Cybergeo : European Journal
of Geography
Débats, Internet et la géographie
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Frédéric Lasserre
Internet: La fin de la géographie?
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Référence électronique
Frédéric Lasserre, «Internet: La fin de la géographie?», Cybergeo : European Journal of Geography [En
ligne],Débats, Internet et la géographie, document 141, mis en ligne le 31 octobre 2000. URL : http://
cybergeo.revues.org/4467
DOI : en cours d'attribution
Éditeur : CNRS-UMR Géographie-cités 8504
http://cybergeo.revues.org
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Document accessible en ligne sur :
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Document généré automatiquement le 18 novembre 2011.
© CNRS-UMR Géographie-cités 8504
Internet: La fin de la géographie? 2
Cybergeo : European Journal of Geography
Frédéric Lasserre
Internet: La fin de la géographie?
Introduction
1«Le commerce électronique libère chaque entreprise de ses chaînes géographiques. Plus jamais
la géographie ne limitera-t-elle les aspirations d’une société ou l’ampleur de son marché.
Que vous soyez en Albanie ou en Zambie, Amazon.com est à un clic de distance», pouvait-
on lire en décembre 1998 dans Fortune Magazine1. En fait, de nombreux commentateurs se
contentent de reprendre, pour annoncer la fin de la géographie – comme on annonçait, il y a
peu encore, la fin de l’histoire, chimère issue de la fin de la Guerre froide et de la chute du mur
de Berlin – les slogans issus de leur enthousiasme face à une technologie qui certes transforme
radicalement la façon de penser l’espace. Nombre d’analystes se sont ainsi fait l’écho, souvent
peu critique, d’idées un peu simples et à la mode, comme Jean-Marie Guéhenno, qui observe
que «la géographie compte moins»2, d’un débat dont témoignent des ouvrages comme Global
Financial Integration: the end of geography3, des articles dont «The E-corporation: The End
of Geography»4, ou encore des travaux du politologue Bertrand Badie, La fin des territoires5,
sans comprendre que celui-ci n’a jamais prétendu que la géographie et l’espace ne comptaient
plus. Se laissant abuser par un titre volontairement provocateur, ils n’ont pas saisi que le
message de Badie, c’est la fin de la structure des relations internationales centrées sur le
territoire de l’État, système dans lequel la souveraineté de ce dernier sur son espace demeurait
incontestable et fondamentale. Chaque État régulait souverainement le fonctionnement de sa
dynamique socio-économique à l’intérieur de ses frontières. C’est ce système qui ne fonctionne
plus avec la mondialisation, selon Badie:
«La modernisation, c’est l’essor du transnational, cette formidable ascension des réseaux
transnationaux qui irriguent la scène mondiale en contournant les États-nations, en cisaillant leur
souveraineté, en ignorant leur bornage, en transcendant leurs particularités. Que ce soient des flux
de nature économique, financière, commerciale, que ce soient des flux mafieux, des flux liés à tous
les usages délinquants de la violence, qu’il s’agisse encore de flux culturels, de flux migratoires
ou de certaines formes de structuration de ces flux migratoires, et de la déterritorialisation qui
en dérive, notre scène mondiale se mondialise précisément parce qu’elle est irriguée par tout un
ensemble de relations qui tiennent leur force, qui tirent leur avantage de leur ignorance du territoire
stato-national..»6
2Bref, nulle disparition de la dynamique géopolitique, ni de la spatialité des phénomènes
sociaux, politiques et économiques: le système-monde se transforme, voilà tout, même si cette
transformation est d’importance. Le savoir et l’information sont diffusés très rapidement si
l’on dispose de l’infrastructure pour y accéder; c’est cette diffusion qui permet de repenser
les structures de production et de consommation.
L’illusion de la nouvelle économie
3Le monde change profondément avec ce que l’on appelle désormais la globalisation et
l’avènement d’internet, qui permet de transmettre rapidement et presque gratuitement une très
grande variété d’informations. Pourtant, il faut garder à l’esprit que l’image de cette révolution
de la nouvelle économie et de la civilisation du global repose sur une illusion: celle de la
globalisation effective et intégrale du monde. Paul Virilio cite Ernst Jünger qui affirmait, pour
commenter l’abolition des distances et la libre circulation de l’information, que «le moindre
recoin se trouve tiré de l’ombre par une lumière crue7". Il néglige pourtant cette évidence que
les médias, largement dominés par les entreprises occidentales, diffusent l’information qu’ils
pensent vendable et sont loin de couvrir adéquatement la totalité des événements du monde.
