Le processus de mondialisation corrigé(3)

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FRANCE
ROYALISTE
La Tradition
CAPETIENNE
au Service du PAYS
Cycle de Conférences de France Royaliste
Le processus de mondialisation fossoyeur de l’Occident Chrétien
BAYEUX le 31 mai 2002
par Claude TIMMERMAN
France Royaliste 14690 LE BÔ
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Introduction
Le « Processus Mondialiste Fossoyeur de l'Occident Chrétien », mais c'est de nous qu'il s'agit !
Pas seulement de nous, mais de toute l'Humanité envers laquelle nous sommes censés
témoigner du message qui nous a été révélé : de tous les êtres vivants dont la particularité est de
pouvoir raisonner et, de surcroît, d'être dotés d'une âme dont personne ne doute de l'existence,
tant cela se manifeste dans le discernement entre le bien et le mal, entre le sacrifice et l'égoïsme,
entre le confort et l'effort.
Pour certains, elle n'est supportée que par la matière.
Pour nous chrétiens, elle est si précieuse, car s'agit avant tout d'assurer son salut.
Là est notre fin dernière, là réside notre projet de vie…
En conséquence, tout le reste, tout le temporel ne constitue qu'un moyen d'arriver à cette fin.
Entre Pâques et Pentecôte, la liturgie exprime magnifiquement ce que doivent être le sens de
notre vie pour être pour n'être « qu'un seul corps uni dans la charité » ou encore « qu'une
offrande éternelle à la gloire de Dieu ». Il serait donc normal que le gouvernement de la cité, dans
toutes ses composantes, (sociale, culturelle, économique, etc…) mette à la disposition des peuples
dont il a la charge les moyens de parvenir à cette fin.
Où en sommes nous ?
Les apports du progrès technologique sont évidents : beaucoup de tâches sont moins pénibles
que jadis, nous sommes mieux renseignés sur l'activité mondiale, nous produisons plus de
richesses en travaillant moins, les performances de la médecine et des communications se sont
accrues, le confort ménager s'est développé.
Tout paraît induire la conclusion « que nous avons gagné du temps ».
Du temps disponible pour l'activité qui nous différencie de toutes les autres créatures : la vie
intérieure.
Or nous constatons qu'il n'en est rien, parce que les fossoyeurs ont compris qu'il leur fallait
d'abord détruire cette vie là, donc le moyen de la nourrir, donc le temps, que ce soit dans le
travail, au nom d'un rendement à accroître sans cesse, ou dans les loisir par l'invention de besoins
aussi superflus qu'onéreux et dont l'inventaire devrait nous faire rougir de honte quand on sait
comment des millions d'êtres essayent de survivre avec moins d'un euro par jour…
Le machiavélisme du procédé réside dans une sorte de légalisation du superflu. Le labeur
quotidien accompli dans une ambiance nerveuse de plus en plus oppressante justifie le besoin de
détente, soit par la consommation d'activités ludiques, soit l'hibernation intellectuelle devant on ne
sait quel petit ou grand écran.
A ceux qui ne travaillent pas ou plus, on explique la légitimité du droit à la distraction par des
moyens identiques.
Et c'est ainsi que l'ivresse de la destruction devient la fin dernière.
Sachant que le dessin ultime de l'ennemi est la destruction de l'âme, on comprend qu'il a fait
des loisirs une industrie marchande dont, les produits doivent se vendre massivement en faisant
appel à ce qu'il y a de plus répandu dans la nature humaine : la satisfaction de la facilité.
En conséquence, on fabrique toujours plus de « n'importe quoi », n'importe comment et de
préférence n'importe où, pour mettre sur le marché le produit qui flatte l'envie. Et c'est ainsi que la
drogue de la possession devient la fin dernière.
A titre d'exemple, rappelons que le 20mai 2002 Microsoft a décidé d'investir un milliard de
dollars dans la création d'un service de jeux sur Internet pour mieux vendre sa console engagée
dans une rude guerre commerciale avec la playstation de Sonny.
A vous de juger de l'élévation que retirera l'Humanité d'une telle mise de fonds !
Monsieur Bill Gates est libre d'investir comme bon lui semble. Ce à quoi nous rétorquons que
nous sommes également libres de consommer selon notre volonté sous réserve de n'être pas
totalement abrutis par les modes ambiantes.
Dans ce cas particulier, comme dans toutes les formes de consommation (culturelle,
alimentaire, vestimentaire, etc…) nous pouvons, nous devons entrer en réaction contre le système.
En regard de la puissance et de l'efficacité des moyens publicitaires mis en œuvre et d'un mode
de vie qui ne laisse guère de temps à la méditation, il est vrai que la résistance individuelle relève
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de l'héroïsme ! Il n'empêche, c'est un acte militant, donc excellent par nature, qu'exerce notre
intelligence pour mieux appréhender les agressions dont nous sommes trop souvent
inconsciemment victimes.
Les règles du jeu du grand Monopoly mondial sont difficiles à comprendre. Elles se dévoilent
par l'information « grand public » et au travers de phrases souterraines à peine décelables par
l'analyse ou la synthèse d'événements volontairement très peu médiatisés.
Le récent voyage du président Bush illustre le premier cas : la Russie s'est trouvée servilement
courtisée par la réforme de l'OTAN, par la perspective de futurs contrats énergétiques…
On notera au passage que le transport de l'or noir russe vers les raffineries américaines pourrait
expliquer la politique extérieure des États Unis dans certains régions d'Asie…
A contrario, que penser de la lenteur avec laquelle les États Unis s'ouvrent à la Russie, alors
qu'à l'automne dernier, pour lui permettre d'intégrer l'O.M.C., nous avons accepté tant de
compromis avec la Chine ?
Ce n'est que le 29 mai 2002 que les « quinze » ont accordé à la Russie le « statut d'économie
de marché », prélude indispensable à toute adhésion au sein de l'O.M.C.
Depuis trois ans l'Union Européenne promet à la Russie l'octroi d'un régime de « préférences
sociales » dans les relations commercia les sous réserve que celles-ci satisfassent à certaines
dispositions des conventions de l'Organisation Internationale du Travail.
La Russie a aussitôt ratifié ces conventions, et ce n'est qu'aujourd'hui que Bruxelles entreprend
l'examen de la nouvelle législation russe du travail!
Rien n'est conclu dans le domaine de l'énergie, pas d'avantage dans celui de la recherche
fondamentale, point particulièrement sensible en regard du retard commun à la Russie et à l'Union
Européenne face aux U.S.A. et au Japon. Dès 2004, il est prévu que la communauté européenne
s'élargisse vers l'est, empiétant ainsi sur la zone d'influence d'un grand pays.
En contrepartie, ne serait-il pas opportun de resserrer les liens entre un peuple porteur d'une
tradition plus proche de la notre que celle de la Turquie, que d'aucuns se plaisent à parrainer
comme candidat naturel à l'intégration européenne.
Les mobiles de la conférence ouverte le 23 / 04 / 02 à Ashkhabat ( Turkménistan) sont plus
difficiles à déceler. Ordre du jour : mettre en place une nouvelle répartition des ressources
pétrolières de la mer Caspienne entre les pays riverains, soit en redéfinissant les limites des eaux
territoriales, soit par une attribution au prorata de la longueur des côtes. Nous disposons de peu
d'informations sur le sujet, hormis celles émanant du consultant américain Wood Mackenzie, pour
lequel une large part des réserves (40 milliards de mètres cubes) reviendrait à l'Azerbaïdjan…Le
pétrole serait collecté à Bakou et transiterait par la Géorgie vers mer noire.
Si cette hypothèse se confirmait, les U.S.A. offriraient un sympathique pactole, sous forme de
droits de transit, à leurs alliés géorgiens qui tolèrent sur leur sol la présence de nombreuses bases
américaines.
A notre porte, l'actualité de ce printemps 2002 est riche d'une multitude d'agressions
révoltantes parmi lesquelles:
♦ fin avril : Bayonne, la société SAFAM fonderie spécialisée dans le moulage de pièces techniques
licencie le tiers de son personnel. Motif : importations croissantes en provenance de Chine.
♦ 21 mai : Longwy, Daewoo prive 235 salariés de leur travail. Motif : délocalisation de la
production vers la Chine et la Corée du Sud.
♦ 10 mai : Soissons, les élus locaux lancent un S.O.S. à Jean Pierre Raffarin suite à la fermeture
de 4 entrepris es 650 emplois supprimés).
Coïncidence c'est le jour choisi par le groupe pharmaceutique suisse Novartis pour annoncer le
transfert de son centre de recherche de Bâle vers Boston…
Triste illustration: l'Europe perd ses bras comme ses cerveaux!
♦ 27 mai : Anjou, panique chez Thomson multimédia, Valeo, Bull et Péchiney-Aviatubes… Toutes
ces entreprises appartiennent aux domaine des hautes technologies et envisagent de
délocaliser leur activité vers les Pays de l'Est…
On nous avait pourtant laissé croire que seules les industries comportant une part importante
de main d'œuvre seraient concernées par les délocalisations liées au processus de globalisation !
Mensonge !
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Après la destruction du secteur de production primaire (agriculture, mines) et maintenant celle
du secteur secondaire (industrie) on voit s'engager celle du tertiaire.
Lorsqu'un métier quitte un pays, il n'y revient jamais… Un pays sans métiers est un pays
passif…
La société d'un pays passif est une société oisive… et l'oisiveté, mère de tous les vic es, anéantit
cette société sous le poids de la prolifération de ceux-ci.
Alors, prenons garde à ce que de friches industrielles en jachères agricoles, la
France ne devienne pas le roncier qui étouffe la graine semée dans la célèbre
parabole…
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Le processus de mondialisation
Fossoyeur de l'occident chrétien
~
I - Qu'est ce que l'Occident Chrétien?
L'Occident chrétien est la résultante de la fusion des civilisations anciennes de l'Europe, et de
leur maturation à travers le christianisme.
Il englobe un ensemble de peuples issus des plateaux d'Asie Centrale qui essaimèrent à l'ouest
par vagues successives durant trois mille ans. (En gros de – 2800, date estimée des premières
migrations celtes depuis le Danube, jusqu'à la fin des grandes invasions barbares, disons le Vème
siècle).
Une mention particulière ultérieure doit être faite pour les invasions normandes du VIIème et
VIIIème siècles qui intéressèrent l'ensemble de l'Europe : les Vikings.
♦ Normands (Suédois et Danois mâtinés de Pictes écossais) dans la partie centrale et
occidentale,
♦ Varègues (Suédois) dans la partie orientale (Pologne et Principautés de Russie).
Une autre mention doit être faite à propos des apports de la civilisation islamo-berbère,
abusivement qualifiée d'arabe, qui s'est cantonnée à la péninsule ibérique et au sud ouest de la
France. (Rappelons que quelques soient les mérites de Charles Martel, les Maures arrêtèrent en
fait leur progression à la Loire, d'où il refluèrent vers leur base ibérique dont ils se trouvaient alors
trop éloignés).
En première approximation, nous pouvons dire que les influences majeures sur le monde
occidental sont par ordre d'antériorité historique :
La civilisation Hittite.
Peuple nomade des hauts plateaux d'Asie Centrale qui fit de nombreuses incursions autour de la
Mer Noire, en Perse et au sud jusqu'en Palestine et en Egypte.
Cette influence sera déterminante dans la mesure où les Hittites popularisèrent l'élevage et la
domestication du cheval, l'usage de la roue, visiblement d'origine perse, et complément des deux,
l'invention de l'attelage. (attelage par paires avec timon relié à des sellettes, initialement sans
traits.) Rappelons qu'à cette époque les animaux concernés excédaient rarement 1,20 m au garrot
et avaient peu de masse, donc peu de capacité de traction : leur emploi se limitait donc à la
traction de chars ultra-légers utilisés pour la guerre que l'on retrouvera pratiquement inchangés
dans les civilisations égyptienne, perse, grecque puis romaine ).
Le premier traité d'hippologie, le traité de Kykulée, sumérien, date de près de quatre mille ans !
La première illustration historiquement importante en est la bataille de Kadesh (1271 av. J.C.)
présentée comme une grande victoire du pharaon Ramsès II, alors que ce ne fut que le terme
d'une guerre de deux cents ans où s'étaient illustrés déjà Thoutmès III et Séthi I.
C'est l'époque de la fin des grandes constructions égyptiennes et de l'exode des Hébreux … ce
qui a une importance toute particulière pour la suite de cet exposé.
Les Hittites apportèrent donc au monde occidental la capacité de déplacement plus
rapidement qu'à pied et l'embryon de la capacité de transport de marchandises par
voie terrestre, autrement que par portage humain.
La civilisation égyptienne.
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Ce n'est pas le lieu de disserter sur l’Égypte ancienne, bornons nous à dire que par l'héritage
chaldéen qu'elle a partagé avec Sumer, elle nous a laissé les fondements des éléments modernes
de la communication :
♦ le zodiaque et l'astrologie, générateurs de l'astronomie et des mathématiques, outils de la
communication scientifique.
♦ l'écriture, primitivement pictographique, où les idéogrammes après avoir représenté des mots,
représenteront des syllabes et seront par simplification à l'origine des alphabets, ce qui
explique que l'hébreu et les langues sémitiques s'écrivent sans voyelles, ou avec des voyelles
pointées.
♦ Le livre, sur support papier. Le papier de papyrus, technique inutilisable dans les régions
septentrionales qui n'en possédaient pas, disparut au profit des vélins et parchemins, jusqu'à la
découverte chinoise du papier de fibres ramené de Chine par Marco Polo entre autres choses...
♦ L'architecture des temples et monuments en pierre taillée, par opposition à Sumer qui se
cantonna dans les constructions en briques crues.
♦ L'agriculture irriguée.
♦ Le panthéon religieux que l'on retrouve en Grèce, puis à Rome. (Notons à ce sujet que le culte
d'Isis, la déesse mère de la fécondité, la Déméter grecque, la Cérès romaine, se perpétuera
jusqu'au Xème siècle en Europe, et sans doute plus tard, à travers le culte des fameuses
« vierges noires »).
Notons aussi que le culte solaire imaginé par Akhénathon, Aménophis IV, fut la
première tentative d'innovation religieuse monothéiste occidentale.
La civilisation grecque.
