Les Antliaclastes présentent
The Acting Bug
Le virus de la scène
cirque de puces savantes
de Patrick Sims
Production déléguée : Les Antliaclastes. Co-production: Théâtre Vidy-Lausanne, La comédie,
scène nationale de Clermont Ferrand, Yzeure-Espace, Eclat d’Aurillac. Avec le soutien de la
DRAC Auvergne, Région Auvergne, Département de l’Allier. Aide à la résidence du Parapluie
d’Aurillac, Centre international de création artistique. Remerciement à la mairie de Maillet, au
Footsbarn Travelling Theater. Création au Théâtre de Vidy Lausanne le 6 décembre 2013.
Contact Production : Karinne Méraud Avril
0611715706 - kmeraud@sfr.fr
www.antliaclastes.com
The Acting Bug
Le virus de la scène
The Acting Bug examinera Le Théâtre et la Peste, d’Antonin Artaud à
travers la perspective de l’histoire des cirques de puces savantes.
Patrick Sims
Conception, mise en scène, manipulation
avec
Felix Fujikoon,
Oriol Viladomiu, Patrick Sims,
Nicolas Hubert, Richard Penny
Josephine Biereye, Patrick Sims, Richard Penny
Marionnettes, costumes, accessoires
Felix Fujikoon
Dresseur des puces
Oriol Viladomiu
Musicien/ compositeur, régisseur, création machines electroniques
Raùl Berrueco
Création vidéo
Nicolas Hubert, Richard Penny
Construction plateau et mécanismes
Emmanuel Lebeau, Laurent Lureault
Création lumières
Synopsis
The Acting Bug/ Le virus de la scène
est l’histoire d’Antonin Artaud qui est alors
Monsieur Loyal d’un cirque de puces savantes, mis en quarantaine pour être
soupçonné d’être atteint de la peste. Bien qu’il soit mis à l’écart du public,
enfermé dans une cellule isolée, il continue à dresser ses puces pour un prochain
spectacle. Monsieur Loyal nourrit ses petites bêtes de son propre sang, bien que,
plus il les abreuve, plus son état de santé empire. Les puces, elles, se portent à
merveille dans ces conditions et réalisent des performances incroyables et des
figures totalement inédites, jamais vues. Inspiré par les qualités physiques et
spirituelles « extra-ordinaires » de ces acteurs invisibles, Monsieur Loyal réussit
à s’échapper par la tour de la prison pour se fondre au milieu de la foule où il fait
jouer ses trésors microscopiques. The Acting Bug met en scène des puces
réelles, imaginaires, numériques et mécaniques dans un conte délirant inspiré
tout à la fois d’un Antonin Artaud et d’un Tex Avery.
Un cirque de puces
Un “cirque de puces” évoque une sorte d’entresort dans lequel des puces ont été
attachées à des chariots miniatures et à d'autres articles, et encouragées à
exécuter des actes de cirque dans un petit espace. Des lentilles de Fresnel sont
montées de tous les côtés pour permettre à des visiteurs de regarder
l'attraction. Un certain nombre de mécanismes électriques et magnétiques ont
été employés pour augmenter l'objet exposé. Dans certains cas ces mécanismes
étaient responsables de tout le mouvement et ce les puces lâchées dans l'objet
exposé ont maintenu l'illusion. Il y a différents types de cirques de puces.
Premièrement, ceux avec de vraies puces dedans - elles peuvent être vivantes ou
morts ; il est réellement possible d’élever des puces. Parfois, des puces « de
phase » ont été collées à la base de la clôture et elle a chauffé, pour donner
l'impression qu’elles jouent les instruments musicaux. Quand des puces mortes
sont employées elles sont transformées en objets artistiques. Elles sont alors
peintes pour ressembler des vraies puces. Quelques "cirques de puce" ne
contiennent aucune puce du tout. Cependant, beaucoup de gens sont convaincus
qu'il y en a. Ceci a un effet inversé quand de vraies puces sont employées. Des
cirques de puces ont été montrés pour la première fois en 1833 en Angleterre,
et c’était l’attraction principale du carnaval jusqu’ en 1930. Quelques cirques de
puces ont persisté aux Etats-Unis jusque dans les années 60. Puisque le cirque de
puces est en grande partie devenu une forme d'art perdue, l'information qui
existe de nos jours est en grande partie anecdotique ou issue d’un savoir trop
ancien, et n'est pas bien fondée.
Patrick Sims, décembre 2012
Le Théâtre et la peste” ANTONIN ARTAUD
extraits
Il ne peut y avoir théâtre qu’à partir du moment où commence réellement
l’impossible et où la poésie qui se passe sur la scène alimente et surchauffe des
symboles réalisés...
Une vraie pièce de théâtre bouscule le repos des sens, libère l’inconscient
comprimé, pousse à une sorte de révolte virtuelle et qui d’ailleurs ne peut avoir
tout son prix que si elle demeure virtuelle, impose aux collectivités rassemblées
une attitude héroïque et difficile
[...] La terrorisante apparition du Mal qui dans les Mystères d’Eleusis était
donnée dans sa forme pure, et était vraiment révélée, répond au temps noir de
certaines tragédies antiques que tout vrai théâtre doit retrouver.
Si le théâtre essentiel est comme la peste, ce n’est pas parce qu’il est
contagieux, mais parce que comme la peste il est la révélation, la mise en avant,
la poussée vers l’extérieur d’un fond de cruauté latente par lequel se localisent
sur un individu ou sur un peuple toutes les possibilités perverses de l’esprit.
Comme la peste il est le temps du mal, le triomphe des forces noires qu’une force
encore, plus profonde alimente jusqu’à l’extinction. Il y a en lui comme dans la
peste une sorte d’étrange soleil, une lumière d’une intensité anormale il
semble que le difficile et l’impossible même deviennent tout à coup notre élément
normal.
Le théâtre comme la peste est une crise qui se dénoue par la mort ou par la
guérison. Et la peste est un mal supérieur parce qu’elle est une crise complète
après laquelle il ne reste rien que la mort ou qu’une extrême purification. De
même le théâtre est un mal parce qu’il est l’équilibre suprême, qui ne s’acquiert
pas sans destruction. Il invite l’esprit à un lire qui exalte ses énergies; et l’on
peut voir pour finir que du point de vue humain, l’action du théâtre comme celle
de la peste, est bienfaisante, car poussant les hommes à se voir tels qu’ils sont,
elle fait tomber le masque, elle découvre le mensonge, la veulerie, la bassesse, la
tartuferie ; elle secoue l’inertie asphyxiante de la matière qui gagne jusqu’aux
données les plus claires des sens ; et révélant à des collectivités leur puissance
sombre, leur force cachée, elle les invite à prendre en face du destin une
attitude héroïque et supérieure qu’elles n’auraient jamais eue sans cela.
Et la question qui se pose maintenant est de savoir si dans ce monde qui glisse,
qui se suicide sans s’en apercevoir, il se trouvera un noyau d’hommes capables
d’imposer cette notion supérieure du théâtre, qui nous rendra à tous l’équivalent
naturel et magique des dogmes auxquels nous ne croyons plus.»
Les Antliaclastes
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