4Autre illusion: internet donne accès à l’information pour tous. Or, internet est un phénomène
excessivement urbain et de pays développé, et encore observe-t-on des différences notables,
même parmi les pays de l’OCDE: le taux de branchement à internet était à la fin de 1999 de
Internet: La fin de la géographie? 3
Cybergeo : European Journal of Geography
39% au Canada, de 34% aux Etats-Unis, de 29% au Royaume-Uni, mais de 14% en France et
de 5% en Italie8. Combien d’internautes accèdent-ils à l’information mondiale et font-ils leurs
emplettes sur le web en Zambie, en Albanie, au Congo, au Laos? Le futur est déjà là, mais
il est simplement mal réparti, pourrait-on dire: la plus formidable technologie de diffusion
de l’information ne masque pas le fait que sans infrastructures, il n’est point de technologie
moderne.
5En fait, les discours emplis d’hyperboles enthousiastes, le succès médiatique de cette idée de
globalisation totale du monde, reposent sur des postulats pour le moins contestables: ainsi
Louise Guay, p-dg de Public Technologies Multimédia, estime que cette époque de la nouvelle
économie, reposant sur le savoir, internet et les applications informatiques diversifiées, verra
la création de richesses infinies9 Dans les années 20, peu avant la Grande Dépression, le
président américain, Edgar Hoover, avait eu cette célèbre phrase: «Nous avons vaincu les
maux traditionnels de l'humanité et éradiqué la crise économique et la pauvreté"10. Un discours
qui évoque étrangement celui que tiennent les prophètes de la nouvelle économie...
6C’est oublier les coûts très importants impliqués dans la mise en place de tous les systèmes
qui permettent le commerce électronique, la création et la maintenance d’un site internet,
et qui contribuent à faire que, pour connues et à la mode qu’elles soient, les entreprises
comme Amazon.com ne font pas ou peu de profits. Aux États-Unis, moins d’un tiers des sites
commerciaux sur internet déclaraient obtenir des résultats intéressants en199811. Amazon.com,
libraire spécialisé dans le commerce électronique, récemment sacré archétype de l’entreprise
du XXIe siècle, s’est même vue contrainte d’ouvrir... de très classiques librairies aux États-
Unis, car les clients, même intéressés par le cybercommerce, préfèrent parfois toucher,
regarder, parcourir l’objet physique plutôt que d’en contempler une image sur un écran avant
de procéder à un achat.
7Plus étonnant encore: le cours des actions des sociétés de commerce électronique grimpe alors
qu’elles réalisent peu de profits, voire des pertes importantes, comme iVillage (-28 millions$
au dernier trimestre 199912), ou Priceline.com (-102millions $). Pour ce même trimestre,
Yahoo affichait des résultats de 15millions$ (rendement annualisé du capital: 0,06 %). Le
paradoxe s’explique en partie par le pari sur le long terme des investisseurs: ils interprètent les
pertes comme des investissements de recherche et de diversification, ce qui devrait permettre
d’assurer des profits à long terme. À long terme peut-être, mais pour l’heure les «richesses
infinies» ne sont pas au rendez-vous. C’est l’engouement des investisseurs boursiers qui, en
plaçant beaucoup de capitaux chez ces entreprises liées à l’internet, leur assure ainsi une très
forte capitalisation, et permet à ces compagnies de survivre et d’éponger leurs pertes. Ainsi,
la capitalisation boursière d’Amazon.com s’élevait à 21,1 milliards $ au 31janvier 2000,
celle de Yahoo!.com à 92,6 milliards. Cet engouement se perpétuera-t-il longtemps? Le titre
d’Amazon.com a chuté de 58% entre décembre 1999 et la mi-avril 2000. Et, le 15mai 2000, la
chute du Nasdaq atteignait 35% depuis le sommet du 10 mars. Correction passagère ou brutal
retour à la réalité après des mois d’euphorie?
La Poste ancre le passé dans la modernité
8Dans l’optique de la fin prochaine de la géographie, les chantres de la nouvelle économie
ont également prédit à brève échéance la mort des systèmes postaux, une industrie de
services traditionnelle à l’activité enracinée dans la spatialité, puisqu’il s’agit pour elle
de distribuer des produits physiques sur la surface de son territoire par des moyens de
transport classiques. La Poste serait ainsi achevée dans son lent déclin par l’avènement du
courrier et du commerce électroniques. Les sociétés postales incarneraient en effet l’image
de l’ancienne économie: elles sont basées sur un service, la distribution physique de colis
et de lettres, dont la nature n’a guère changé avec le temps, selon des méthodes qui auraient
peu évolué. Les postes représentent l’archétype de l’entreprise de transport qui lutte contre
l’espace, mais dont la valeur du produit final se trouverait considérablement réduite par
l’avènement des technologies modernes qui gomment les distances, les nouvelles technologies
de l’information. Or, il n’en est rien, et les sociétés postales sont aujourd’hui au cœur d’une
bataille pour la maîtrise des flux logistiques.
