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N°20 : Climat et agriculture : quels enseignements tirer du passé?
mars/avril 2005
L’IRONIE DU CLIMAT
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L’IRONIE DU CLIMAT
Les archéologues pensent qu’un changement dans le climat de la planète il y a
plusieurs milliers d’années a pu permettre le développement de l’agriculture.
Maintenant, le réchauffement de la planète pourrait marquer la fin de l’agriculture
telle que nous la connaissons.
Brian Halweil
Une nouvelle maladie a envahi les champs de pommes de terres de la ville de
Chacllabamba, sur les hauteurs des Andes péruviennes. Un climat plus chaud
et plus humide au réchauffement planétaire a permis au mildiou - le même
champignon responsable de la grande famine irlandaise - de se développer à 4000
mètres d’altitude pour la première fois depuis que les humains ont commencé
à cultiver la pomme de terre ici, il y a des milliers d’années. En 2003, les culti-
vateurs de Chacllabamba ont vu leurs récoltes de pommes de terres indigènes
presque entièrement détruites. Les lectionneurs se précipitent pour développer
un tubercule résistant à la « nouvelle » maladie et qui garde le goût, la texture et
les qualités appréciées des populations andines.
Dans le même temps, dans le conté d’Holmes, au Kansas, les anciens ne savent
plus donner de la tête. D’un côté, les étés et les hivers sont plus chauds, ce
qui veut dire moins de neige, donc moins d’eau emmagasinée dans les champs à
la fonte des neiges au printemps. D’un autre côté, il y a plus de pluie, mais elle
tombe plus tôt, au printemps, au lieu de tomber en épendant la croissance des
cultures. Les cultures sont donc desséchées au moment elles ont le plus besoin
d’eau. Selon les climatologues de l’Etat, il est trop tôt pour dire exactement quel
sera l’effet de ces changements - si les fermiers pourront faire pousser du blé et
du maïs sur des terres autrefois incultivables ou si les températures plus élevées
transformeront une fois encore les champs de céréales du Kansas en désert de
poussière. Quoi qu’il arrive, cela sera une surprise pour la génération actuelle de
cultivateurs.
Les agriculteurs asiatiques doivent eux aussi faire face à leurs propres problèmes
climatiques. Dans les rizières non irrigués et les champs de blé d’Asie, l’existence
de millions d’individus dépend de la mousson. Cependant, la régularité de la
mousson est de plus en plus mise en doute. Les manifestations d’El Niño (le
réchauffement cyclique des eaux de surfaces dans l’est de l’Océan Pacifique) par
exemple, correspondent fréquemment à une mousson plus faible et il est probable
qu’El Niño prendra de l’ampleur avec le réchauffement de la planète. Durant la
sécheresse de 1997 provoquée par El Niño, les cultivateurs de riz indonésiens ont
pomper l’eau des marais proches de leurs champs, mais les pertes de nourriture
ont été néanmoins importantes : 55 % du maïs sur sol aride et 41 % du maïs sur
sol humide, 34 % du riz de zones humides et 19 % du manioc. La sécheresse de
1997 a été suivie d’un hiver particulièrement humide qui a décalé le semis de
deux mois dans certaines régions et entraîné d’importantes invasions de rats et
de sauterelles. Selon Bambang Irawan, du Centre Indonésien de Recherche et
veloppement Socio-économique Agricole, à Bogor, cette succession de mauvai-
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ses récoltes a forcé de nombreuses familles à manger moins de riz et à se tourner
vers le manioc séché, alternative beaucoup moins nourrissante. D’après Irawan,
certains fermiers ont vendre leurs bijoux et leur bétail, aller travailler hors
de leur ferme ou emprunter de l’argent pour acheter du riz. Il est probable que
cette situation se répète à l’avenir : « Si un réchauffement climatique substantiel se
produit, la mousson subira sans aucun doute de sérieuses modifications » prévient
David Rhind, climatologue au Goddard Institute for Space Studies de la NASA.
Les archéologues pensent que la transition vers un climat plus chaud, plus
humide et plus stable à la fin de la dernière ère glaciaire a été la clé du succès de
l’humanité en ce qui concerne la production alimentaire. Cependant, des plaines
céréalières américaines aux plaines du nord de la Chine, en passant par les champs
du sud de l’Afrique, les agriculteurs et les spécialistes du climat constatent que
les tendances ancestrales de précipitations et de températures sont en train de
changer. L’agriculture est peut être l’activité humaine qui dépend le plus d’un
climat stable - et par conséquent le secteur qui devra le plus lutter pour faire face
à un climat plus imprévisible, à des tempêtes sévères et à une modification de la
longueur des saisons de croissance. Alors que certains optimistes prédisent des
saisons plus longues et des récoltes plus abondantes à mesure que le climat se
réchauffe, les agriculteurs récoltent surtout des surprises.
