Les Antliaclastes présentent The Acting Bug Le virus de la scène cirque de puces savantes de Patrick Sims Production déléguée : Les Antliaclastes. Co-production: Théâtre Vidy-Lausanne, La comédie, scène nationale de Clermont Ferrand, Yzeure-Espace, Eclat d’Aurillac. Avec le soutien de la DRAC Auvergne, Région Auvergne, Département de l’Allier. Aide à la résidence du Parapluie d’Aurillac, Centre international de création artistique. Remerciement à la mairie de Maillet, au Footsbarn Travelling Theater. Création au Théâtre de Vidy Lausanne le 6 décembre 2013. Contact Production : Karinne Méraud Avril 0611715706 - [email protected] www.antliaclastes.com The Acting Bug Le virus de la scène The Acting Bug examinera Le Théâtre et la Peste, d’Antonin Artaud à travers la perspective de l’histoire des cirques de puces savantes. Patrick Sims Conception, mise en scène, manipulation avec Felix Fujikoon, Oriol Viladomiu, Patrick Sims, Nicolas Hubert, Richard Penny Josephine Biereye, Patrick Sims, Richard Penny Marionnettes, costumes, accessoires Felix Fujikoon Dresseur des puces Oriol Viladomiu Musicien/ compositeur, régisseur, création machines electroniques Raùl Berrueco Création vidéo Nicolas Hubert, Richard Penny Construction plateau et mécanismes Emmanuel Lebeau, Laurent Lureault Création lumières Synopsis The Acting Bug/ Le virus de la scène est l’histoire d’Antonin Artaud qui est alors Monsieur Loyal d’un cirque de puces savantes, mis en quarantaine pour être soupçonné d’être atteint de la peste. Bien qu’il soit mis à l’écart du public, enfermé dans une cellule isolée, il continue à dresser ses puces pour un prochain spectacle. Monsieur Loyal nourrit ses petites bêtes de son propre sang, bien que, plus il les abreuve, plus son état de santé empire. Les puces, elles, se portent à merveille dans ces conditions et réalisent des performances incroyables et des figures totalement inédites, jamais vues. Inspiré par les qualités physiques et spirituelles « extra-ordinaires » de ces acteurs invisibles, Monsieur Loyal réussit à s’échapper par la tour de la prison pour se fondre au milieu de la foule où il fait jouer ses trésors microscopiques. The Acting Bug met en scène des puces réelles, imaginaires, numériques et mécaniques dans un conte délirant inspiré tout à la fois d’un Antonin Artaud et d’un Tex Avery. Un cirque de puces Un “cirque de puces” évoque une sorte d’entresort dans lequel des puces ont été attachées à des chariots miniatures et à d'autres articles, et encouragées à exécuter des actes de cirque dans un petit espace. Des lentilles de Fresnel sont montées de tous les côtés pour permettre à des visiteurs de regarder l'attraction. Un certain nombre de mécanismes électriques et magnétiques ont été employés pour augmenter l'objet exposé. Dans certains cas ces mécanismes étaient responsables de tout le mouvement et ce les puces lâchées dans l'objet exposé ont maintenu l'illusion. Il y a différents types de cirques de puces. Premièrement, ceux avec de vraies puces dedans - elles peuvent être vivantes ou morts ; il est réellement possible d’élever des puces. Parfois, des puces « de phase » ont été collées à la base de la clôture et elle a chauffé, pour donner l'impression qu’elles jouent les instruments musicaux. Quand des puces mortes sont employées elles sont transformées en objets artistiques. Elles sont alors peintes pour ressembler des vraies puces. Quelques "cirques de puce" ne contiennent aucune puce du tout. Cependant, beaucoup de gens sont convaincus qu'il y en a. Ceci a un effet inversé quand de vraies puces sont employées. Des cirques de puces ont été montrés pour la première fois en 1833 en Angleterre, et c’était l’attraction principale du carnaval jusqu’ en 1930. Quelques cirques de puces ont persisté aux Etats-Unis jusque dans les années 60. Puisque le cirque de puces est en grande partie devenu une forme d'art perdue, l'information qui existe de nos jours est en grande partie anecdotique ou issue d’un savoir trop ancien, et n'est pas bien fondée. Patrick Sims, décembre 2012 Le Théâtre et la peste” ANTONIN ARTAUD extraits Il ne peut y avoir théâtre qu’à partir du moment où commence réellement l’impossible et où la poésie qui se passe sur la scène alimente et surchauffe des symboles réalisés... Une vraie pièce de théâtre bouscule le repos des sens, libère l’inconscient comprimé, pousse à une sorte de révolte virtuelle et qui d’ailleurs ne peut avoir tout son prix que si elle demeure virtuelle, impose aux collectivités rassemblées une attitude héroïque et difficile [...] La terrorisante apparition du Mal qui dans les Mystères d’Eleusis était donnée dans sa forme pure, et était vraiment révélée, répond au temps noir de certaines tragédies antiques que tout vrai théâtre doit retrouver. Si le théâtre essentiel est comme la peste, ce n’est pas parce qu’il est contagieux, mais parce que comme la peste il est la révélation, la mise en avant, la poussée vers l’extérieur d’un fond de cruauté latente par lequel se localisent sur un individu ou sur un peuple toutes les possibilités perverses de l’esprit. Comme la peste il est le temps du mal, le triomphe des forces noires qu’une force encore, plus profonde alimente jusqu’à l’extinction. Il y a en lui comme dans la peste une sorte d’étrange soleil, une lumière d’une intensité anormale où il semble que le difficile et l’impossible même deviennent tout à coup notre élément normal. Le théâtre comme la peste est une crise qui se dénoue par la mort ou par la guérison. Et la peste est un mal supérieur parce qu’elle est une crise complète après laquelle il ne reste rien que la mort ou qu’une extrême purification. De même le théâtre est un mal parce qu’il est l’équilibre suprême, qui ne s’acquiert pas sans destruction. Il invite l’esprit à un délire qui exalte ses énergies; et l’on peut voir pour finir que du point de vue humain, l’action du théâtre comme celle de la peste, est bienfaisante, car poussant les hommes à se voir tels qu’ils sont, elle fait tomber le masque, elle découvre le mensonge, la veulerie, la bassesse, la tartuferie ; elle secoue l’inertie asphyxiante de la matière qui gagne jusqu’aux données les plus claires des sens ; et révélant à des collectivités leur puissance sombre, leur force cachée, elle les invite à prendre en face du destin une attitude héroïque et supérieure qu’elles n’auraient jamais eue sans cela. Et la question qui se pose maintenant est de savoir si dans ce monde qui glisse, qui se suicide sans s’en apercevoir, il se trouvera un noyau d’hommes capables d’imposer cette notion supérieure du théâtre, qui nous rendra à tous l’équivalent naturel et magique des dogmes auxquels nous ne croyons plus.» Les Antliaclastes Les Antliaclastes est une compagnie de théâtre de marionnettes basée à Maillet, au centre de la France, fondée en 2010. La compagnie est dirigée par Patrick Sims, fondateur et ancien directeur artistique des Buchinger’s Boot Marionnettes. Les Antliaclastes utilisent un mélange unique de techniques et styles de marionnettes, masques, machines, et bandes originales organiques. Leurs spectacles essentiellement muets avancent aux rythmes des surprises incessantes et d’images violemment contrastées. Dans Hilum, création 2010, il y a de nombreuses références au spectacle vivant classique, populaire, hermétique et contemporain, à la musique, au cinéma et à la littérature. Toutes ces matières sont délicatement tressées dans une forme originale qui élude souvent l’interprétation verbale. Le Vieux de la Montagne, s’inscrit dans le parcours artistique de Patrick Sims qui poursuit avec sa nouvelle compagnie son travail d’investigation