FRANCE
ROYALISTE
La Tradition
CAPETIENNE
au Service du PAYS
Cycle de Conférences de France Royaliste
Le processus de mondialisation fossoyeur de l’Occident Chrétien
BAYEUX le 31 mai 2002 par Claude TIMMERMAN
France Royaliste 14690 LE BÔ
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Introduction
Le « Processus Mondialiste Fossoyeur de l'Occident Chrétien », mais c'est de nous qu'il s'agit !
Pas seulement de nous, mais de toute l'Humanité envers laquelle nous sommes censés
témoigner du message qui nous a été révélé : de tous les êtres vivants dont la particularité est de
pouvoir raisonner et, de surcroît, d'être dotés d'une âme dont personne ne doute de l'existence,
tant cela se manifeste dans le discernement entre le bien et le mal, entre le sacrifice et l'égoïsme,
entre le confort et l'effort.
Pour certains, elle n'est supportée que par la matière.
Pour nous chrétiens, elle est si précieuse, car s'agit avant tout d'assurer son salut.
Là est notre fin dernière, là réside notre projet de vie…
En conséquence, tout le reste, tout le temporel ne constitue qu'un moyen d'arriver à cette fin.
Entre Pâques et Pentecôte, la liturgie exprime magnifiquement ce que doivent être le sens de
notre vie pour être pour n'être « qu'un seul corps uni dans la charité » ou encore « qu'une
offrande éternelle à la gloire de Dieu ». Il serait donc normal que le gouvernement de la cité, dans
toutes ses composantes, (sociale, culturelle, économique, etc…) mette à la disposition des peuples
dont il a la charge les moyens de parvenir à cette fin.
Où en sommes nous ?
Les apports du progrès technologique sont évidents : beaucoup de tâches sont moins pénibles
que jadis, nous sommes mieux renseignés sur l'activité mondiale, nous produisons plus de
richesses en travaillant moins, les performances de la médecine et des communications se sont
accrues, le confort ménager s'est développé.
Tout paraît induire la conclusion « que nous avons gagné du temps ».
Du temps disponible pour l'activité qui nous différencie de toutes les autres créatures : la vie
intérieure.
Or nous constatons qu'il n'en est rien, parce que les fossoyeurs ont compris qu'il leur fallait
d'abord détruire cette vie là, donc le moyen de la nourrir, donc le temps, que ce soit dans le
travail, au nom d'un rendement à accroître sans cesse, ou dans les loisir par l'invention de besoins
aussi superflus qu'onéreux et dont l'inventaire devrait nous faire rougir de honte quand on sait
comment des millions d'êtres essayent de survivre avec moins d'un euro par jour…
Le machiavélisme du procédé réside dans une sorte de légalisation du superflu. Le labeur
quotidien accompli dans une ambiance nerveuse de plus en plus oppressante justifie le besoin de
détente, soit par la consommation d'activités ludiques, soit l'hibernation intellectuelle devant on ne
sait quel petit ou grand écran.
A ceux qui ne travaillent pas ou plus, on explique la légitimité du droit à la distraction par des
moyens identiques.
Et c'est ainsi que l'ivresse de la destruction devient la fin dernière.
Sachant que le dessin ultime de l'ennemi est la destruction de l'âme, on comprend qu'il a fait
des loisirs une industrie marchande dont, les produits doivent se vendre massivement en faisant
appel à ce qu'il y a de plus répandu dans la nature humaine : la satisfaction de la facilité.
En conséquence, on fabrique toujours plus de « n'importe quoi », n'importe comment et de
préférence n'importe où, pour mettre sur le marché le produit qui flatte l'envie. Et c'est ainsi que la
drogue de la possession devient la fin dernière.
A titre d'exemple, rappelons que le 20mai 2002 Microsoft a décidé d'investir un milliard de
dollars dans la création d'un service de jeux sur Internet pour mieux vendre sa console engagée
dans une rude guerre commerciale avec la playstation de Sonny.
A vous de juger de l'élévation que retirera l'Humanité d'une telle mise de fonds !
Monsieur Bill Gates est libre d'investir comme bon lui semble. Ce à quoi nous rétorquons que
nous sommes également libres de consommer selon notre volonté sous réserve de n'être pas
totalement abrutis par les modes ambiantes.
