Numéro 01 | 2015 Le magazine Panalpina COURTAGE EN DOUANE Une conformité rigoureuse et l’expérience sur le terrain accélèrent le dédouanement légal ANALYSES DES DONNÉES EN TEMPS RÉEL Comment l’étiquetage par RFID passive crée de la valeur dans la logistique de la mode NOUVELLES TENDANCES DANS L’AUTOMOBILE L’optimisation des chaînes d’approvisionnement, la logistique allégée et les services à valeur ajoutée constituent les réponses aux nouveaux défis auxquels le secteur automobile se trouve confronté. CONTENT 6 La tendance actuelle de la chaîne logistique automobile est le «reshoring», explique Bruce M. Belzowski. 8 Toujours en mouvement à Singapour: Frederik Beelaerts, expert du secteur automobile chez Panalpina 14 Le nouveau centre de distribution de Decathlon à Singapour. 4 BRÈVES pour la Russie. CLIENTS 13 ÉVOLUER AVEC LE CLIENT La collaboration avec le constructeur automobile allemand BMW dure depuis plus de deux décennies. EXPERTS 6 EXTERNALISATION ET «RESHORING» La prise en compte des frais réels de la production pousse de nombreux constructeurs automobiles à relocaliser leur réseau de fournisseurs, affirme Bruce M. Belzowski de l’Institut de recherche sur les transports de l’Université du Michigan. ARTICLE PRINCIPAL 8 PASSER À LA VITESSE SUPÉRIEURE Frederik Beelaerts, expert du secteur automobile chez Panalpina, pronostique que les opportunités clés du futur résident dans la gestion des frets pour les compagnies automobiles, en particulier pour leurs principaux fournisseurs de premier rang. 2 18 L e service du courtage en douane de Panalpina CONNECT 01 | 2015 SERVICES 14 PLAQUE TOURNANTE DE LA DISTRIBUTION DE DECATHLON La principale marque française d’équipements et de vêtements de sports a décidé de regrouper ses entrepôts de distribution de Singapour en une mégaplateforme. SOLUTIONS 18 COMMANDES MONDIALES, FRONTIÈRES REGIONALES En Russie, il y a une équipe de 70 spécialistes de Panalpina consacrée à assurer que les dédouanements légaux se passent de façon aussi homogène que le déplacement des marchandises matérielles. 13 Centre de livraison de pièces BMW à Dingolfing, Allemagne. CHER LECTEUR Dans de nombreux secteurs, la logistique est en train d’être transformée par les conclusions des analyses de données. Les analyses en temps réel sont transformées en idées actionnables pour optimiser les stocks et améliorer le service clientèle. Dans le secteur de la mode, par exemple, la RFID passive est utilisée pour suivre les produits à travers une variété de réseaux de vente, à la fois en ligne et traditionnels. 24 Exercice: Panalpina charge un bloc obturateur dans La traçabilité des articles est également un thème clé des chaînes d’approvisionnement automobiles. Comme la voiture moyenne comprend près de 3500 pièces provenant des quatre coins du monde, les constructeurs et fournisseurs automobiles doivent savoir de quel stock ils disposent à tout moment. un Antonov 124. OUTILS 22 C’EST LA COLLECTE DES DONNÉES QUI COMPTE La technologie de suivi par RFID passive, solution pour les grosses données récemment mise en œuvre pour un détaillant haute couture, collecte automatiquement des informations sur chaque article en temps réel tout le long de la chaîne d’approvisionnement. LOGISTIQUE D’URGENCE 24 PRÊTS À INTERVENIR SUR UN BLOWOUT DE PUITS PÉTROLIER – PARTOUT, À TOUT MOMENT Si un puits pétrolier en mer devient incontrôlable, Panalpina peut fournir les services logistiques pour transporter des blocs obturateurs au pied levé. Les chaînes d’approvisionnement automobiles ont subi des changements essentiels au cours des deux dernières décennies. Un exemple de changement est le «reshoring» (relocalisation) où les compagnies automobiles rapprochent la production de leurs pièces de l’endroit où elles construisent leurs véhicules afin de réduire le risque de failles dans les chaînes d’approvisionnement et de garantir que les lignes de production fonctionnent en permanence. Cela entraîne un changement des tendances du commerce. A leur tour, les fournisseurs de services logistiques doivent ajuster en permanence leurs services en fonction des besoins changeants des compagnies automobiles. Apprenez-en plus sur le secteur automobile dans cette édition de connect et régalez-vous en lisant. Cordialement, 26 CHIFFRES 27 AGENDA Peter Ulber PDG de Panalpina 3 BRÈVES LES PLUS HAUTES DISTINCTIONS AUX LLOYD’S GLOBAL FREIGHT AWARDS Panalpina a été reconnue comme fournisseur de solutions de fret aérien de l’année, ainsi que comme transitaire de colis lourds/trans­metteur de projets de l’année, par l’un des organismes de certification les plus prestigieux du secteur du transport aérien. Les Global Freight Awards de Lloyd’s ont reconnu les aptitudes de «bout en bout» du service de fret aérien de Panalpina et l’excellence logistique démontrée par Panalpina sur quelques uns des projets les plus ambitieux au monde. La récompense des Global Freight Awards de Lloyd’s démontre la compétence de Panalpina et son savoir-faire en matière de fret et de logistique. PANALPINA SOUTIENT L’UNICEF Pour la seconde année consécutive, Panalpina a affrété un vol d’aide humanitaire pour l’UNICEF au mois de décembre 2014 – cette fois-ci, le vol a livré des provisions au cœur de l’Afrique de l’Ouest frappée par le virus Ebola. Le MD-11 affrété par Panalpina a volé du Luxembourg à Freetown, en Sierra Leone, chargé de 80 tonnes de fournitures médicales, tentes, vêtements médicaux et d’aliments thérapeutiques prêts à l’emploi. Les marchandises ont été distribuées aux centres de soins communautaires du pays soutenus par l’UNICEF, qui ont accueilli et orienté plus de 8000 patients et admis 588 malades depuis le mois de novembre. Quand les enfants sont retournés à l’école depuis la mi-janvier, UNICEF a répondu présent, en fournissant des provisions et en formant les enseignants aux protocoles de sécurité. L’UNICEF dépiste et traite les enfants dans 63 centres de soins communautaires dans les trois pays les plus affectés par Ebola – la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone. NON-STOP DE HUNTSVILLE AU BRÉSIL Un nouveau service appelé Brazil Wings: désormais, Panalpina se sert aussi de l’aéroport international d’Huntsville comme passerelle vers le Brésil. 4 CONNECT 01 | 2015 Panalpina a étendu son réseau de fret aérien contrôlé en y ajoutant un service d’avion-cargo à destination du Brésil. Désormais, Panalpina n’exploite pas seulement des vols charters programmés de Hong Kong à Huntsville, mais aussi de Huntsville à São Paulo. Ce service étendu fait partie de l’accord à long terme récemment renouvelé entre Panalpina et Atlas Air. Il offre la capacité du pont principal programmé des Etats-Unis à l’Amérique du Sud et un temps de transit record de moins de 40 heures de Hong Kong à São Paulo. Panalpina s’occupe aussi du dédouanement à l’importation et de la livraison à la destination finale au Brésil, en fournissant par là un service complet porte-à-porte. BRÈVES OPÉRATION HELISHIP AU SURINAME Quand deux hélicoptères étaient nécessaires dans un délai extrêmement court au Suriname pour fournir des services aériens à une plateforme pétrolière, le département Heliship de Panalpina n’avait qu’une option: affréter un Antonov-124, le deuxième avion-cargo le plus grand du monde et capable de transporter les hélicoptères en une seule fois. Cela a économisé un temps précieux car les hélicoptères n’ont pas eu besoin d’être démontés pour être chargés et puis remontés à leur arrivée. Le département Heliship de Panalpina possède une vaste expérience dans ce secteur et a supervisé le chargement minutieux de l’An-124 à l’aéroport de Maastricht. Chargement surdimensionné: chaque hélicoptère Agusta-Westland 139 mesure près de 13,9 mètres de long, 3,3 mètres de large et 4 mètres de haut. EXPERTISE AU SALON FRUIT LOGISTICA Le salon Fruit Logistica est l’un des salons les plus importants du secteur des denrées périssables. Organisé au mois de février à Berlin cette année, ce fut l’endroit idéal pour présenter les solutions de Panalpina pour servir les clients du secteur des denrées périssables dans l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement – à l’échelle mondiale. Les solutions de logistique spécifiques aux produits englobent le fret aérien à température contrôlée, le fret maritime frigorifique, les services routiers et postaux et la gestion à valeur ajoutée de la chaîne du froid. Poster_DINA1.indd 1 Les produits frais doivent arriver à destination dans les conditions optimales toute l’année conformément aux exigences de la sécurité alimentaire. 