
processus de Decathlon et que les deux entreprises connaissent
les avantages d’être plus axées sur les processus. «Je vois nettement la différence entre janvier 2014 et janvier 2015; la
modification de la fluidité des processus et à quel point cela
se passe en douceur. Nous recevons des remarques très positives de la Turquie et de la Russie, bien que nous devions
toujours nous efforcer d’adopter une approche plus rapide et
de meilleure qualité.»
CHOISIR LE BON PARTENAIRE
Decathlon pense que c’est très important d’avoir le bon partenaire pour l’accompagner dans le développement de l’activité commerciale. Panalpina gère l’ensemble des services:
des flux entrants au port de Singapour à la classification par
codes douaniers, au courtage en douanes et aux activités de
transport. A l’entrepôt, Panalpina s’occupe de la vérification
des réceptions, du rangement, du scannage, de la gestion
SERVICES
des stocks, de la mise à jours du système de Decathlon et des
activités de tri et d’emballage à la réception des commandes
ainsi que les activités de réparation.
Les stocks de l’entrepôt alimentent à la fois les réseaux de
vente traditionnels et les réseaux de vente de l’e-commerce
et Panalpina a créé une équipe des grands comptes, gérant
chaque partie du processus et collaborant étroitement pour
favoriser la croissance de Decathlon. Le CDR est divisé en
deux parties: l’entrepôt principal est entièrement géré par
Panalpina; d’un autre côté, il y a une zone d’e-commerce
plus petite de 1500 mètres carrés dont les employés sont
ceux de Decathlon bien que Panalpina réapprovisionne l’installation d’e-commerce tous les jours.
SATISFACTION DES BESOINS EN LIGNE
ET EN MAGASIN
«Nous analysons la complémentarité entre l’e-commerce et
notre activité traditionnelle», explique Sébastien Faure «Nous
nous réorganisons pour devenir aussi détaillant en ligne. Les
tendances montrent que l’on ne peut pas être qu’en ligne ou
qu’en dur. Ceux qui proposent les deux à la fois, fournissent
la meilleure valeur aux clients», déclare-t-il. «Decathlon doit
être présent pour répondre aux besoins en ligne et en magasin, particulièrement depuis que l’une de nos forces est l’expérience pratique aux points de vente au détail.»
C’est le premier entrepôt où Decathlon travaille si étroitement avec son partenaire, selon Sébastien Faure. Pour continuer d’accroître l’efficacité de l’entreprise, elle cherche à
mettre en œuvre la technologie RFID. «Nous faisons également partie des rares entreprises à optimiser les zones de
transit sous les supports. Cela nous permet d’augmenter la
proportion d’articles au mètre carré. Nous économisons de la
place et gagnons plus d’argent», s’enthousiasme-t-il. La création de cette nouvelle installation a porté la relation entre
Decathlon et Panalpina à un nouveau niveau, conclut Sébastien Faure. «Ce changement nous a vraiment montré que
Panalpina était capable de s’adapter au client et de réagir.»
À PROPOS DE L’AUTEUR:
Glenn van Zutphen travaille comme journaliste depuis 28 ans
pour des médias comme CNN International, CNBC Asia et ABC
News Radio. Il est installé à Singapour.
ARTICLES EXPÉDIÉS DEPUIS SINGAPOUR
4,3
2013
12
8
2014
2015
(estimation)
SINGAPOUR
(en millions d’envois d’unités)
CONNECT 01 | 2015
17
SOLUTIONS
COMMANDES MONDIALES, FRONTIÈRES
­RÉGIONALES
Par Ed Targett
Les procédures douanières et les services de gestion de commerce à valeur ajoutée constituent une partie des propositions de service de bout en bout de Panalpina. Panalpina présente une expérience de plus de 20 ans dans le
courtage en douane et de très bons résultats en Russie: une équipe dévouée de 70 spécialistes de Panalpina s’assure
que les formalités légales aux douanes sont aussi transparentes que le déplacement des marchandises matérielles.