La Grèce antique est la première en occident a avoir scindé la connaissance de la religion.
♦ Elle est à l'origine de la réflexion philosophique, scientifique et pluraliste, de l'élaboration des
systèmes et des catégories (Aristote) et donc de la politique (Platon : la république) et est à
l'origine de l'organisation sociale et de l'administration.
♦ Elle est à l'origine, avec les phéniciens, de la création des comptoirs maritimes et donc du
commerce international qui resta intra-méditérranéen.
♦ Elle est à l'origine de la médecine, des arts, sous l'égide des fameuses neuf muses et du
premier alphabet, dérivé du phénicien, utilisé en occident.
♦ Elle est, avec les gymnases et les maîtres, à l'origine de l'instruction et de l'éducation.
♦ Notons enfin que par la présence des comptoirs anciennement implantés sur le littoral, puis le
long de la vallée du Rhône, la présence grecque sera à l'origine de la pénétration chrétienne en
occident dans les deux premiers siècles : le christianisme est né grec avant d'être latin !
La civilisation romaine.
Héritière de la civilisation grecque primitive dont elle est issue, Rome sera à l'origine de la
codification juridique, le fameux droit romain qui constituera la trame juridique de tout
l'occident au moins jusqu'à la révolution française.
Si la république romaine ne laisse que de lointains souvenirs, l'Empire Romain en a constitué la
trame unitaire originelle de cet occident.
♦ par son éthique fédératrice tolérante des peuples qu'il administrait,
♦ par le réseau de communic ations qu'il a développé : voies, ponts, aqueducs, etc…
♦ par sa colonisation il est à l'origine de 80% de la langue "françoise", complétée par des apports
grecs.
Le bas latin restera d'ailleurs la langue officielle jusqu'à l'Edit de Villers-Cotterêts … et la langue
scientifique occidentale internationale jusqu'au XIXème siècle !
Les apports celtes.
Durant près de 2 500 ans, les Celtes, porteurs aussi de l'héritage équestre hittite, envahirent
depuis le Danube, par vagues successives, les territoires d'occident, d'autres, descendant par l'est
dans l'ensemble du pourtour méditerranéen, coloniseront le littoral et les plaines du Maghreb : ce
sont les Berbères ou Chleuhs, rivaux carthaginois des Romains, qui plus tard seront christianisés,
habitants du Maghreb ou Berbérie, repoussés ultérieurement jusque dans les montagnes qui leur
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servirent de refuge (constituant le Rif marocain et la Kabylie algérienne) lors du djihad qui suivi
l'Egire, par les hordes musulmanes.
Au nord de la Méditerranée, les Celtes s'installèrent en Occident, chaque vague dépassant les
précédentes allant de plus en plus vers l'ouest et le sud.
De même origine, ces peuples parlaient une même langue et coexistaient
pacifiquement : chaque nouvelle vague s'assimilant sans problème aux précédentes
pratiquement tous les cinquante ans (toutes les deux générations).
Ces apports successifs se firent sans heurts politiques, malgré une rivalité au premier siècle
entre les Arvennes (Massif Central ) et les Eduens (Bourgogne) qui furent les premiers à s'allier
avec Rome.
(On n'oubliera pas cette position ambiguë de la Bourgogne, qui ne prit ce nom que beaucoup
plus tard, qui se retrouvera à tous les grands rendez-vous de l'Histoire Occidentale :
♦ Royaume autonome des Burgondes, accueillis en libérateurs face aux Francs colonisateurs.
♦ Duché de Bourgogne et comtat palatin de Bourgogne rattaché au Saint Empire Romain
Germanique.
♦ Armagnacs contre Bourguignons, durant les guerres de Cent ans.
♦ Fédération avec les Flandres, qui connut son apogée avec Philippe le Bon et création de l'ordre
de la Toison d'Or, le plus prestigieux des ordres de chevalerie fondé en 1429, illustration
emblématique de l'apologie du mythe du sang et de la filiation.
♦ Épopée du duché de Charles le Téméraire, etc…
Le mythe de la « Grande Bourgogne », d'Anvers à Dijon sera repris par divers auteurs jusqu'au
XXème siècle où le professeur Thomasset influencera profondément le national socialisme belge, le
rexisme, dont le fondateur Léon Degrelle reprendra les thèses.
La Bourgogne, dès ses primes origines a toujours fait « cavalier seul » en Occident).
Fondamentalement sédentaires, agriculteurs et éleveurs, les Celtes, bien que cavaliers, sont des
hommes de la terre. Ils apportèrent la charrue à soc, la moissonneuse et surtout l'usage de
la bricole permettant l'attelage de traction, enfin le tonneau beaucoup plus commode,
moins lourd et moins fragile que les amphores pour transporter les denrées et les liquides.
Ceci leur permit l'emploi de charrois à quatre roues et d'effectuer des transports.
(On a la trace sumérienne de chars de guerre à quatre roues, à essieu avant fixe qui ne furent
jamais utilisés visiblement pour le transport civil, qui furent en fait très peu utilisés et rapidement
abandonnés.)
(Lors de leur percée vers l'Italie, au IIIème siècle av.JC, les Celtes qui se déplaçaient avec
familles, armes et bagages, emmenaient toujours de nombreuse cages de poules vivantes.
Ils furent rapidement désignés par les romains sous le sobriquet « d'hommes à poules », ou
mieux « poulets » : galli !
Le nom restera, Gaulois, comme celui du pays d'où ils venaient, la Gaule.)
Le réseau des voies romaines associé à l'usage des chariots tractés à la bricole
permit, grâce à l'administration romaine, le développement des échanges terrestres
internationaux à travers tout l'empire.
Contrairement à ce qui a pu être dit à certaines époques, les Celtes étaient
fondamentalement monothéistes ce qui explique la rapidité et la facilité avec laquelle
le Christianisme s'est implanté.
L’Empire Romain, par la conversion de Constantin vers 310 sera à l'origine de l'essor définitif du
Christianisme dans tout le monde européen et à la disparition des cultes idolâtres interdits par
l'empereur.
Cependant, le culte de la personnalité aidant, les empereurs furent séduits par l'hérésie
arianiste qui prône, dans la Sainte Trinité, la prédominance du Père sur le Fils,
contrairement à la foi chrétienne orthodoxe.
Légitimant une certaine forme de culte de la personnalité, l'arianisme fut donc d'une aide
précieuse aux empereurs pour gouverner, mais cette déviation du christianisme amena des
condamnations sans appel de la hiérarchie religieuse qui conduisit à des troubles politiques graves.
A la mort de Théodose en 395, l'Empire fut scindé entre ses deux fils :
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♦ L'Empire Romain d'Occident, dirigé par Honorius, capitale Ravenne, qui allait se décomposer
sous la poussée de l'immigration (les grandes invasions barbares) : le dernier empereur
Romulus Augustule est détrôné par Odoacre en 476.
Il renaîtra de ses cendres sous le nom de Saint Empire Romain Germanique qui dura jusqu'en
1807…
♦ L'Empire Romain d'Orient, dirigé par Arcadius, capitale Bizance, qui allait se décomposer sous
la poussée ottomane jusqu'à la chute de Constantinople en 1453.
Les apports « arabes ».
Ils sont tardifs, dis continus et très localisés dans l'espace et relayés dans le temps d'un bout à
l'autre de la Méditerranée :
♦ la péninsule ibérique du VIIème au XV ème : les Maures . (Liquidation du royaume de Grenade
par les rois catholiques en 1492).
♦ Implantation de colonie s maures dans les îles de Méditerranée occidentale et sur le littoral
(France, Italie) .Rappelons le massif des Maures, particulièrement explicite.
♦ Rappelons aussi la trace d'implantations maures en Touraine (Sainte Maure de Touraine,
Avoine) et en Haute Loire où les populations avant les grands brassages ethniques consécutifs
à la fin de la Seconde Guerre Mondiale conservaient un type ethnique très probant.
La civilisation « arabe », en fait islamo-barbaresque, laissera de nombreuses traces dans le
domaine architectural en Espagne et au Portugal
Travail mudéjar (réalisé par les artisans locaux sous l'égide arabe).
Style platéresque (architecture réalisé par les artisans rechristianisés, sous l'égide chrétienne,
mais avec l'héritage technologique maure).
Mentionnons enfin les « lanternes des Maures », tours de guet édifiées au long des voies de
pénétration pour signaler les incursions des troupes maures dans le sud de la France.
Sur le plan technique elle sera à l'origine de la culture irriguée. (Voir le mot : Jardin).
Sur le plan de l'élevage elle fait définitivement entrer le cheval dans la vie courante comme
monture : l'équitation de monte du monde occidental est fondamentalement d'origine arabe.
Sur le plan scientifique, elle sera considérable par l'héritage égyptien, chaldéen et
grec que les savants « arabes » véhiculeront : mathématiques, cosmologie, médecine,
philosophie.
Citons l'incontournable Averroès : Abu al-Walid Muhammad ibn Ahmad ibn Muhammad ibn
Richud, né à Cordoue en 1126, médecin (traité du colliget) et philosophe qui popularisera Aristote
à travers ses « commentaires ».
Condamnées par l'université musulmane d'El Mansur, ses thèses rationalistes qui mettent plus
l'accent sur l'Humanité que sur l'Individu, seront enseignées en Sorbonne par Siger de Brabant de
1266 à 1277, malgré la condamnation de Saint Thomas d'Aquin et la réfutation de 1240.
Elles seront à l'origine de l'humanisme de la Renaissance où ses thèses furent à nouveau
condamnées par le pape Léon X en 1513.
Curieux destin que celui du père de l'humanisme, unanimement condamné tant par les
colonisateurs que par les colonisés, qui fut emprisonné pour ses thèses sur la défense de l'Homme
et qui mourut déporté à Marrakech en 1198 !
On trouve avec cette redécouverte d'Aristote les premi ers germes de cette apologie
du groupe, de cette théorie de la « prédominance du groupe sur l'individu » qui sera à
l'origine de tous les bouleversements socio-politiques de l'Histoire moderne.
Avec la colonisation arabe, prospérèrent les communautés juives dont les premiers
éléments, commerçants des comptoirs, avaient constitué dès le premier siècle
(destruction du Temple de Jérusalem par Titus en 79, donc début de la diaspora) des
implantations au long des routes marchandes, notamment :
♦ entre Rome et l'Espagne (les synagogues les plus anciennes se retrouveront à
Narbonne, Béziers, etc…).
♦ la vallée du Rhône, branche extrême occidentale de la route de la soie rattachée à
Cologne à l'axe transeuropéen. (communauté dite « rhodanite »).
Chassés en 1492 par les rois catholiques, plus pour leurs activités d'intelligence avec l'occupant
maure que pour leurs conceptions religieuses, les juifs migrèrent alors à travers l'Europe jusqu'en
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Turquie : « La Sublime Porte », où le sultanat ottoman installé depuis cinquante ans à
Constantinople les y accueille à bras ouverts !
Cette saga migratoire a été récemment popularisée à travers l'odyssée de la famille Mendès
(pas encore « France »), dans le roman « La Signorina ».
Clovis, élu roi des Francs Saliens à la mort de son père Chilpéric I, en 481, pacifia
l'ensemble des tribus d'Europe Centrale du nord et se convertit au catholicisme en 486.
C'est le grand tournant de l'Occident : se détournant de l'arianisme qui sévissait en maître à
travers toute l'Europe, favorisé partout par les rois et chefs de tribus qui y trouvaient toujours une
légitimation religieuse de leur pouvoir politique et temporel, Clovis offre à l’Église catholique une
nouvelle assise politique sur l'Occident.
C'est l'extrême importance de ce baptême hors du commun, aussitôt reçu par l'ensemble de ses
troupes et des populations qu'il régente : par la prestance de Clovis, l’Église « orthodoxe » prend
enfin le pas sur l’Église arianiste.
C'est ce que le pape, comme Rémy, évêque de Reims, ont bien compris en instituant
le sacre catholique du souverain, la plus formidable opération de marketing politique
jamais réalisée : l’Église cautionne par le sacre la personne divinisée du roi, lieutenant
du Christ en terre de France, qui assure la protection physique et religieuse de l'Eglise
sur son royaume.
La Gaule pris alors le nom de Francie : la terre des Francs.
D'où le fameux adage :« France, fille aînée de l'Eglise ».
D'où aussi le mythe de la Sainte Ampoule, illustration mystique et symbolique de la continuité
de la fonction royale.
(Cette osmose serait renforcée quatre siècles plus tard lors de la restitution des états du pape à
Jean XII par l'empereur Othon qui lui concédera en échange et pour l'éternité le droit de veto à
l'élection pontificale, le fameux « privilegium othonis » qui ne sera utilisé qu'une fois, mille ans
plus tard, par François Joseph, empereur d'Autriche-Hongrie, héritier moral du Saint Empire
Romain Germanique dissous en 1807, lors de l'élection du futur Saint pie X, pour faire barrage à la
candidature du secrétaire d'état, le cardinal Rampolla, dont l'appartenance maçonne et les
sympathies progressistes n'étaient alors un secret pour personne…)
Dès lors, à travers toute l'Europe, l'exemple franc allait être suivi : partout le catholicisme allait
devenir religion d'état, partout les populations allaient être élevées et instruites dans les valeurs
chrétiennes … jusqu'à la révolution française.
Le poids des institutions religieuses dans la vie publique allait être considérable :
♦ sur le plan social avec le mariage et la création de la famille sacralisée, pilier de la société,
♦ dans le domaine de la santé, ( lazarets, hôpitaux et hospices),
♦ de l'instruction, ( institutions, universités, ordres enseignants),
♦ de l'art (architecture romane puis gothique, peinture, sculpture),
♦ de la recherche scientifique ( Sylvestre II, Galilée, Mendel, Haüy, Teilhard de Chardin, etc…
pour ne citer que ceux-là),
♦ de l'administration (archevêchés, évêchés, doyennés, paroisses, création de l'état civil par les
registres de paroisses).
Notons que les réformes administratives révolutionnaires conserverons cette trame : les
évêchés transformés en départements (aux limites rectifiées par la règle du déplacement
maximum au chef-lieu en une journée), les doyennés en cantons, les paroisses en communes…
L'Occident allait être modelé selon les valeurs philosophiques et morales de la
religion catholique transmises par l’Église :
♦ les règles du décalogue,
♦ les trois vertus théologales : Foi, Espérance, Charité,
♦ Le message évangélique de charité : « Aimez-vous les uns les autres ».