Dans ce cas particulier, comme dans toutes les formes de consommation (culturelle,
alimentaire, vestimentaire, etc…) nous pouvons, nous devons entrer en réaction contre le système.
En regard de la puissance et de l'efficacité des moyens publicitaires mis en œuvre et d'un mode
de vie qui ne laisse guère de temps à la méditation, il est vrai que la résistance individuelle relève
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de l'héroïsme ! Il n'empêche, c'est un acte militant, donc excellent par nature, qu'exerce notre
intelligence pour mieux appréhender les agressions dont nous sommes trop souvent
inconsciemment victimes.
Les règles du jeu du grand Monopoly mondial sont difficiles à comprendre. Elles se dévoilent
par l'information « grand public » et au travers de phrases souterraines à peine décelables par
l'analyse ou la synthèse d'événements volontairement très peu médiatisés.
Le récent voyage du président Bush illustre le premier cas : la Russie s'est trouvée servilement
courtisée par la réforme de l'OTAN, par la perspective de futurs contrats énergétiques…
On notera au passage que le transport de l'or noir russe vers les raffineries américaines pourrait
expliquer la politique extérieure des États Unis dans certains régions d'Asie…
A contrario, que penser de la lenteur avec laquelle les États Unis s'ouvrent à la Russie, alors
qu'à l'automne dernier, pour lui permettre d'intégrer l'O.M.C., nous avons accepté tant de
compromis avec la Chine ?
Ce n'est que le 29 mai 2002 que les « quinze » ont accordé à la Russie le « statut d'économie
de marché », prélude indispensable à toute adhésion au sein de l'O.M.C.
Depuis trois ans l'Union Européenne promet à la Russie l'octroi d'un régime de « préférences
sociales » dans les relations commerciales sous réserve que celles-ci satisfassent à certaines
dispositions des conventions de l'Organisation Internationale du Travail.
La Russie a aussitôt ratifié ces conventions, et ce n'est qu'aujourd'hui que Bruxelles entreprend
l'examen de la nouvelle législation russe du travail!
Rien n'est conclu dans le domaine de l'énergie, pas d'avantage dans celui de la recherche
fondamentale, point particulièrement sensible en regard du retard commun à la Russie et à l'Union
Européenne face aux U.S.A. et au Japon. Dès 2004, il est prévu que la communauté européenne
s'élargisse vers l'est, empiétant ainsi sur la zone d'influence d'un grand pays.
En contrepartie, ne serait-il pas opportun de resserrer les liens entre un peuple porteur d'une
tradition plus proche de la notre que celle de la Turquie, que d'aucuns se plaisent à parrainer
comme candidat naturel à l'intégration européenne.
Les mobiles de la conférence ouverte le 23 / 04 / 02 à Ashkhabat ( Turkménistan) sont plus
difficiles à déceler. Ordre du jour : mettre en place une nouvelle répartition des ressources
pétrolières de la mer Caspienne entre les pays riverains, soit en redéfinissant les limites des eaux
territoriales, soit par une attribution au prorata de la longueur des côtes. Nous disposons de peu
d'informations sur le sujet, hormis celles émanant du consultant américain Wood Mackenzie, pour
lequel une large part des réserves (40 milliards de mètres cubes) reviendrait à l'Azerbaïdjan…Le
pétrole serait collecté à Bakou et transiterait par la Géorgie vers mer noire.
Si cette hypothèse se confirmait, les U.S.A. offriraient un sympathique pactole, sous forme de
droits de transit, à leurs alliés géorgiens qui tolèrent sur leur sol la présence de nombreuses bases
américaines.
A notre porte, l'actualité de ce printemps 2002 est riche d'une multitude d'agressions
révoltantes parmi lesquelles:
fin avril : Bayonne, la société SAFAM fonderie spécialisée dans le moulage de pièces techniques
licencie le tiers de son personnel. Motif : importations croissantes en provenance de Chine.
21 mai : Longwy, Daewoo prive 235 salariés de leur travail. Motif : délocalisation de la
production vers la Chine et la Corée du Sud.
10 mai : Soissons, les élus locaux lancent un S.O.S. à Jean Pierre Raffarin suite à la fermeture
de 4 entreprises 650 emplois supprimés).