Du Chili au Congo, les douanes sont différentes. Pas juste du
point de vue culturel, mais au sens le plus littéral du terme
pour les importateurs et exportateurs: à la frontière. Les déclarations de douane diffèrent régionalement et sont idiosyncratiques – par opposition à la demande universelle d’accès
rapide et simple aux marchandises. Comme chaque passage
de frontière requiert des formalités douanières d’exportation,
de transit ou d’importation, le courtage en douane fait partie
intégrante des chaînes de logistique mondiales. Géré sérieusement, le processus peut s’avérer efficace et les marchandises arrivent dans les délais.
C’est pour cela que Panalpina gère les courtages en douane
entièrement autorisés dans 37 pays. Matthias Hodel, directeur du développement d’entreprise de Panalpina explique:
«Les clients peuvent se trouver confrontés au fait que les formalités douanières soient déterminées par les réglementations régionales. En dehors de l’Union européenne, presque
tous les pays ont leurs propres réglementations et si vous
considérez les régions comme l’Amérique latine ou l’Asie du
Sud-Est, le processus peut être très astreignant.»
DES OBSTACLES, MAIS PAS DE BARRIÈRES
La Russie dispose d’une telle infrastructure légale distinctive:
grâce à son grand marché de consommation et sa présence
industrielle mondiale importante, l’environnement commercial du pays est largement réglementé quand il s’agit de formalités douanières. Les demandes de ses industries et de ses
consommateurs signifient que le pays reste un pays importateur important d’une large gamme de marchandises. De
l’équipement d’oncologie de pointe pour les meilleurs hôpitaux de Moscou aux foreuses de la toundra sibérienne ou
18
CONNECT 01 | 2015
simplement à l’expresso fumant sur la table d’un café de
Saint-Pétersbourg: tous ces objets sont passés par l’un des
points de transit sous l’œil attentif des agents des douanes de
Russie. Et la garantie que les marchandises principales passent
les frontières russes en douceur requiert une connaissance
solide des exigences légales et de l’environnement réglementaire général, comme le sait bien Anastasia Tarasova.
Elle est directrice du service des transports routiers et du courtage en douane de Panalpina pour la Russie, à la tête d’une
équipe de quelque 70 personnes responsables de tout: vérification des documents de la clientèle, préparation de la déclaration ainsi que des justificatifs, leur soumission, communication
avec les autorités douanières, surveillance du chargement de la
cargaison et du déchargement aux terminaux des douanes et
aux inspections douanières. La responsable des normes et de la
gestion en matière du dédouanement surveille d’un autre côté
étroitement les changements en matière de législation nationale pour protéger Panalpina et les intérêts de ses clients.
Panalpina dispose d’une forte équipe sur le terrain russe qui
garantit que les marchandises des clients passent bien les
frontières terrestres, dans les aéroports et les ports maritimes. Anastasia Tarasova explique: «Nous travaillons dans
toute une large série de sites, dont certains sont isolés – c’est
un environnement qui représente un défi. Plus de 200 camions, 100 conteneurs maritimes et 20 tonnes de cargaisons
aériennes sont dédouanés sous nos yeux chaque mois. Cela
comprend une immense variété de marchandises, tout des
ordinateurs portables aux produits chimiques; de chaussures
à l’équipement pour des entreprises pétrolières.» Son équipe
traite plus de 9000 déclarations par an, dont certaines
SOLUTIONS
«Nous travaillons dans toute
une large série de sites –
c’est un environnement qui
représente un défi.»
Anastasia Tarasova
Avant chaque expédition, le client envoie un fichier de préalerte à l’équipe d’Anastasia Tarasova, qui dresse une liste
précise des produits chimiques. «Nos déclarants contrôlent la
description, révisent la composition et les formules chimiques,
ainsi que la base de données existante des marchandises du
client et attribuent les codes douaniers du système harmonisé
(SH) russe qui permettront de déclarer les marchandises.
Chaque code nécessite la présentation de différents docu-
concernent 40 pour cent des marchandises arrivant par camion, 40 pour cent par avion et 20 pour cent par bateau.