L'avancement de la civilisation allait se faire sous la triple exigence morale :
♦ du désintéressement individuel (ce que l'on retrouve dans les communautés religieuses sous le
terme de vœu de pauvreté : on vit et on œuvre pour son salut, par la prière et le service de
son prochain, non pas pour une satisfaction matérialiste individuelle à court terme,… ce qui
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n'exclut pas l'enrichissement, source de puissance du rayonnement de la communauté à
laquelle on appartient.)
♦ de la notion de service de la communauté, des la société des hommes.
♦ du travail. Rappelons-nous la devise de Jeanne d'Arc : « Messire Dieu premier servi ».
♦ de l'horreur du péché , encadrement moral résumé dans les sept péchés capitaux.
Toutes choses dont nous reparlerons à propos de nos démocraties actuelles…
Soulignons que l’Église, institution théocratique par essence dans son
fonctionnement, est infiniment démocratique dans son recrutement : par sa capacité de
détection dans les établissements d'enseignement des individualités les plus douées, tout un
chacun peut être appelé à faire carrière dans l’Église et ses institutions : il y est pris en charge,
sans considération ses origines sociales, sa race ou sa fortune.
Citons par exemple le cardinal Woosle y, primat d'Angleterre, à l'époque d'Henri VIII : « le
boucher ».
Le sobriquet lui fut attribué par ses détracteurs faisant référence à l'état de son père.
L’Église est la première et la plus grande des « multinationales », pour employer un vocable
moderne, où c'est d'abord le mérite individuel qui est pris en compte.
Cette notion de mérite qui prime sur la naissance en matière de compétence fut reprise par la
royauté qui n'hésita jamais à promouvoir aux plus hauts postes de l’État des hommes doués à
défaut d'être nés.
Citons au hasard, Colbert ou le cardinal Fleury.
Bien avant les droits de l'homme, l’Église puis la Monarchie ont toujours prôné l'excellence de
l'Homme : c'est bien l’Église qui la première a revendiqué la qualité d'homme pour les nègres et les
indiens. (on se souviendra à ce sujet de la fameuse controverse de Valladolid).
L'Eglise de prime abord a respecté l'égalité des chances pour les plus doués : l'élitisme a été
le fondement du rayonnement de la civilisation occidentale.
Ce sont ces concepts simples, que l'on appelle aujourd'hui les « valeurs » de la société qui ont
présidé à la destinée de l'Occident durant plus de quinze siècles.
C'est cette osmose entre la religion et la royauté qui a conditionné le
développement de la société occidentale et lui a fait prendre ses grandes options
hégémoniques : la Foi lui donnant une dimension messianique.
On retrouvera cette conception dans la mission civilisatrice comme proprement missionnaire qui
préluda à toutes les grandes campagnes de colonisation, aux Amériques, en Afrique, comme en
Asie du sud-est et en Océanie :
la colonisation fut d'abord missionnaire et civilisatrice avant de devenir
mercantile … C'est la troisième république qui, curieusement allait insister, comme par alibi à ses
pratiques intéressées, sur cet aspect de « mission civilisatrice », ce qui n'était nullement nécessaire
auparavant, chacun considérant jusqu'alors que « cela allait de soi ».
Le concept de « valeurs » est une invention de la fin du XXème siècle motivé
précisément par la nécessité de combler la perte organisée des repères moraux et
historiques traditionnels…
II - Le XIXème siècle républicain : l'inversion des valeurs.
Ce n'est ni le lieu ni le moment de disserter sur les causes de la Révolution Française, prélude à
la républicanisation de toute l'Europe et à l'idolâtrie de la démocratie.
Soulignons seulement que la révolution est née de la volonté de la bourgeoisie, classe
émergeante détentrice de l'argent, d'accaparer le pouvoir encore détenu par une aristocratie trop
éloignée du peuple depuis la Fronde, cantonnée à Versailles par Louis XIV pour éviter les velléités
de rébellions locales ou provinciales.
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La France de l'ancien régime était en effet essentiellement fédérale malgré les tentatives
d'hégémonie de Louis XIV : le monarque ne disposait que d'un pouvoir discrétionnaire en matière
de justice – le fameux « pouvoir absolu » cher à Michelet, ainsi baptisé pour vilipender la
monarchie.
Le pouvoir législatif restait l'apanage des parlements, et la liste des démêlés entre le roi et les
parlements des provinces serait trop longue !
Les parlements de Rennes, Rouen, Grenoble, ou Toulouse ont témoigné de la volonté farouche
de résistance à des textes législatifs jugés inadaptés à leurs provinces.
L'idéologie révolutionnaire s'est organisée autour de la philosophie des
« Lumières » dans le culte de l'Homme et de sa raison : le goût du lucre, la motivation
par l'argent a fait le reste.
Descartes avait le premier considéré l'Homme comme capable de tout comprendre et de tout
apprécier par cette « faculté de raison ». Corollaire de cette assertion : il n'existe donc que ce que
l'Homme est capable d'appréhender par sa raison !
C'est cette conception qui aboutit à la déification de la Raison par la Révolution…
Il est curieux de constater que dans l'Histoire de l’Église on ne trouve nulle part de
condamnation de cette conception déicide cartésienne : il a fallu attendre Étienne Couvert, le
grand spécialiste de la gnose, pour voir enfin écrit dans « De la Gnose à l'œcuménisme » que
Descartes « est bien le plus grand démolisseur de la foi catholique ».
Ces conceptions ont été renforcées par l'émergence de la science moderne et les écrits des
encyclopédistes qui rendaient accessible la compréhension des phénomènes naturels, en oubliant,
ou pire en occultant, que cette toute nouvelle science était susceptible d'expliquer le « comment »,
mais jamais le « pourquoi » !
A partir de là, il devenait facile de considérer l'Homme, en tant que terme de la
Création, comme le moteur et le serviteur de la raison et de finir par substituer au
mythe du Dieu fait Homme, fondement de la religion chrétienne, le mythe de l'Homme
fait dieu.
Ce mythe de l'Homme fait dieu est le fondement de la nouvelle idéologie
maçonnique écossaise déviante due à Hobbes, qui a contaminé l'ensemble des
obédiences, même si l'on fait parfois encore allusion en loge, et ce malgré Hobbes, au
G.A.D.L.U. « Le Grand Architecte de l'Univers ».
Plus sûrement, l'éthique maçonnique fait référence à l'inscription latine V.I.T.R.I.O.L. :
Visita Interiora Terrae et Rectificando Invenies Occultam Lapidem
qui orne le « cabinet de réflexion », le cabinet noir où le postulant rédige sa profession de foi
en vue de son admission au grade d'apprenti, qui peut se traduire ainsi :
« Visite l'Intérieur de la Terre et en « Transformant » tu Trouveras la Pierre Cachée ».
Tout réside dans la multiplicité des sens que l'on veut bien donner au gérondif « rectificando » !
♦ Soit la transformation des choses, ce qui mène à la chimie.
♦ Soit la transformation de l'Homme lui-même, (sous quelle influence : celle des maîtres) ce qui
mène à l'ésotérisme : « solve et coagula » devise maçonnique.
♦ Soit les deux ce qui mène à l'alchimie et à la doctrine rosicrucienne.
Comme on le voit aujourd'hui, nul besoin de Dieu pour cela !
Mais on ne le répétera jamais assez, la maçonnerie est originellement une institution
essentiellement chrétienne, constituée en fraternité secrète par les artisans bâtisseurs des
cathédrales, détenteurs des « secrets » de construction de l’Égypte ancienne et de la Grèce
antique transmis à travers des écrits ésotériques relayés par les Templiers, et dont les plus
hermétiques constituent aujourd'hui le fondement d'un deuxième cercle d'initiés : les rosicruciens,
les fameux Rose Croix.
La maçonnerie athée moderne est une véritable déviation, une réelle hérésie par rapport à
l'idéal initial, qui débouchera au XIXème siècle sur la création d'une secte politique avide de pouvoir,
sous couvert de motivation philosophique humaniste, qui dominera la troisième république.
Cette religion de l'Homme a :
♦ ses prophètes : les philosophes,
♦ son décalogue : la déclaration des droits de l'Homme,
♦ ses vertus « hommologales » : Liberté, Égalité, Fraternité,
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♦ ses saints, enterrés aujourd'hui au Panthéon,
♦ ses martyrs, etc…
Elle s'oppose par essence au christianisme à partir du sophisme célèbre immortalisé par Léo
Campion dans « L'équerre et le compas » :
« Ou bien Dieu existe et l'Homme n'est pas libre, ou bien l'Homme est libre et Dieu
n'existe pas ».
La devise républicaine fut tout d'abord « la liberté ou la mort ». Ce n'est
qu'ultérieurement que la trinité maçonnique fut érigée en devise.
C'est la raison pour laquelle il apparut très vite aux tenants de cette idéologie que la révolution
constitutionnelle de 1789 ne pouvait se satisfaire de ses acquis : pour prendre le pouvoir la
bourgeoisie devait détruire la monarchie et pour y parvenir, il était nécessaire de faire sauter le
verrou catholique garant de la monarchie .
Ce fut l'œuvre de la révolution conventionnelle de 1793 : abattre l’Église pour détruire la
monarchie quel qu'en soit le prix !
Rappelons la sentence de Carrier, l'Homme des noyades de la Loire :
« Nous ferons un cimetière de la France plutôt que de ne pas la régénérer à notre
manière ».
Dès le 4 septembre 1792, l'assassinat dynastique était donc de facto programmé.
La disparition de la royauté et le refus de l'encadrement moral de l’Église allaient
laisser dans l'esprit de la nouvelle intelligentsia un vide chronique qui ne sera comblé
que deux générations plus tard avec le marxisme.
Certains idéalistes républicains sincères, comme Alexis de Tocqueville, séduits par la démocratie
américaine dont la déclaration d'indépendance est l'origine de la fameuse déclaration des Droits de
l'Homme, abusivement revendiquée par la France par la suite, auraient été autant surpris
qu'ulcérés des conséquences pratiques et des déviances de la mise en place du régime qu'ils
avaient promu…
En pratique, l'objectif pratique de la révolution, la prise du pouvoir par la bourgeoisie d'argent,
allait être facilitée, quand elle n'a pas été initiée, par les rivaux politiques européens de la France,
surtout l'Angleterre maîtresse des mers et premier empire colonial, exaspérée par l'ingérence
française de La Fayette lors de la guerre des insurgés indépendantistes des colonies américaines et
dégagée de la tutelle de l’Église depuis Henri VIII.
La France était à l'époque le premier pays d'Europe sur le plan culturel comme sur le
plan technique et économique : la révolution allait lui permettre de perdre cinquante
ans de son avance technologique au profit de l'Angleterre.
De Cugnot, premier utilisateur de la vapeur pour des véhicules autotractés, à Montgolfier,
dominotier initiateur de l'aéronautique, de Lavoisier fondateur de la Chimie moderne … et
judicieusement décapité, à Gribeauval créateur du canon de campagne assurant la maîtrise des
batailles, sans parler de l'invention de la mitrailleuse refusée par Louis XVI épouvanté par les
carnages que rendaient possible son utilisation, mais qui sera utilisée par les Anglais outre
atlantique, la France était effectivement en position de dominer le monde du XIXème siècle.
C'est ce que William Pitt, premier ministre britannique avait bien compris lors qu'il déclarait
dans les salons londoniens:
« Sans les Bourbons la France n'est plus à craindre ».
L'argent coula donc à flots, transitant par la Compagnie des Indes Orientales, jusqu'à Mirabeau
et Danton.
D'une façon générale, tous les chefs révolutionnaires émargèrent sauf sans doute le tandem
infernal d'illuminés Saint Just / Robespierre, ce qui valut à ce dernier le sobriquet d'incorruptible,
tant il est vrai que dans les « milieux autorisés » nul n'ignorait l'origine de la corruption
institutionnalisée qui y régnait.
La révolution, loin d'être l'initiatrice du développement de la Nation, était la cause de sa ruine
technique et financière par l'essor d'appétits individuels débridés, les désordres sociaux, et
l'émigration.
L'hémorragie financière et la liquidation des élites intellectuelles allaient occasionner un recul
durable de la France au profit des empires anglais et allemands.
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Le Premier Empire, d'une éphémère durée, s'il eut l'immense mérite de liquider la révolution
et d'effectuer un gros travail de remise en ordre législatif et administratif, ne s'attaqua pas au fond
du problème : le fait monarchique.
Il laissa une France exsangue, dépeuplée, à l'agriculture en friches.
Il faudra attendre le Second Empire pour qu'elle retrouve un certain lustre, dominée par les
infrastructures industrielles des mines, des filatures ( Richard et Lenoir) mais aussi par la main
mise sur l'économie des grandes familles de banquiers juifs et protestants.
Ainsi Péreire, ayant racheté la banque de Savoie, fut même un instant en situation de battre
légalement monnaie, contournant ainsi le monopole de la banque de France, avant que le pouvoir
central n'y mette bon ordre !
C'est l'époque où Mayer Amscheld Rotschild, qui n'avait pas encore acheté de particule, écrivait:
« Autorisez moi à émettre la monnaie et à contrôler le système monétaire d'un pays
et je me soucie peu de qui fait les lois ».
Mais, plus près de nous, Edmond de Rotschild n'hésitera pas à écrire dans « Entreprise » le
18 / 07 / 70 :
« C'est le verrou de la Nation qui doit sauter, dorénavant on ne parlera plus que de
Wallons ou de Basques, de Bavarois ou de Bretons ».
Politiquement, ce retour à une réelle puissance économique fit dire à Bismarck :
« Mettons la France en république, elle ne dictera plus sa loi à l'Europe.»
La Troisième république retint les leçons de l'échec idéologique de la révolution et
mit en place le premier système planifié de conversion républicaine : l'embrigadement
des jeunes par l'instruction laïque obligatoire menée par les instituteurs, les fameux
« hussards noirs », et justifié par la désinformation historique.
Ce premier « révisionnisme » fut l'œuvre de Michelet, antiroyaliste acharné, relayé par les
manuels scolaires de Mallet et Isaac qui éclairèrent l'Histoire d'un jour nouveau celui de l'idéologie
partisane, où la monarchie, présentée comme le moyen d'oppression du peuple, était source de
son exploitation.