30/01/2015 14:43:35 www.panalpina.com/perishables CONNECT 01 | 2015 5 EXPERTS EXTERNALISATION ET «RESHORING» TENDANCES DES CHAÎNES DE LOGISTIQUE AUTOMOBILE Par Bruce M. Belzowski Illustration: Kornel Stadler Durant ces 25 dernières années, la chaîne logistique automobile a vu un nombre de changements – de l’intégration verticale à la mondialisation de sa base d’approvisionnement. La tendance actuelle, manifeste en Amérique du Nord, est le «reshoring» (retour à la production industrielle locale), alors que certains fabricants et fournisseurs déplacent les usines de production de composants à proximité du site de construction des véhicules. Avant les années 1990, les constructeurs automobiles étaient intégrés verticalement, en développant et produisant la plupart des composants de leurs véhicules au sein de leurs organismes. Les composants produits par des fournisseurs externes étaient situés aux Etats-Unis. S’inspirant de leurs homologues japonais qui externalisaient la plupart de leurs composants vers leur keiretsu (mot japonais utilisé pour un système, une série ou un groupe d’entreprises, keiretsu désigne un ensemble d’entreprises entretenant des liens commerciaux), les constructeurs américains encourageaient la création de fournisseurs «intégrateurs de systèmes» hors de leurs organismes, qui pouvaient développer des produits innovants. Les filiales japonaises américaines avaient leurs fournisseurs principaux qui les suivaient aux Etats-Unis quand elles installaient des usines, cela a contribué à l’émergence des premiers fournisseurs automobiles mondiaux. Ford et General Motors étaient en Europe depuis le début du XXe siècle, ainsi leurs chaînes de logistique internationales étaient bien établies et se concentraient principalement sur l’Europe. A la fin des années 1990, dans le cadre d’un programme de baisse des coûts permanent, les fabricants commencèrent à 6 CONNECT 01 | 2015 EXPERTS «L’objectif de tout fournisseur automobile est de ne jamais fermer une usine à cause d’un manque de composants et les fournisseurs gèrent ce risque en construisant près des constructeurs qu’ils aident.» a­ ller sur le Web pour gérer des enchères afin de déterminer quels fournisseurs mondiaux fourniraient les composants au meilleur prix. Ce processus a donné naissance au «prix chinois» – certains fournisseurs chinois faisaient une offre très basse parce que leurs calculs se basaient sur un coût du travail extrêmement bas. Les fabricants profitaient de ce prix bas comme base des négociations avec leurs fournisseurs, obligeant nombre d’entre eux, qui cherchaient à diminuer leurs coûts, à implanter leurs usines en Chine et au Mexique. Les constructeurs n’avaient pas pris en compte les défis de la livraison à flux tendus, tels que les frais de voyage pour surveiller les fournisseurs, les risques liés à la propriété intellectuelle, la difficulté de modifier la conception technique quand le fournisseur est trop éloigné et le risque de faire baisser la qualité des matériaux et de la fabrication. LES COÛTS RÉELS DE LA FABRICATION La perte des emplois aux Etats-Unis durant la Grande Récession (de 2007 à 2009) souligna les effets négatifs de l’externalisation des emplois manufacturiers. Le président Obama a créé des initiatives pour améliorer les niveaux de compétence des employés potentiels de la fabrication et le département du Commerce a créé des programmes afin d’aider les fabricants à comprendre le coût total de la production à l’étranger y compris les frais généraux, les bilans, la stratégie d’entreprise et autres coûts commerciaux internes et externes. Cela a permis aux fabricants et fournisseurs de comparer les coûts de la production aux Etats-Unis par rapport à la production externalisée ou délocalisée à proximité. Tous les fabricants et fournisseurs n’ont pas adopté une stratégie de «reshoring» et s’ils l’ont fait, c’est à différents degrés, mais il y en a assez qui ont recours au «reshoring» ou à la délocalisation de proximité vers des pays voisins à bas salaires afin de changer la façon dont les fabricants gèrent leurs chaînes de logistique. Grâce au «reshoring» l’empreinte de la construction automobile du Mexique a connu une énorme expansion au cours des trois dernières années. Les fabricants japonais (Honda et Mazda), allemands (Audi) et coréens (Kia) ont annoncé ou sont déjà en train de construire des usines dans le pays à bas salaires qui est bien placé par rapport au marché d’Amérique du Nord: Actuellement, le Mexique exporte 66 pour cent de sa production des véhicules automobiles aux Etats-Unis. Un autre résultat est que Ford et General Motors sont en train de ramener certaines lignes de production dans leurs usines mexicaines aux Etats-Unis, bien qu’ils ne ferment pas leurs usines mexicaines. Cependant, le Mexique n’est pas sans avoir ses défis en matière de chaînes de logistique. La distance par rapport aux usines de fabrication automobile des Etats-Unis est moins problématique pour la livraison à flux tendus des fournisseurs basés au Mexique, mais il y a encore des ralentissements à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique. Alors que le travail non qualifié prolifère, le travail qualifié fait du sur place. Et le besoin d’accéder à un réseau électrique fiable continue d’obliger les entreprises à installer leurs propres générateurs de secours en cas de défaillance du système électrique central. RÉDUCTION DES RISQUES DANS LA CHAÎNE LOGISTIQUE Les fournisseurs automobiles basés aux Etats-Unis peuvent soutenir le nombre croissant de fabricants du Mexique et les groupes de fournisseurs peuvent construire des usines dans les parcs de fournisseurs près des usines de construction qu’ils aident; cela est similaire aux stratégies des fournisseurs et fabricants automobiles mondiaux dans toutes les économies en voie de développement. L’objectif de tout fournisseur automobile est de ne jamais fermer une usine à cause d’un manque de composants et les fournisseurs gèrent ce risque en construisant près des constructeurs qu’ils aident. Il se peut que cela ne soit pas la méthode de gestion des coûts de chaînes logistiques la plus efficace, mais elle diminue les risques des économies en développement. La gestion des chaînes logistiques chez les fabricants automobiles américains a évolué de manière à soutenir les fournisseurs ou à les confronter à leur survie. L’environnement toujours hyperconcurrentiel de l’industrie automobile mondiale continuera d’obliger les fabricants à se concentrer sur les réductions de coûts continues. Mais les diminutions de coûts sont difficiles à réaliser si les fabricants ne considèrent pas les effets à long terme de leurs exigences. À PROPOS DE L’AUTEUR: Bruce M. Belzowski est directeur général du Automotive Futures Group à l’Institut de recherche sur les transports de l’Université du Michigan. CONNECT 01 | 2015 7 ARTICLE PRINCIPAL PASSAGE À LA VITESSE SUPÉRIEURE Par Haig Simonian Photos: Frank Pinckers La dernière décennie a été témoin de l’énorme croissance des services de Panalpina envers l’industrie automobile parce que le groupe a su diversifier du principal service d’expédition à la logistique. Alors que le transport de pièces et de véhicules aux quatre coins du monde reste primordial, le plus gros enjeu futur pourrait porter sur la gestion des frets des entreprises automobiles, en particulier pour leurs fournisseurs de premier rang, explique