Coïncidence c'est le jour choisi par le groupe pharmaceutique suisse Novartis pour annoncer le
transfert de son centre de recherche de Bâle vers Boston…
Triste illustration: l'Europe perd ses bras comme ses cerveaux!
27 mai : Anjou, panique chez Thomson multimédia, Valeo, Bull et Péchiney-Aviatubes… Toutes
ces entreprises appartiennent aux domaine des hautes technologies et envisagent de
délocaliser leur activité vers les Pays de l'Est…
On nous avait pourtant laissé croire que seules les industries comportant une part importante
de main d'œuvre seraient concernées par les délocalisations liées au processus de globalisation !
Mensonge !
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Après la destruction du secteur de production primaire (agriculture, mines) et maintenant celle
du secteur secondaire (industrie) on voit s'engager celle du tertiaire.
Lorsqu'un métier quitte un pays, il n'y revient jamais… Un pays sans métiers est un pays
passif…
La société d'un pays passif est une société oisive… et l'oisiveté, mère de tous les vices, anéantit
cette société sous le poids de la prolifération de ceux-ci.
Alors, prenons garde à ce que de friches industrielles en jachères agricoles, la
France ne devienne pas le roncier qui étouffe la graine semée dans la célèbre
parabole…
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Le processus de mondialisation
Fossoyeur de l'occident chrétien
~
I - Qu'est ce que l'Occident Chrétien?
L'Occident chrétien est la résultante de la fusion des civilisations anciennes de l'Europe, et de
leur maturation à travers le christianisme.
Il englobe un ensemble de peuples issus des plateaux d'Asie Centrale qui essaimèrent à l'ouest
par vagues successives durant trois mille ans. (En gros de 2800, date estimée des premières
migrations celtes depuis le Danube, jusqu'à la fin des grandes invasions barbares, disons le Vème
siècle).
Une mention particulière ultérieure doit être faite pour les invasions normandes du VIIème et
VIIIème siècles qui intéressèrent l'ensemble de l'Europe : les Vikings.
Normands (Suédois et Danois mâtinés de Pictes écossais) dans la partie centrale et
occidentale,
Varègues (Suédois) dans la partie orientale (Pologne et Principautés de Russie).
Une autre mention doit être faite à propos des apports de la civilisation islamo-berbère,
abusivement qualifiée d'arabe, qui s'est cantonnée à la péninsule ibérique et au sud ouest de la
France. (Rappelons que quelques soient les mérites de Charles Martel, les Maures arrêtèrent en
fait leur progression à la Loire, d'où il refluèrent vers leur base ibérique dont ils se trouvaient alors
trop éloignés).
En première approximation, nous pouvons dire que les influences majeures sur le monde
occidental sont par ordre d'antériorité historique :
La civilisation Hittite.
Peuple nomade des hauts plateaux d'Asie Centrale qui fit de nombreuses incursions autour de la
Mer Noire, en Perse et au sud jusqu'en Palestine et en Egypte.
Cette influence sera déterminante dans la mesure où les Hittites popularisèrent l'élevage et la
domestication du cheval, l'usage de la roue, visiblement d'origine perse, et complément des deux,
l'invention de l'attelage. (attelage par paires avec timon relié à des sellettes, initialement sans
traits.) Rappelons qu'à cette époque les animaux concernés excédaient rarement 1,20 m au garrot
et avaient peu de masse, donc peu de capacité de traction : leur emploi se limitait donc à la
traction de chars ultra-légers utilisés pour la guerre que l'on retrouvera pratiquement inchangés
dans les civilisations égyptienne, perse, grecque puis romaine ).
Le premier traité d'hippologie, le traité de Kykulée, sumérien, date de près de quatre mille ans !
La première illustration historiquement importante en est la bataille de Kadesh (1271 av. J.C.)
présentée comme une grande victoire du pharaon Ramsès II, alors que ce ne fut que le terme
d'une guerre de deux cents ans où s'étaient illustrés déjà Thoutmès III et Séthi I.
C'est l'époque de la fin des grandes constructions égyptiennes et de l'exode des Hébreux … ce
qui a une importance toute particulière pour la suite de cet exposé.
Les Hittites apportèrent donc au monde occidental la capacité de déplacement plus
rapidement qu'à pied et l'embryon de la capacité de transport de marchandises par
voie terrestre, autrement que par portage humain.
La civilisation égyptienne.
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