La famille de l'uranium comprend, elle, plusieurs isotopes, dont: l'uranium 235 (235U) et
l'uranium 238 (238U), qui sont tous les deux radioactifs.
On peut aussi fabriquer des isotopes radioactifs qui n'existent pas dans la nature en
bombardant des noyaux d'atomes stables avec des particules adaptées. Ces isotopes sont
beaucoup plus nombreux que les isotopes naturels.
2-3 Et quand tout ça se transforme…
Un peu d'histoire
Découverte de la radioactivité en 1896 par Henri Becquerel : la radioactivité naturelle existe
dans l'univers depuis environ 15 milliards d'années. En 1896, Becquerel découvre que
l'uranium émet un rayonnement inconnu. Le nom de radioactivité sera donné deux ans plus
tard par Marie Curie.
La théorie des réactions nucléaires est établie en 1903 par Rutherford et Soddy.
En 1934, Irène et Frédéric Joliot-Curie découvrent la radioactivité artificielle: en bombardant
une feuille d'aluminium avec des noyaux d'hélium (rayonnement a ), ils créent du phosphore
30, un isotope radioactif du phosphore 31 stable.
Otto Hahn et Fritz Strassman découvrent en 1938 la fission du noyau de l'atome d'uranium
par les neutrons.
En 1939, Hans Halban, Frédéric Joliot-Curie et Lew Kowarski montrent que la fission de
l'uranium s'accompagne d'une émission de neutrons, d'où la réaction en chaîne.
Enrico Fermi fait diverger le premier réacteur nucléaire appelé à l'époque pile atomique en
1942: il réalise la première réaction en chaîne de fission nucléaire contrôlée.
En 1944, les premiers réacteurs à grande puissance sont construits aux États-Unis.
Lew Kowarski, directeur de la CEA, fait diverger en 1948 le premier réacteur nucléaire
français, la pile Zoé.
En 1953, le Centre d'Étude et de Recherche Nucléaire est créé en Europe (CERN) par les
représentants des onze pays européens, à la suite d'une résolution adoptée lors de la cinquième
Conférence de l'Unesco. Cet organisme a pour but la recherche sur la structure de la matière.