DES DOCKS AU DOCS: L’EXPÉRIENCE COMPTE
Récemment, l’équipe a mis en œuvre des procédures de dédouanement complètement conformes pour les produits
chimiques de laboratoire qui sont expédiés hebdomadairement depuis l’Allemagne. Cependant, Anastasia Tarasova
souligne qu’aucune cargaison ne contient exactement les
mêmes marchandises – 70 pour cent des produits chimiques
expédiés changent toutes les semaines. Certains sont livrés
dans des tubes de verre, d’autres ont besoin d’être refroidis à
la neige carbonique. Certains requièrent plusieurs certificats,
d’autres sont, à leur tour, exonérés de TVA.
Anastasia Tarasova, directrice du service des transports routiers et
du courtage en douane de Panalpina Russie.
Panalpina Russie trait plus de 9000 déclarations par an. 40 pour cent des marchandises arrivent par camion.
CONNECT 01 | 2015
19
SOLUTIONS
Vérification d’une cargaison de camion au poste de douane de Moscou.
ments aux agents des douanes. Une fois les codes attribués,
nous envoyons ces renseignements au client, lui donnant ainsi le feu vert pour expédier la cargaison.»
Les camions livrent la cargaison à un poste de douane au
nord de Moscou, qui est dédié aux produits chimiques.
Après les formalités douanières, les produits sont acheminés
vers un entrepôt commercial à partir duquel ils sont distribués dans tout le pays. Avant que Panalpina ne gère le processus douanier, le délai de transit durait de 35 à 45 jours.
Désormais, il a diminué et ne dure plus que 8 à 10 jours.
RESSOURCES SUR LE TERRAIN
Cela illustre véritablement à l’échelle mondiale ce que Matthias
Hodel s’empresse de souligner: «Nous, en tant que transitaires,
pouvons fournir aux clients une expertise régionale complète
de l’environnement réglementaire – et ce qui doit être fait en
matière de formalités. Nous avons des gens sur le terrain qui
peuvent remplir physiquement les formulaires et les amener
aux agents des douanes. Au-delà des formalités douanières
transactionnelles, nous proposons des services de gestion commerciale comprenant des services de consultation tout en assurant conformité et sécurité de la chaîne logistique.»
Contrôle radiographique à la douane.
20
CONNECT 01 | 2015
SOLUTIONS
Depuis son bureau à Moscou, Anastasia Tarasova précise: «Le
défi auquel sont confrontés certains affréteurs est que la procédure requiert un large éventail de certificats. Nous garantissons que nous nous occupons de tous les documents sans qu’il
y ait besoin de s’adresser à plusieurs parties. Cela optimise le
processus et représente un gros avantage pour nos clients.»
Et Robert Timmerman, directeur pays de la Russie de Panalpina, d’ajouter: «Notre courtage en douane fait partie des
services transitaires internationaux. De cette manière, les
clients n’ont pas besoin de coordonner plusieurs fournisseurs
de services pour la même cargaison.» La convenance et l’efficacité sont des facteurs importants pour les chaînes de logistique internationales, mais la conformité stricte en fait
aussi partie. Robert Timmerman déclare: «Puisque les
normes de conformité principales de l’industrie de Panalpina
s’appliquent à toutes les procédures de courtage en douane
régionales, nous garantissons la conformité complète aux
règles et réglementations et réduisons donc les risques au
sein des chaînes de logistique de nos clients. Des compagnies internationales et un nombre croissant d’importateurs
et d’exportateurs russes incluent un code de conduite
comme partie intégrante de leurs chaînes de logistique.» Un
autre élément qui aide à rendre les formalités légales douanières plus faciles est l’expérience. Panalpina, qui possède
une licence complète de courtage en douane russe, travaille
dans le pays depuis plus de deux décennies.
À PROPOS DE L’AUTEUR:
Ed Targett est reporter. Il vit actuellement à Londres où
il couvre essentiellement les événements en relation avec les
risques macroéconomiques et géopolitiques.
LA RUSSIE EN CHIFFRES
9000 déclarations
15 %
douanières
du volume total des
importations de Russie
proviennent de Chine.
par an sont traitées par Panalpina en Russie
2400 camions
14 %
par an sont dédouanés par Panalpina
en Russie
du volume des importations de Russie
proviennent d’Allemagne.