pataphysique, ses recherches technologiques et sa création de marionnettes. Patrick Sims porte ce projet depuis 2008. La Compagnie Les Antliaclastes réunit des artistes et des techniciens venant des USA, d’Allemagne, d’Angleterre, d’Irlande et de France. Depuis 2010 la compagnie est implantée à Maillet dans l’Allier. Patrick Sims (né en 1975, Vermont USA) pratique l’art de la marionnette depuis 1994. Cette passion est née pendant ses études de cinéma et d’animation à Middlebury College, USA. Il travaille ensuite avec le Bread and Puppet Theater, étudie le théâtre d’ombres à Java, et commence son doctorat au Trinity College de Dublin – sa thèse : la Pataphysique de la marionnette, Alfred Jarry et l'interprète inhumain . Pendant 5 ans, il est directeur artistique, auteur, facteur de marionnette et marionnettiste des Buchingers’ Boot Marionnettes et circule entre Barcelone et Marseille. En 2010 il fonde avec Josephine Biereye, la compagnie les Antliaclastes et mène plusieurs projets, de théâtre, d'installation, de musique, et d'opéra électronique multimédia. Compagnie qu’il installe à Maillet, village de l’Allier. Il crée tout d’abord Hilum, en 2010 ; spectacle qui ne cesse de tourner depuis (Angleterre, France, Suisse, Allemagne entre autres). Le vieux de la montagne / The old man of the mountain est un projet qu’il porte depuis 2008 et dont il a rédigé les prémices pendant deux résidences à La Chartreuse, Centre National des Écritures du spectacle, Villeneuve lez Avignon. Son travail a déjà convaincu bon nombre de partenaires dans sa région d’implantation, l’Auvergne, ainsi que des partenaires plus lointains. Il obtient en 2011 le prix de la dramaturgie plurielle attribué par le Centre National du Théâtre, pour son projet Le Vieux de la Montagne. Les spectacles de Patrick Sims de 2004 à 2009 Shellachrymellaecum, était un opéra électronique sur les bruits de l’indicible et de l’innommable. Ce spectacle a obtenu deux Prix (* meilleur contenu dramatique et *la meilleure conception plastique) au Festival International de Marionnettes de Lleida, Espagne. Spectacle présenté : au Festival International de l’Art de la marionnette à Prague, au Societasteater de Dresden,, à L’Embobineuse à Marseille et à la Gardennes‐Cité des Arts de la Rue, et enfin lors de la célébration des 35 ans du Footsbarn Travelling Theatre. En 2006, il crée avec sa compagnie d’alors Les Plis Vestibulaires , une histoire sur les gravures et destructions d’un disque de gramophone métaphysique. Il est créé au Festival Néo à Barcelone, organisé par l’Institut de Théâtre de Catalogne, puis présenté à l’Institut d’Art Contemporain pour le Festival Internationale de Mime de Londres, et enfin au Printemps des Comédiens à Montpellier en juin 2007. En 2007 ce sera L’armature de l’absolu créé au Teatre Antic à Barcelone le 1er Novembre 2007, pour le centenaire de la mort d’Alfred Jarry. Invité au Festival d’Aurillac en août 2008, pour la première fois une compagnie de marionnettes est accueillie dans ce festival. Le spectacle est présenté au Barbican Centre en Janvier 2009 , London International Mime Festival, au Festival Mano Mano a à Châteauroux, au Poppenfestival internationale à Dordrecht aux Pays Bas, à Villeneuve en Scène en juillet 2009. En novembre 2009 un spectacle pour enfants La puce de neige, écrit par Patrick Sims a été créé à Marseille au Théâtre Massalia. Spectacle peu joué car Patrick Sims quitte alors Marseille pour fonder en 2010 Les ANTLIACLASTES. Oriol Viladomiu, vient de Barcelone et touche à tout dans la vidéo, le son, et ce qui concerne l’électronique artistique. Cet ingénieur du son autodidacte peut aussi bien enregistrer et produire de la musique que construire des automates et des machines pour le théâtre. Il participe à de nombreux projets expérimentaux en Espagne et en France et publie occasionnellement de la musique expérimentale. Il rejoint les Buchingers’ Boot Marionnettes en 2007 et participe à tous les spectacles jusqu’en 2010 (l’Armature de l’Absolu, La Puce de Neige et Yaga’s fire) En 2011, il est technicien de son pour Dreams Teatre de Barcelone, Oriol Viladomiu est aussi membre fondateur du collectif artistique Col.lectiu Autonoise, (Moià, Barcelone). Collectif qui travaille avec des déchets électroniques pour faire de la musique, des installations et des disques de musique expérimentale. Il sera l'ingénieur du son du Vieux de la Montagne, et le suivra en tournée. Fiche Technique et Financière Durée : 45 mn Jauge : 120 personnes Possibilité de jouer 2 fois par jour Cession 1 Jour (1 à 2 représentations) 2 500 € H.T. 2 Jours (2 à 4 représentations) 4 700 € H.T. 3 Jours (3 à 6 représentations) 6 500 € H.T. 4 Jours (4 à 8 représentations) 8 000 € H.T. Montage le jour même avec pré-implantation lumière en salle (faces essentiellement) Jeu au 3eme service 5 personnes en tournée Arrivée la veille au soir Contact Production : Karinne Méraud Avril 0611715706 - [email protected] www.antliaclastes.com Fiche technique disponible en décembre 2013 Plateau minimun 9 m en ouverture * 7 m en profondeur Hauteur mini 4m50 grill autonomes au plateau (Compagnie) Installation, jeu , démontage dans la journée LA COMPAGNIE m Naissance et projet artitistique La compagnie Entre eux deux rives est née à Marseille en 2006, à l'initiative de Claire Petit. En 2008, elle s'installe en Auvergne, à Cusset. Dès son premier spectacle, "Grenadine", son travail s’est dirigé vers le Jeune Public. La compagnie travaille beaucoup sur l'évocation afn de laisser la possibilité à chaque spectacteur de faire travailler sa pensée et son imaginaire, même (et surtout) pour les plus jeunes! Claire Petit conçoit les spectacles en duo avec le scénographe Sylvain Desplagnes. Titres des précédents spectacles: Visages en 2006, Grenadine en 2007, A pas de Nous en 2009 et En piste!... en 2011. La compagnie a mené un travail autour du clown qui a donné lieu, en dehors et autour des spectacles, à des "Impromptus", c'est à dire des rencontres avec la population hors des murs des théâtres. Les ateliers et stages de formation, dirigés par Claire Petit, sont des rendez vous qui jalonnent également les saisons. La compagnie n'a pas souhaité prendre en charge d' ateliers hebdomadaires afn de privilégier son travail de Création. Les ateliers ont alors lieu sous forme de stages, autour de l'accueil des spectacles (festivals, représentations scolaires...). La compagnie a toujours donné beaucoup d'importance à la diffusion de ses productions, considérant qu'un spectacle c'est beaucoup de travail avant le premier lever de rideau, et que ce qui rend ce travail cohérent c'est de jouer le spectacle autant que possible ensuite. C'est pourquoi depuis 2009, la compagnie propose des spectacles entièrement autonomes techniquement, ce qui permet une diffusion plus large, autant dans les théâtres que dans les salles non équipées, avec toujours la même exigence artistique. L'autonomie technique est un choix qui ne réduit en rien la qualité esthétique des spectacles proposés, c'est plutôt un principe de départ à partir duquel le spectacle est conçu, permettant ainsi de proposer toujours le même travail, où que l'on soit. Dans sa volonté de diffuser les oeuvres créées, la compagnie a participé en juillet 2012 au festival d'Avignon Off avec le spectacle "En piste!...". Cette action a été très positive puisque la diffusion du spectacle s'est alors vraiment élargie sur le territoire national. A la fn de la saison 2013/2014, "En piste!..." atteindra les 200 représentations. On peut citer certains lieux qui nous ont accueillis: Festival A pas contés(21), Théâtre de Cusset(03), Le Strapontin à Issoire(63), Festival