VERS LES RÉGIONS (CLIMATIQUES) INCONNUES
Hartwell Allen, chercheur à l’université de Floride à Gainesville et au départe-
ment de l’agriculture américain, fait pousser depuis deux décennies du riz, du
soja et des arachides dans des chambres de plastiques semblables à des serres
qui lui permettent de jouer à dieu. Il peut y contrôler - « assez précisément » -
la température, l’humidité et le niveau de carbone dans l’atmosphère. « Nous
faisons pousser les plantes en suivant des cycles de température maximum/mini-
mum journalier qui imitent les cycles naturels » explique Allen. Son laboratoire
a essayé des régimes de 28 le jour/18 la nuit, 32/22, 36/26, 40/30 et
44/34. « Nous avons poussé une expérience jusqu’à 48/38, et très peu de plantes
ont survécu », précise-t-il. Allen à découvert que si une multiplication par deux
du niveau de dioxyde de carbone et une légère augmentation de la température
stimulaient la germination des graines et donnaient des plantes plus grosses
et plus riches, des températures plus élevées se révélaient mortelles quand les
plantes commençaient à produire du pollen. Chaque étape du processus - le
transfert du pollen, la croissance du tube qui relie le pollen à la graine et la
viabilité du pollen lui-même - est particulièrement sensible. « Si la pollinisation
échoue, c’est tout ou rien » note Allen. Durant la pollinisation, la production
d’arachide baisse de 6 % par degré de température supérieur à 36 C° Allen est
particulièrement inquiet à propos des implications que cela peut avoir dans
des régions comme l’Inde ou l’Afrique de l’Ouest, les cacahouètes sont une
part essentielle de l’alimentation et les températures pendant la saison de
croissance sont déjà bien supérieures à 32 : « Dans ces régions, les cultures
Une famille doit enlever le sable soufflé par le vent dans ses champs avant de pouvoir
planter.
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sont principalement irriguées par la pluie. Si le réchauffement de la planète
provoque en plus des sécheresses dans ces régions, les récoltes seront encore
plus mauvaises. »
Alors que les spécialistes des plantes améliorent leur compréhension des chan-
gements climatiques et des façons subtiles par lesquelles les plantes réagissent,
ils commencent à penser que les menaces les plus sérieuses pour l’agriculture ne
seront pas les plus visibles : vague de chaleur fatale, grave sécheresse ou déluge sans
fin. Au lieu de cela, pour des plantes que les humains ont adapà des conditions
climatiques spécifiques, ce sont les subtils changements de températures et de
précipitations pendant les périodes clés du cycle de vie des cultures qui sont les
plus déstabilisateurs. Déjà aujourd’hui, les pertes dues aux variations climatiques
sont sensiblement plus importantes que celles causées par des désastres comme
les ouragans ou les inondations.
John Sheehy, de l’Institut International de Recherches sur le Riz, à Manille, a
découvert que les principales cultures céréalières du monde commençaient à être
endommagées quand les températures dépassaient 30 durant la floraison. A
environ 40 C°, les productions sont réduites à néant. « Les productions de riz,
de blé et de maïs peuvent décliner de 10 % par degré Celsius d’augmentation à
partir de 30 C°. Nous sommes très proches de ce seuil, s’il n’est pas déjà atteint »
a décla Sheehy, qui a noté des dégâts réguliers dus à la chaleur au Cambodge,
en Inde et dans son propre centre des Philippines, où la température moyenne a
augmenté de 2,5 en 50 ans. Des températures nocturnes plus élevées imposent
une plus grande dépense d’énergie aux plantes pour respirer, leur laissant moins de
ressource pour produire des grains. Sheehy estime que la production réalre sous
les tropiques pourrait chuter dans des proportions allant jusqu’à 30 % ces 50 pro-
chaines années, période sur laquelle la population déjà mal nourrie de cette région
devrait augmenter de 44 %. (Sheehy et ses collèges envisagent comme solution
potentielle de faire fleurir le riz et les autres cultures tôt le matin ou la nuit pour
que le processus sensible ne se roule pas pendant le moment le plus chaud de la
journée. « Mais nous n’avons pas réussi à avoir de vrais financements pour ce travail »
déplore-t-il.) La plupart des plantes peuvent résister jusqu’à un certain point aux
changements de température, mais depuis les buts de lagriculture, les fermiers
ont sélectionné des plantes qui se développent dans des conditions stables.