Frederik Beelaerts, directeur régional du marketing et des ventes pour l’Asie-Pacifique et anciennement responsable mondial du secteur automobile chez Panalpina. Cela implique qu’il faut fournir un outil de visibilité qui permet aux clients de simplifier leur chaîne d’approvisionnement pour optimiser le prétransport, les délais, l’utilisation des conteneurs, le dédouanage, les niveaux de livraison et des stocks, et pour réduire les coûts. Que fait au juste Panalpina pour l’industrie automobile? Frederik Beelaerts: Le véhicule moyen contient près de 3500 pièces. Avec la mondialisation, les composants proviennent, de nos jours, de sociétés situés aux quatre coins du monde. Nous travaillons pour les grandes entreprises automobiles (fabricants d’équipement d’origine, FEO) et leurs fournisseurs de premier rang. La plupart de notre travail concerne la logistique interne de la production – et consiste à garantir que les pièces arrivent dans les usines du fabricant automobile et des fournisseurs. Mais, nous nous occupons également des services après-vente externes – en distribuant des pièces de rechange destinées à l’entreprise automobile ou au principal fournisseur, aux entrepôts et concessionnaires à l’échelle régionale ou même, mondiale. De plus, nous jouons un rôle important dans le transport de véhicules spécialisés. Quels sont les besoins spécifiques de l’industrie automobile et comment y répondez-vous? Le travail pour les FEO et les fournisseurs de premier rang est particulièrement soumis à la pression des délais: imaginez les conséquences si les lignes d’assemblage complètes d’une usine automobile étaient interrompues parce qu’il manque un composant essentiel! La visibilité est aussi primordiale: c’est 8 CONNECT 01 | 2015 essentiel de pouvoir suivre les produits – pour s’assurer que le stock est maintenu au minimum et à cause des problèmes de responsabilité du fait des produits. Ainsi, les FEO veulent savoir exactement d’où vient chaque composant en particulier. Finalement, l’industrie veut que nous soyons très proactifs: notre travail ne concerne pas seulement les services de fret fiables. Les clients attendent de nous que nous comprenions intimement leur travail et que nous leur présentions des idées pour réduire leurs coûts. Souvent, ils s’attendent aussi à ce que nous prenions un grand risque financier en ce qui concerne nos services. Nos maîtresmots sont l’optimisation de la chaîne d’approvisionnement, le soutien des principes de la production allégée et la création d’ensembles de services complets, y compris l’amélioration continue. Comment ont évolué vos services? Jusqu’à présent, nous nous sommes attelés d’élargir nos offres à une solution qui se rapproche de plus en plus du «bout en bout». Cela englobe tout, de la prise de commande initiale au transport, dédouanement, contrôle de qualité et même au séquençage précis de la ligne de production. Mais, maintenant, nous essayons d’aller au-delà de cela et de vraiment nous différencier en créant de la valeur ajoutée. Les FEO et fournisseurs de premier rang voient leur mission se focaliser sur la conception, la fabrication et le marketing. Cela «Les clients attendent de nous que nous comprenions leur travail intimement et que nous leur présentions des idées de production allégée et de logistique améliorée.» Frederik Beelaerts, directeur régional du marketing et des ventes pour l’Asie-Pacifique et anciennement responsable mondial du secteur automobile chez Panalpina CONNECT 01 | 2015 9 ARTICLE PRINCIPAL Le fabricant automobile en haut de la chaîne d’approvisionnement est le fabricant d’équipement d’origine (FEO). FEO Fournisseurs de systèmes et de modules qui développent et produisent des pièces originales pour le FEO. FOURNISSEURS DE PREMIER RANG FOURNISSEURS DE DEUXIÈME RANG Fournisseurs de composants ou de pièces qui servent les fournisseurs de premier rang ou directement le FEO. FOURNISSEURS DE TROISIÈME RANG Fournisseurs des matériaux de production qui servent les fournisseurs de premier et de deuxième rang, ainsi que le FEO. signifie qu’ils s’efforcent de diminuer le nombre de fournisseurs de services logistiques, nous offrant donc des opportunités d’en faire plus. Selon ce que nous appelons «Managed Solutions», nous offrons des solutions personnalisées pour aborder les différents problèmes de coûts tout au long de l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement: dans l’industrie automobile, il y a une demande croissante de fournisseurs de services logistiques pour aider à s’occuper du plus gros gaspillage financier de la chaîne d’approvisionnement – les stocks. Les solutions sont parfaitement adaptées pour fournir une visibilité proactive à l’avance sur toute une chaîne d’approvisionnement et nos clients disposent désormais d’un outil puissant pour relever le défi de leurs stocks. Que veut dire cela précisément? Nous sommes devenus bien plus proactifs. Au lieu d’attendre uniquement qu’un FEO nous contacte pour nous demander un devis, nous analysons toutes leurs chaînes d’approvisionnement. Nous observons leurs «faiblesses» et leurs besoins pour leur faire des suggestions d’optimisation. Nos recherches ont mis en évidence une énorme marge d’économies dans la logistique – quelque chose de l’ordre de 20 à 30 pour cent sur toute la chaîne d’approvisionnement. Cependant, le service d’expédition reste le pilier de notre activité; c’est notre capacité à fournir une visibilité en profondeur des chaînes d’approvisionnement qui nous différencie des autres. Cela peut changer la relation clientèle? Oui. Nous voyons clairement une tendance croissante selon laquelle les clients passent d’une relation transactionnelle à un partenariat. Evidemment, la gestion de chaînes entières 10 CONNECT 01 | 2015 d’approvisionnement dépend du développement d’un véritable partenariat parce que ce n’est qu’après qu’elles seront capables d’atteindre leur plein potentiel d’économies et que les clients verront où sont les vraies synergies. Je crois que nos partenariats seront plus profonds à l’avenir qu’ils ne l’étaient par le passé. Cela ne fait-il pas peser une importance particulièrement grande sur les technologies de l’information? Notre valeur ajoutée réside dans le fait que nous fournissons aux clients un outil qui va radicalement réduire les capitaux qu’ils font fusionner. Cela signifie qu’il faut assurer une visibilité complète – parce que les clients veulent voir exactement le stock dont ils disposent à un moment donné et comment il évolue. On peut suivre aisément les pièces en cas de problèmes de responsabilité. Donc oui, nous avons investi très fortement dans les TI. Nous avons également recruté les meilleurs talents afin qu’ils participent à l’analyse de la chaîne d’approvisionnement – de vrais statisticiens. Un grand nombre de ces améliorations ne sont pas seulement applicables à l’automobile, mais aussi à d’autres industries. Et il est évident que tout projet est concerné par notre programme d’amélioration continue (CIP), pour voir comment nous pouvons stimuler les synergies. Quoi d’autre voyez-vous changer dans l’automobile? Nous avons vu un changement des structures du commerce qui va continuer. La Chine a été le point de mire et va garder son statut. Mais, la production automobile et des composants va aussi se répandre de plus en plus à travers l’Asie du Sud-Est. Nous recherchons également un commerce de «reshoring», ARTICLE PRINCIPAL Circulation intense à Singapour: la demande de mobilité individuelle s’accroît rapidement en Asie. dont la production externalisée est ramenée à ou près de son site d’origine. La pression des coûts force de plus en plus la production automobile à déplacer sa production de la Chine au Mexique, c’est pour cela que ce dernier devient une plaque tournante de l’Amérique du Nord et du Sud. Vous avez dit que Panalpina transporte aussi des véhicules? Nous sommes spécialisés et focalisés sur le transport aérien de véhicules finis, de véhicules spécialisés comme les