Enfance à Arques(62), Le Réservoir à Saint Marcel(71), L'atrium à Tassin la demi Lune(69), Théâtre Microméga à Ferney Voltaire(01), Théâtre Chateau rouge à Annemasse (74), Festival Tinta'mars à Langres (52), Théâtre de l'Illiade (67), Festival Puy de Mômes(63), Maison des Arts à Salaumines (62), Festival Jeune Public en Roannais(42), l'Eclat à Pont Audemer(27), Centre culturel Théo Argence à Saint Priest(69), Festival Jeunesse à (45)... Rappelons qu'en 2011, le spectacle "En piste!..." avait été créé avec le soutien du Conseil Régional d'Auvergne, du Conseil Général de l'Allier, des villes de Cusset, Issoire, Creuzier le Vieux et de l'agglomération VVA. L'Equipe de la Compagnie Claire Petit: Metteur en scène et comédienne. Formée à la faculté d'Aix-en-Provence puis au Conservatoire de Marseille, elle passera également par l'école Jacques Lecoq afn de creuser le travail autour du corps et du mouvement. Elle travaille d'abord comme interprète, notamment avec la compagnie l'Entreprise-François Cervantes, à Marseille. Puis, très vite, naît le désir d'écriture et elle crée la compagnie Entre eux deux rives en 2006. Un premier travail autour des masques balinais, " Visages", la conduira jusqu'en Biélorussie puis en Nouvelle Calédonie. Le spectacle "Grenadine" marquera ensuite le début de sa recherche autour du personnage clownesque, recherche qui se poursuit aujourd'hui encore. Sylvain Desplagnes, Metteur en scène et Scénographe. Il est avant tout plasticien ; formé aux Beaux Arts de Saint Etienne, il s’intéresse à différents langages plastiques (sculpture, peinture) jusqu’à ce qu’il rencontre le Théâtre et commence à travailler sur la notion d’espace scénographique. Il a depuis signé de nombreux décors, scénographies et création lumières (Compagnie Sortie de route, Euphoric Mouvance, Zèbre Théâtre, Théâtre Dakoté). Passionnés par le monde de l’enfance, Claire Petit et Sylvain Desplagnes creusent leur recherche autour d’un langage poétique, une parole de l'évocation, aux frontières de différentes formes: conte, théâtre, clown, manipulation d’objet. Véronique Fourt, Chargée de Diffusion. Diplômée d'un BTS en adiovisuel, elle travaille d'abord dans la production cinématographique comme scripte et assistante réalisateur. Puis elle devient programmatrice et coordinatrice pour deux festivals de courts et longs métrages: "Festival Côté Court" à Pantin et "Festival Paris Tout Court". Depuis 2010, elle s'occuppe de la Diffusion de spectacles pour deux compagnies: Silembloc compagnie(26) et Entre eux deux rives(03). LA CRÉATION: LE SUJET m Nous avons choisi d'aborder le thème de l'autisme en nous adressant aux enfants dès 5 ans. Le monde de "l'autisme", si on peut le nommer ainsi, est un monde sensitif, un monde de perceptions. Lorsqu'on lit les témoignages des personnes autistes, on se rend compte que souvent les sens sont exacerbés et le rapport au monde qui en découle est forcément tout autre que celui des personnes dites "normales". "Pour être moins dispersé il (le sujet autiste) se concentre sur les détails, pour être moins déphasé il se complait dans les routines. Ses échecs de communication avec les autres l'amènent à une concentration exclusive sur lui même sans pour autant le satisfaire" (G. Lelord). Nous nous pencherons plus particulièrement sur le syndrome d'Asperger, ou appelé l'autisme de haut niveau. Ce qui est frappant chez les personnes atteintes d'autisme d'Asperger c'est le décalage énorme entre leurs capacités intellectuelles ou artistiques absoluement géniales, et leur incapacité à comprendre et à réaliser des choses simples du quotidien (s'habiller ou aller acheter du pain). Il leur faut alors apprendre avec beaucoup d'efforts ce qui chez les autres est fait naturellement. Ce qui nous intéresse c'est ce que va révéler cette exploration. Nous ne souhaitons pas faire un spectacle documentaire ou réaliste; nous voulons plutôt entrer dans le ressenti à travers l'histoire d'un homme autiste. Nous écrirons l'histoire de cet homme, de son monde étriqué, de son quotidien répétitif, de son enfermement mais aussi de sa singularité. Le tableau de cet homme nous le préciserons au fur et à mesure du travail, en répétitions. Nous souhaitons, et cela est très important, traiter ce sujet de manière poétique, sensible; nous ne voulons surtout pas être dans une démarche explicative vis à vis des enfants. Nous éviterons également d'être dans un rapport de "sensiblerie" vis à vis du public, nous ne voulons pas "tirer les larmes" du spectacteur. Traiter le sujet de l'autisme c'est faire ce voyage entre l'intérieur et l'extérieur, raconter comment un être humain qui peut paraître bizarre et même "idiot", recèle aussi d'un monde intérieur très riche. Notre démarche est de montrer que l'autisme est une véritable façon d'être au monde, différente de la nôtre, mais pas dans le sens "handicap" ou "maladie" comme on l'entend habituellement. Cette notion du handicap est une projection de l'être "normal" sur la personne autiste. On est persuadé que si on prend le temps de regarder les choses autrement, et de rentrer dans cet univers, alors on pourra révéler que l'autisme est une façon d'être au monde tout aussi intéressante que la nôtre, voir véritablement fascinante et enrichissante... L'HISTOIRE m Romain Poisson a trente ans. Il aime les pantalons à bretelles, les trains, les boîtes, la couleur rouge, compter, ranger, trier. Romain Poisson vit seul; il n'ouvre pas souvent ses fenêtres de peur que les bruits de la rue ne l'envahissent, et alors ses oreilles ne seraient pas assez grandes pour contenir tout cela: les klaxons, le chien qui aboie, les enfants qui traversent en chantant, les pneus des voitures, le vent dans les feuilles, le marteau piqueur du coin de la rue, etc... Alors Romain Poisson laisse la porte et les fenêtres fermées. Et il compte. Il vit à côté d'une gare. A travers les vitres il entend tout de même les trains passer, et les bruits sourds des wagons, qui s'arrêtent puis repartent, rythment ses journées. Ils sont comme une grande horloge, repère du temps qui passe. Dans sa tête, il y a un peu de tout mais tout est mélangé. Dans sa tête, il doit manquer des petits bouts et les gens croient qu'il est idiot. Et si Romain Poisson n'était pas idiot?... Et si on prenait le temps de regarder un peu, dans sa tête?... Extrait (écriture en cours): Je m'appelle Romain Poisson. J'ai trente an, deux mois, trois jours, deux heures... et dix minutes. J'aime les pantalons à bretelles, parce-que ça me tient bien et comme ça je ne dégouline pas. Je n'aime pas la confture de tomates vertes parce-que c'est vert et moi je n'aime pas du tout le vert. Par contre j'aime bien les pépins qu'il y a dedans, parce-que les pépins c' est noir et j'aime bien ça le noir. Le noir c'est la nuit. D'après les calculs que j'ai commencé à l'âge de 3 ans, il y a en moyenne 23 pépins dans une tomate... les rouges pas les vertes. Je ne supporte pas le bruit de la fourchette qui râcle l'assiette. Si j'entends ce bruit je me bouche les oreilles et je crie pour que ça s'en aille. Je m'appelle Romain Poisson. J'ai trente an, deux mois, trois jours, deux heures... et douze minutes. Moi, tous les matins je me lève à 7h02. A 7h05 le train numéro 28502 passe sous ma fenêtre. Tous les jours, sauf le dimanche. Le dimanche le train 28502 est remplacé par le train 29504 qui passe à 7h22". INTENTIONS m Nous chercherons une écriture autant verbale que visuelle, corporelle. Le langage sera comme un écho, utilisant parfois la répétition, d'autres fois la digression, mais aussi et surtout les silences. Les silences, comme une parole de l'intérieur. Il ne s'agit