Là est né le mythe de la Nation Salvatrice qui ne pouvait se justifier historiquement que par la
négation de la Francie de Clovis, au profit d'une Gaule originelle, débarrassée de l’Église… D'où le
fameux « nos ancêtres les gaulois »… doublement idiot dans la mesure où, comme nous l'avons
vu, ces Gaulois étaient des immigrants celtes, comme Clovis… qui fut élu roi avant d'être sacré !
Parallèlement le pouvoir des puissances d'argent, issues de l'industrialisation, pesait de plus en
plus sur le pouvoir politique qui devenait de ce fait source d'enrichissement, motivation essentielle
de tous ceux qui tentèrent de le conquérir et purent y parvenir.
Il n'y avait plus l'arbitrage royal qui envoya un Fouquet à la Bastille ou Enguerrand de Marigny
au gibet de Montfaucon…
Au Vème siècle, Hérodote le constatait déjà :
« L'amour de l'argent à tout prix, par n'importe quel moyen, est la caractéristique de
la démocratie ».
Cette tendance à la maîtrise du pouvoir par l'argent caractérise des bourgeoisies non
catholiques mais confessionnelles et reste la marque essentielle de la caste qui nous gouverne.
Elle confond, à son unique profit, autorité et pouvoir par le biais de l'argent, élude la
responsabilité individuelle en politique et transforme les allées du pouvoir en champs clos de ses
luttes intestines et de ses rivalités partisanes.
Par ce qu'elle se caractérise par la désincarnation de l'autorité, la démocratie
consacre la suppression des rapports personnels entre l'Homme et le Pouvoir et
institue l'irresponsabilité de l'individu dans la marche de l'état qu'il parasite :
« Responsable mais pas coupable », la célèbre formule de Georgina Dufoix l'illustre
parfaitement !
Face aux appétits effrénés et aux ambitions les plus débridées qu'elle autorise, donc qu'elle
déchaîne, Ernest Renan s'est plu à écrire dans « La réforme intellectuelle et morale de la
France » :
«La jalousie est source de la démocratie ».
Quand on voit aujourd'hui le lynchage médiatique sans précédant dont a été victime Jean Marie
Le Pen lors des élections présidentielles, cette citation prend tout son sens !
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On se souviendra aussi que lors de son « retour aux affaires » en 1958, le général de Gaulle
n'eut rien de plus pressé que de rassembler la fine fleur de la racaille de la résistance dans son
gouvernement en lui confiant :
« Enrichissez-vous ! »
(Propos rapporté en son temps par maître Lemarchand, célèbre avocat d'affaire de ladite
mouvance !).
Dès lors, on voit bien que les rapports de l'argent et de l'état à travers le pouvoir sont mutuels :
ceux qui détiennent le pouvoir dans un état démocratique ont les moyens de s'enrichir
impunément, puisqu'il n'y a plus ni arbitre ni censeur.
Pour s'enrichir plus aisément les tenants du pouvoir doivent donc accroître le pouvoir de l'Etat.
C'est ce que Charles Maurras écrivit dans l'Avenir de l'Intelligence :
« Plus l’État s'accroît aux dépends des particuliers, plus l'argent, maître de l’État,
voit s'étendre ainsi le champs de sa propre influence. Par là, il gouverne, il dirige, il
modifie une multitude d'activités dont la liberté échappe à l'argent, mais n'échappe
pas à l’État ».
Il s'en suit qu'aucun régime démocratique ne peut échapper à une dérive autoritaire à terme,
financée par les puissances d'argent.
Ce qui a fait dire que la démocratie était le terme ultime de la décomposition d'une société.
Privée de l'influence des valeurs chrétiennes, la société occidentale, et la France en particulier,
allaient sombrer dans la démagogie démocratique pour le plus grand bénéfice des puissances
d'argent qui font et défont les gouvernements.
Le pouvoir se trouvant dès lors aux mains des puissances d'argent, reconnu comme
seule valeur et seule motivation, la situation était mûre pour voir ces puissances se
partager le monde à travers, voire contre, les intérêts spécifiques des états qu'elles
contrôlent par le biais des régimes démocratiques.
L'évolution des mentalités par une éducation laïque partisane dans une société dégagée de ses
repères chrétiens primitifs et l'émergence de l'idéologie marxiste faussement égalitaire, allaient
faciliter le processus durant le XXème siècle.
S'il est nécessaire de laisser une ou deux générations pour que l'évolution des mentalités
produise des effets durables par le fait des idées nouvelles, les facteurs influants directement sur
les valeurs intrinsèques précédemment définies, en accélèrent considérablement le processus.
Ainsi, le marxisme, philosophie matérialiste émergeante de la fin du XIXème siècle, n'aura que
peu d'influence encore dans le monde occidental à la fin du siècle car il remet fondamentalement
en cause les principes précédemment exposés et n'atteindra que les esprits non encore formés :
l'internationale socialiste dont les représentants français les plus emblématiques seront Jules
Guesde et Jean Jaurès, n'aura que peu de poids, hormis le mouvement pacifiste qui se
développera sans grand succès à la veille de la Première Guerre Mondiale, et dont les écrivains dits
engagés se feront pourtant largement l'écho (notons pour mémoire les écrits de Roger Martin du
Gard).
On se souviendra que Raoul Vilain, le meurtrier de Jean Jaurès, arrêté en flagrant délit devant
la terrasse du restaurant où il commit son crime, sera acquitté lors de son procès par le jury
populaire !
C'est dire si l'opinion publique n'était pas encore préparée… (Raoul Vilain sera d'ailleurs
assassiné quelques années plus tard par mesure de représailles : signe avant-coureur de
l'épuration avant l'heure !)
En revanche, le retournement de l’Église, sous le pontificat progressiste de Léon
XIII, grâce à l'influence du cardinal Lavigerie, à la suite du toast d'Alger, amènera le
ralliement massif de l'électorat catholique à la république : le verrou idéologique
religieux venait de sauter, prélude à la séparation de l’Église et de l’État et au
désengagement définitif de l’Église des affaires publiques.
Si l'on réfléchit bien aux conséquences de l'avènement des régimes démocratiques, aux appétits
sans freins libérés par la tentation de l'arrivis me personnel, on voit combien a alors éclaté le cadre
moral des fameux sept péchés capitaux chez nos gouvernants :
♦ orgueil : vanité personnelle de l'arrivisme.
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♦ mensonge : arme absolue des politiques, citons deux phrases, Ô combien célèbres :
« Français je vous ai compris », prononcée par de Gaulle à Alger devant les Français
d'Algérie … alors que le bradage algérien, programmé depuis Anfa (1943) était déjà en route !
« Les promesses électorales n'engagent que ceux à qui elles sont faites», sentence
sans équivoque de Charles Pasqua.
♦ envie : « la jalousie est source de la démocratie » déjà cité.
♦ avarice : enrichissement personnel: multiplicité des scandales politico-financiers. Jaurès disait
déjà le soir de la révélation du scandale de Panama :
« J'ai cru voir trinquer ensemble la politique et la finance à la tribune du Palais
Bourbon ».
Caillaux, Salengro, Stavisky, aujourd'hui Bernard Tapie … pour ne parler que des plus
marquants, aux scandales financiers les plus avérés, la liste est longue.
Lors de la première cohabitation, le premier ministre Baladurian, dit Baladur avait
spirituellement souligné : « Il n'y a aucun ministre mis en examen dans mon gouvernement !»
Cela méritait en effet d'être noté !
On mesurera la dégradation croissante de la morale au fait que, contrairement aux cinquante
ou cent ans précédents, Tapie, déjà impliqué jusqu'au cou dans ses faillites frauduleuses fut
pourtant à ce moment là nommé ministre … et ne fut, lui, jamais « suicidé » … du moins pas
encore !
♦ gourmandise : satisfaction compulsive et insatiable des intérêts personnels par l'argent ou le
cumul des mandats.
♦ luxure : explosion et étalage de la pornographie, de la pédophilie et apologie de
l'homosexualité : tout parti politique se mesure à sa proportion d'homosexuels bien en vue.
Création du P.A.C.S., légalisation du mariage des homosexuels, etc…
♦ paresse : voir par exemple les 35 heures, et toutes les dispositions démagogiques laxistes
dans l'administration et la législation, visant à limiter l'effort et à dénigrer le travail. Nous
vivons à l'heure de la civilisation des loisirs.
Philippe Seguin, alors président de l'Assemblée Nationale, dut même menacer les députés de
sanctions financières pour s'assurer de leur présence aux cessions de la Chambre !
L'émergence du marxisme à travers la révolution russe sera le point d'orgue de
cette mutation : elle allie la primauté du matériel sur le spirituel et la primauté du
groupe sur l'individu.
L'Homme s'entend non plus comme une individualité propre, porteur d'une étincelle divine
soumise à la volonté de Dieu, mais comme un élément d'une collectivité qui lui confère
individuellement des droits…
Ainsi les « Droits de l'Homme » s'opposent aux « Droits de Dieu » sur sa créature…
C'est tout le sens de la condamnation du modernisme.
(On se souviendra de la fameuse déclaration de Lionel Jospin : « Je suis moderne »… Ce qui ne
lui a pas porté chance lors des élections présidentielles de 2002.)
Ainsi l'apologie des Droits de l'Homme faite par un pape prend fatalement couleur
d'hérésie…
Le XIXème siècle, qui s'achève politiquement et idéologiquement avec la Première Guerre
Mondiale, a donc inversé les repères philosophiques et moraux, sous la conduite des puissances
d'argent, pour amener l'Humanité à œuvrer pour leur seul profit…
III - La mondialisation, chimère monstrueuse :
le mariage de la finance et de l'idéologie.
La mondialisation apparaît de prime abord comme une nécessité commerciale de
standardisation internationale face à la multiplicité des échanges.
Rappelons-nous le slogan publicitaire d'I.B.M. : « I.B.M. : solutions pour une petite planète ».
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Dès la création des comptoirs, l'homme avait compris que le commerce était
toujours plus rentable que la production soumise aux aléas du marché.
Ce que traduisait prosaïquement Louis Dreyfus par cette formule :
« Celui qui gagne de l'argent avec le blé, ce n'est pas celui qui le produit, c'est celui
qui le transporte ! »
La technologie a progressé à pas de géants au XIXème et surtout au XXème siècle, ce, dans tous les
domaines, notamment celui des moyens de communication et des transports : nous vivons en
effet aujourd'hui sur une « petite planète » à l'échelle des moyens techniques humains.
Depuis les trirèmes grecques, les voies romaines et les chars gaulois, les moyens de transport
ont considérablement gagné en vitesse et en volume, avec la motorisation des navires, l'aviation et
l'automobile.
Dans le même temps, l'électricité et l'électronique allaient fournir tous les moyens de
communication à distance : téléphone, fax, puis Internet via l'ordinateur, et en temps réel.
Tous ces moyens techniques allaient permettre en un temps record le développement des
transactions commerciales à l'échelle planétaire.
Très vite il est clairement apparu que l'entente entre un petit nombre de décideurs permettait
d'obtenir la maîtrise des tractations commerciales par branches, voire plus.
Depuis le Moyen Âge, les commerçants avaient compris l'intérêt sécuritaire et pratique des
transactions par intermédiaires bancaires : l'emploi de la lettre de change allait permettre de
brasser des sommes considérables sans transfert physique d'argent.
Dans ce domaine, l'Ordre du Temple acquit une renommée européenne, voire mondiale en ce
temps, qui lui valut à la fois sa puissance et ses inimitiés et fut cause de sa perte.
Alexandre Dumas dans le comte de Monte-Cristo fait dire au procureur de Villefort : « Un petit
nombre d'hommes se connaissant bien et soucieux de leur intérêt mutuel pourrait dominer le
monde ».
Cette tentative hégémonique s'est manifestée en Occident à travers la seconde colonisation,
chère à la troisième république: « La colonisation est fille de la politique industrielle »
(Jules Grévy).
Pourtant cette tentative existait depuis déjà cinquante ans aux États-Unis avec la doctrine
Monroë, les écrits de O' Sullivan (Our Destiny Manifest) et ceux de Théodore Aguassiz, disciple de
Darwin qui utilisera son traité : « De l'origine des espèces par la voie de la sélection naturelle … et
de l'émergence des races les plus favorisées » pour établir, dix ans avant Gobineau, qui s'inspirera
des mêmes sources scientifiques, la théorie raciale de la suprématie de la race anglosaxonne américaine, et aura un poids considérable dans la conception géopolitique des deux
présidents Roosevelt qui furent l'un comme l'autre , sous des prétextes fallacieux organisés (le
torpillage du Lusithania et le bombardement de Pearl Harbour), à l'origine de l'entrée en guerre
des États-Unis dans les deux guerres mondiales.
On constate, Henri de Fersan l'a magistralement démontré, que les facteurs idéologiques de la
mondialisation sont d'origine marxiste, facteurs encouragés, relayés et financièrement exploités à
leur seul profit par les banques internationales de la Haute Finance Apatride qui ont su toujours
tirer un profit maximum des situations politiques existantes, lorsqu'elle ne les avait pas créées de
toutes pièces dans ce but.
A travers les deux guerres mondiales, ont peut constater que les mouvements
politiques, du léninisme au national-socialisme ont été financés par les mêmes
banquiers, de Warburg à Rotschild … qui finançaient dans le même temps d'ailleurs
l'ensemble des protagonistes des différents conflits.
Comme lors de la révolution française, les idéologies égalitaristes, matérialistes et athées
favorisent l'émergence et l'essor des puissances d'argent qui financent en retour le développement
de ces idéologies, leur implantation et leur accession en politique.
Si la Première Guerre Mondiale sonna le glas de la puissance britannique et du rôle
financier de la Livre Sterling, relayée par le dollar comme monnaie universelle des échanges, ce fut
la dernière guerre des patries et des nationalités.
La Seconde Guerre Mondiale fut une guerre idéologique :
♦ celle du triomphe du matérialisme athée sous deux formes idéologiques antagonistes où
les individualités, au hasard de leurs convictions idéologiques, rejoignirent leur camp par delà
les frontières des états : les Brigades Internationales d'Espagne, comme les divisions SS
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étrangères, préfigurent l'internationale du lobby militaro-financier qui mène la politique
américaine depuis des décennies.