prototypes, les concept-cars ou les voitures de course. Ici, la rapidité est primordiale pour amener une voiture à un grand sa- lon automobile ou à une manifestation d’entreprises. La confidentialité aussi est primordiale, si ce n’est plus. Nous avons des types de conteneurs spéciaux équipés de toutes sortes de capteurs afin de garantir qu’aucun concurrent ou photographe espion ne peut avoir accès à un véhicule caché dont le secret est jalousement gardé! À PROPOS DE L’AUTEUR: Haig Simonian est journaliste indépendant domicilié à Zurich. Avant, il était correspondant de l’«Economist» et du «Financial Times». CONNECT 01 | 2015 11 ARTICLE PRINCIPAL LES CINQ PREMIERS PAYS CONSTRUCTEURS D’AUTOMOBILES EN 2014 LES CINQ PREMIERS PAYS ACHETEURS D’AUTOMOBILES EN 2014 (voitures et véhicules commerciaux en millions d’unités) 2 e semestre 2013 2 e semestre 2014 Chine +9,6 % +4,3 % 7,97 millions 8,31 millions +10,8 % 2,71 millions 3,0 millions Allemagne 2,87 millions 3,07 millions Corée du Sud +2,6 % 10,78 millions 11,68 millions Japon 4,66 millions 5,07 millions Allemagne +6,6 % +8,4 % Etats-Unis 5,68 millions 5,94 millions Japon +8,7 % 1er semestre 2014 Chine 10,75 millions 11,78 millions Etats-Unis +4,7 % 1er semestre 2013 +2,9 % 1,64 millions 1,69 millions Brésil 2,28 millions 2,34 millions –7,6 % 1,80 million 1,66 millions Source: Organisation internationale des constructeurs d’automobiles AUTRES TENDANCES DANS LA CHAÎNE D’APPROVISIONNEMENT AUTOMOBILE Par Bruce M. Belzowski * NOUVELLES TECHNOLOGIES DE COMMANDE Les constructeurs ont besoin de fournisseurs innovants car ils ne peuvent pas développer toutes les nouvelles technologies eux-mêmes. Les fournisseurs capables de faire avancer les nouvelles technologies d’entraînement, en particulier la technologie des batteries, auront un avenir brillant. De même, la pression des futurs objectifs d’économie des carburants pousse les constructeurs à examiner plus étroitement des idées qui étaient autrefois considérées comme coûteuses. VÉHICULES CONNECTÉS Les principales technologies requises pour le véhicule connecté et dans un futur plus lointain, le véhicule autonome, comprennent des capteurs sophistiqués et des systèmes de capteurs, qui doivent intégrer simultanément une caméra, un radar/lidar (télémétrie par ondes lumineuses) et des capteurs ultrasoniques. Par conséquent, les constructeurs doivent collaborer avec de nombreux nouveaux fournisseurs de secteurs complètement différents. NOUVEAUX MATÉRIAUX ET IMPRESSION 3D Les constructeurs cherchent activement de nouveaux matériaux pour leurs transmissions de pointe tels que des véhicules purement électriques et des piles à combustible, ainsi que des matériaux légers sophistiqués pour leurs châssis. L’imprimante 3D représente potentiellement une technologie révolutionnaire qui refaçonnera le marché des pièces détachées – déjà, elle est plus rapide, moins chère et apprend à combiner plusieurs matériaux. Cela permettra aux distributeurs locaux de créer des pièces sur demande. * D irecteur général à l’Institut de recherche sur les transports de l’Université du Michigan. 12 CONNECT 01 | 2015 CLIENTS ÉVOLUER AVEC LE CLIENT Par Haig Simonian Les FEO et leurs fournisseurs de premier rang représentent un groupe cible clé pour Panalpina qui travaille pour la plupart des grands noms de l’industrie automobile mondiale. Le groupe allemand des véhicules de luxe, BMW, par exemple, est client de Panalpina depuis plus de deux décennies. Mais les liens se sont significativement approfondis puisque le fabricant automobile s’est rapidement étendu au-delà de ses racines bavaroises. Frank Hofmann, responsable grands comptes mondiaux des échanges avec BMW de Panalpina déclare que «l’activité de Panalpina s’est élargie et désormais, nous disposons d’une équipe dévouée de plus de 100 personnes». Le service le plus important de Panalpina est la gestion de la distribution des pièces détachées à l’échelle mondiale. Cela implique la chaîne toute entière pour livrer des pièces aux concessionnaires à travers le monde par voie aérienne et maritime, et Panalpina assure la gestion des commandes, les documentations et toute autre étape. La cadence de production de cette chaîne d’approvisionnement est tellement intense et efficace que l’entrepôt munichois de Panalpina se vide virtuellement tous les jours. Frank Hofmann déclare: «Avec notre pont aérien quotidien, nous sommes responsables de l’affrètement aérien des matériaux de production en direction des Etats-Unis et des pièces détachées en direction des concessionnaires d’Amérique du Nord et du Sud.» Panalpina a établi séparément au Brésil, un centre de distribution dédié aux pièces de 10 000 mètres carrés. Panalpina est aussi responsable du transport de véhicules spéciaux à travers le monde. «Cela se fait évidemment exclusivement par avion et vous pouvez imaginer à quel point cette activité est confidentielle» ajoute Frank Hofmann. durabilité – dans le sens où il faut toujours être responsable d’un produit. Et vous ne pouvez faire cela que si vous êtes fortement dévoué à votre client. Il est évident que vos coûts doivent être attrayants et que vous devez offrir aux clients l’assurance que le rendement sera toujours disponible. Le fait de savoir qu’il existe une alternative en cas d’urgence est un autre atout vital pour les clients. Le fait d’avoir un réseau de fret aérien contrôlé joue un rôle important à ce sujet.» Les grands FEO exigent l’aptitude à adapter en permanence leur logistique à leurs besoins changeants. «Cela requiert l’existence d’un partenaire entièrement fiable qui, d’un autre côté, est capable de répondre et de réagir à leurs besoins. Même actuellement, nous ne restons pas immobiles: nous constatons que la transparence des données et le traitement des grosses données vont devenir des thèmes essentiels. Dans ce domaine aussi, nous avons la taille et les ressources qu’il faut.» Centre de livraison de pièces BMW à Dingolfing, Allemagne. NE JAMAIS RESTER IMMOBILE Mais quel que soit le service fourni, certains aspects de l’automobile sont similaires parmi tous les clients de l’industrie. «Les fabricants demandent de la fiabilité et de plus en plus, de la CONNECT 01 | 2015 13 L’ouverture du nouveau centre de distribution de Decathlon en Singapour. LA MÉGAPLATEFORME DE DISTRIBUTION DE DECATHLON Par: Glenn van Zutphen En 2013, la première marque française de vêtements et d’équipements de sport a décidé de fusionner cinq entrepôts de distribution de Singapour en une mégaplateforme, le Centre de distribution régional (CDR) dirigé par Panalpina. Son fonctionnement sous forme d’entrepôt unique a commencé en juin 2014. Maintenant, moins d’un an après son lancement, l’entreprise enregistre déjà de bons résultats tels qu’une efficacité accrue et une gestion des stocks plus fiable. L’intérieur de la nouvelle plateforme de distribution de Decathlon Asie-Pacifique de 26 150 mètres carrés sur l’île de Jurong, Singapour, est impressionnant. Des rangées de casiers à n’en plus finir du sol au plafond, remplis de vélos, chaussures de sport, rollers, ballons, tentes et de nombreux autres articles de sport prouvent l’énorme stock dont dispose Decathlon pour approvisionner rapidement ses magasins en Tur- 14 CONNECT 01 | 2015 quie, au Brésil, en Russie, en Inde, en Chine continentale et à Taïwan, ainsi que les clients de l’e-commerce à travers l’Asie du Sud-Est. «Nous nous sommes beaucoup agrandis depuis 2009, lorsque nous avons démarré avec 250 mètres carrés», déclare Sébastien Faure, directeur de l’entrepôt de Decathlon en esquissant un sourire. 