pas d'être dans une proposition "dramatique" , bien au contraire, beaucoup de choses chez ce personnage atypique pourront être drôles et attachantes. Cet homme, dans sa singularité, sa différence, aura bien des choses à nous apprendre sur sa façon de voir le monde... Nous traiterons ce sujet avec un comédien, très certainement accompagné d'un manipulateur. Nous écrirons en amont mais aussi à partir d' improvisations, ce qui est essentiel dans notre façon de construire les spectacles depuis plusieurs années. Ces improvisations feront suite à un travail de recherche et de documentation sur l'autisme (lectures, documentaires, flms, rencontres). Pour le comédien il sera nécessaire de dépasser la vision caricaturale de l'autiste, pour arriver à un personnage plein de sensibilité, de complexité, de fantaisie et d'émotions. Nous voulons continuer notre recherche autour de la manipulation d'objets et la présence du maniplateur sur scène nous permettrait de développer un langage physique et poétique du plateau. Nous nous appuierons sur le quotidien, repère essentiel pour les enfants. Nous travaillerons à "décortiquer" ce quotidien, et alors chaque geste, chaque chose aura son importance. Les gestes anondins, auxquels on ne prête habituellement pas attention, nous nous y attarderons et nous en donnerons une vision rythmique, chorégrahique. Nous serons dans une volonté de peindre le quotidien de cet homme dans les moindre détails. Ainsi, à travers les yeux de ce personnage, nous aurons accès à toutes ces petites choses auxquelles on ne prête pas attention et qui méritent pourtant que l'on s'y attarde... PROPOSITION SCÉNOGRAPHIQUE m La base scénographique se composera d'un volume (de 3mX3m et environ 70cm de haut), comme un îlot posé sur le monde. Un espace du quotidien, mais aussi un espace mental. L'espace se transformera, se métamorphosera pour laisser apparaître le dehors, l'évasion, le rêve, et toutes ces choses qui se sont amassées "dans sa tête"... Le son, à travers la diffusion, nous permettra de mettre en relief les émotions et ce va et vient intérieur /extérieur. L'espace pourra apparaître comme vaste et épuré à certains moments mais devenir aussi petit et réconfortant, comme un refuge. C'est par un jeu de manipulation, de lumière, de son, de vidéo, que l'espace délivrera toutes ces nuances. Sur le plan technique le spectacle pourra être proposé en version autonome. PLANNING DE LA CREATION m La Création est prévue pour le premier trimestre 2015. Les répétitions débuteront en janvier 2014. Nous prévoyons ce spectacle pour un public à partir de 5 ans (mais cela se précisera lors des rencontres avec les enfants pendant nos étapes de travail). Résidences et Répétitions: - Octobre 2013: Résidence d'écriture à Creuzier le Vieux (résidence soutenue par le Cg03. Confrmé - Décembre 2013: Rencontre à Annemasse (74) avec l'association Austisme Eveil. Confrmé - Janvier 2014: Une semaine de répétitions dans le lieu de la compagnie. Confrmé - Avril 2014: Une semaine de répétitions dans le lieu de la compagnie. Confrmé - 23/24 avril: Journée Jeune Public, Festival Puy de Mômes, Cournon d'Auvergne: la compagnie présente le projet aux professionnels présents. Confrmé - Août/septembre: Trois semaines de répétitions dans le lieu de la compagnie. Confrmé - Octobre 2014: Construction et travail technique dans le lieu de la compagnie. Confrmé -Octobre 2014: Résidence au théâtre de Cusset. Confrmé - Novembre 2014: Une semaine de résidence à Cournon d'Auvergne (63). Confrmé - Janvier 2015: Répétitions et fnalisation. Confrmé Représentations A partir de fn janvier 2015, diffusion du spectacle dans les lieux partenaires. 25 représentations, au moins, sont déjà confrmées. Le calendrier précis sera établi début 2014. Voici la liste des lieux partenaires: Romagnat, salle Raynoird: 4 représentations. Confrmé Issoire, le Strapontin: 4 représentations. Confrmé Cournon d'Auvergne, Festival Puy de Mômes 2015: 4 représentations. Confrmé Réseau Scène en Partage Cantal: (comcom Cère et Goul en Carladès, comcom Cézailler, Comcom pays de Salers): entre 6 et 8 représentations. Confrmé F.O.L 43: 3 à 4 représentations. Confrmé Théâtre de Cusset: 4 représentations. Confrmé Espace Thiers: 3 représentations. Confrmé Théâtre de Volvic: 1 représentation. Confrmé F.O.L 63. Confrmé F.O.L 69. Confrmé Centre Culturel Théo Argence, Saint priest. En cours Depuis la naissance de la compagnie en 2006, nous avons toujours mis l'accent sur la diffusion des productions réalisées. Le dernier spectacle, En piste!..., créé en 2011, atteindra les 200 représentations à la fn de cette saison, représentations données sur tout le territoire national. Aussi, "Dans ma tête", comme expliqué ci dessus, aura une diffusion certaine sur le territoire régionale grâce aux théâtres partenaires. Nous projetons également de le jouer en Avignon en juillet 2015, afn d'élargir sa diffusion (comme nous l'avions fait pour "En piste!..." en 2012). Soutiens à la production Drac Auvergne, Conseil Régional d'Auvergne , Conseil Général de l'Allier, Théâtre de Cusset, Festival Puy de Mômes, et l'agglomération Vivhy Val d'Allier. L'EQUIPE DU SPECTACLE m Conception: Claire Petit et Sylvain Desplagnes Ecriture: Claire Petit (parcours: cf chapître Compagnie) Scénographie et Lumière: Sylvain Desplagnes (parcours: cf chapître Compagnie) Comédien: Hervé Morthon Hervé Morthon s'est formé dans divers ateliers théâtre, dont le Zèbre à Vichy. Il travaille comme comédien pour le Zèbre Théâtre, Euphoric Mouvance et la Cie A Voix Haute, entre autre. Il s'intéresse parralèlement à la formation et mène un travail auprès de différents publics, notamment auprès de mineurs en foyer d'action éducative. Il crée le Banzaï Théâtre en 2008. Conseils techniques et manipulation: François Blondel Formé par Scaenica aux métiers des techniques du spectacle vivant, il travaille comme technicien pour la ville de Clermont Ferrand depuis 2001. Il est également à l'origine de Créations Lumières pour plusieurs compagnies (Les Guêpes rouges, Le souffeur de verre, Le wakan théâtre entre autre). Création musicale: Joël Jordat Joël Jordat est clarinettiste de formation, médaille d'or à l'ENM de Villeurbanne en 1996. Musicien et pédagogue il est aujourd'hui professeur diplômé au Conservatoire de musique de Vichy. Il s'intéresse aux musiques du monde et crée le trio Safed (musique yiddish) en 2009. Il creuse une recherche autour de l'univers sonore et de la musicalité, grâce à divers sources d'inspiration. Il ne se limite pas à un genre musical mais se permet toute sorte de passerelles entre les différents courants musicaux (jazz, classique, musique du monde, musique contemporaine). Diffusion: Véronique Fourt (parcours: voir dans le chapître Compagnie) Costume: Virginie Buffet PETITE BIBLIOGRAPHIE - Ma vie d'autiste, Temple Grandin, - Le bizzare incident du chien pendant la nuit, Mark Haddon - Je suis à l'est, Joseph Schovanec m Compagnie Entre eux deux rives Centre Eric Tabarly 28 impasse du champ d'auger 03300 Cusset Téléphone: 06 69 11 14 14 Licence: 2-1043923 Siret: 491 367 181 00030 Diffusion Véronique Fourt: 06 04 17 70 57 Site: http://www.entre-eux-deux-rives.com poème, Je travaille au coup de cœur, sur un coup de tête, à l’envie, à l’écoute, à l’inspiration et, à l’expiration aussi… des fois. La spontanéité nourrit ma créativité, stimule mon imaginaire. L’imaginaire c’est précieux… Tout est prétexte à inventer. Donc ne la cherchez pas, elle ne sera pas là, la note d’intention, du moins pas présentée comme çà, tout comme ma démarche artistique. Elle se glisseront tour à tour, l’air de rien au détour des pages de ce dossier. Laissez-vous