Internet: La fin de la géographie? 4
Cybergeo : European Journal of Geography
9De même, le cours des actions des intégrateurs, des compagnies aériennes spécialisées dans
le fret aérien rapide de porte à porte comme Federal Express, UPS, Emery Worldwide ou
DHL, ne cesse de globalement grimper en Bourse. Dans le monde, les activités de logistique
industrielle et commerciale se chiffraient, en 1995, à 1800milliards $, à 1950 milliards en
1999, et devraient représenter un volume d’affaires de 3400milliards$ en 201013. Un des
facteurs de localisation des usines de composants de micro-électronique est la proximité d’un
aéroport de forte capacité non-engorgé, car les clients de ces sociétés exigent d’être livrés très
rapidement14.
10 Les réseaux virtuels n’ont pas éliminé les réseaux réels: ainsi donc, même à l’aube annoncée
d’une nouvelle ère économique, les activités traditionnelles de transport, qui s’incarnent dans
la spatialité, la territorialité des activités humaines, ont encore un bel avenir devant elles.
Plus globalement, les entreprises raisonnent encore, même à l’échelle du monde, de façon
géographique.
L’économie-monde est encore un ensemble de lieux
«Les gens qui disent que le travail localisé est mort travaillent dans une industrie
définie par un lieu: la Silicon Valley. Ceci veut dire que l’espace compte encore.
C’est l’un des facteurs de changement les plus importants.»
Jim Keane, Vice-président, Stratégie et R&D, Steelcase
Les pôles économiques sont localisés
11 Il serait ainsi très prématuré de conclure à la disqualification de toute conception de stratégies
économiques incarnées dans un territoire. Tout d’abord, l’espace des États compte moins
certes, mais il compte encore: les lois qui régissent le droit des affaires, l’intervention de
l’État dans l’économie, la compétitivité de ses facteurs de production, quand bien même ils
seraient modulés par des conventions ou des traités internationaux, n’en constituent pas moins
des éléments qui différencient chaque espace économique.
12 D’autre part, l’effacement relatif des frontières économiques a souligné une recomposition de
la hiérarchie internationale des espaces productifs. Cette hiérarchie n’intègre plus seulement
des États, mais permet désormais de percevoir des différences régionales à l’intérieur de
ceux-ci, bref de souligner, de discriminer de nouveaux pôles de croissance qui n’étaient pas
identifiés séparément de leur État auparavant. Ainsi, le produit de la région métropolitaine de
Tokyo correspond à deux fois celui du Brésil, et celui de Chicago équivaut à celui du Mexique,
alors que celui de bon nombre d’États du centre des États-Unis, a contrario, «pèse» beaucoup
moins lourd en regard des économies d’autres pays15.
13 Cet effacement des frontières a permis de souligner la permanence de régions qui tirent la
croissance, et de régions qui stagnent. Loin de s’approcher ainsi de l’utopie que prévoit la
théorie économique générale, soit un espace isomorphe, dans lequel l’information circule
parfaitement librement, la population réagit de façon identique en fonction de ses
seuls intérêts économiques, l’espace ne s’est pas homogénéisé avec la globalisation :
au contraire, pourrait-on dire, l’échelle de discrimination des espaces économiques s’est
agrandie, ce qui veut dire que de plus petits et plus nombreux espaces ont émergé pour
constituer la trame du système économique mondial. Les régions sont devenues des sources
d’avantages concurrentiels, et les acteurs économiques régionaux interviennent tout autant
que les décideurs étatiques dans la promotion de leur espace régional, contribuant ainsi à
la diversification des politiques économiques, sociales et culturelles, et donc à la texture
de chaque économie régionale. Les pôles économiques, loin de se fondre dans un espace
économique mondial unifié, se sont au contraire spécialisés : la chimie en Allemagne,
l’aéronautique et les logiciels aux États-Unis, les composants électroniques à Taiwan, les
chantiers navals à Singapour, l’automobile au Japon, les télécommunications au Québec.