♦ celle de la primauté du groupe sur l'individu.
Le Grand Vainqueur de la Seconde Guerre Mondiale ne fut pas le démocrate de base « libéré
des contraintes de l'idéologie fasciste ou nationale socialiste », mais bien le financier désormais
capable d'étendre son influence à travers des états exsangues, écrasés s'ils étaient vaincus,
collaborationnistes de fait, et des états « vainqueurs » prisonniers de la dette de leurs libérateurs.
La volonté implacable, manifestée par Roosevelt comme par Churchill, de
destruction des infrastructures allemandes comme japonaises, par tous les moyens,
sous le prétexte d'objectifs militaires est particulièrement éclairante à cet égard : le
bombardement au phosphore et au napalm de Dresde qui fit plus de morts que les bombes
atomiques du Japon, est symptomatique, tout comme le choix d'Hiroshima ou de Nagasaki … où
l'on notera curieusement l'importance des communautés catholiques par rapport au reste du pays.
Au niveau de la communauté juive, cette caractéristique se retrouve : le pacte
germano-sioniste conclu entre Hitler et les dirigeants sionistes prévoyait bien
l'expulsion des juifs du Reich avec la garantie d'exportation de tous leurs avoirs.
Mais, pour les Sionistes, le problème n'était pas de sauver les juifs du Reich, mais bien
de récupérer ceux qui partageaient leur idéologie et disposaient des moyens techniques,
financiers, ou d'influences capables de faire progresser leur cause : la création d'un état juif en
Palestine, ce à quoi les Anglais s'opposèrent avec la plus grande énergie…
Cette symbiose de la finance et de l'idéologie est la caractéristique essentielle du
processus de mondialisation.
Elle n'apparut au grand jour qu'à la fin du deuxième Conflit Mondial.
Ses prémices étaient décelables dès la conférence d'Anfa en 1943 où, contre l'opposition de
Giraud, poulain de Roosevelt, de Gaulle accepta le diktat américain qui allait lui valoir sa
reconnaissance comme seul interlocuteur français de la coalition des alliés : l'assurance en trente
ans de la décolonisation qui permettrait aux États-Unis d'étendre leur influence sur le Tiers-Monde.
(Ce fait a été rapporté par Georges Bidault.)
La conférence de Yalta, dite du partage du monde, allait concrétiser ce fait.
Le monde occidental était de facto placé sous tutelle américaine à travers le plan
Marshall qui finançait la reconstruction, et le plan Morgenthau qui démantelait la
puissance économique allemande au profit des américains.
Le monde oriental sous tutelle soviétique stalinienne était condamné à une tiersmondialisation économique qui, tôt ou tard vu la faiblesse économique du régime,
retournerait sous influence américaine … ce qui est en train d'advenir dix ans seulement
après la chute emblématique du mur de Berlin.
Pour s'assurer du succès des idées nécessaires à un tel dessin, la lutte contre les
idées chrétiennes et nationalistes occidentales était primordiale : la marxisation
idéologique était l'instrument rêvé.
Marx et Hengel, philosophes juifs, avaient déjà intégré la doctrine de Darwin dans le
matérialisme dialectique et athée.
Freud, autre philosophe juif, allait par la psychanalyse donner une dimension
matérialiste à la conscience en prônant le rôle de l'inconscient qui peu ou prou allait
prendre la place de l'âme dans la conscience de l'individu.
Dès lors, le psychanalyste allait remplacer le directeur de conscience et la religion allait pouvoir
totalement disparaître de l'esprit humain.
Pour asseoir cette trilogie : dialectique, matérialisme et psychanalyse, qui dominera
toute la seconde moitié du XXème siècle, il était nécessaire de faire disparaître les
valeurs chrétiennes et nationalistes encore dominantes dans les sociétés occidentales.
Ce fut l'œuvre de l'épuration qui élimina physiquement, ou jeta l'opprobre sur toute l'élite
occidentale.
De Brasillach à Mauras, de Paul Morand à Céline, de Georges Claude (inventeur de
l'air liquide) à Alexis Carel, tous ceux qui n'œuvraient pas dans le sens de la
décomposition des valeurs initiales de la France furent balayés ou exécutés.
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L'épuration fut, selon le mot du père Panicci prononcé dans son homélie à Notre Dame lors
de la fête des rameaux : « un régime d'abattoir !»
Pierre-Henri Teitgen, garde des sceaux de de Gaulle à la « Libération » se vantait devant les
députés communistes de ce que : « les « Grands Ancêtres » n'étaient que des enfants de
chœur par rapport à eux, les épurateurs.»
Il est vrai que Guingoin, le boucher du Limousin, avait renoué avec la tradition des bleus de
Vendée en éventrant les femmes enceintes pour tuer les fœtus…
On ne parlera pas des exactions des sinistres Aubrac dont la veuve, Lucie, est aujourd'hui
commandeur de la Légion d'Honneur. Il faut ce qu'il faut !
Rappelons-nous enfin la phrase de Pierre-Bloch qui vient seulement deux ans après sa mort au mépris de la légalité qui impose un délai de cinq ans – de se voir honoré à Paris d'une rue à
son nom : « Epuration, avant tout épuration ».
Ce n'est pas un hasard si ce résistant douteux, surtout connu pour avoir été président de la
L.I.C.R.A., s'est vu attribuer la rue Alexis Carel, prix Nobel de médecine 1912, père de la cytologie,
des greffes et de la physiologie moderne, débaptisée à son profit.
Dans ses attendus, "la maire" Delanoé a bien indiqué: « qu'il s'agissait d'abord d'éradiquer le
souvenir du régime de Vichy ». On n’est pas plus explicite !
Il n'est pas nécessaire de faire de grossiers amalgames pour voir alors qui tenait les rênes de
l'idéologie dominante, ni à qui elle allait profiter :
En sociologie : Marx et ses disciples,
En philosophie, les nouveaux rationalistes athées :
♦ l'existentialisme : Sartre, Althusser, puis Bernard, dit Henri, Lévy.
♦ quelques autres … comme Gluksmann et aujourd'hui Finkelkraut…
En psychologie, les héritiers de Freud, de Lacan à Françoise Dolto.
Politiquement, la création de l’École Nationale d'Administration allait permettre
d'assurer dans le gouvernement la catéchèse de la « pensée unique ».
Mai 68, une génération plus tard, ne fut qu'un épiphénomène : la concrétisation de la main
mise définitive de ces « valeurs » et de leurs tenants sur la base de la formation de toute société
contemporaine : l’Éducation dite Nationale, dont de nombreux Ministres supprimeront le
« National » durant ces cinquante dernières années.
Hasard de l'Histoire sans doute, les acteurs de terrain de cette chienlit s'appelleront CohnBendit ou Geismar, Krivine ou Castro…épaulés par les journalistes de l'extrême gauche : Serge
July, Jean François Khan, Jean Daniel (Daniel Bensaïd) …
Le rapport de tous ces faits avec la mondialisation ?
Il est clair, c'est l'instauration de la pensée unique, l'implantation d'une idéologie
qui met en avant un vocable nouveau, celui des « valeurs » créées pour remplacer les
repères moraux éradiqués avec la déchristianisation.
Le terme de « valeur » n'existait pas pour illustrer les fondements moraux de notre civilisation,
on parlait alors des « vertus », des « principes », de la « morale ».
Le concept de « valeur » est indispensable à ces rénovateurs de la pensée, à ces
missionnaires matérialistes, pour légitimer leur action.
Ce terme n'est pas épistémologiquement innocent, il implique la capacité
d'estimation personnelle voire de jugement, ou d'évaluation : si on embrasse une
morale, si on adhère à des principes, on va promouvoir des valeurs que l'on aura
délibérément choisies. On parle même aujourd'hui de « valeurs citoyennes » !
Car il fallait bien un credo.
Ce seront ces fameuses valeurs :
♦ le matérialisme,
♦ l'égalitarisme,
♦ l'athéisme, déguisé par la laïcité,
♦ la citoyenneté.
A partir de ces valeurs, il sera aisé, par l'argent, de développer sans frein une
société de consommation où seule la satisfaction de l'acquisition des biens matériels
compte, et est surtout génératrice de profits énormes pour ceux qui les fabriquent.
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Là, la collusion de l'idéologie et de la finance utilise un facteur nouveau : l'immigration.
Initialement nécessaire voici trente ans, à combler le manque de main d'œuvre du
boom économique, elle est transformée par nos démagogues en arme puissante de
destruction nationale en refusant politiquement l'assimilation au profit de
l'intégration.
Qu’est ce que l’assimilation ?
C’est le processus sociologique par lequel un individu, ou un groupe, se fond dans la société
présente et finit par y participer et s’y faire adopter. Ce qui implique deux choses :
♦ la prise de conscience par la société considérée de sa qualité, de la force de son identité, de
ses valeurs, de son rôle leader dans la civilisation,
♦ la volonté de l’immigré d’embrasser ces mêmes valeurs dont il accepte de facto la primauté sur
les siennes, sans perdre nécessairement toute originalité, ce qui l’amènera à faire certains
apports à cette civilisation d’adoption pour son plus grand profit...
Autrement dit : parce que nous sommes fiers d’être Français et conscients des vale urs de notre
civilisation, nous acceptons d’y incorporer les éléments allogènes qui le souhaitent, pourvu qu’ils
fassent la démarche active nécessaire pour en admettre la qualité et en épouser les valeurs
garantes de sa sauvegarde et de son identité, donc de son développement et de sa continuité.
Qu’est ce que l’intégration ?
C’est la démarche exactement inverse. C’est un processus où l’élément allogène, conscient de la
force reconnue de ses propres valeurs, va s'immiscer dans la société en place en y conservant tous
ses particularismes admis de facto comme étant de valeur égale ou supérieure à celle de la
civilisation qu’il rencontre.
Ce qui impose deux choses :
♦ la prise de conscience par l’immigré de la perception de sa propre force par la société qui
l’accueille,
♦ le refus, ou l’incapacité de cette société d’assumer sa suprématie, sa cohésion et ses valeurs
en admettant que n’importe quelles autres peuvent valoir les siennes a priori.
Autrement dit, nous n’avons aucune raison d’être particulièrement fiers d’être Français. Notre
culture n’a pas à être considérée comme supérieure, ni digne d’être conservée et propagée. Il est
donc légitime, en accueillant « l’autre », de respecter en priorité ses choix et ses valeurs, même si
elles sont en contradiction avec les nôtres : le métissage culturel, lié à ces apports nouveaux ne
pourra qu’être source d’enrichissement pour notre civilisation !...
Il s’agit donc bien là d’une démarche active de la société qui s’ouvre, sans
contrepartie notable, aux influences extérieures.
On inculquera bien entendu à l’impétrant l’idée de revendication de ses propres droits et non
plus de ses devoirs vis à vis de la société en place. On ne s’étonnera donc pas que la France,
droitsdelhommienne, se soit résolument engagée dans cette voie au mépris de ses valeurs, voire
contre les intérêts de ses propres ressortissants !
On ne s’étonnera pas non plus que nos gouvernants socialistes aient gommé le
terme « assimilation » du vocabulaire de « l’insertion »!
C’est complètement intentionnel.
Comment en est-on arrivé là ?
Parce qu’il y a un demi-siècle, trois facteurs d’ailleurs liés, sont intervenus presque
concourrament :
♦ L'épuration déjà évoquée,
♦ Le règne, sans partage des nouvelles écoles de pensée évoquées, avec les conséquences sur
l’enseignement de l’Histoire et l’instauration des pratiques thématiques en sciences et en
lettres, déstructurantes pour la pensée,
♦ Le concile Vatican II, qui, en omettant soigneusement, sous l’influence du cardinal Tisserant,
de renouveler la condamnation sans appel du marxisme, et en reconnaissant l’égale valeur de
toutes les religions, a ôté toute légitimité à l’idée de valeur de suprématie de cet
Occident Chrétien, maître d'œuvre de la civilisation européenne … n’en déplaise aux libres
penseurs et maçons de tout poil qui rejettent précisément cette idée...
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Cette affirmation est aussi la négation du prosélytisme, du sacerdoce missionnaire, et du rôle
formateur du « moule chrétien ».
C'est bien ce qu'exprime le triste épiscope du 9-3, Béranger, lorsqu'il s'écrie :
« Je n'ai pas besoin de sauveur !»
La Cinquième République, par sa politique de décolonisation menée de façon aberrante - où
l’armée a renié sa nature, ses valeurs et sa parole avec l’abandon de ses supplétifs, vietnamiens
comme harkis, et où les politiciens en place ont instauré des régimes de pacotille fondés sur la
corruption - n’a pas précisément contribué à donner une image valorisante de notre pays et de nos
valeurs civilisatrices auprès des ressortissants du Tiers-Monde !
« Français je vous ai compris » doit encore résonner à l’oreille de beaucoup ... comme
illustration de notre veulerie institutionnelle.
Quand les « porteurs de valises » sont au gouvernement, quand les Harkis pourrissent encore
dans des camps de fortune, quand on relâche - sous la « pression populaire » - les chanteurs de
N.T.M. qui insultent et tournent en dérision l’ordre établi, il y a aussi peu de chance de donner de
notre pays une image forte et respectable que d’espérer voir des immigrants se précipiter pour
épouser sans réserves « nos » valeurs !
Mai 68 fut une leçon perçue par tous les intéressés, démontrant la fragilité de notre
société, son délabrement intellectuel et à sa capacité de permissivité...
Aujourd’hui donc, la France se veut multiculturelle : on enseigne dans les écoles la musique
nègre qui est très supérieure aux quatuors de Beethoven, et Molière disparaît des cours de
« français » - ne parlons plus de littérature - au profit de Frédéric Dard.
L’Histoire Contemporaine se limite à l’époque de la Seconde Guerre Mondiale, surtout pour
s’intéresser à la shoah, parler des Brigades Internationales et des partisans associés à l’armée
rouge...