2013 a été une année charnière SERVICES pour l’entreprise d’articles de sport, lorsqu’elle regroupa cinq entrepôts en ce seul espace immense à travers la cité-Etat. Cette année-là, l’entreprise commença avec un stock d’1 million d’articles à Singapour et termina l’année avec 5 millions d’articles en stock. «Ce fut l’année d’une croissance très rapide et d’un gros besoin de stockage. Panalpina a su nous répondre en trouvant des sites de stockage supplémentaires autour de Singapour, ainsi que nous aider à trouver le nouveau CDR.» STRATÉGIE DE CROISSANCE Sébastien Faure rappelle qu’il a été très difficile de gérer cinq sites différents à cause des problèmes de transport et des TI. Désormais, grâce à la fusion la compagnie a connu un énorme avantage en matière de sortie des stocks et de facilité de restockage en se trouvant à un seul endroit et sur le même sol. Desmond Lim, directeur général pays de Singapour de Panalpina, est aussi optimiste à propos de la collaboration au sein de cette mégaplateforme. «Panalpina est enthousiaste à l’idée d’avoir l’opportunité de s’associer à Decathlon pour aider l’entreprise à réaliser ses désirs de conception d’un centre de distribution stratégique de classe internationale qui servira les principaux marchés existants, ainsi que les marchés émergents d’Asie et au-delà.» DECATHLON EN CHIFFRES 1976 Fondée en 1976 par Michel Leclercq, avec un nouveau concept en France: «Tous les sports sous un même toit» 1986 Depuis 1986, création de 20 marques propres à Decathlon allant d’Artengo (sports de raquette) via Oxelo (sports de glisse urbaine) à Quechua (sports en montagne) 1988 2003 2013 865 Première usine de production en Asie Premier magasin de vente au détail asiatique à Shanghai 60 000 employés 21 magasins Decathlon dans pays (au 31 décembre 2014) 115 24 Ouverture de magasin à Taïwan: Decathlon est le premier détaillant d’équipements de sport. Le CDR est un élément clé de la stratégie de croissance de Decathlon. En plus de développer son marché d’Asie du SudEst, l’entreprise pilote aussi la croissance de ses marchés émergents, comme la Turquie, la Russie et l’Inde. Ces pays n’ont pas à transporter beaucoup de stocks ni à se lancer dans la production pour satisfaire aux grosses commandes. Ils préfèrent se tourner vers Singapour pour la livraison de produits à flux tendus. VITESSE DE ROTATION DES ACTIFS Le travail de réception au CDR se déroule désormais en un à deux jours, par rapport à quatre à cinq jours avant l’instauration de la nouvelle installation. Alors que Sébastien Faure en Chine et à Taïwan en Russie 20 en Inde 18 au Brésil 9 en Turquie Chiffre d’affaires (2013 HT): 7,4 milliards d’€ La part de chiffre d’affaires (2013): 41,8 % France 58,2 % à l’international CONNECT 01 | 2015 15 SERVICES PRIORITÉ À LA SÉCURITÉ Le directeur de l’entrepôt de Decathlon, Sébastien Faure, fait le maximum pour assurer la sûreté et la sécurité du CDR: «Nous sommes dans un état d’esprit de prévention.» Faure déclare que l’entreprise veut identifier tout risque et s’assurer que tout est fait pour ne pas qu’il se réalise. «Nous travaillons très attentivement avec Panalpina et le bailleur afin d’expliquer nos normes de sécurité au travail pour s’assurer qu’elles sont respectées.» A cette fin, Decathlon et Panalpina organisent souvent des tests de sécurité pour voir à quelle vitesse et avec quelle facilité les employés peuvent sortir de l’établissement en cas d’urgence. Elles contrôlent également les escaliers et sorties de secours pour s’assurer par exemple qu’ils sont accessibles et qu’il ne s’y trouve aucun obstacle. «Nous ne faisons pas que dire que la sécurité est importante, nous agissons effectivement dans ce sens» déclare Sébastien Faure. L’entrepôt alimente à la fois les canaux de vente traditionnels et e-commerce. 16 CONNECT 01 | 2015 déclare que c’est la plus nette amélioration en matière de réception, la prochaine étape est de gagner davantage de temps à la sortie, du moment du prélèvement des stocks au moment où le conteneur quitte le port de Singapour. Sébastien Faure dit en toute confiance: «Nous sommes plus efficaces, la gestion de nos stocks est plus fiable, notre capacité à gérer les marchandises à la réception s’est améliorée.» A son avis, l’une des raisons des améliorations récentes est aussi que Panalpina comprend bien mieux qu’auparavant les processus de Decathlon et que les deux entreprises connaissent les avantages d’être plus axées sur les processus. «Je vois nettement la différence entre janvier 2014 et janvier 2015; la modification de la fluidité des processus et à quel point cela se passe en douceur. Nous recevons des remarques très positives de la Turquie et de la Russie, bien que nous devions toujours nous efforcer d’adopter une approche plus rapide et de meilleure qualité.» CHOISIR LE BON PARTENAIRE Decathlon pense que c’est très important d’avoir le bon partenaire pour l’accompagner dans le développement de l’activité commerciale. Panalpina gère l’ensemble des services: des flux entrants au port de Singapour à la classification par codes douaniers, au courtage en douanes et aux activités de transport. A l’entrepôt, Panalpina s’occupe de la vérification des réceptions, du rangement, du scannage, de la gestion SERVICES des stocks, de la mise à jours du système de Decathlon et des activités de tri et d’emballage à la réception des commandes ainsi que les activités de réparation. Les stocks de l’entrepôt alimentent à la fois les réseaux de vente traditionnels et les réseaux de vente de l’e-commerce et Panalpina a créé une équipe des grands comptes, gérant chaque partie du processus et collaborant étroitement pour favoriser la croissance de Decathlon. Le CDR est divisé en deux parties: l’entrepôt principal est entièrement géré par Panalpina; d’un autre côté, il y a une zone d’e-commerce plus petite de 1500 mètres carrés dont les employés sont ceux de Decathlon bien que Panalpina réapprovisionne l’installation d’e-commerce tous les jours. SATISFACTION DES BESOINS EN LIGNE ET EN MAGASIN «Nous analysons la complémentarité entre l’e-commerce et notre activité traditionnelle», explique Sébastien Faure «Nous nous réorganisons pour devenir aussi détaillant en ligne. Les tendances montrent que l’on ne peut pas être qu’en ligne ou qu’en dur. Ceux qui proposent les deux à la fois, fournissent la meilleure valeur aux clients», déclare-t-il. «Decathlon doit être présent pour répondre aux besoins en ligne et en magasin, particulièrement depuis que l’une de nos forces est l’expérience pratique aux points de vente au détail.» C’est le premier entrepôt où Decathlon travaille si étroitement avec son partenaire, selon Sébastien Faure. Pour continuer d’accroître l’efficacité de l’entreprise, elle cherche à mettre en œuvre la technologie RFID. «Nous faisons également partie des rares entreprises à optimiser les zones de transit sous les supports. Cela nous permet d’augmenter la proportion d’articles au mètre carré. Nous économisons de la place et gagnons plus d’argent», s’enthousiasme-t-il. La création de cette nouvelle installation a porté la relation entre Decathlon et Panalpina à un nouveau niveau, conclut Sébastien Faure. «Ce changement nous a vraiment montré que Panalpina était capable de s’adapter au client et de réagir.» À PROPOS DE L’AUTEUR: Glenn van Zutphen travaille comme journaliste depuis 28 ans pour des médias comme CNN International, CNBC Asia et ABC News Radio. Il est installé à Singapour. ARTICLES EXPÉDIÉS DEPUIS SINGAPOUR 4,3 2013 12 8 2014 2015 (estimation) SINGAPOUR (en millions d’envois d’unités) CONNECT 01 | 2015 17 SOLUTIONS COMMANDES MONDIALES, FRONTIÈRES ­RÉGIONALES Par Ed Targett Les procédures douanières et les services de gestion de commerce à valeur ajoutée constituent une partie des propositions de service de bout en bout de Panalpina. Panalpina présente une expérience de plus de 20 ans dans le courtage en douane et de très bons résultats en Russie: une équipe dévouée de 70 spécialistes de Panalpina s’assure que les formalités légales aux douanes sont aussi transparentes que le déplacement des marchandises matérielles. Du Chili au Congo, les douanes sont différentes. Pas juste du point de vue culturel, mais au sens le plus littéral du terme pour les importateurs et exportateurs: à la frontière. Les déclarations de douane diffèrent régionalement et sont idiosyncratiques – par opposition