Cependant, en consultant leurs modélisations du climat sur ordinateur, les
climatologues voient tout sauf de la stabilité. A mesure que les gaz à effet de
serre emprisonnent plus de chaleur solaire dans l’atmosphère terrestre 1, il y
a également plus d’énergie dans le système climatique, ce qui engendre des
changements plus extrêmes - sec à humide, chaud à froid. (C’est pour cette
raison qu’il peut encore y avoir des hivers rigoureux sur une planète qui se
réchauffe ou que le mois de mars 2004 a été le troisième plus chaud jamais
enregistré, après l’un des hivers les plus froids.) Parmis les impacts prévus que
les climatologues ont déjà pu observer dans de nombreuses régions on peut
noter : des températures maximales plus hautes et de plus nombreux jours de
chaleur, des températures minimales plus hautes et moins de jours de froid, des
Les tempêtes bouchent également les puits, et parfois, le seul moyen de les déboucher
est d’y plonger et creuser.
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précipitations plus extrêmes et plus variables et des étés plus secs et des risques
plus élevés de sécheresse dans les zones continentales. Toutes ces conditions vont
probablement s’aggraver au cours de ce siècle.
Cynthia Rosenzweig, chercheur à l’Institut Spatial Goddart de l’Université
de Columbia, affirme que même si les techniques de modélisation du climat
pourront toujours être améliorées, certains changements peuvent déjà être
prévus assez sûrement. Premièrement, la majorité des études indiquent « une
intensification du cycle hydrologique », ce qui signifie principalement plus de
sécheresses et d’inondations et des précipitations plus extrêmes et plus variables.
Deuxièmement, selon Rosenzweig, « quasiment toutes les études ont démontré
qu’il y aurait une augmentation des organismes nuisibles pour les plantes. » Des
saisons de croissance plus longues signifient plus d’organismes nuisibles pendant
l’été et des hivers plus courts et moins froids permettent à plus d’adultes, de larves
et d’œufs de survivre.
Troismement, la majori des climatologues s’accordent à dire que les chan-
gements climatiques frapperont plus durement les agriculteurs des pays en voie de
veloppement. Cela est en partie à la géographie. Les agriculteurs des tropiques
se trouvent déjà proches des limites de températures pour la majori des cultures
les plus importantes, il est donc probable qu’un chauffement les pousse au-de de
ces limites. « Une augmentation de température, aussi petite soit-elle, entraînera une
baisse de la production » a déclaré Robert Watson, chercheur en chef à la Banque
Mondiale et ancien président du Panel Intergouvernemental sur les Changements
Climatiques. « Des études ont gulrement démontré que les régions agricoles des
pays en voie de développement étaient plus vulnérables, avant même de prendre
en considération les difficuls de ces pays à faire face » dues à la pauvre, à des
technologies d’irrigation plus limitées et à une absence de systèmes de prévision
téorologique. « Si on prend en compte les stratégies mises en place pour faire face
aux changements climatiques, on se retrouve face à un double problème » a déclaré
Rosenzweig. En Afrique subsaharienne - la région du monde la plus touchée par la
famine, le nombre de gens toucs a doublé ces 20 dernres années - la situation
actuelle sera sans doutes exacerbée par la crise climatique. (Et, selon Watson, les
prévisions indiquent que d’ici 2080, même les latitudes tempérées commenceront
à approcher la limite surieure de temrature pour une production optimale.)
FAIRE FACE AU CHANGE-
MENT
« Cela pourrait prendre des décen-
nies pour que les scientifiques soit
sûrs qu’il y a bien un change-
ment de climat » a déclaré Patrick
Luganda, président du Réseau
des Journalistes du Climat dans
la corne de l’Afrique. « Mais sur
le terrain, les agriculteurs n’ont
pas d’autre choix que de faire face
aux réalités quotidiennes du mieux
qu’ils peuvent. » Selon Luganda, les
communaus agricoles ougandaise
pouvaient encore, il y a quelques années, déterminer le début et la fin des pluies
avec une certaine précision. « De nos jours, il n’y a aucune garantie que les longues
pluies vont commencer ou s’arrêter au moment habituel » observe-t-il. Le peuple
Ateso dans le nord de l’Ouganda central a rapporté la disparition de l’asisinit, une
herbe des marais utilisée pour les toits des maisons pour ses qualités esthétiques et
sa résistance. Cette herbe est de plus en plus rare dans la mesure les fermiers ont
commencé à planter du riz et du millet dans les zones marécageuses en réponses
aux sécheresses de plus en plus fréquentes. (Les riziculteurs indonésiens ont fait
de même face à la sécheresse.) Les fermiers ont également commencé à semer une
plus grande variété de cultures pour échelonner leurs plantations afin de répartir
les risques face à des changements de climats abrupts. Luganda a ajouté que les
mauvaises récoltes à répétition avaient poussé de nombreux fermiers à fuir vers
les centres urbains en dernier recours.
A cause des nombreuses variables qui y sont associées, il est difficile de faire face
aux changements climatiques, mais cela n’est pas inutile non plus, loin s’en faut.