Alors que l’Islam, qui n’a pas connu de révolution vaticane, est devenu la seconde religion de
France, dans nos collèges « religieux » on détruit les chapelles pour en faire des gymnases…
On peut constater d’ailleurs, tout racisme exclu, que l’insertion par intégration n’intéresse que la
minorité maghrébine et celle d’Afrique Noire : celles des zones de l’ancien Empire Colonial dont les
ressortissants, portés par l’intelligentsia de gauche, savent qu’au titre de « réparations » pour
« crimes de colonialisme », ils sont en droit de tout attendre et de tout exiger... Pourtant,
nombreux sont ceux qui se sont assimilés, qui sont parfaitement installés, qui paient des impôts,
qui créent des emplois et des richesses.
Mais ceux-là, qui ont épousé nos valeurs, les défendent et participent à la vie de notre société,
ne restent pas très longtemps: « fortune faite », ils retournent le plus souvent dans leur pays
d’origine sur leurs vieux jours.
Ainsi, l’assimilation est toujours possible, mais politiquement on s’y refuse ! Il y a à cela une
raison simple: la mondialisation dont l’une des premières étapes passe par la
construction européenne et donc par la déstructuration des nations qui la composent.
Recréer, comme ce fut le cas en France par Pasqua, des structures régionales plus ou moins
artificielles est le meilleur moyen d’affaiblir une entité nationale monolithique : si l’Europe des états
est quasi-irréalisable, l’Europe, fédération balkanisée de provinces, de micro-régions
administratives, sera, elle, beaucoup plus facile à construire.
C’est pourquoi :
♦ Il faut briser les pouvoirs nationaux par les Instances de la Communauté,
♦ Il faut démanteler les structures nationales par la régionalisation,
♦ Il faut détruire les consciences nationales par l’abandon de l’enseignement de l’Histoire
qui perpétue l'appartenance à une communauté : comme le dit si bien Nagui, le présentateur
beur vedette de R.T.L. : « Pour bien comprendre où l'on va, il faut savoir d'où l'on
vient ».
♦ Il faut faire disparaître le sentiment religieux chrétien, historique comme culturel, par
la laïcisation,
♦ Il faut faire contrepoids au christianisme, en facilitant l’implantation d’une religion forte
différente, ce sera l'islam,
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♦ Il faut balayer les cultures nationales par le « magma multiculturel aphro-islamique »,
Il suffit de voir aujourd'hui la multitude d'expositions en tout genre dont on nous abreuve,
♦ Il faut aussi supprimer la cohésion sociale entre générations en transformant les
langues : Les modifications linguistiques d'alphabet et de grammaire pratiquées dans les pays
communistes est typique. L'influence de l'anglais dans la langue hollandaise la rend aujourd'hui
quasi incompréhensible.
La lutte contre la grammaire et la réforme de l'orthographe sont des leit-motiv des pédagogues
de gauche. Résultat : aujourd'hui il n'est plus possible de lire les publications originales russes
avant 1919, japonaises avant 1931, et si cela continue … françaises antérieures à 2010 !
La petite version d'hexagonal aphro-beur suivante, digne de loft-story, me semble assez
convaincante : « Putain, merde, fait chier, j'hallucine, cette meuf elle speed vraiment
trop grave !»
Ce que vous aurez tous traduit dans notre langue morte par :
« Cela me gêne vraiment, je suis stupéfait de voir à quel point cette fille est
nerveuse ».
♦ Il faut diluer les populations originelles locales dans le flot immigré.
C'est tout l'enjeu du métissage prôné, par exemple tous les jours par nos joueurs de foot
champions du monde, les nouveaux dieux du stade idolâtrés par les médias.
Tous ces objectifs sont des armes puissantes pour cette forme de construction européenne.
Pour les cinq derniers points, le rôle des immigrés et de l’islamisation, sera déterminant.
Pas question donc de laisser remettre des idées nationalistes à l’ordre du jour, pas
plus que d’inciter à l’assimilation ceux des immigrés qui seraient encore tentés de
le faire !
L’insertion sociale par mode d’intégration est la prime des démocrates européens aux immigrés
pour leur contribution aux dissolutions nationales.
Ainsi, l’Europe sera remodelée, reconstruite en partie grâce à la présence et à l’activité de ces
immigrés volontairement inassimilés dont les « démocrates », gens de gauche, ont bien besoin
pour mener à bien leur programme de déstructuration nationale et d'uniformisation humaine.
Ce n'est donc pas un hasard si on retrouvait dans le gouvernement de la gauche dite
plurielle, un secrétariat d'état à l'intégration, dirigé par Simone Veil, qui illustra par la
permissivité de sa loi sur l'avortement, le déclin de l'un des piliers de notre civilisation:
la famille.
Ce n'est pas un hasard non plus si Raymond Barre, trilatéraliste éminent, allait instituer le
« numéro national d'identification », votre numéro de sécurité sociale, qui n'est ni plus ni
moins que votre "numéro matricule", comme le dénomment aujourd'hui sans pudeur certaines
administrations !
IV - L'alliance médiatico-commerciale :
l'arme absolue du conditionnement et de l'uniformisation.
Privée de ses repères moraux, de sa continuité historique et de sa tradition linguistique par le
marxisme, la société européenne est maintenant mûre pour être la proie de toutes les
manipulations.
L'entreprise médiatique est l'instrument rêvé pour conditionner les peuples à travers des
messages et des modes qui n'ont qu'un but favoriser la consommation sous couvert de promouvoir
l'élévation du niveau de vie : il s'agit de faire l'apologie de l' Homo universalis consommans …
pour le seul profit des "décideurs".
Il est important de souligner que les processus engagés, ici analysés, ne concernent
que les sociétés riches : celles qui disposent d'un pouvoir d'achat réel.
La « mondialisation » n'a aucun caractère philanthropique !
C'est donc bien en premier lieu la société occidentale, ce fameux occident chrétien qu'il s'agit
d'abattre en le conditionnant … et pour mieux le contraindre !
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Le Tiers Monde, où il n'y a rien ou peu à glaner, est le dernier souci des mondialistes,
exception faite des malheureux états qui disposent de matières premières : nous reviendrons sur
le problème crucial aujourd'hui des enjeux pétroliers.
Il suffit de voir d'ailleurs les parts infimes consacrées par les états impliqués dans ce processus
au développement effectif du Tiers Monde.
C'est partout de l'ordre de 0.5% à plus rarement 1% du P.N.B…
Il suffit de voir aussi comment est traité le problème des famines (Sahel).
Ce conditionnement s'effectue avec la complicité des dirigeants politiques dont les campagnes
électorales sont largement payées par les lobbies commerciaux.
(Une campagne sénatoriale américaine coûte six millions de dollars !)
Comme l'avouait cyniquement Max Lejeune :
« Quel bonheur pour les gouvernants que les peuples ne réfléchissent pas !»
Tout est dit…
L'arme utilisée est l'accessibilité :
Tout homme étant égal aux autres a droit à disposer de l'accès aux mêmes biens matériels dont
la possession le valorisera aux yeux du groupe social.
C'est typiquement l'esprit du fameux slogan de l'Oréal :
« Parce que je le vaux bien ! »
Cela flatte l'individu interpellé et fait agir tous les ressorts les plus bas dénoncés par la morale
chrétienne : l'envie, la jalousie, la vanité…
Malheureusement, comme les choix individuels dépendent des goûts, surtout en
matière de consommation, il est indispensable de conditionner les consommateurs aux
achats de masse qui sont les plus générateurs de profits.
Cela conduit à la standardisation des produits, nécessaire par ailleurs pour leur production
industrielle à bas prix.
Cette production s'oppose dans son esprit à la création artisanale individuelle comme à
l'initiative individuelle.
Créer le consommateur type impose donc sa standardisation pour l'amener à se contenter de
l'offre qui lui est faite : « la plus mauvaise qualité acceptable par le consommateur ».
D'où le rôle oppressant du marketing relayé par la publicité. Selon le maître mot de la
profession :
« Il n'y a pas de bon produit, il n'y a que du bon marketing ! »
Ce n'est donc pas un hasard si les branches où le marketing est le plus développé et le plus
offensif sont l'alimentation et la mode, en premier lieu la cosmétologie.
La publicité et le monde de l'image jouent là un rôle primordial : faire un bon consommateur
qui ne doit pas réfléchir, seulement se créer les besoins qu'on lui offre … et s'en contenter.
L'Homme doit être un consommateur servile et empressé, il doit idéalement devenir
un « un con-sot-mateur » dévoré par la « fièvre acheteuse ».
C'est le travail des médias, mais aussi celui des idéologies : un individu qui ne réfléchit pas est
d'autant plus facile à gouverner en démocratie qu'il peut y satisfaire ses envies sans frein…
(du moins en théorie !)
Ainsi la politique est faite en démocratie par des hommes dont les médias payent les
campagnes et gouvernent selon les desiderata des trust industriels et commerciaux qui alimentent
ces mêmes médias … quand ils ne les contrôlent pas directement !
C'est bien ce que nous voyons tous les jours…
Ce conditionnement dépasse aujourd'hui largement le cadre national grâce à deux armes : les
ondes et l'ordinateur.
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A – Les ondes.
Le conditionnement radiotélévisé :
♦ La radio par le transistor, a pénétré partout depuis plus de cinquante ans.
♦ La télévision aussi depuis les années soixante. Si la radio, comme le livre, laisse place à
l'imagination, la télévision, en imposant l'image supprime toute spéculation individuelle sur
l'objet. C'est donc la meilleure arme de conditionnement.
Le triomphe de l'apparence :
Elle se pratique autant par les spots publicitaires que par les scénarios des « fictions ».
Les messages sont simples :
♦ Apologie des immigrés toujours présentés comme les victimes au grand cœur ou les héros de
la société qui les opprime,
♦ Catéchèse antiraciste,
♦ Dérision des valeurs traditionnelles et du nationalisme, surtout du travail et de la famille (sauf
dans les films américains),
♦ Banalisation de l'homosexualité et de l'amour libre : les familles sont toujours recomposées et
les couples en divorce,
♦ Banalisation des transsexuels,
♦ Fascination du pouvoir de l'argent toujours considéré comme facile,
♦ Banalisation de la violence jamais présentée dans sa réalité, mais toujours aseptisée : à
longueur de bagarre on voit toujours le héros qui passe à travers toutes les balles ou qui se
relève après 3 coups de pieds dans le foie, frais comme un gardon pour achever son
adversaire … on s'étonnera après du nombre d'agressions ou de meurtres dont les auteurs, les
fameux « jeunes » sont les premiers étonnés des conséquences de leurs actes : « les victimes
ne se relèvent pas comme au cinéma ! »
Cette banalisation s'accompagne de la constatation effarante de la complète indifférence de ses
protagonistes car ils n'ont précisément plus de repères moraux !
Désinformation :
♦ Lavage de cerveau politique (voir la campagne anti Le Pen) . On a même entendu le
présentateur politique vedette de FR 5 s'écrier: « La préférence nationale est une
conception antirépublicaine ! »
♦ Présentation tendancieuse ou falsifiée des événements,
Voir le relaté du charnier de Timisoara en Roumanie par exemple.
Voir l'affaire de la prison de Mazar i Charif en Afghanistan.
Voir les analyses politiques sur Heider, Berlusconi ou Le Pen…
♦ Etc…
Le culte du sport :
L'égalitarisme forcené se heurtant à la barrière de l'intelligence, on privilégie donc à outrance le
sport sur l'intellectuel… Ce n'est pas au moment de la coupe du monde de football et en pleine
coupe Davis qu'il faut faire des commentaires sur le sujet…
Aujourd'hui, les héros sont des sportifs, ce sont eux qui ont droit à tous les honneurs, à des
rémunérations mirifiques, aux décorations, etc… Ils bénéficient d'interviews où ils se prononcent
sur des sujets d'actualité dans le sens proposé par leurs sponsors, sous peine de se faire couper
les vivres : voir comment Zidane a fait sa propagande anti Le Pen du bout des lèvres au bout de
trois jours d'insistance de tous les médias…Ses fabuleux contrats publicitaires étaient en jeu !
On a savamment dévié le sentiment nationaliste vers la rivalité sportive : pour preuve la
lamentable mascarade de la coupe du monde de football 2000 sur les Champs Élysées à Paris qui
fit dire à certains commentateurs que c'était « la plus grande manifestation de liesse populaire
depuis la libération ».
Là encore, on contribue par le sport à dévier ou à supprimer les repères
traditionnels…
Curieusement, contrairement à la fameuse « égalité des chances » qui prévaut tant en matière
intellectuelle - où l'on confond à dessin la possibilité d'accession aux connaissances et la capacité à
les assimiler - la compétition, l'élitisme et le dépassement de soi sont de rigueur dans le sport où
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l'on détecte les talents dès l'enfance et où l'on dépense des sommes folles qui permettraient des
prodiges si elles étaient consacrées à la recherche scientifique.
Les leaders sportifs mondiaux sont les nouveaux dieux.
Cela ne sera pas sans rappeler l'époque impériale romaine avec les courses de chars
(remplacées par le football) et les combats de gladiateurs ( remplacés par la boxe)…
« Panem et circences ».
Le culte du corps, autre message médiatique :
Des régimes amaigrissants à la chirurgie esthétique, la mode depuis des décennies sculpte le
corps humain dans le sens filiforme. Le corps de la femme confié aux "esthètes" homosexuels qui
n'ont qu'un rêve, le dénaturer le plus possible, devient androgyne : accroissement du périmètre
thoracique, mais plus de seins et plus de hanches…
On en arrive à une uniformisation des corpulences avec la création d'indices de standardisation
corporelle ! La mode unisexe parallèlement se développe: jean et tee-shirt
On verra même la mode « trash » (ordure) prôner les bas filés, les collants déchirés et les
maillots de corps douteux…
Résultat : les profits énormes de Levis se passent de commentaire.
Tout cela n'est évidemment pas le fruit du hasard, il s'agit de constituer une société
de fourmis, de pions bien uniformes et bien "calibrés", facilement habillable selon des
standards industrialisés permettant la réalisation de vêtements à bas prix accessibles
à tous laissant un maximum de profits : le binôme jean / tee-shirt.
La recherche de la beauté et la mise en valeur de l'originalité individuelle de la
personne sont proscrites : pour qu'il n'y ait plus de femmes laides, il faut surtout qu'il
n'y ait plus de femmes belles…
Là encore pour privilégier le groupe sur l'individu, il faut supprimer toute capacité à prétendre à
une quelconque forme d'individualisation.
Le féminisme.