100 conteneurs
7,3 %
maritimes
par mois sont traités par Panalpina en Russie
des importations russes
sont des voitures.
474 personnes
sont employées par Panalpina en Russie, y compris
70 experts
spécialistes du courtage en douane
20 tonnes
de cargaisons aériennes par mois sont traitées
par Panalpina en Russie
523 294 millions de $ US
d’exportations de marchandises annuelles,
sans frais à bord
342 980 millions de $ US
d’importations de marchandises annuelles,
sans frais à bord
Sources: OMC, Panalpina, Banque centrale de Russie
CONNECT 01 | 2015
21
OUTILS
COLLECTER LES
DONNÉES IMPORTANTES
Par Barbara Simpson
En logistique, les grosses données représentent désormais plus qu’un mot à la mode. Les services intégrés qui
donnent une idée concrète via l’analytique en temps réel ne sont pas prêts de disparaître. Ce qui illustre bien cette
idée est l’utilisation de la RFID passive dans le secteur de la mode.
Les grosses données s’articulent autour des quatre V – volume,
vélocité, variété et véracité – explique Tim Hotze, directeur
mondial de l’innovation logistique et de la conception de solutions de Panalpina. «D’abord, il y a le volume, c’est des pétaoctets et exaoctets de données qui attendent d’être traités. Ensuite, il y a les données en temps réel qui enclenchent des
mécanismes de réponse en quelques millisecondes. Après,
vient la variété de capteurs et d’appareils générateurs de données. Et enfin, il faut contrôler que les grosses données ne
soient pas incohérentes, incomplètes ou ambiguës.»
Avec les avancées technologiques, la génération des grosses
quantités de données s’est répandue. Cependant la création
de valeur à partir de l’agrégation, du traitement et de l’interprétation de grosses données représente toujours un certain
défi. On ne conteste pas que les grosses données représentent un atout important pour la chaîne d’approvisionnement, dit Tim Hotze. Le véritable avantage concurrentiel réside dans la création des modèles commerciaux durables.
C’est un défi pour lequel Panalpina est bien équipé, soutenu
par la recherche sur la gestion des stocks commandée par la
demande, menée en collaboration avec l’Université de Cardiff. Tim Hotze affirme: «Les grosses données modifient les
tâches des fournisseurs de services logistiques.»
GESTION DES STOCKS INTÉGRÉE
En mettant en œuvre la technologie de suivi par RFID passive
pour la logistique intégrée et les opérations de vente au détail
pour un client du secteur de la haute couture, Panalpina prouve
à quel point l’analyse de données génère des résultats importants: les informations au niveau élément pour suivre l’expédition et la réception de jalons, sont collectées automatiquement
et en temps réel. Avant, les articles étaient suivis par codes-barres, qui signifiaient que chaque article devait être scanné manuellement et enlevé de sa boîte; une procédure sujette
aux erreurs et longue. L’effet secondaire: gestion des stocks
éparse, distribution inefficace des articles via de multiples ré-
22
CONNECT 01 | 2015
seaux de vente et déficit des ventes pour l’entreprise de mode
car les commandes ne pouvaient pas être gérées à temps pour
effectuer la vente. Maintenant, grâce à l’étiquetage de chaque
article par RFID passive et à l’utilisation de tunnels de RFID au
sein des installations de Panalpina, les mesures en gros sont
possibles en quelques fractions de secondes; une procédure
très fiable qui ne requiert aucun contact visuel. Le temps de
gestion de l’entrepôt de réception a été réduit de 80 pour cent
et la précision des stocks a augmenté jusqu’à 99,9 pour cent,
ce qui signifie que les stocks réels reflètent effectivement ce
que le système déclare à propos de leur statut. Les décisions en
matière de stocks sont désormais basées sur les données validées, réduisant significativement les incidents de rupture de
stock et améliorant ainsi les services clientèle.
