Bouvigny Côté Jardins - Compte-rendu de l’atelier «Taille d’entretien des arbres fruitiers » 2010 Page 4
- Traiter deux fois, dés le début de Mai, avec de la bactospéine, un produit sélectif spécifique des chenilles.
- Disposer des nichoirs pour les mésanges, et des abris pour l'hiver ("trous à mésange").
La mouche de la cerise
Les cerises véreuses sont le résultat de l'action d'une petite mouche qui pond sur les fruits en train de mûrir, entre la fin
mai et le début juin. Chaque mouche dépo
se un oeuf par fruit, en tout une cinquantaine, et sait parfaitement reconnaître
les fruits qui ont déjà été visités. Les variétés tardives sont les plus atteintes car elles mûrissent au moment de l'activité
maximale de la mouche.
Que faire :
- Planter de préférence des variétés précoces
- Disposer des pièges englués de couleur jaune pourvus d'une capsule attractive à base de sulfate d'ammonium.
- Si nécessaire, traiter avec un insecticide naturel (roténone) entre le 7 et le 15 Juin.
- Eliminer les fruits véreux tombés à terre.
La cloque du pêcher
La cloque se traite préventivement avant le débourrement. Après, c'est un peu tard, il n'existe pas de traitement curatif
efficace, et si l'attaque se renouvelle plusieurs années de suite les arbres finissent par mourir.
Que faire :
-
Supprimer les feuilles cloquées, couper les parties de feuilles atteintes. L'arbre refera de nouvelles feuilles qui souvent
échappent à la maladie.
- Pulvériser du purin d'orties dilué.
- Apporter du bore, dont la carence favoriserait l'apparition de la cloque.
- Evitez les tailles trop agressives qui affaiblissent les arbres.
La tavelure
La tavelure se reconnaît facilement aux tâches brunes qu'elle provoque sur les feuilles, puis sur les fruits qui peuvent
aller jusqu'à se craqueler,
se crevasser et devenir complètement inconsommables. C'est une maladie endémique du
pommier et du poirier qu'il vaut mieux contrôler avant le débourrement, par des traitements à base de bouillie bordelaise.
Les années pluvieuses, et/ou sur les variétés se
nsibles, on utilisera en cours de végétation le soufre additionné d'une
"pointe" de cuivre.
Que faire :
- Traiter avec des pulvérisations de soufre mouillable : 6 g/l + O,5 g/l de bouillie bordelaise.
- Planter des variétés résistantes.
L'oïdium
L'oïdium,
ou blanc, peut causer des dégâts très graves et détruire totalement une récolte. Il se manifeste par un feutrage
blanc caractéristique qui recouvre parfois complètement les feuilles, et endommage les jeunes rameaux
microscopique s'attaque à
un grand nombre de plantes, et n'a pas besoin d'un temps particulièrement humide pour
proliférer.
Que faire :
- Traiter préventivement en hiver avec du permanganate de potassium à 1g/l, pour décaper les formes hivernantes.
- Planter des variétés résistantes (demandez conseil à votre pépiniériste)
- Eviter les zones mal aérées, propices au développement de la maladie.
- Ramasser les feuilles mortes et les brûler.
- Traitez avec du soufre, en pulvérisation ou en poudrage. Le soufre est efficace entre 18 et 3
0°, au delà de 30° il y a
risque de toxicité pour les plantes.
La chlorose
La chlorose ferrique, ou jaunisse est cette maladie de carence qui se manifeste par un jaunissement des feuilles
terminales, les nervures restant vertes. Ce signe marque une incapa
cité de la plante à assimiler le fer, à cause d'un
excès de calcaire dans le sol, un terrain mal drainé, ou les deux à la fois.
Que faire :
- Drainer le sol, l'aérer, faire des binages et des apports de compost bien décomposé.
- Apporter du fer assimilable, sous forme de chélate de fer ("Séquestrène") plutôt que l'habituel sulfate de fer.
- Choisir un porte greffe adapté au terrain calcaire.
L'armoire à pharmacie de base
Le cuivre
Le cuivre est essentiellement un traitement d'hiver et de pré floraison. Son action anti-cryptogamique a été découverte
tout à fait par hasard par des vignerons du bordelais qui aspergeaient les bordures de leur parcelle avec un mélange de
chaux et de sulfate de cuivre pour ... rendre les raisins immangeables et dissuader les voleurs ! Depuis cette époque les
propriétés fongicides de la célèbre bouillie bordelaise ont été bien étudiées et son emploi étendu à d'autres domaines
que celui de la vigne. Son utilisation en traitement d'été est malheureusement limitée du fait que le sulfate de cuivre est