porter et… imaginer ! Aurélia Chauveau poème, Comme un papillon qui sort de sa chrysalide, le corps sortira d’un voilage interminable flottant grâce à des ventilateurs. Une chorégraphie qui représente la naissance, l’éveil. La robe sera crée dans un parachute à la matière très aérienne Inspirée par le parachute du pissenlit que l’on souffle en le regardant voler Une plume après l’autre, prises dans un tourbillon un corps les rejoint, les accompagne dans cette poésie spontanée, une chorégraphie improvisée évoluant au gré de ce ballet aérien, symbole de la Légèreté qui fait appel au rêve. Un moment suspendu, onirique. Un mur blanc sur lequel est dressé un tableau constitué d’élastiques blancs, sur lequel est projeté une lumière blanche Un corps passe devant, le mur le suit et se déforme au mouvement initié, un espace ludique de création interactive qui invitera petit à petit les spectateurs à venir l’essayer à leur tour LE PROJET Poème est une exposition chorégraphique, où les corps sont les œuvres d’art en mouvance, dans la continuité des objets exposés. Poème est un retour à la première fois, où l’on explore, découvre, s’émerveille… C’est la mise en beauté des premiers instants de vie C’est un cocoon où chaque enfant pourra s’approprier comme il le souhaite ce qu’il voit, ce qu’il entend, développant ainsi son imaginaire. Une danse présente, juste et précise accompagnera les objets de l’exposition. Est-ce la danse qui va prolonger l’objet ou l’objet qui donnera naissance à la danse ? Seuls les spectateurs eux-même pourront répondre car libre sera leur interprétation. Un mot sur la compagnie LE PIED en DEDANS Créée en janvier 2012, à l’initiative d’Aurélia Chauveau, cette compagnie développe un travail chorégraphique poétique. Axée sur un théâtre de corps, l’univers de la chorégraphe se veut abstraite mais précise, épuré mais riche de sens. L’exposition Des œuvres photographiques à hauteur d’enfant, des œuvres dansantes aussi. L’adulte devra se baisser pour accompagner pleinement l’enfant dans la découverte d’un univers artistique entièrement blanc, cotonneux et scintillant. Durée : Aléatoire, au bon vouloir des enfants de participer complètement ou pas. La déambulation de base durera entre 35 et 45 minutes, elle peut durer plus ou moins longtemps, en fonction du public. Chacun sera libre de prendre ce qu’il a prendre, c’est une exposition pas un spectacle. Quelques éléments techniques : Un video projecteur Un capteur de présence Un pc Un ecran blanc 10 ventilateurs au sol une enceinte autonome portable des plumes Autres envies à mettre en place : un ciel scintillant un nuage un parapluie de lumière activé par les enfants « une danse est un poème » Diderot Un mot sur l’artiste associée LE PIED EN DEDANS CIE [email protected] Aurélia Chauveau 06 28 07 04 81 poème, exposition chorégraphique enfance Chorégraphie et scénographie : Aurélia Chauveau Photographie : Lady Caviar Interprétation : Sylvia Delsuc, Marion Evesque D A R E ( O S e T O S E A L ’ O c e A N ) Un cirque avec des pOissOns férOces… ...et des créatures pleines de c Ourage UNE COLLABORATION FRANCO-ANGLAISE ENTRE PEUT-ETRE THEATRE ET LA MANOEUVRE Face à L’Océan tOut le mOnde se sent petit, même les plus grands. L’incOnnu est certes vertigineux mais plein de beauté. Oseras-tu plOnger ? HISTOIRE DU PROJET En septembre 2013, Gaëlle Bisellach-Roig & Daphna Attias ont été invitées par le Lighthouse Theatre de Poole (GB) pour une résidence, afin d’explorer l’idée d’une coopération artistique pour la création d’un nouveau spectacle jeu ne public. Inspirées par la situation côtière du Lighthouse, elles ont passé une semaine ensemble à rêver d’océan, de courage et de créatures étranges. Elles ont invité des jongleurs, des acrobates et des danseurs de France et de Grande-Bretagne à les rejoindre ainsi que Frank Française, artiste visuel de Delirium Lumens qui a créé le paysage magique que vous pouvez voir ci -dessous. La collaboration fut très enrichissante pour les deux compagnies, aussi Gaëlle et Daphna décidèrent d’amener ce travail à son terme en l’inscrivant dans un vrai processus de création. Une première sortie est prévue au Lighthouse Theatre à Poole en Octobre 2014. Les premières auront lieu début 2015. Cet ‘océan de nuit’ se compose d’huile, d’eau, de gelée, de colorant bleu et de film plastique sur deux retroprojecteurs. Dare to Sea sera développé au cours de l’année 2014. Deux autres résidences sont déjà programmées au Lighthouse à Poole: la première au mois de janvier, la seconde durant l’été. Aujourd’hui nous sommes à la recherche de partenaires supplémentaires pour nous aider à produire ce projet. PRODUCTION Nous recherchons notamment un lieu qui pourrait nous accueillir en résidence en octobre 2014 dans la perspective d’une première sortie publique au Lighthouse. Nous souhaiterions par la suite, programmer une nouvelle résidence de 10 jours en France après cette rencontre avec le public, idéalement tout début 2015. Nous sommes aussi à la recherche d’autres structures qui pourraient accueillir le spectacle dans la perspective d’une tournée franco-anglaise en 2015. L e pro je t es t i ni ti é e t s o ute n u pa r « PA S S - Th e Cir c us Ch a nn el » , projet européen financé par le programme Interreg, qui réunit pour 3 ans, de 2012 à 2014, huit structures (4 en France et 4 en Angleterre) autour des Arts du cirque et d’objectifs communs de création, de diffusion et de formation. Ce projet transmanche, dont la Brèche - Pôle national des arts du cirque de BasseNormandie à Cherbourg-Octeville - est le chef de file, souhaite mettre en partage des compétences en matière de programmation et d’accompagnement des artistes du spectacle vivant ; permettre l’émergence de projets de création réunissant des artistes des deux pays ; impliquer davantage d’acteurs à tous les niveaux ; envisager une plus large diffusion des œuvres. UN PROJET DANS LEQUEL SE RENCONTRER PARTAGER ET PLONGER D A R E T O S E A Intentions & synopsis Dare to sea est un conte visuel dans lequel nous abordons la peur de l’inconnu, le courage et l’amour. Sur une belle plage avec un petit phare se trouvent une femme et un homme. Elle regarde fixement l’horizon tandis qu’il pêche. Irrésistiblement attirée par l’océan, elle se jette à l’eau et l’invite à la rejoindre. Puis elle disparaît dans une vague et ne revient plus. L’homme qui a peur de l’eau reste seul sur la plage tandis que le soleil se couche. Surmontant ses plus grandes craintes, il finit lui aussi par se jeter à la mer où une tempête l’invite à danser... Le voilà entraîné dans une épopée aquatique dans les profondeurs de l’océan. Il y rencontre de nombreuses créatures parmi les belles et dangereuses méduses. Il découvre une incroyable ville sous-marine. Il rencontre une sirène jongleuse de poissons qui l’emmène dans un abysse. Là, ensevelie sous les ordures il découvre une déesse oubliée, prisonnière de vieilles cordes… Il retrouvera celle qu’il cherchait, transformée. Après ce voyage, lui non plus ne sera plus jamais le même. Pour raconter notre histoire nous combinons acrobatie, danse, projections animées à la main, jonglerie, manipulation d’objets et musique. Le mouvement nait de la force et de la volonté des personnages. Nous dansons avec les vagues, nous disparaissons et sommes rejetés par la mer, nous plongeons dans les profondeurs. Nos massues de jonglage sont des poissons et nous souhaitons travailler avec des filets de pêche et tout objet qui puisse se trouver sous la mer... La musique vient par vague et se métamorphose tandis qu’on plonge. Quelques pistes pédagogiques • La vie des océans, des abysses ...et leurs