Petit glossaire de la finance Banque Centrale Institution placée à la tête et au dessus d'un système bancaire composé d'une multitude de banques ordinaires (qui servent d'intermédiaires financiers entre les agents économiques et qui émettent de la monnaie de type scripturale). Elle est indispensable au système bancaire dès l'instant où il y a multiplicité des banques ordinaires. Elle assure la compensation entre elles et contrôle les flux d'émission de monnaie des banques ordinaires. Elle joue un rôle crucial dans les relations extérieures monétaires et financières avec d'autres systèmes monétaires et financiers nationaux ou internationaux. On l'appelle souvent le "prêteur en dernier ressort" car elle apporte des liquidités aux banques ordinaires en difficulté pour éviter un risque systémique, c'est à dire la propagation d'une crise à tout le système bancaire et financier. Source : Le Petit Alter : dictionnaire altermondialiste / Attac.- Ed. Mille et Une Nuits, 2006 BCE (Banque Centrale Européenne) Lors de la création de l'Union économique et monétaire européenne consacrée par le traité de Maastricht, la banque centrale européenne a reçu un statut la rendant indépendante des pouvoirs politiques et lui confiant une seule mission : celle de maintenir les prix et d'éviter tout retour de l'inflation, sans aucun souci de l'activité économique et de l'emploi, lui interdisant même de prêter de l'argent à un État, alors que, à l'origine, les banques centrales avaient été créées pour cela. Source : Le Petit Alter : dictionnaire altermondialiste / Attac.- Ed. Mille et Une Nuits, 2006 FED (Réserve fédérale américaine) La FED pratique une politique monétaire plus souple (que la BCE) en fonction des variations conjoncturelles de l'activité économique. Toutefois, elle ne s'écarte pas de la vision qui consiste à assurer avant tout la pérennité du système financier mondial qui profite en premier lieu aux États-Unis, en grande partie grâce à la suprématie du dollar en tant que monnaie internationale. Source : Le Petit Alter : dictionnaire altermondialiste / Attac.- Ed. Mille et Une Nuits, 2006 Bourse Marché où s’échangent les titres financiers (actions et obligations). Les partisans des marchés boursiers prétendent qu'il s'agit d'organes de régulation et d'une source de financement de l'investissement. Les phénomènes moutonniers et la très faible adéquation entre Bourse et investissement ne confirment pas ces assertions. La fonction essentielle de la Bourse étant d'assurer la liquidité des titres financiers déjà émis et non pas, comme on le croit souvent, de fournir aux entreprises des fonds nouveaux (c'est en quelque sorte un marché d'occasion des titres), les porteurs de titres réalisent des plus-values ou des moins-values lorsqu'ils revendent leurs titres. Source : Le Petit Alter : dictionnaire altermondialiste / Attac.- Ed. Mille et Une Nuits, 2006 Titres financiers Les titres financiers se caractérisent par une série de flux futurs de trésorerie qui sont plus ou moins risqués ou, dit plus simplement, ce sont des titres qui vont engendrer des revenus financiers. On distingue les titres représentatifs de capitaux propres (actions), les titres représentatifs de l'endettement (obligations) et les produits dérivés (swap, futures et options). • Une action est un titre de propriété qui correspond à une fraction du capital d’une entreprise. Les actions sont émises par l’entreprise, à différents moments possible, comme lors de son entrée en Bourse ou lors d’une augmentation de capital. Cette action prendra de la valeur ou en perdra à la Bourse, selon que les intervenants sur le marché boursier l’achèteront ou la vendront. Une action donne droit au paiement d’un dividende, qui est la part du bénéfice d’un exercice distribuée aux actionnaires. • Une obligation est un titre de créance qui correspond à une fraction d’un emprunt à long terme émis par une entreprise ou un État. L’obligation est une valeur remboursable à l’échéance et rapporte un intérêt fixe ou variable à celui qui l’achète. L’obligation est souvent considérée comme un titre moins risqué que l’action vu que le détenteur est presque certain de retrouver son capital à l’échéance, à moins d’une faillite de l’émetteur. • Produits dérivés : instruments financiers qui s’échangent sur des marchés spécialisés (marchés à terme et marchés d’options). Leur rôle principal est de permettre la protection (couverture) des agents économiques contre l’instabilité des taux d’intérêt, des taux de change, des prix des titres ou des matières premières. Dans la réalité, les produits dérivés sont devenus de puissants instruments aux mains des spéculateurs. Sources : Les marchés financiers / Arnaud Zacharie ; Jean-Pierre Avermate ; ATTAC, 2000. Spéculation Spéculer sur les marchés, notamment sur celui de la finance, c'est chercher à réaliser des gains en profitant des variations des prix des biens et des actifs financiers. Les revenus obtenus par les spéculateurs ne correspondent à aucune création de richesse, et les spéculateurs ne parviennent à maintenir leurs profits que parce que dans le même temps, ils imposent aux entreprises un partage de la richesse réelle en leur faveur et au détriment des salaires. La plupart des opérations spéculatives ont lieu sur les marchés financiers. Elles sont le fait d'investisseurs qui cherchent à réaliser des plus-values en échangeant des titres (actions, obligations) sur le marché financier, et des monnaies sur le marché des changes. La spéculation est à l'origine de la plupart des mouvements internationaux de capitaux. Elle est la principale cause d'instabilité financière et monétaire. Source : Le Petit Alter : dictionnaire altermondialiste / Attac.