Le féminisme, qu'il ne faut pas confondre avec la féminisation, est un mouvement
révolutionnaire d'extrême gauche. Politiquement, il ne consiste pas à mettre la femme et l'homme
sur un même plan, mais bien à rivaliser avec lui.
Cela conduit tout naturellement la femme à se masculiniser et à dénaturer son corps avec le
secours d'un marketing outrancier.
L'être humain est donc mentalement comme physiquement totalement dénaturé :
même les repères physiques et comportementaux cherchent à être gommés.
Là encore, les repères traditionnels ancestraux sont pulvérisés…
La famille est remise en question physiquement par la fécondation artificielle, politiquement par
le statut monoparental, le P.A.C.S., le mariage homosexuel et … l'adoption des enfants par les
couples homos … en attendant les greffes d’utérus (je n'invente rien !) qui, paraît-il ne marchent
pas encore …ce qui prouve que cela a été essayé!!!
Le conditionnement audiovisuel conduit a supprimer la diversité entre les Hommes,
privés de leurs repères sociaux et moraux traditionnels, pour les inféoder à des
stéréotypes construits selon les schémas du marketing.
B – L’ordinateur.
Le conditionnement informatique : le triomphe de l'isolement.
L'informatique est un formidable outil de travail, mais ce n'est que cela.
Le professeur Abzac, lors d'un congrès à l'U.N.E.S.C.O. a brillamment démontré, au bout de
trente ans de travail sur les intelligences artificielles, que jamais il n'était parvenu, quel que soit
l'algorithme utilisé à faire prendre une quelconque décision par une machine.
A cela une raison simple : la machine n'a aucun pouvoir créatif…
Durant des décennies, on a dit en anthropologie que les caractéristiques de l'Homme étaient sa
capacité à disposer d'un langage articulé et sa capacité de faire des outils.
Cette conception qui dérive de l'aspect anthropocentrique de la science est aujourd'hui
totalement dépassée.
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Les travaux de Conrad Lorentz ont montré que la capacité de communication de nombre
d'espèces animales est prodigieuse.
Nous n'en donnerons comme exemple que le cas des dauphins…
Jane Goodall, la grande primatologue, moins connue du grand public que Diana Faucett, car
elle n'a pas été massacrée par des braconniers - ce qui montre bien à quoi s'attachent les médias a montré il y a déjà trente ans que les chimpanzés fabriquaient et utilisaient plus d'une trentaine
d'outils…
Les récents travaux américains sur l'acquisition du langage sourd-muet par les anthropoïdes
montre leur capacité d'assimilation d'une autre culture : la nôtre, s'ils s'y trouve artificiellement
confrontés.
La seconde génération arrivant, il est passionnant de savoir si l'éducation des jeunes
comprendra l'acquisition des ces nouvelles connaissances !
L'Homme, depuis la domestication du feu, présente une caractéristique essentielle :
son esprit créatif !
C'est un danger essentiel pour le conditionnement, aussi faut-il le restreindre au
maximum chez les peuples les plus évolués qui pourraient être tentés d'échapper par
là au conditionnement, et briser par tous les moyens les initiatives individuelles…
L'informatique a partiellement et très efficacement résolu ce problème.
Aujourd'hui l'individu, face à son ordinateur, est seul avec le monde à sa portée, mais n'a plus
aucun contact physique avec lui : il est, selon le mot créé, dans une « réalité virtuelle ».
L'informatique a achevé de dépersonnaliser les contacts humains.
Par la lettre, on avait la marque personnelle de son interlocuteur, son écriture.
Par le téléphone, on disposait du son de sa voix et de ses modulations.
L'informatique, elle, est totalement anonyme. Pire : faire marcher un ordinateur suppose de se
plier aux règles de syntaxe et de vocabulaire édictées par le concepteur sous peine de transmettre
à la machine des ordres qu'elle ne peut interpréter… « l'intelligence silicium ».
Aujourd'hui, on initie les enfants à l'informatique dès le cours primaire, ce qui
implique nécessairement ce conditionnement à la machine et à son langage.
Par ailleurs, l'informatique est essentiellement d'origine anglo-saxonne dans sa conception, ce
qui modélise le raisonnement et la pensée selon le schéma américain.
Le centre d'enseignement linguistique accéléré Berlitz estimait que l'on pouvait se débrouiller à
l'étranger, suivant les langues avec un vocabulaire de cent cinquante à deux cents mots…
Les lofteurs ne doivent pas en connaître tant !
L'informatique montre que 200 est déjà un ensemble pléthorique.
L'informatique contribue donc au conditionnement, à l'acquisition d'automatismes
et, de façon au moins inconsciente, à admettre l'existence de la langue anglaise
comme langue planétaire…
Quand on parle de langue anglaise, il faut bien entendre sabir techno-américain, on est très loin
de la langue de Shakespeare!
Par ailleurs la foule d'informations plus ou moins fragmentaires, mais toujours élémentaires,
proposées sur les pages d'Internet, amène à une nouvelle conception de la connaissance qui n'est
plus axée sur son contenu, intrinsèque, mais sur sa forme, sa conception médiatisée.
Enfin les banques de données si elles sont techniquement intéressantes font l'objet de
restrictions d'emploi aux seuls abonnés ou initiés qui auront montré patte blanche : Internet est
donc un exceptionnel moyen de restreindre la diffusion de la connaissance considérée
comme "non correcte" : l'Index du Saint Office ferait pâle figure à côté !
N'oublions pas que cette connaissance est soumise au passage obligatoire à travers un seul
serveur détenteur de la diffusion de la banque pour le monde entier !
Il suffit donc de le filtrer ou de le restreindre pour perturber ou interdire la diffusion de la
connaissance des banques de données qu'il contrôle.
Les livres sont beaucoup plus facilement atteignables : si une bibliothèque est fermée, on peut
(encore) raisonnablement en trouver une autre ouverte.
Les moyens modernes de communication ont isolé l'individu et le conditionnent à
des automatismes et à une réalité virtuelle façonnée par les médias à la solde des
trusts mercantiles.
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Inutile de développer aux mains de qui se trouvent les médias d'aujourd'hui, il suffit
de lire les génériques des films (au chapitre production surtout), de voir aux mains de
qui est la presse, quelles sont les vedettes et les producteurs de télévisions…
L'informatique n'échappe pas non plus à ce qui devient un véritable champs clos …
confessionnel.
V - la globalisation des échanges :
la concrétisation de la volonté hégémonique « américaine ».
La mondialisation des échanges apparaît donc comme la conséquence logique, comme
l'aboutissement d'une politique de manipulation idéologique menant à l'asservissement de
l'homme, volontairement privé de ses repères traditionnels, abêti par les médias et incité par le
marketing, envisagé en tant que con-sot-mateur livré à la convoitise des trusts mercantiles.
Ce sont les visées commerciales qui ont profité des mutations idéologiques et non
pas l'inverse.
Refuser de l'admettre, c'est faire fi de l'inversion des valeurs liées à la volonté de
lutte de la république contre la religion, de la dispersion des valeurs morales, ou plutôt
de leur suppression, fruit du travail de sape pratiqué depuis deux cents ans sur la
société occidentale dans le but de l'anéantir, selon les prémisses annoncés par la
déclaration américaine Monroë de 1820.
Cette vision messianique s'exprime clairement dès 1845 dans « Our Manifest Destiny » où John
L. O’ Sullivan exposait : « qu’avec l’anéantissement de l’Europe, l’Amérique deviendrait le
maître du monde ».
L’influence déterminante de Théodore Agassiz, d’origine suisse, darwinien convaincu, installé
aux États-Unis dès 1846, ouvertement raciste, et élaborateur du mythe de la « race élue anglosaxonne » conduisit à l’époque à la constitution d’une école de pensée largement représentée
dans les grandes universités (à commencer par Harvard).
En 1890, la publication de « Our Country », constat de la reconstruction des U.S.A.
après la guerre civile, expose clairement l’idée d’une Amérique dynamique,
émergeante, "détentrice des valeurs civilisatrices de l’Occident", face à une "Europe
vieillissante qui n’a plus les moyens de les assumer" : « elle doit donc être anéantie! »
(sic).
L’amiral Mahan reprendra les mêmes thèses dans ses réflexions sur le rôle de la marine, « The
influence of the Sea Power upon History », qui le conduisent à définir le rôle mondial hégémoniste
américain et précisent les premières formes d’interventions ponctuelles extérieures, ce qui est
aujourd’hui qualifié de « Droit d'Ingérence ».
C’est dans ce climat délétère que Théodore Roosevelt baignera durant toutes ses études.
(Famille ibérique Rosso Campo émigrée aux Provinces Unies en 1520, convertie au protestantisme
sous le nom de Rosenveldt, … émigrée en 1666 sur le « May flower » et anglicisé en Roosevelt.)
C’est autour de cette philosophie qu’il rassemblera les collaborateurs de son cabinet : ces
conceptions vont le convaincre du rôle déterminant dévolu aux U.S.A. dans la conduite des affaires
du monde (Cuba, Porto Rico, Philippines, « libérées du colonialisme espagnol ») et l’amèneront à
faire le choix délibéré de l’entrée dans la guerre en 1917.
Après les Traités de Versailles réglant la première guerre mondiale et celui de Washington
élaboré uniquement pour réduire les flottes occidentales au bénéfice de celle des États-Unis, il
n’hésitera pas à dire: « On a échoué à profiter de la guerre ! »
Son cousin, Franklin Roosevelt, conservera la même philosophie et retiendra la leçon.
Elle s’exprimera au cours de la campagne médiatique qui préludera à l’entrée en guerre, dès
avant Pearl Harbour.
Dans « The american century » d’Henri Luce (magnat de la presse , fondateur de « Life », de
« Fortune » et autre « Time Magazine »), ouvrage paru en 1941, Roosevelt est qualifié de
« Président du Monde » qui doit intervenir « ... pour qu’au XXème siècle, les U.S.A. soient
la puissance dominante du monde ». On n’est pas plus explicite !
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Dans « Wind over Sand », Frederick W. Marks III développe largement la doctrine
hégémonique de gouvernement de Roosevelt qui débouchera sur la création de l’A.M.G.O.T dont le
but avoué était de placer, au fur et à mesure de la « libération » des territoires, et dès l'échelon
cantonal, l’Europe dépecée sous tutelle administrative militaire américaine !
Dès 1942, à Charlotteville , une « Military Government School » prépare les futurs cadres
administratifs de la future occupation militaire européenne.
Très vite, d’autres écoles suivirent...
Antony Eden, ministre britannique, le souligne dans ses mémoires :
« Il est clair que Roosevelt voulait fragmenter l’autorité française et la chapeauter
par l’A.M.G.O.T. »
L’Europe, occupée par les alliés, allait découvrir, avec le plan Marshall, les rigueurs impitoyables
du plan Morgenthau de démantèlement de l’Allemagne, et du plan Wickard, destiné à l’affamer, en
réduisant d’un tiers sa production agricole, dans le but avoué d’éliminer 20 millions des membres
de sa population...
Tout comme les effroyables conditions de détention des camps de prisonniers allemands de
45 – 47 traduisent un esprit revanchard sur l'Europe…
La France ne sera pas en reste dans ce "processus d’élimination", dans les 1600 camps de
prisonniers qu’elle administrera.
La mainmise américaine sur l’Europe se mit depuis lors en place : de l’O.N.U. à la
B.I.R.D., du F.M.I. au G.A.T.T., de la formation de l'O.C.E., devenu O.C.D.E., à la création
de l'O.M.C., l’ensemble des institutions internationales, créé au lendemain de la guerre,
est très largement dominé par les U.S.A. engagés, de leur propre aveu, depuis
cinquante ans, dans une guerre économique mondiale, essentiellement dirigée contre
l’Europe.
La stratégie de terreur visant à la destruction systématiques des objectifs civils
durant la dernière guerre, montre bien le souci essentiel des américains de profiter de
leur situation de « libérateurs » pour détruire le potentiel productif européen et
imposer par le plan Marshall une reconstruction à leur profit.
Dés le lendemain de la guerre, un contrôle des échanges économiques mondiaux s'est mis en
place dans le plus grand secret, à travers la série d'accords de l'Uruguay Round et du Kennedy
Round qui concrétisent le contrôle de l'ensemble des circuits économiques par les États-Unis.
Lorsqu'on parle des États-Unis, il faut bien entendu comprendre l'ensemble du lobby
financier installé en Amérique … et non pas du peuple américain qui participe pas à ces
calculs et ne profite pas, dans son immense majorité, de cette manne financière.
L'implantation américaine de cette puissance financière n'est pas le fruit d'un
hasard : les États-Unis présentaient à la fois un atout géographique important,
l'isolation insulaire du monde occidental, et la présence d'une population immigrante
déracinée, donc maniable et conditionnable à merci comme nous l'avons vu.
Les États-Unis furent donc, dès leur origine, le pays de prédilection de la Haute Finance
Apatride qui y édifia des empires financiers colossaux à la faveur de l'acquisition et de l'édification
du pays à partir de territoires volés aux Indiens au sous-sol riche en pétrole et en minerais, le
commerce des esclaves et de l'alcool.
Les deux guerres mondiales allaient concrétiser cette puissance, les mêmes financiers
alimentant à la fois le Kaiser, le Tsar et les différents alliés.
La première allait grâce à la conférence de Washington asseoir définitivement la suprématie
américaine sur les mers et consacrer le dollar comme monnaie d'échange internationale.
La seconde allait conduire au démantèlement des empires coloniaux européens et à
l'assujettissement de l'Europe exsangue et démantelée à la dette de reconstruction à travers le
Plan Marshall.
Elle allait permettre la mise en place de tous les organismes internationaux sous l'égide des
États-Unis.
27
Depuis cette période, à travers la guerre froide, l'Amérique s'est positionnée comme
protectrice de l'Europe face au communisme … après avoir largement contribué d'Anfa à Yalta à
inféoder la moitié de celle -ci à Staline.
Au-delà des cercles d'influence purement idéologiques, des regroupements d'intérêts furent
constitués à travers des clubs dont les plus connus sont Le Rotary, le Lyon's et la Table Ronde,
tous liés et financés par Manhattan, tous pénétrés par la maçonnerie.