14 La croissance de la valeur des produits à haute technologie dans les économies contemporaines
renforce l’importance du choix éclairé du lieu de production. En effet, la dimension du
coût de la main d’œuvre dans ces industries de pointe est un facteur nettement moins
pertinent que dans d’autres secteurs manufacturiers. L’expansion des industries de haute
technologie favorise, au contraire, la polarisation de l’économie mondiale autour de certaines
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Cybergeo : European Journal of Geography
villes, plutôt que de diffuser leurs activités économiques partout sur la planète. Tout
d’abord, l’innovation technologique procède souvent d’interactions entre les clients et leurs
fournisseurs, et les grandes villes, de par le bassin de compétences et d’entreprises qu’elles
recèlent, constituent des matrices privilégiées pour l’émergence et la mise en œuvre de tels
effets relationnels16. Ensuite, la mise en œuvre efficace de cette dynamique d’interaction entre
clients et fournisseurs passe par l’innovation et la rapide transmission du savoir, activités qui
impliquent la présence d’universités, de centres de recherche et d’une tradition de relations
entre ceux-ci et le secteur industriel. Enfin, les entreprises de haute technologie ont besoin de
prestataires de services, dont les employés, les bureaux sont localisés le plus souvent dans les
grandes villes.
Des critères de localisation variables
15 Certes, selon les facteurs de localisation pertinents pour chaque entreprise, les régions du
monde qu’elle peut y discerner, qu’elles chevauchent des États où s’y inscrivent, permettront
de différencier ou non les espaces des divers continents. Ainsi, si la maîtrise des coûts
de production est le facteur prépondérant dans tel ou tel secteur manufacturier, de vastes
espaces homogènes vont s’offrir à l’investisseur potentiel, que ne différencieront que des
gradients et des seuils de coûts. Mais dès que d’autres facteurs viennent nuancer les besoins
des industriels, comme par exemple des temps de livraison aux clients réduits, une grande
qualité et fiabilité de la main d’œuvre, une structure fiscale réduisant les coûts de recherche-
développement ou de l’investissement productif, ou encore –ne le nions pasune certaine
aversion pour le fait syndical, alors les espaces potentiels pour un investissement se réduisent
et se différencient radicalement aux yeux des décideurs : les espaces mondiaux ne sont
absolument pas substituables entre eux. Ainsi, Rank Xerox a-t-elle choisi Grenoble comme site
d’implantation de son centre de recherche européen, car parmi les critères figurait la proximité
d’établissements scientifiques renommés et dynamiques; de même, Motorola et Ericsson ont-
ils choisi tous deux d’implanter leur centre nord-américain de recherche et de développement
de logiciels à Montréal, malgré l’apparent obstacle linguistique, du fait de l’excellence des
centres scientifiques locaux et d’une politique fiscale québécoise très avantageuse en matière
de recherche.
Attirer des investisseurs passe par la promotion du territoire
16 Les entreprises n’hésitent pas à se délocaliser pour conquérir de nouveaux marchés ou pour
bénéficier de coûts de production plus avantageux : c’est cela aussi, la globalisation, qui
fait dire à certains que les territoires ne comptent plus, puisque les biens, les capitaux et les
entreprises peuvent se déplacer aisément à la surface du globe. Pourtant, ces biens partent
d’un certain point pour se rendre à un autre selon des schémas bien précis, soit les structures
du commerce mondial, dont la géographie change en fonction de la richesse relative des
pays; les capitaux vont se placer dans des places financières à travers le monde, aujourd’hui
Tokyo, NewYork, Londres, demain Paris, Francfort, Kuala Lumpur, mais qui ne sont pas
n’importe quelle ville, et dont la hiérarchie change peu à peu mais non pas à la vitesse de
l’information sur le réseau. Enfin, les entreprises qui investissent ailleurs qu’en leur pays
d’origine ne choisissent pas leur nouveau site d’implantation au hasard. La multiplication
des agences gouvernementales ou para-gouvernementales de promotion de l’investissement,
comme InvestinFrance Agency, Invest in Belgium, Industrial Development Agency Ireland,
Flanders Foreign Investment Office, Investissement Québec, Netherlands Foreign Investment
Agency; ou encore de promotion de l’investissement dans des secteurs très ciblés comme
la logistique industrielle, avec le HIDC, Holland International Distribution Council; ou de
revues et sites internet destinés à éclairer l’investisseur potentiel sur les meilleurs choix de sites
de développement, comme Area Development, Business & Facilities Magazine, Corporate
Location, Global Sites & Logistics, Global Business, ProfitLocation.com, Site Selection ou
Plant Sites & Parks (PS&P), traduisent la très sérieuse réflexion d’ordre géographique et
économique qui préside à tout investissement majeur, et la très forte concurrence que se livrent
les promoteurs de chacun des espaces potentiels d’implantation : quels sont les avantages
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