RFID PASSIVE
L’identification par radiofréquence (RFID) se
sert de champs électromagnétiques pour
transférer les données, pour identifier ou suivre
des objets. Contrairement aux étiquettes de
RFID actives qui sont équipées de piles pour
émettre des ondes radio, les étiquettes de RFID
passives utilisent l’énergie du signal radio émise
par un lecteur RFID. Les étiquettes de RFID
actives peuvent être lues depuis 100 mètres. Les
étiquettes de RFID passives ne peuvent être
suivies qu’à partir d’une distance plus courte de
6 mètres. Le manque de leur source d’énergie
interne rend les étiquettes de RFID passives plus
petites et moins chères que leurs homologues
actives. Actuellement, le prix va de 0,07 $ à 0,15 $
américains par plaque.
Source: Revue RFID
OUTILS
«Une autre nécessité était de suivre les produits complètement tout le long d’une grande variété de différents réseaux»,
ajoute Tim Hotze. «Pour notre détaillant de mode, l’omnicanal est déjà la norme. L’analyse des données en temps réel
que nous fournissons correspond simplement à la réalité des
pratiques commerciales du détaillant et soutient son objectif
de vendre un maximum d’articles à plein tarif. La société de
mode peut désormais réagir immédiatement à chaque demande en redistribuant souplement les articles des réseaux
en ligne aux magasins de détail et vice versa.» Cependant, il
n’y a pas que le délai de mise sur le marché qui est déterminant. En matière de traitement de données, donc, de délai de
mise sur le marché, la boucle de rétroaction, qui rassemble les
données de demande des clients, constitue un avantage
concurrentiel pour transformer rapidement les informations
du marché en aperçu concret d’innovation et d’optimisation.
Cet aperçu permet de changer les stocks de place là où on en
a besoin et de déclencher une production supplémentaire basée sur une prévision plus solide. Et Tim Hotze de souligner
«L’analyse intégrée de données doit communiquer aussi bien
en amont qu’en aval de la chaîne des valeurs».
Un avenir brillant se profile devant les fournisseurs de services logistiques qui sont compétents en matière de grosses
données. En tant que spécialiste des innovations, Tim Hotze
prévoit que le rôle de son entreprise va s’étendre progressivement du transport du fret et de l’entreposage à l’organisation et à la gestion intégrée de la chaîne d’approvisionnement, y compris la création de services à valeur ajoutée tels
que le contrôle de conformité, la logistique inverse simplifiée
et l’analyse des motifs de consommation avant l’envoi des
marchandises sur les marchés.
Information
du marché
USINE
ACHAT
EN LIGNE
Distribution
ACHAT EN
MAGASIN
ENTREPÔT
Envoi en
retour
CONNECT 01 | 2015
23
LOGISTIQUE D’URGENCE
PRÊTS À INTERVENIR
EN CAS D’ÉRUPTION D’UN
PUITS DE PÉTROLE
Par Eric Johnson
Si un puits de pétrole offshore devient incontrôlable, Panalpina sait fournir les services logistiques pour permettre aux compagnies pétrolières de le maîtriser. Ce service mondial disponible 24h/24 permet de livrer aux
clients d’énormes pièces d’équipement sur de longues distances au pied levé.
Exercice: des ingénieurs de Panalpina chargent un bloc obturateur dans un Antonov 124.
24
CONNECT 01 | 2015
LOGISTIQUE D’URGENCE
Il se pourrait bien que ce soit l’avion civil le plus particulier de
tous. L’Antonov 124 n’est pas seulement le plus grand avion
dans le ciel, il présente aussi un immense compartiment de
chargement. Tout comme le python ouvre grand sa mâchoire pour avaler un cochon, le nez basculant d’un AN-124
en fait autant sur un immense bras articulé. Récemment,
Panalpina a employé cet avion pour transporter un mastodonte de 100 tonnes censé être utilisé pour bloquer un puits
de pétrole incontrôlé situé en mer. Le qui peut arriver. L’incident de Deepwater Horizon, rapporté en direct par les médias
mondiaux, laissa une marque indélébile dans le secteur et le
public. On jura que cela ne se produirait plus. En 2010, à 60
kilomètres en mer sur le site du Macondo Prospect dans le
Golfe du Mexique, l’explosion d’une plateforme de forage appelée Deepwater Horizon fit éclater un puits de production
faisant couler du pétrole brut dans la mer. Avant qu’il ne soit
bloqué trois mois plus tard, on estimait que 5 millions de barils
de pétrole s’étaient déversée dans l’eau englobant la faune et
la flore et les plages de Floride au Texas et causant des dégâts
estimés à plus de 70 milliards de dollars américains.