à la demande universelle d’accès rapide et simple aux marchandises. Comme chaque passage de frontière requiert des formalités douanières d’exportation, de transit ou d’importation, le courtage en douane fait partie intégrante des chaînes de logistique mondiales. Géré sérieusement, le processus peut s’avérer efficace et les marchandises arrivent dans les délais. C’est pour cela que Panalpina gère les courtages en douane entièrement autorisés dans 37 pays. Matthias Hodel, directeur du développement d’entreprise de Panalpina explique: «Les clients peuvent se trouver confrontés au fait que les formalités douanières soient déterminées par les réglementations régionales. En dehors de l’Union européenne, presque tous les pays ont leurs propres réglementations et si vous considérez les régions comme l’Amérique latine ou l’Asie du Sud-Est, le processus peut être très astreignant.» DES OBSTACLES, MAIS PAS DE BARRIÈRES La Russie dispose d’une telle infrastructure légale distinctive: grâce à son grand marché de consommation et sa présence industrielle mondiale importante, l’environnement commercial du pays est largement réglementé quand il s’agit de formalités douanières. Les demandes de ses industries et de ses consommateurs signifient que le pays reste un pays importateur important d’une large gamme de marchandises. De l’équipement d’oncologie de pointe pour les meilleurs hôpitaux de Moscou aux foreuses de la toundra sibérienne ou 18 CONNECT 01 | 2015 simplement à l’expresso fumant sur la table d’un café de Saint-Pétersbourg: tous ces objets sont passés par l’un des points de transit sous l’œil attentif des agents des douanes de Russie. Et la garantie que les marchandises principales passent les frontières russes en douceur requiert une connaissance solide des exigences légales et de l’environnement réglementaire général, comme le sait bien Anastasia Tarasova. Elle est directrice du service des transports routiers et du courtage en douane de Panalpina pour la Russie, à la tête d’une équipe de quelque 70 personnes responsables de tout: vérification des documents de la clientèle, préparation de la déclaration ainsi que des justificatifs, leur soumission, communication avec les autorités douanières, surveillance du chargement de la cargaison et du déchargement aux terminaux des douanes et aux inspections douanières. La responsable des normes et de la gestion en matière du dédouanement surveille d’un autre côté étroitement les changements en matière de législation nationale pour protéger Panalpina et les intérêts de ses clients. Panalpina dispose d’une forte équipe sur le terrain russe qui garantit que les marchandises des clients passent bien les frontières terrestres, dans les aéroports et les ports maritimes. Anastasia Tarasova explique: «Nous travaillons dans toute une large série de sites, dont certains sont isolés – c’est un environnement qui représente un défi. Plus de 200 camions, 100 conteneurs maritimes et 20 tonnes de cargaisons aériennes sont dédouanés sous nos yeux chaque mois. Cela comprend une immense variété de marchandises, tout des ordinateurs portables aux produits chimiques; de chaussures à l’équipement pour des entreprises pétrolières.» Son équipe traite plus de 9000 déclarations par an, dont certaines SOLUTIONS «Nous travaillons dans toute une large série de sites – c’est un environnement qui représente un défi.» Anastasia Tarasova Avant chaque expédition, le client envoie un fichier de préalerte à l’équipe d’Anastasia Tarasova, qui dresse une liste précise des produits chimiques. «Nos déclarants contrôlent la description, révisent la composition et les formules chimiques, ainsi que la base de données existante des marchandises du client et attribuent les codes douaniers du système harmonisé (SH) russe qui permettront de déclarer les marchandises. Chaque code nécessite la présentation de différents docu- concernent 40 pour cent des marchandises arrivant par camion, 40 pour cent par avion et 20 pour cent par bateau. DES DOCKS AU DOCS: L’EXPÉRIENCE COMPTE Récemment, l’équipe a mis en œuvre des procédures de dédouanement complètement conformes pour les produits chimiques de laboratoire qui sont expédiés hebdomadairement depuis l’Allemagne. Cependant, Anastasia Tarasova souligne qu’aucune cargaison ne contient exactement les mêmes marchandises – 70 pour cent des produits chimiques expédiés changent toutes les semaines. Certains sont livrés dans des tubes de verre, d’autres ont besoin d’être refroidis à la neige carbonique. Certains requièrent plusieurs certificats, d’autres sont, à leur tour, exonérés de TVA. Anastasia Tarasova, directrice du service des transports routiers et du courtage en douane de Panalpina Russie. Panalpina Russie trait plus de 9000 déclarations par an. 40 pour cent des marchandises arrivent par camion. CONNECT 01 | 2015 19 SOLUTIONS Vérification d’une cargaison de camion au poste de douane de Moscou. ments aux agents des douanes. Une fois les codes attribués, nous envoyons ces renseignements au client, lui donnant ainsi le feu vert pour expédier la cargaison.» Les camions livrent la cargaison à un poste de douane au nord de Moscou, qui est dédié aux produits chimiques. Après les formalités douanières, les produits sont acheminés vers un entrepôt commercial à partir duquel ils sont distribués dans tout le pays. Avant que Panalpina ne gère le processus douanier, le délai de transit durait de 35 à 45 jours. Désormais, il a diminué et ne dure plus que 8 à 10 jours. RESSOURCES SUR LE TERRAIN Cela illustre véritablement à l’échelle mondiale ce que Matthias Hodel s’empresse de souligner: «Nous, en tant que transitaires, pouvons fournir aux clients une expertise régionale complète de l’environnement réglementaire – et ce qui doit être fait en matière de formalités. Nous avons des gens sur le terrain qui peuvent remplir physiquement les formulaires et les amener aux agents des douanes. Au-delà des formalités douanières transactionnelles, nous proposons des services de gestion commerciale comprenant des services de consultation tout en assurant conformité et sécurité de la chaîne logistique.» Contrôle radiographique à la douane. 20 CONNECT 01 | 2015 SOLUTIONS Depuis son bureau à Moscou, Anastasia Tarasova précise: «Le défi auquel sont confrontés certains affréteurs est que la procédure requiert un large éventail de certificats. Nous garantissons que nous nous occupons de tous les documents sans qu’il y ait besoin de s’adresser à plusieurs parties. Cela optimise le processus et représente un gros avantage pour nos clients.» Et Robert Timmerman, directeur pays de la Russie de Panalpina, d’ajouter: «Notre courtage en douane fait partie des services transitaires internationaux. De cette manière, les clients n’ont pas besoin de coordonner plusieurs fournisseurs de services pour la même cargaison.» La convenance et l’efficacité sont des facteurs importants pour les chaînes de logistique internationales, mais la conformité stricte en fait aussi partie. Robert Timmerman déclare: «Puisque les normes de conformité principales de l’industrie de Panalpina s’appliquent à toutes les procédures de courtage en douane régionales, nous garantissons la conformité complète aux règles et réglementations et réduisons donc les risques au sein des chaînes de logistique de nos clients. Des compagnies internationales et un nombre croissant d’importateurs et d’exportateurs russes incluent un code de conduite comme partie intégrante de leurs chaînes de logistique.» Un autre élément qui aide à rendre les formalités légales douanières plus faciles est l’expérience. Panalpina, qui possède une licence complète de courtage en douane russe, travaille dans le pays depuis plus de deux décennies. À PROPOS DE L’AUTEUR: Ed Targett est reporter. Il vit actuellement à Londres où il couvre essentiellement les événements en relation avec les risques macroéconomiques et géopolitiques. LA RUSSIE EN CHIFFRES 9000 déclarations 15 % douanières du volume total des importations de Russie proviennent de Chine. par an sont traitées par Panalpina en Russie 2400 camions 14 % par an sont dédouanés par Panalpina en Russie du volume des importations de Russie proviennent d’Allemagne. 