- Ed. Mille et Une Nuits, 2006 Fonds de pension Ces fonds collectent une part du salaire mensuel des travailleurs et spéculent sur les marchés financiers pour faire fructifier ce capital collecté. Le but de ces fonds est double : d’une part, assurer aux salariés qui cotisent une retraite à la fin de leur carrière, le montant de la retraite versée étant déterminée par contrat entre le Fonds et le salarié ; d’autre part, dégager des bénéfices supplémentaires pour leur propre compte. Sources : Les marchés financiers / Arnaud Zacharie ; Jean-Pierre Avermate ; ATTAC, 2000. Fonds de placement – OPCVM Organisme de Placement Collectif en Valeurs Mobilières Fonds collectant de l’épargne et gérés par des investisseurs institutionnels. L’épargne collectée est placée dans un portefeuille diversifié de valeurs mobilières (actions et obligations) ou de titres de marché monétaire (Bons du Trésor,…). Les épargnants voient ainsi leur épargne gérée par des spécialistes du placement, courant un risque limité du fait de la diversification des placements. Ces fonds spéculent pour assurer une épargne déterminée à ses clients et pour dégager des bénéfices supplémentaires pour leur propre compte. Sources : Les marchés financiers / Arnaud Zacharie ; Jean-Pierre Avermate ; ATTAC, 2000. Hedge Funds - Fonds spéculatifs Organismes privés qui gèrent des sommes empruntées en diversifiant les risques. Leur but unique est le profit financier. La structure de rémunération de ces fonds pose problème, car les gérants investissent aussi une part de leur argent dans leurs investissements. Rechignant à assumer des pertes, ces derniers choisissent souvent d’accroître les risques de leurs positions spéculatives pour rattraper leurs pertes : il en résulte des « quitte ou double » qui peuvent se solder par des pertes importantes. Or, les Hedge Funds étant financés par de l’argent emprunté, leur banqueroute peut mener à des faillites en chaîne. Sources : Les marchés financiers / Arnaud Zacharie ; Jean-Pierre Avermate ; ATTAC, 2000. Junk bond. Traduction : Obligation camelote ; obligation de pacotille Obligation à haut risque mais à intérêt relativement élevé, émise notamment pour financer le rachat d’une société. Source : Dictionnaire économique, commercial et financier.- Ed. Pocket, 1998. Titrisation Technique qui permet aux banques de transformer leurs crédits en titres (d’où l’expression de « titrisation »). Ces titres sont ensuite vendus à des investisseurs. La titrisation est donc un moyen pour les banques de transférer leurs risques à des investisseurs. Cette innovation a été largement utilisée pour les crédits hypothécaires, et notamment pour les crédits « subprime » (crédits immobiliers à hauts risques) aux États-Unis. Source : Dominique Plihon Subprimes – Prime de risque Le marché des « subprimes » est constitué de prêts à hauts risques, en particulier les prêts hypothécaires (immobiliers), accordés à une clientèle peu solvable ou à l'historique de crédit difficile. Les emprunteurs à risque peuvent contracter un emprunt immobilier sur ce marché, moyennant un taux d'intérêt révisable généralement indexé (par exemple sur le taux directeur de la Fed), majoré d'une « prime de risque » (subprime) pouvant être très élevée. Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Crise_des_subprimes, 6 octobre 2008 Biens publics mondiaux Les notions de bien public et bien commun sont plus des notions politiques qu'économiques : une action de production et de répartition de ces biens est nécessaire afin qu'ils deviennent l'objet de droits universels. Il ne s'agit plus seulement de conserver quelque chose de naturel, mais de produire l'objet de ces droits et d'en permettre l'usage à tous. En définitive, c'est la décision politique de n'exclure personne de l'usage d'un bien commun, d'un bien public ou d'un service public non marchand et d'abolir la compétition pour sa possession qui constitue l'élément déterminant. Source : Le Petit Alter : dictionnaire altermondialiste / Attac.- Ed. Mille et Une Nuits, 2006 La finance contre l’Humanité, conférence-débat avec Dominique Plihon, 9 oct. 2008 librairie Résistances – 4 villa Compoint – 75017 Paris organisée par le comité local Paris Nord Ouest – 15 passage Ramey – 75018 Paris - http://www.local.attac.org/parisnw/