UNE SOLUTION D’URGENCE
Un élément du «plus jamais ça» est d’être capable de bloquer un puits indésirable. Cet ordre a été exécuté par les
producteurs de pétrole et les entreprises de services qui fournissent une pièce d’équipement appelée «bloc obturateur».
Celui-ci est logé en haut du puits jaillissant et oblige le pétrole soit à s’arrêter de couler ou à dévier vers un collecteur.
La fermeture d’un gros puits requiert un gros bloc obturateur. Ils peuvent atteindre la taille d’une maison à 3 chambres
et peser 50 à 100 tonnes. Il existe quatre blocs disponibles
pour différentes compagnies pétrolières internationales,
stockés en Norvège, à Rio de Janeiro, à Singapour et en
Afrique du Sud. Evidemment, ils doivent être mis en position
rapidement. Quand un puits de pétrole se casse, chaque seconde compte. C’est là que Panalpina intervient. Offrant un
service nommé Emergency Services Logistics Incident Management, une équipe basée à Houston, capitale mondiale du
pétrole, peut envoyer l’un de ces blocs obturateurs rapidement à sa destination. Le service s’appuie sur la grande portée des ressources de Panalpina, notent le chef d’équipe
Gary Barnes et Martin Rickenbacher de l’affrètement mondial Panalpina et des services d’urgence: l’affrètement aérien
en collaboration avec des transporteurs sélectionnés et via
son réseau de fret aérien contrôlé, l’affrètement maritime, la
coordination camion et grue, les bureaux des destinations
reculées, l’expertise en matière de chaîne logistique – même
le nouveau Boeing 747-8F avec équipage de la compagnie
peut s’ajouter aux services, si nécessaire pour le transport
d’autres articles de même type.
100 TONNES SUR UNE COURSE
Les blocs obturateurs ressemblent aux extincteurs d’incendie par le fait qu’ils sont rarement utilisés en réalité; il est
primordial de les tester afin d’être sûr qu’ils marcheront correctement. Durant ces deux dernières années, l’équipe a
entrepris neuf simulations «table-top» visant à l’utilisation
d’un bloc obturateur qui était en stock. «Table-top» signifie
que toutes les préparations et calculs sont faits en temps
réel, mais que l’équipement est déplacé en mode simulation, pas en réalité. Chaque fois, le travail se déroulait sans
incident et dans les temps.
Pour conclure ce processus, l’année dernière, nous avons effectué un exercice impliquant le mouvement réel. Il est arrivé
qu’un AN-124 passe par l’aéroport international George
Bush de Houston et par conséquent une compagnie pétrolière a demandé à tester son propre bloc obturateur – en
seulement deux jours de délai. Il n’y a que l’AN 124 qui puisse
transporter cette cargaison particulièrement surdimensionnée. L’équipe travaillait rapidement et sûrement pour charger
le bloc obturateur et certains de ses accessoires géants dans
des poids lourds sur leur site de stockage et les transporta 50
kilomètres plus loin vers l’aérodrome d’affrètement. Ce qui
dure normalement une heure de trajet, a pris 3 heures 30
pour les chargements hors gabarit et tout s’est bien passé.
L’ensemble de la procédure impliquait de multiples montecharges spécialisés. L’équipement, sécurisé à l’intérieur de
l’avion, rentrait bien dans l’avion comme prévu, puis il a été à
nouveau déchargé. Après une journée de 13 heures, les ingénieurs sont rentrés satisfaits, car si la procédure d’urgence
s’était déroulée «pour de vrai», les services logistiques auraient fonctionné selon le plan.
À PROPOS DE L’AUTEUR:
Eric Johnson écrit sur la technologie, le commerce et
l’environnement à Zurich.