100 conteneurs 7,3 % maritimes par mois sont traités par Panalpina en Russie des importations russes sont des voitures. 474 personnes sont employées par Panalpina en Russie, y compris 70 experts spécialistes du courtage en douane 20 tonnes de cargaisons aériennes par mois sont traitées par Panalpina en Russie 523 294 millions de $ US d’exportations de marchandises annuelles, sans frais à bord 342 980 millions de $ US d’importations de marchandises annuelles, sans frais à bord Sources: OMC, Panalpina, Banque centrale de Russie CONNECT 01 | 2015 21 OUTILS COLLECTER LES DONNÉES IMPORTANTES Par Barbara Simpson En logistique, les grosses données représentent désormais plus qu’un mot à la mode. Les services intégrés qui donnent une idée concrète via l’analytique en temps réel ne sont pas prêts de disparaître. Ce qui illustre bien cette idée est l’utilisation de la RFID passive dans le secteur de la mode. Les grosses données s’articulent autour des quatre V – volume, vélocité, variété et véracité – explique Tim Hotze, directeur mondial de l’innovation logistique et de la conception de solutions de Panalpina. «D’abord, il y a le volume, c’est des pétaoctets et exaoctets de données qui attendent d’être traités. Ensuite, il y a les données en temps réel qui enclenchent des mécanismes de réponse en quelques millisecondes. Après, vient la variété de capteurs et d’appareils générateurs de données. Et enfin, il faut contrôler que les grosses données ne soient pas incohérentes, incomplètes ou ambiguës.» Avec les avancées technologiques, la génération des grosses quantités de données s’est répandue. Cependant la création de valeur à partir de l’agrégation, du traitement et de l’interprétation de grosses données représente toujours un certain défi. On ne conteste pas que les grosses données représentent un atout important pour la chaîne d’approvisionnement, dit Tim Hotze. Le véritable avantage concurrentiel réside dans la création des modèles commerciaux durables. C’est un défi pour lequel Panalpina est bien équipé, soutenu par la recherche sur la gestion des stocks commandée par la demande, menée en collaboration avec l’Université de Cardiff. Tim Hotze affirme: «Les grosses données modifient les tâches des fournisseurs de services logistiques.» GESTION DES STOCKS INTÉGRÉE En mettant en œuvre la technologie de suivi par RFID passive pour la logistique intégrée et les opérations de vente au détail pour un client du secteur de la haute couture, Panalpina prouve à quel point l’analyse de données génère des résultats importants: les informations au niveau élément pour suivre l’expédition et la réception de jalons, sont collectées automatiquement et en temps réel. Avant, les articles étaient suivis par codes-barres, qui signifiaient que chaque article devait être scanné manuellement et enlevé de sa boîte; une procédure sujette aux erreurs et longue. L’effet secondaire: gestion des stocks éparse, distribution inefficace des articles via de multiples ré- 22 CONNECT 01 | 2015 seaux de vente et déficit des ventes pour l’entreprise de mode car les commandes ne pouvaient pas être gérées à temps pour effectuer la vente. Maintenant, grâce à l’étiquetage de chaque article par RFID passive et à l’utilisation de tunnels de RFID au sein des installations de Panalpina, les mesures en gros sont possibles en quelques fractions de secondes; une procédure très fiable qui ne requiert aucun contact visuel. Le temps de gestion de l’entrepôt de réception a été réduit de 80 pour cent et la précision des stocks a augmenté jusqu’à 99,9 pour cent, ce qui signifie que les stocks réels reflètent effectivement ce que le système déclare à propos de leur statut. Les décisions en matière de stocks sont désormais basées sur les données validées, réduisant significativement les incidents de rupture de stock et améliorant ainsi les services clientèle. RFID PASSIVE L’identification par radiofréquence (RFID) se sert de champs électromagnétiques pour transférer les données, pour identifier ou suivre des objets. Contrairement aux étiquettes de RFID actives qui sont équipées de piles pour émettre des ondes radio, les étiquettes de RFID passives utilisent l’énergie du signal radio émise par un lecteur RFID. Les étiquettes de RFID actives peuvent être lues depuis 100 mètres. Les étiquettes de RFID passives ne peuvent être suivies qu’à partir d’une distance plus courte de 6 mètres. Le manque de leur source d’énergie interne rend les étiquettes de RFID passives plus petites et moins chères que leurs homologues actives. Actuellement, le prix va de 0,07 $ à 0,15 $ américains par plaque. Source: Revue RFID OUTILS «Une autre nécessité était de suivre les produits complètement tout le long d’une grande variété de différents réseaux», ajoute Tim Hotze. «Pour notre détaillant de mode, l’omnicanal est déjà la norme. L’analyse des données en temps réel que nous fournissons correspond simplement à la réalité des pratiques commerciales du détaillant et soutient son objectif de vendre un maximum d’articles à plein tarif. La société de mode peut désormais réagir immédiatement à chaque demande en redistribuant souplement les articles des réseaux en ligne aux magasins de détail et vice versa.» Cependant, il n’y a pas que le délai de mise sur le marché qui est déterminant. En matière de traitement de données, donc, de délai de mise sur le marché, la boucle de rétroaction, qui rassemble les données de demande des clients, constitue un avantage concurrentiel pour transformer rapidement les informations du marché en aperçu concret d’innovation et d’optimisation. Cet aperçu permet de changer les stocks de place là où on en a besoin et de déclencher une production supplémentaire basée sur une prévision plus solide. Et Tim Hotze de souligner «L’analyse intégrée de données doit communiquer aussi bien en amont qu’en aval de la chaîne des valeurs». Un avenir brillant se profile devant les fournisseurs de services logistiques qui sont compétents en matière de grosses données. En tant que spécialiste des innovations, Tim Hotze prévoit que le rôle de son entreprise va s’étendre progressivement du transport du fret et de l’entreposage à l’organisation et à la gestion intégrée de la chaîne d’approvisionnement, y compris la création de services à valeur ajoutée tels que le contrôle de conformité, la logistique inverse simplifiée et l’analyse des motifs de consommation avant l’envoi des marchandises sur les marchés. Information du marché USINE ACHAT EN LIGNE Distribution ACHAT EN MAGASIN ENTREPÔT Envoi en retour CONNECT 01 | 2015 23 LOGISTIQUE D’URGENCE PRÊTS À INTERVENIR EN CAS D’ÉRUPTION D’UN PUITS DE PÉTROLE Par Eric Johnson Si un puits de pétrole offshore devient incontrôlable, Panalpina sait fournir les services logistiques pour permettre aux compagnies pétrolières de le maîtriser. Ce service mondial disponible 24h/24 permet de livrer aux clients d’énormes pièces d’équipement sur de longues distances au pied levé. Exercice: des ingénieurs de Panalpina chargent un bloc obturateur dans un Antonov 124. 