mondes méconnus • Perception, optique, illusion, couleur et lumière • Mythes concernant les sirènes, Méduse... • Dessiner et assembler une marionnette à son image • S’interroger sur le courage Nous sommes très intéressés pour animer des ateliers autour de ce spectacle que ce soit dans le cadre de l’école ou dans un groupe réunissant parents et enfants mais aussi pour organiser discussions et échanges après le spectacle. ScenOgraphie Le dispositif scénique implique des rétroprojecteurs et des projecteurs diapo avec lesquels nous pouvons couvrir le sol et le fond de la scène à la fois d’images et de lumière. Nous utilisons des écrans de lycra pour structurer l’espace. Le lycra est très malléable et nous permet d’inventer toute forme d’écran et de le manipuler pour obtenir une mer agitée. Les images projetées proviennent d’un petit phare qui fait partie de la scénographie. Le gardien du phare est un témoin, il manipule l’océan comme un conteur. Sur les rétroprojecteurs : dessins, marionnettes, objets, liquides de couleur et autres matériaux sont simplement posés à la manière d’un paysage ou manipulés pour des interactions avec les comédiens. Les personnages évoluent dans un environnement réactif et dynamique. Ils peuvent se transformer en marionnettes ou toute autre chose dans les projections. Les jeux d’apparitions et de disparitions dans les vagues de lycra rendent notre paysage magique. Un tulle en fond de scène pourra permettre aux comédiens d’entrer dans les dessins et d’atteindre l’horizon. Indications techniques Boîte noire à l’italienne Dimensions plateau : L 8m x l 8m x H 5m Tapis de danse noir sur un sol parfaitement plat et lisse Age : spectacle pour tous à partir de 4 ans Jauge : 200 spectateurs Durée : environ 1h L’EQUIPE Mise en scène Daphna Attias & Gaëlle Bisellach Interprètes Maya Politaki, Clara Solana, Gaëlle Cathelineau & Colin Jolet. Scénographie Delirium Lumens Visuels Franck Française M u s i que Yaniv Fridel Lighthouse à Poole ‘recherches septembre 2013’ MAYA POLITAKI Maya a été formée à la danse et au théâtre à Athènes, Grèce, où elle a travaillé pour de nombreux théâtres dont le National, ainsi que pour le cinéma et la télévision. Elle a reçu en 2005 une distinction lors de ses études à la Central School of Speech and Drama. Elle est un des membres fondateur de standnotamazed, qui a gagné le prix de la meilleure production et fut nominée pour les Best New Writing au Buxton Fringe Festival en 2009 avec le spectacle ‘Love and Other Magic Tricks’. Elle est aussi intervenue sur ‘La Fille à la Mode’ (Royal Haymarket & Hengelo Festival-Netherlands), ‘Draw me a Bird’ (National Theatre, Tel Aviv Festival & national tour), ‘The Bug and the Butterfly’ (Lyric Hammersmith & national tour), ‘Masque Arias’ (RSC), ‘Crime and Punishment Underground’ (Barbican/Bites), ‘The Quitters’ (the Place), ‘Hamlet’ (site-specific), ‘Magic to Cry For’ (Pleasance Theatre & Openbare BibliotheekAmsterdam) ‘Measure for Measure’ (site-specific), ‘Into the Closet’ (Edinburgh Festival). Maya travaille avec « Peut-être Theatre » depuis ses débuts et dans les propositions artistiques auxquelles elle a participé, elle a déjà eu l’occasion de se transformer en ballerine, en petite fille, en insecte, en oiseau. Elle espère que le futur lui apportera la possibilité d'incarner d'autres créatures intéressantes, qui sait... peut-être incarnera-t-elle bientôt un poisson ? CLARA SOLANA A la suite de son diplôme d’études des Médias à l'Université Complutense de Madrid (2000-2005), Clara rejoint l’Ecole de Cirque de Carampa (20052007). Elle étudie le clown avec Hernán Gené et le mime avec José Piris. En 2008 elle travaille pour le Cirque du Soleil à EXPO Zaragoza dans ‘The awakeness of the snake’ avec le metteur en scène Julien Gabriel et le chorégraphe Stephan Boko. À la fin de l'année, elle reçoit une bourse ‘Média et Sport‘ du département de la Culture espagnol pour mener des recherches à la Grainerie à Toulouse (France). En automne 2009, elle déménage à Londres où elle étudie à l’Ecole Internationale de Mime corporel. Elle participe aussi à des ateliers de DV8, Theatre de la Complicité, Candoco Dance Company et Philippe Gaullier. En Grande-Bretagne, elle travaille comme professeur de cirque pour la Generating Company and The Hangar (2010). Elle joue aussi avec la Cie Willi Dorner (‘Bodies in Urban Spaces’ 2009-2011 ‘Dance Umbrella, Brighton Festival’, Bristol City Council) et Dante or Die Theatre ‘La fille à la mode’ 2010-2012 National Theatre, Haymarket Theatre Royal, Victoria & Albert Museum, Barbican Centre, Battersea Arts Centre, parmi d’autres’. GAËLLE CATHELINEAU COLIN JOLET Colin Jolet est un interprète. Gaëlle Cathelineau est une artiste jongleuse. Après 4 années de formation à l’école de cirque de Bordeaux et au CRAC à Lomme, elle se lance dans l’aventure d’une création collective avec le collectif 100% Plastik en compagnie de 4 autres jongleuses massues. La première de leur spectacle ‘la Collection’, mis en scène par Kirsti Ulvestad et sous le regard jonglé de Denis Paumier, aura lieu en mars 2014. Depuis 4 ans elle travaille avec le collectif ‘Calculs Faux-Reins’ qui plonge le public dans une ambiance atypique inspirée des années 20, mêlant jeux traditionnels, entre-sorts et spectacles. Elle joue fréquemment son solo ‘L’insolitude’, sept minutes de jonglerie massues burlesque: un vrai solo à deux avec Jean-Charles. Elle concocte aussi pour juin 2014 un duo avec sa partenaire jongleuse Audrey Decaillon, duo joliment nommé ‘les congés payés’. D’ailleurs quand on y pense... les congés ensoleillés... la plage... l’océan... d’ailleurs c’est amusant: depuis petite, Gaëlle a toujours fait de la natation. Elle aime l’eau. Peut-être est-ce le fait d’être verseau ou plutôt sirène dans une vie antérieure ? Alors la nouvelle création de l’automne 2014 avec La Manœ uvre et Peut-Etre sur le thème de l’océan et du courage n’est sûrement pas le fruit du hasard mais d’une réelle envie de se jeter à l’eau ! Il a débuté très jeune avec le cirque pour ensuite se dédier à la danse. Quelques traces de capoeira dans les pieds, le hiphop au bout des doigts et le théâtre sur son visage. Il parle un langage inventé fait de toutes ses expériences, de toutes ses techniques et de tout ce qu'il a pu voir. Un espace entre le combat et la poésie. La danse semble être quelque chose qui lui arrive et le surprend, comme s’il trouvait quelque chose quand le mouvement se déplie. Et il semble que ce soit toujours au présent qu’il apparaît, avec ceux qui sont là pour lui parler, ses partenaires, le public, la musique. Il semble toujours dans l’histoire intime de son corps/ arbre/ rocher, il détaille les murmures et les cris. Il a notamment travaillé avec : Apsara’ de la compagnie Tribal Sarong qui a reçu le prix Beaumarchais de la SACD. ‘Yosh’ du Théâtre de l'Evni, mise scène de Sophie Leso, mention du jury pour le dialogue entre cultures et générations et coup de coeu r de la presse aux rencontres de Huy (BE) en 2013. ‘Terrier ou les bienfaits de l’ignorance’ de la compagnie Cabas. Chorégraphie de Nedjma Benchaib, dramaturgie Laure Saupique. ‘Fable Moderne’ de la compagnie du Pain Perdu duo avec Jenny Rombai, regards Elodie Donaque et François Kah ‘Sous les Ponts’ chorégraphie de Dominique Duszynski FRANCK FRANÇAISE Franck Française est peintre lumière. Plasticien et performer autodidacte, il réalise depuis une douzaine d’années des installations géantes de projections avec des rétroprojecteurs et des projecteurs diapositives. Il dessine des mondes surréalistes et psychédéliques qui prennent vie par la projection. Ses installations et performances ont