CONNECT 01 | 2015
25
CHIFFRES
JALONS PANALPINA
2014
Décembre
Le Carbon Disclosure Project (CDP) a attribué à Panalpina
une note de 85 points (sur 100) pour les chiffres qu’elle
a présentés pour l’année 2013 entière – une augmentation
de 10 points de la performance déjà solide de toute l’année
2012. Ce score encore meilleur étaye l’effort continu de
Panalpina qui essaie d’améliorer la gestion et la publication
de l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre.
2015
Panalpina considère que la protection de l’environnement fait partie des obligations importantes.
Janvier
Panalpina reçoit la récompense
Project Forwarding pour
son rôle dans le projet Clair
Ridge aux Freight Service
Awards 2014 (cérémonie des
récompenses des services
de fret), qui était organisée par
la British International Freight
Association (BIFA).
Février
Mars
Panalpina et Atlas Air renforcent leur
partenariat de longue date dans le secteur
du fret aérien. En tant que pilier d’un
nouvel accord de cinq ans, Panalpina veut
transformer un de ses avions loué avec
équipage en plus de 200 vols charters
programmés par an, étendant ainsi son
unique réseau de fret aérien.
Panalpina et Atlas Air à côté l’un
de l’autre à l’aéroport international de
Huntsville, Etats-Unis.
Avril
Panalpina a publié son rapport de développement durable 2014, qui
présente l’avancée qu’elle a faite dans sa performance et ses programmes
de durabilité. La compagnie a réduit son utilisation de papier et d’eau, sa
consommation d’énergie et ses émissions de gaz à effet de serre.
26
Panalpina ouvre deux nouvelles bases
au Maroc et au Kenya. Les succursales de
Casablanca et Nairobi soutiennent la
stratégie de croissance de Panalpina pour
la région. Dans ces deux économies,
il existe des opportunités de croissance
principalement dans les secteurs
de l’énergie et des infrastructures.
CONNECT 01 | 2015
Panalpina publie ses résultats pour toute
l’année 2014: la société a plus que doublé
son BAII (bénéfice avant intérêts et
impôts) qui atteint 116,7 millions de CHF
en 2014 par rapport à l’année précédente.
Le bénéfice consolidé est passé de
11,7 millions de CHF à 86,5 millions de CHF.
2014
Corporate
Sustainability
Report
Le rapport a été
établi conformément
aux normes du
Global Reporting
Initiative (GRI).
AGENDA
FOIRES ET CONGRÈS
PANALPINA PARTICIPERA
AUX ÉVÉNEMENTS SUIVANTS:
FOIRE
LIEU
DATE
Atlantic Canada Petroleum Show
St. John’s, Canada
17 / 18 juin
Railway Industrial Clearance Association 2015 (RICA)
Orlando, Etats-Unis
28 juin - 1er juillet
Transport and Logistics
Anvers, Belgique
22 - 24 septembre
Logipharma 2015
Princeton, Etats-Unis
28 - 30 septembre
Breakbulk Americas 2015
Houston, Etats-Unis
5 - 8 octobre
Cold Chain Global Forum
Boston, Etats-Unis
5 - 9 octobre
PharmaKON
Vienne, Autriche
18 / 19 novembre
TRANSLOG Connect Congress
Budapest, Hongrie
25 / 26 novembre
ÉDITEUR:
Panalpina Transports Mondiaux (Holding) SA
Marketing et communication
Viaduktstrasse 42, 4002 Bâle
[email protected]
[email protected]
T +41 61 226 11 11 | www.panalpina.com
Impression: Gmaehle-Scheel Print-Medien GmbH, Waiblingen
Imprimé en Allemagne
Couverture: Singapour. Photo de Frank Pinckers
Illustrations: Pages 8 - 11 Frank Pinckers;
page 19 ITAR-TASS /Keystone
Conception | Edition | Dessin | Production
Primafila AG Zurich
CONNECT 01 | 2015
27
Nos experts spécialisés garantissent le bon fonctionnement des chaînes d'approvisionnement complexes de
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vos attentes et de les surpasser. Notre équipe d'experts est passionnée par le fait de fournir l'excellence opérationnelle et vous permet de vous concentrer sur vos activités principales.
Consultez la liste des
succursales Panalpina
sur www.panalpina.com
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