24 CONNECT 01 | 2015 LOGISTIQUE D’URGENCE Il se pourrait bien que ce soit l’avion civil le plus particulier de tous. L’Antonov 124 n’est pas seulement le plus grand avion dans le ciel, il présente aussi un immense compartiment de chargement. Tout comme le python ouvre grand sa mâchoire pour avaler un cochon, le nez basculant d’un AN-124 en fait autant sur un immense bras articulé. Récemment, Panalpina a employé cet avion pour transporter un mastodonte de 100 tonnes censé être utilisé pour bloquer un puits de pétrole incontrôlé situé en mer. Le qui peut arriver. L’incident de Deepwater Horizon, rapporté en direct par les médias mondiaux, laissa une marque indélébile dans le secteur et le public. On jura que cela ne se produirait plus. En 2010, à 60 kilomètres en mer sur le site du Macondo Prospect dans le Golfe du Mexique, l’explosion d’une plateforme de forage appelée Deepwater Horizon fit éclater un puits de production faisant couler du pétrole brut dans la mer. Avant qu’il ne soit bloqué trois mois plus tard, on estimait que 5 millions de barils de pétrole s’étaient déversée dans l’eau englobant la faune et la flore et les plages de Floride au Texas et causant des dégâts estimés à plus de 70 milliards de dollars américains. UNE SOLUTION D’URGENCE Un élément du «plus jamais ça» est d’être capable de bloquer un puits indésirable. Cet ordre a été exécuté par les producteurs de pétrole et les entreprises de services qui fournissent une pièce d’équipement appelée «bloc obturateur». Celui-ci est logé en haut du puits jaillissant et oblige le pétrole soit à s’arrêter de couler ou à dévier vers un collecteur. La fermeture d’un gros puits requiert un gros bloc obturateur. Ils peuvent atteindre la taille d’une maison à 3 chambres et peser 50 à 100 tonnes. Il existe quatre blocs disponibles pour différentes compagnies pétrolières internationales, stockés en Norvège, à Rio de Janeiro, à Singapour et en Afrique du Sud. Evidemment, ils doivent être mis en position rapidement. Quand un puits de pétrole se casse, chaque seconde compte. C’est là que Panalpina intervient. Offrant un service nommé Emergency Services Logistics Incident Management, une équipe basée à Houston, capitale mondiale du pétrole, peut envoyer l’un de ces blocs obturateurs rapidement à sa destination. Le service s’appuie sur la grande portée des ressources de Panalpina, notent le chef d’équipe Gary Barnes et Martin Rickenbacher de l’affrètement mondial Panalpina et des services d’urgence: l’affrètement aérien en collaboration avec des transporteurs sélectionnés et via son réseau de fret aérien contrôlé, l’affrètement maritime, la coordination camion et grue, les bureaux des destinations reculées, l’expertise en matière de chaîne logistique – même le nouveau Boeing 747-8F avec équipage de la compagnie peut s’ajouter aux services, si nécessaire pour le transport d’autres articles de même type. 100 TONNES SUR UNE COURSE Les blocs obturateurs ressemblent aux extincteurs d’incendie par le fait qu’ils sont rarement utilisés en réalité; il est primordial de les tester afin d’être sûr qu’ils marcheront correctement. Durant ces deux dernières années, l’équipe a entrepris neuf simulations «table-top» visant à l’utilisation d’un bloc obturateur qui était en stock. «Table-top» signifie que toutes les préparations et calculs sont faits en temps réel, mais que l’équipement est déplacé en mode simulation, pas en réalité. Chaque fois, le travail se déroulait sans incident et dans les temps. Pour conclure ce processus, l’année dernière, nous avons effectué un exercice impliquant le mouvement réel. Il est arrivé qu’un AN-124 passe par l’aéroport international George Bush de Houston et par conséquent une compagnie pétrolière a demandé à tester son propre bloc obturateur – en seulement deux jours de délai. Il n’y a que l’AN 124 qui puisse transporter cette cargaison particulièrement surdimensionnée. L’équipe travaillait rapidement et sûrement pour charger le bloc obturateur et certains de ses accessoires géants dans des poids lourds sur leur site de stockage et les transporta 50 kilomètres plus loin vers l’aérodrome d’affrètement. Ce qui dure normalement une heure de trajet, a pris 3 heures 30 pour les chargements hors gabarit et tout s’est bien passé. L’ensemble de la procédure impliquait de multiples montecharges spécialisés. L’équipement, sécurisé à l’intérieur de l’avion, rentrait bien dans l’avion comme prévu, puis il a été à nouveau déchargé. Après une journée de 13 heures, les ingénieurs sont rentrés satisfaits, car si la procédure d’urgence s’était déroulée «pour de vrai», les services logistiques auraient fonctionné selon le plan. À PROPOS DE L’AUTEUR: Eric Johnson écrit sur la technologie, le commerce et l’environnement à Zurich. CONNECT 01 | 2015 25 CHIFFRES JALONS PANALPINA 2014 Décembre Le Carbon Disclosure Project (CDP) a attribué à Panalpina une note de 85 points (sur 100) pour les chiffres qu’elle a présentés pour l’année 2013 entière – une augmentation de 10 points de la performance déjà solide de toute l’année 2012. Ce score encore meilleur étaye l’effort continu de Panalpina qui essaie d’améliorer la gestion et la publication de l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre. 2015 Panalpina considère que la protection de l’environnement fait partie des obligations importantes. Janvier Panalpina reçoit la récompense Project Forwarding pour son rôle dans le projet Clair Ridge aux Freight Service Awards 2014 (cérémonie des récompenses des services de fret), qui était organisée par la British International Freight Association (BIFA). Février Mars Panalpina et Atlas Air renforcent leur partenariat de longue date dans le secteur du fret aérien. En tant que pilier d’un nouvel accord de cinq ans, Panalpina veut transformer un de ses avions loué avec équipage en plus de 200 vols charters programmés par an, étendant ainsi son unique réseau de fret aérien. Panalpina et Atlas Air à côté l’un de l’autre à l’aéroport international de Huntsville, Etats-Unis. Avril Panalpina a publié son rapport de développement durable 2014, qui présente l’avancée qu’elle a faite dans sa performance et ses programmes de durabilité. La compagnie a réduit son utilisation de papier et d’eau, sa consommation d’énergie et ses émissions de gaz à effet de serre. 26 Panalpina ouvre deux nouvelles bases au Maroc et au Kenya. Les succursales de Casablanca et Nairobi soutiennent la stratégie de croissance de Panalpina pour la région. Dans ces deux économies, il existe des opportunités de croissance principalement dans les secteurs de l’énergie et des infrastructures. CONNECT 01 | 2015 Panalpina publie ses résultats pour toute l’année 2014: la société a plus que doublé son BAII (bénéfice avant intérêts et impôts) qui atteint 116,7 millions de CHF en 2014 par rapport à l’année précédente. Le bénéfice consolidé est passé de 11,7 millions de CHF à 86,5 millions de CHF. 2014 Corporate Sustainability Report Le rapport a été établi conformément aux normes du Global Reporting Initiative (GRI). AGENDA FOIRES ET CONGRÈS PANALPINA PARTICIPERA AUX ÉVÉNEMENTS SUIVANTS: FOIRE LIEU DATE Atlantic Canada Petroleum Show St. John’s, Canada 17 / 18 juin Railway Industrial Clearance Association 2015 (RICA) Orlando, Etats-Unis 28 juin - 1er juillet Transport and Logistics Anvers, Belgique 22 - 24 septembre Logipharma 2015 Princeton, Etats-Unis 28 - 30 septembre Breakbulk Americas 2015 Houston, Etats-Unis 5 - 8 octobre Cold Chain Global Forum Boston, Etats-Unis 5 - 9 octobre PharmaKON Vienne, Autriche 18 / 19 novembre TRANSLOG Connect Congress Budapest, Hongrie 25 / 26 novembre ÉDITEUR: Panalpina Transports Mondiaux (Holding) SA Marketing et communication Viaduktstrasse 42, 4002 Bâle [email protected] [email protected] T +41 61 226 11 11 | www.panalpina.com Impression: Gmaehle-Scheel Print-Medien GmbH, Waiblingen Imprimé en Allemagne Couverture: Singapour. Photo de Frank Pinckers Illustrations: Pages 8 - 11 Frank Pinckers; page 19 ITAR-TASS /Keystone Conception | Edition | Dessin | Production Primafila AG Zurich CONNECT 01 | 2015 27 Nos experts spécialisés garantissent le bon fonctionnement des chaînes d'approvisionnement complexes de Votre contact : l'industrie automobile. En se basant sur vos besoins, notre équipe mondiale crée le bon portefeuille de solutions pour [email protected] chaîne d'approvisionnement avec des services intégrés de fret aérien et maritime afin de répondre toujours à vos attentes et de les surpasser. Notre équipe d'experts est passionnée par le fait de fournir l'excellence opérationnelle et vous permet de vous concentrer sur vos activités principales. Consultez la liste des succursales Panalpina sur www.panalpina.com