souvent lieu à l’occasion de festivals, parmis lesquels ‘Cap Festival’ en 2002 et 2003, ‘Les 3 Eléphants’ de 2002 à 2004, ‘le Fury Fest’ en 2003, le ‘Festival du Soleil’ en 2008 et plus récemment au ‘Halloween Lantern Carnival’ à Liverpool en 2012, ou encore au ‘Festival d’Aurillac’ en 2012 et 2013. En tout plus d'une centaine d'installations depuis 2001 en europe. C’est en 2008 qu’il fonde Delirium Lumens avec Gaëlle Bisellach. Ensemble, ils créent des fresques, rouleaux, marionnettes et diapositives à partir de ses dessins. Ils détournent de vieilles impressions, collectent des objets et des matières à manipuler sur les rétroprojecteurs. Ils conçoivent et réalisent ensemble des scénographies monumentales où le public est immergé dans les projections. Les batiments et le public se trouvent métamorphosés. Les pelouses deviennent des tapis de velours, les pavés vibrent de couleurs intenses. Les retroprojecteurs sont des scènes lumineuses sur lesquelles ils jonglent avec la lumière, la transparence et la couleur et composent ainsi des tableaux mouvants. Le public est parfois amené à participer à ces performances qui ont toujours un caractère très ludique voire transgressif. Dans le domaine du spectacle vivant, il travaille avec plusieurs compagnies. Il créé et joue notamment un entresort ‘Kui’ avec le Zut Zig Truck en 2002. Il collabore avec Faux Magnifico et Michel Portal dans une installation lecture-musique-projections en 2004 ou encore invente une machine à attraper les fantôme pour la Cie Zouak en 2008. Avec La Manoeuvre, il réalise un paysage et un sol défilant pour ‘Harmless’. Lors d’une carte blanche à Riom, il participe à la performance ‘Corpus Fluxus’ avec douze artistes. Il réalise deux expo-installations à Riom : ‘Cordes Sensible’ autour du spectacle ‘Mue’ avec la photographe Flo Delahaye & ‘Soleil Invaincu’, une installation évolutive sur les origines du père noël, avec Dominique Martin pour la création sonore. Jojo marionnette professionnelle YANIV FRIDEL Yaniv Fridel a débuté sa carrière comme joueur de tuba classique, au sein du Israeli Philharmonic Orchestra, du Jerusalem Symphony Orchestra et du Israeli National Opera, avant de passer un Masters en Audio Production à l'université de Westminster, London. Il a composé la musique pour plus de 20 productions en danse et en théâtre à l'international (Schaubuhne Berlin, Scapino Ballet Rotterdam, Habima National Theatre Israel), en même temps que des musiques de films documentaires (Louis Theroux, BBC; Teen Horse Whisperers, Channel 4) et la télévision (Sky, BBC HD, Discovery, CNN). Http://www.lemezandfridel.com / D A P H N A A T T I A S Peut-être Theatre fut créé en Angleterre afin d’amener une esthétique nouvelle au monde du théâtre pour enfants. La compagnie développe une plateforme d’échanges entre artistes et jeunes enfants. La compagnie propose au jeune public une expérience sensorielle complète, invitant le public (corps et esprit) à participer à l’événement. Ses spectacles combinent des moyens visuels, physiques et musicaux. A ce jour, elle a produit 4 spectacles : ‘This is a That’, ’The Bug and the Butterfly’, ‘Draw me a Bird’ et ‘The Tin Soldier’. La création de ‘Clunck’, leur dernier spectacle, en mai 2014 a reçu le prix ‘Small Wonders’ par Alchemey productions. Elle développe en ce moment un nouveau spectacle appelé ‘Shh..Bang’ qui sortira début 2015. Le travail de la compagnie a été joué dans des théâtres tels que The National Theatre, Lyric Hammersmith, Southbank, The Egg, Brighton Festival et de nombreux autres. Draw me a bird Daphna Attias est metteur en scène, au carrefour du théâtre, du ‘in situ’, de la danse. Elle est la directrice artistique du Peut-être Theatre et codirectrice artistique de Dante or Die. Elle a dirigé tous ses travaux jusqu’à aujourd’hui. Son travail a été joué dans des théâtres tels que: The National Theatre, Brighton Festival, Laban, Almeida Theatre, Linbury Studio, Lyric Hammersmith, Chichester Festival Theatre et bien d’autres... Ses précédents travaux incluent : ‘I Do’ un travail dans six chambres d’hôtel pour le Almeida Theatre's Festival en 2013, ‘La Fille à la Mode’ (National Theatre, Theatre Royal Haymarket and international tour), ‘The Tin Soldier’ (Co-commissioned by Barnsley Civic, national tour), ‘Draw me a Bird’ (A Brighton Festival commission, National tour) ‘Side Effects’ (Linbury Studio, Royal Opera House, Laban Theatre), ‘The Bug and the Butterfly’ (Cocommissioned by Oxford Playhouse, National tour) ‘Chi Chi Bunichi’, (various spaces in the UK, Poland and Romania), ‘This is a That’ (National Tour) ‘Caliper Boy’ (Camden People's Theatre, nominated for the Spirit of the Fringe Award, Dublin Fringe), ‘Never Smile at a Crocodile’ (Frontiera Festival, Italy, UK tour), ‘Wanted’ (Chelsea Theatre) et ‘Ferrytale’ (Thames Festival). This is a that The Tin Soldier L a M a n Œ U V R e / G a Ë L L e B I S E L L A C H Mue La Manœuvre allie cirque et danse avec un penchant pour l’illusion, la manipulation d’objets et la projection. Elle instaure un dialogue sensuel entre le corps, la gravité et l’image, en plaçant l’intime et le ressenti au centre de l’attention. Le mouvement résulte d’états chorégraphiés et les objets se mêlent à la danse comme des extensions sensibles. danseuse et manieuse d’objets. Enfant, elle commence à danser. Adulte, elle étudie le jonglage et le tissu aérien à l’Ecole Supérieure des Arts du Cirque à Bruxelles où elle commence son expérimentation avec la projection d'images. Puis elle travaille trois ans au sein de la cie du Hanneton, comme danseuse et jongleuse dans ‘La Veillée des Abysses’, mise en scène par James Thierrée. Elle fonde en 2005 La Manœuvre, compagnie de manipulation d’objets, de corps et d’images. Elle signe la mise en scène d’‘Harmless’, tentative chorégraphique pour une femme inoffensive, ‘Bobinette et Tricotine’, spectacle jeune public aux ourlets décousus et ‘Mue’, pièce de vertige pour trois circassiennes, bras et jambes en surplus. Elle collabore actuellement avec d'autres compagnie comme metteur en scène: Cie Si J'Y Suis, Cie du Cardage, Cie Offroads. Bobinette & Tricotine Gaëlle Bisellach est metteur en scène, P a r t e n a I r e s: La Manœuvre Dare to sea Plan PrévisiOnnel de Résidences Du 19 au 24 janvier 2014 : une semaine de résidence à la Lighthouse de Poole (Angleterre) - confirmée. Vendredi 24 janvier 2014 à 15h: Présentation de travail Du 7 au 13 avril 2014 : une semaine de résidence à Nil Obstrat, centre de création artistique et technique consacré aux Arts de la Rue, Arts du Cirque et Arts Plastiques Urbains - Saint-Ouen-L’Aumône (95) confirmée Du 26 mai au 1er juin 2014 : une semaine de résidence au Château de Monthelon, Montréal (89) - en discussion Octobre 2014 : Du 1er au 15 octobre 2014 – résidence à Londres (Angleterre) - en cours Du 16 au 23 octobre 2014 - résidence au Jackson’s Lane, Londres (Angleterre) - à confirmer Du 25 au 28 octobre 2014 - résidence à La Lighthouse de Poole (Angleterre) - confirmée Premières anglaises de Dare to sea prévues les Mercredi 28 et Jeudi 29 octobre 2014 à La Lighthouse de Poole. Janvier 2015 : 10 jours de résidence en France - en cours et premières françaises à l’issue. CONTACTS Direction artistique Daphna Attias [email protected] Gaëlle Bisellach [email protected] Production & Diffusion Peut-Être Theatre / UK ‘Dialogue Arts / Kirsten Burrows [email protected] / +44 7711 744044 www.peutetretheatre.co.uk La Manœuvre / France ‘Si Par Hasard’ / Julien Couzy [email protected] / +33 685 327 664 www.siparhasard.com Administration Adresse de correspondance : L'Émouvance - La Manœuvre c/o ReSet’e - 18 bis quai Rhin et