Les tempêtes de poussière enterrent les poteaux
électriques, il est alors plus facile de prolonger
le poteau que de le déterrer. Les extensions
sont laissées en place jusqu’à la formation de
la prochaine dune.
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Dans certain cas, les fermiers peuvent être conduits à installer un sysme d’arrosage
automatique pour survivre à la sécheresse. Dans d’autres cas, les sélectionneurs
devront chercher des variétés de plantes qui peuvent supporter un éventail plus
large de temratures. L’aspect positif est que beaucoup des changements qui aide-
ront les agriculteurs à faire face au réchauffement climatique aideront également
les communautés à être plus autosuffisantes et à réduire leur dépendance à l’égard
d’une chaîne d’approvisionnement alimentaire longue distance.
Le fait de planter une plus grande variété de cultures, par exemple, est peut-
être la meilleure protection de l’agriculteur face à un temps plus imprévisible.
Dans certaines régions d’Afrique, la plantation d’arbres légumineux à côté des
cultures - un système appelé agroforesterie qui peut associer des caféiers et des
cacaoyers ou d’autres essences d’arbres avec du maïs - peut apporter un élément
de réponse. « Il y a de bonnes raisons de penser que ces systèmes seront plus
résilients qu’une monoculture de maïs » soutient Lou Verchot, le plus important
spécialiste du réchauffement climatique du Centre International de Recherches
en Agroforestrie de Nairobi. Les racines des arbres vont beaucoup plus profond
que celles des cultures céréalières, et leurs permettent de survivre à une sécheresse
qui pourrait endommager ces dernières. Les racines des arbres vont également
acheminer l’eau vers la surface, là où les cultures pourront l’absorber. Les arbres
améliorent également la qualité du sol : leurs racines créent des espaces permettant
à l’eau de circuler et leurs feuilles se décomposent en compost. En d’autres termes,
un agriculteur qui a des arbres ne perdra pas tout. Des cultivateurs dans le centre
du Kenya associent la culture du café, de la noix de macadamia et des céréales,
ce qui donne jusqu’à trois cultures commercialisables les bonnes années. « Bien
entendu, sur une année, la monoculture sera plus rentable » admet Verchot, « mais
les agriculteurs doivent travailler sur le long terme. » Cette diversification des cul-
tures est d’autant plus intéressante que l’augmentation des temratures éliminera
une grande partie de la culture traditionnelle du café et du thé dans les Caraïbes,
l’Amérique latine et l’Afrique. En Ouganda, le café et le thé représentent pres-
que 100 % des exportations agricoles, une augmentation de la température d’une
moyenne de 2 réduirait les récoltes de façon dramatique, dans la mesure où
presque toutes les zones, sauf celles situées en altitude, deviendraient trop chaudes
pour la culture du café.
Les exploitations agricoles résis-
teront mieux aux différents chocs
en étant plus diversifiées et moins
pendantes des apports extérieurs.
Un agriculteur faisant pousser une
seule variété de blé sera plus sus-
ceptible de perdre la totalité de sa
récolte en cas de variation brutale
de la temrature qu’un agriculteur
qui fait pousser plusieurs variétés
de blé ou mieux encore, d’autres
plantes en plus du blé. Les cultures
additionnelles aident à former une
sorte de rempart écologique contre les changements climatiques. « Il faudra mettre
au point des systèmes de production agricole plus résilients, capables d’absorber
des situations plus variées et d’y survivre », déclare Fred Kirschenmann directeur
du Leopold Center for Sustainable Agriculture de l’Université de l’Iowa. Dans
sa propre ferme familiale, dans le Dakota du Nord, Kirschenmann a lutter
contre deux années de temps anormal qui ont quasiment éliminé une culture et
dévasté une autre. Des exploitations plus diversifiées seront mieux préparées pour
faire face à la sécheresse, à l’augmentation des organismes nuisibles et à tout un
éventail d’autres perturbations liées au climat. Elles auront également tendance
à utiliser moins d’engrais et de pesticides, donc moins de combustibles fossiles.
Les changements climatiques pourraient également être le meilleur argument
en faveur de la préservation des variétés de cultures locales dans le monde, pour
que les sélectionneurs puissent avoir à leur disposition une palette aussi large
que possible pour essayer de développer des plantes capables de résister à des
sécheresses plus fréquentes ou à de nouveaux organismes nuisibles.
Les fermes avec des arbres plantés stratégiquement entre les cultures suppor-
teront non seulement mieux les pluies torrentielles et les sécheresses mais elles
absorberont également plus de carbone. Selon Lou Verchot, les systèmes de
Des pâturages appauvris donnent des chèvres
affamées. Leurs propriétaires couvrent les ani-
maux de guenilles afin qu’ils ne se mangent
pas la laine.
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