Au plus haut niveau international, un cercle plus restreint a réuni dans la Trilatérale les hommes
politiques, tels Henri Keissinger ou Raymond Barre en France, dans le but de faire définitivement
sauter en Europe le fameux « verrou » des nations…
La proportion importante des apatrides dans ces cercles n'est plus à démontrer.
Tout cela s'est fait dans une discrétion médiatique d'autant plus forte que ces médias
appartiennent à ces dirigeants ainsi que les publicitaires qui les alimentent…
A la suite du Kennedy Round, s'est constitué le Bilderberg Group dont le dernier Rockfeller
(Steinhauser) disait récemment « que les travaux avaient pu se dérouler dans la discrétion
voulue depuis des décennies grâce à la discrétion médiatique à laquelle il fallait rendre
hommage ».
On n’est pas plus clair…
Simultanément l'administration américaine était totalement infiltrée.
La création de l'euro fut une initiative américaine soigneusement déguisée : en créant un
marché de 350 millions de consommateurs, les U.S.A. se constituaient un marché unique à haut
pouvoir d'achat, à l'abri des fluctuations monétaires, et dont la valeur de l'unité monétaire n'était
fondée sur aucune autre garantie que sa capacité d'échange.
L'euro est donc en pratique totalement inféodée aux fluctuations du dollar.
L'euro permet surtout de réduire les énormes masses de pétrodollars et de monnaie
dollar d'échange extra-américaine : à ce jour 87% de la masse monétaire dollar en
circulation, le cauchemar de Wall Street et de la Federal Reserve !
Les contrats à destination de l'Europe devront se négocier dès lors en euros.
Pratiquement, en cinq ans l'euro a perdu plus de 25% de sa valeur … finançant ainsi le déficit
budgétaire américain…
Parallèlement, pour financer les retraites américaines, les fonds de placement ont,
durant des années, procédé à des achats massifs d'actions des grandes entreprises
européennes.
Aujourd'hui près de 90% de l'industrie britannique et 87% de l'industrie française sont détenus
par les riverains de l'Hudson…
Ces achats massifs ont dopé les bourses européennes créant une « reprise économique »
artificielle.
Lors de l'arrêt de ces achats, le C.A.C.40 monté jusqu'à 6400 points est retombé en 8 mois à
3800 !
Ces achats ont conduit à une politique de concentration des entreprises sans précédent,
conduisant à la formation et au renforcement de multinationales … toutes siégeant outre
Atlantique ! « Lectures Françaises », dans son numéro de Février, exposait dans un excellent
article que les médias internationaux étaient maintenant concentrés entre les mains de cinq
groupes !
Ces concentrations s'accompagnent bien entendu de licenciements massifs et de délocalisations
sans nombre… La presse en est pleine !
Ces délocalisations ont un double but : pour les entreprises, échapper aux coûts
salariaux européens, pour les pays concernés constituer des pôles de richesses
relatives à travers des sociétés émergeantes capables de constituer de nouveaux
marchés à la consommation.
Ainsi, en France, la distribution est aujourd'hui assurée à 80% par 5 centrales d'achat… et on
admet qu'il n'en restera plus que deux dans vingt ans !
Toutes ces fusions-acquisitions sont réalisées au bénéfice des banques internationales et se
font quasiment toujours au détriment des petits porteurs de l'épargne populaire : il n'y a qu'à voir
l'exemple actuel de Vivendi, de France Télécom, etc…
Les exemples sont légion.
Tout se passe au détriment des hommes, pour le seul bénéfice de financiers sans scrupules.
28
Politiquement, après l’intervention en Europe durant la seconde guerre mondiale, la destruction
économique de l'Extrême Orient, Japon, Corée, Manchoukuo, l’obstruction à l’intervention
européenne lors de l’affaire de Suez en 1956, l’opération sur la Grenade puis sur le Panama,
l’opération « tempête du désert » contre l’Iraq et l’implacable embargo qui a suivi, entraînant la
mort consciente dénoncée de centaines de milliers d’enfants, plus récemment la guerre des
Balkans, nous montrent que l’heure est venue pour l’Amérique de révéler son vrai visage de
gendarme d’un monde qu’elle colonise aujourd’hui à son seul profit.
La maîtrise mondiale de l'énergie.
L’opération dernière : « justice immuable » ou « moisson essentielle » en Afghanistan, qui
n’avait pour but que la neutralisation de cet état pour s’assurer de l’évacuation des pétroles d’Asie
Centrale par pipe-line, s’est soldée par la mise en place d’un président fantoche ... ancien patron
du groupe pétrolier américain U.N.C.A.L. très impliqué ... en Asie Centrale !
Il est par ailleurs prévu, comme par hasard, que l’Afghanistan change de monnaie et passe en
zone dollar...
La lutte contre l’islamisme est aujourd’hui le prétexte à intervenir aux Philippines, ou au MoyenOrient, dans les états qualifiés de bellicistes par Israël, leur mentor : Iran, Iraq, Syrie, Liban, etc...
Ceci n'a qu'un but : permettre à Israël de s'étendre dans les limites du « grand
Israël talmudique » et permettre aux États-Unis de s'assurer de la mainmise sur
l'ensemble des ressources pétrolières mondiales.
Les réserves américaines sont en effet colossales, mais à dessein inexploitées : les puits du
Texas sont pompés … un jour par an !
Les schistes bitumineux de l'Arkansas restent inexploités, mais avec un seuil de rentabilité de
28 $ le baril, ils garantissent la stabilité des cours mondiaux à ce niveau.
Les contrats d'approvisionnement négociés en 1945 avec les états arabes créés à cette
condition, prévoyaient en effet la fourniture pétrolière pour… 60 ans.
A l'horizon 2005, le problème doit donc être réglé !
Après la maîtrise énergétique, la maîtrise alimentaire.
Avec l'effondrement du communisme et la libéralisation des pays de l'est, les multinationales
américaines ont acquis des centaines de milliers d'hectares de kolkhozes en Roumanie, en Ukraine
et en Tchécoslovaquie par compensation du règlement des fournitures industrielles faites à ces
pays au sous-équipement effroyable.
La production agricole des ces pays va donc envahir l'Union Européenne dans les prochaines
années … au détriment de l'agriculture européenne.
L’avance bio-technologique va dans le même sens : Monsanto, par la création des gènes type
Terminator est aujourd’hui capable, de façon discrétionnaire, de distribuer des semences
« stériles », dont l’emploi va se généraliser, donc d’organiser par carence de fourniture, le
chantage à la famine chez les états jugés politiquement indésirables.
Soulignons que les laboratoires israéliens sont à la pointe de la recherche en matière de
génétique moléculaire : la récente « mise au point » d'un poulet sans plume, comme du poulet à
quatre cuisses trouve chez eux son origine.
Face au monde entier, les États-Unis, comme Israël, se permettent maintenant d'accommoder,
à leur usage, les lois qu'ils imposent aux autres :
♦ Rétablissement de barrières douanières ( cas de l'acier),
♦ Augmentation unilatérale des subventions agricoles,
♦ Refus de déférer les ressortissants au Tribunal Pénal International, de Sharon aux citoyens U.S,
♦ Refus de ratifier le protocole de Kyoto sur les gaz à effet de serre quand on sait qu'ils sont
responsables à 40% de l'émission de ceux-ci,
♦ Statut indéterminé des prisonniers afghans transférés à Guantanamo,
♦ Refus de la commission d'enquête de l'O.N.U. demandée en Palestine sur les crimes de
Djénine,
♦ Usage constitutionnel de la torture (en temps de guerre ?),
♦ Etc…
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En face du colosse américain, certains objecteront la puissance financière de Hong
Kong…
Il n'y a là aucune opposition malgré les apparences :
La communauté apatride est apparue en Chine dans les bagages des Hollandais, des Portugais,
puis des Anglais lors de la guerre de l'opium, s'est implantée fortement à Canton et à Shangaï.
Lors de la guerre sino-japonaise, une première vague a émigré à Hong Kong pour fuir
l'envahisseur.
Une seconde vague y est venue lors de l'entrée en guerre du Japon aux côtés de l'axe : Hitler
ayant demandé au Japon l'internement le rapatriement des juifs en Europe…
On prend les mêmes et on recommence !
- Conclusion Le programme de domination américaine mondiale sans concessions, ébauché voici plus de
cent cinquante ans, par O’Sullivan, réactualisé par les Roosevelt, est donc aujourd’hui, avec Bush
junior, plus que jamais en voie de complète réalisation !
Les Etats Unis en favorisant l'implantation de l'idéologie marxiste matérialiste et athée dans la
première moitié du XXème siècle, ont conduit à la disparition des valeurs traditionnelles qui ont fait la
grandeur de l'Occident façonné durant quinze siècle par le christianis me.
La disparition de ces valeurs, gommées par l'idéologie marxiste aujourd'hui obsolète
a laissé un vide idéologique comblé par la société de consommation.
Dans de nombreux états, notamment tous ceux qui se reconstituent après
l'effondrement du communisme, les peuples se sont retournés vers leurs repères
historiques traditionnels…
A chaque fois pour combattre toute velléité nationaliste, les États-Unis se sont
dressés contre le rétablissement possible de la monarchie : en Albanie, en Roumanie,
en Bulgarie, en Russie, en Afghanistan…
Léon Degrelle définissait ainsi la politique :
« C'est l'art de gouverner pour faire le bonheur des peuples.»
Pour les dirigeants américains, chercher à dominer le monde est l'art de faire, au détriment des
autres, le bonheur de leur peuple et surtout celui des financiers qui s'y trouvent et paient leurs
campagnes…
En Europe, ce sont les adversaires les plus acharnés des nationalismes et des idées
monarchiques.
La déchristianisation chronique s'accompagne aujourd'hui d'une montée des sectes dont
d'ailleurs les États-Unis sont les premières victimes … mais qui montre la soif de quête spirituelle
des hommes.
Ce péril, pour le système démocratique républicain que constitue le recours religieux et
monarchique, imposa de dénaturer l’Église à travers Vatican II et de promouvoir la religion de
l'Homme.
Un projet de loi dit du groupe de Covenhove (Hollande) doit même être déposé au Parlement
Européen en vue d'interdire dans les états européens l'enseignement des éléments religieux
dogmatiques qui « s'opposeraient aux Droits de l'Homme » (sic).
Par ailleurs, comme en France, on s'apprête à faire enseigner par des laïcs une « approche des
religions », « le fait religieux » comme le dénomme plaisamment Régis Debray, le soixante huitard
attardé, ami intime de Fidel Castro, chargé d'un rapport en France sur la question…
Ainsi toutes les religions seront mises sur le même pied et la Foi, le sens du sacré, seront
totalement évacués … définitivement !
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Pour lutter contre les relents nationalis tes on a eu recours au métissage par l'apport massif
d'immigrés systématiquement privilégiés par rapport aux nationaux… Maghrébins en France, Turcs
en Allemagne, Hindous et Est-africains en Angleterre, maintenant Albanais en Italie…
Le danger d'avoir favorisé comme en Bosnie l'implantation d'états musulmans susceptibles
d'Islamisation conduit aujourd'hui à la nécessité de la réalisation d'un syncrétisme chrétien
édulcoré et allié de la finance :
C'est ce que réalise aujourd'hui pleinement la multinationale brésilienne Universal
qui prend pied en occident à partir du Portugal…
Aussi étrange que cela paraisse, la révolution et la mondialisation ne sont donc que
deux stades d'un même processus : celui de la déchristianisation, de la disparition des
valeurs morales des sociétés occidentales, au seul profit de l'argent considéré comme
but et utilisé comme moyen par une caste financière au rayonnement international, à
la philosophie apatride, et qui se réduit en nombre au fur et à mesure que sa puissance
s'accroît ... et que les sociétés, sur lesquelles elle règne virtuellement, s'uniformisent
et dégénèrent de par son action qui vise à la suprématie mondiale :
Solve et Coagula
Dissoudre et Rassembler, ou mieux « Dissoudre et Refondre ».
Telle est bien la devise maçonnique interne.
Il est curieux de voir en politique, que c'est à la faveur de la déconfiture du parti communiste
en 1993, puis des mutations idéologiques de ce même parti, que le barbarisme de « refondation »
est apparu.
Si ce n'est pas là un signe…
Après les États-Unis d'Europe, la prochaine étape du processus sera bien entendu la
réalisation d'un gouvernement mondial sous l'égide de l'O.N.U. qui sera dirigé depuis
les États-Unis !
Solve et coagula
Tel est l'avenir qui nous est tracé par la mondialisation :
Une race de sous-hommes métissés, sans racines culturelles et linguistiques profondes, sans
appartenance historique, sans repères moraux et sans sentiments religieux, donc infiniment
malléable…
Qui se dressera demain pour ramener l'Occident aux valeurs qui ont fait sa force ?
Qui aujourd'hui tentera d'inverser le mouvement, de rendre à l'individu la conscience de son
rôle leader, sa personnalité, sa responsabilité, ce qui implique d'assumer des devoirs et non plus
de revendiquer des droits ?
On sent aujourd'hui certains frémissements politiques en Europe, en Espagne, en France, aux
Pays Bas, en Italie, en Autriche, en Allemagne…
Récemment, phrase que l'on avait pas entendue depuis des décennies, le directeur politique de
France-Inter soulignait « le manque de sens moral de nos gouvernants ».
Un vœux pieux peut-être !
Mais souvenons-nous de Charles Maurras : « En politique, le désespoir est une sottise
absolue ».
Privilégier la masse sur l'individu, a été le fil conducteur de cette immense
manipulation qualifiée d'évolution des esprits, pour mieux les amoindrir… Croire en
l'Homme pour mieux écraser l'individu !
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La France est depuis deux siècles le laboratoire de la mondialisation, de la
mise en place de ce conditionnement idéologique et de sa propagation à travers
l'Europe.
Aujourd'hui, pour les tenants du mondialisme, c'est le lieu d'étude des
moyens de lutte contre les germes de réaction qui se propagent à travers les
multiples sursauts religieux ou nationalistes qui se manifestent.
L'hystérie médiatico-politique antinationale se comprend alors beaucoup mieux : on ne combat
pas des idées … que tous les partis politiques peu ou prou reprennent, mais bien une éthique et
une conception du pouvoir qui échappent au système mis en place !
Là est le danger pour les mondialistes qui fuient comme la peste tout ce qui est « populiste »,
tout ce qui s'exclut d'abord de la mainmise de l'idéologie financière.
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