Danube - 34200 SÈTE Siège Social : 13 rue de Done - 15000 AURILLAC N° SIRET : 492 267 711 000 17 / Code APE : 9001Z / Licence : catégorie 2 147243 / Association loi 1901 DE PASSAGE Texte inédit de Stéphane Jaubertie Mise en scène Johanny Bert Tous spectateurs à partir de 9 ans Durée estimée 1 heure De passage est le premier spectacle du cycle : Conte populaire / Conte contemporain. Ce cycle se poursuivra sur la saison 2015/2016 avec la création de Peer Gynt d’Henrik Ibsen, dans une nouvelle traduction de Éloi Recoing : un spectacle grande forme pour 10 acteurs et formes marionnettiques (public adulte). ÉQUIPE DE CRÉATION Mise en scène et scénographie Johanny Bert Assistant à la mise en scène Thomas Gornet Interprètes Laëtitia Le Mesle, Olivier Letellier, Christophe Luiz et Cécile Vitrant Scénographes associés Éric Charbeau, Philippe Casaban Création lumière David Debrinay Création du dispositif sonore François Leymarie Production Le Fracas – centre dramatique national de Montluçon / Les Tréteaux de France – centre dramatique national Avec le soutien du Théâtre du Phare – Olivier Letellier (Champigny-sur-Marne) Le texte est paru aux éditions Théâtrales en 2013 – collection « Répertoire contemporain ». Création le 13 octobre 2014 au Fracas photo couverture © Oguzhan Cürgü © Anna Hurtig NOTE DE L’AUTEUR De passage, c’est un voyage. Guidé par un homme, un acteur, d’une quarantaine d’années. Il dit : Il n’y a que trois jours importants dans la vie d’un homme : Hier, aujourd’hui, et demain. C’est dans notre géographie interne que cet homme nous invite à voyager. En accompagnant ce fils et cette mère, il nous donne à éprouver le temps. Celui de la brièveté de la vie, de la lutte et de l’abandon. Et celui bien sûr de la représentation. Le temps du théâtre, pour apprendre que rien ne dure. L’acteur et son art de la mémoire, pour nous dire que la vraie vie est dans l’oubli. Les mots sont là pour ça. Pour nous dire l’indicible. Ce temps, entre la vie et la mort de toutes choses. Ce qui entre les deux se tisse. Ce qui nous terrorise et nous grandit. Nous passons notre temps à passer. De l’hiver à l’hiver, la pièce se déroule sur une année. Les fleurs marqueront la spécificité de chaque saison, nous rappelant l’éphémère de la nature. De passage, c’est aussi passer d’une mère à une autre. Enroulé dans un drap de questions. Qu’est-ce qui est vrai, qu’est-ce qui est faux ? C’est aussi ce que l’enfant passe à l’homme, ce que l’homme en accepte, et s’apprête à passer à son tour. Histoire de filiation. Cet homme, c’est lui, enfant, qu’il nous raconte. L’enfant, qui toujours accompagne l’acteur quand il joue. Comme tous les artistes, il ne parle que de lui. Et de nous. En fait, il est de passage pour ne parler que d’amour. Stéphane Jaubertie DE PASSAGE / ENTRE OMBRE ET LUMIÈRE Pourquoi devrions-nous toujours raconter aux enfants des histoires gaies de lapins bleus qui dansent sur un air de polka ? Travailler pour le jeune public est un vrai choix. C’est l’envie de raconter avec délicatesse, sensibilité et responsabilité la fragilité de notre monde, de ce monde qu’ils découvrent et semblent pourtant déjà connaitre bien mieux que nous. Pourquoi ne pas tenter de mettre des images sur l’invisible, des mots sur la peur qui parfois sommeille en eux ? Les enfants sont les princes curieux de notre monde, dévoreurs de découvertes multiples. L’obscurité aussi les intrigue, la tristesse aussi les attrape. Et le théâtre peut fonder en eux des sentiments nouveaux pour mieux affronter la réalité, ressentir la délicatesse et l’importance d’être vivant. Dans les contes, on le sait, les histoires sont cruelles et mettent des mots sur les sujets que l’on n’ose prononcer entre adultes et enfants. Ils ont été écrits pour cela, pour faire peur à la vie, pour mieux affirmer d’être là, bien en vie face au monde. « Avoir peur dans le mensonge du théâtre » est une forme d’expérience éphémère à laquelle les adultes ont peut-être plus d’appréhension que les enfants mais laissons-les nous guider ! Je connaissais l’écriture de Stéphane Jaubertie mais pas ce texte que m’a fait découvrir Olivier Letellier, acteur-conteur et metteur en scène. L’envie est née de travailler ensemble grâce à cette pièce. Avec beaucoup de délicatesse, Stéphane Jaubertie écrit De passage et aborde les sujets de la parentalité, du souvenir, du secret à travers le personnage du conteur, personnage passeur et confident. L’écriture est proche d’un théâtrerécit, un conte d’aujourd’hui. L’auteur rend le spectateur actif dans sa relation à l’imaginaire. C’est ce que j’aime dans cette pièce. Rien n’est sombre, tout est lumineux, fluorescent, éclatant de vitalité. Johanny Bert SCÉNOGRAPHIE / L’ŒIL ET L’OREILLE DU SECRET Lorsque j’ai lu le texte pour la première fois, j’ai aussitôt eu la sensation de chercher à distinguer les personnages en allant dans l’obscurité, trouver le secret de cette histoire… Les mots et l’image Mise en scène et scénographie sont intimement liées dans le langage théâtral que je cherche. Tout le processus de recherche sera de jouer avec l’imaginaire du texte, « ce qui est dit, et ce qui est donné à voir ». Le conteur est face à nous. Derrière lui, une grande toile blanche. Et il raconte. Petit à petit, ses mots deviennent des images en noir et blanc qui apparaissent sur la toile (puis quelques tâches de couleurs). Les personnages du récit apparaissent et disparaissent pour former des images très concrètes et parfois plus oniriques, entre ombre et lumière, de façon très graphique, comme dans un album ou une BD. C’est un théâtre d’images et de mots. Une recherche marionnettique d’un théâtre d’ombres à échelle humaine ainsi que des silhouettes pour créer des perspectives. Le conteur sera le lien entre les spectateurs et le théâtre d’ombres. Il est devant la toile et nous raconte. Parfois il entre dans l’image, en ombre, pour mieux se rapprocher de l’action, pour mieux se rapprocher du récit. Petit à petit les images deviennent de moins en moins lointaines et la chair des acteurs devient plus concrète, colorée. La toile devient transparente et fait apparaître les acteurs jouant la mère et le fils, d’abord en contre-jour puis en éclairage direct. En fin de représentation, la toile disparaît. Le théâtre est à nu. Tout cela était et restera un théâtre éphémère construit pour raconter. La machinerie est à vue, sans vidéo. La table et la chaise de la cuisine sont découpées dans du bois et se replient à plat sur le sol en tirant sur cette ficelle, le Milan est un oiseau/marionnette fabriqué avec quelques plumes ajoutées, le personnage de la Mort est un acteur sans masque ni artifice et la pierre que le Fils a dans la tête est un gros ballon de plage à moitié dégonflé. Le rapport intime avec le conte Je souhaite qu’aussi bien les adultes et les jeunes spectateurs soient immergés dans cette histoire, au plus proche de la sensibilité du texte. Ainsi, nous créons pour ce spectacle un dispositif sonore particulier qui permettra à chaque spectateur d’avoir un casque audio et de pouvoir entendre au creux de son oreille, la voix du conteur ; de créer des espaces sonores pour les personnages en ombre et ainsi de jouer avec le rapport intime et particulier, comme si l’histoire était racontée à chacun. Johanny Bert QUELQUES IMAGES / PENSÉES PLASTIQUES © Tim Noble & Sue Webster © Kumi Yamashita © Le Fracas DE PASSAGE / EXTRAIT 1 Le conteur / Il faut que je te dise. Il n'y a que trois jours importants dans la vie d'un homme : Hier, aujourd'hui, et demain. D'où tu es, si tu regardes bien, tu peux voir dans le noir. Tu peux voir l'enfant seul, dans son lit. Regarde. Tu verras qu'il ne dort pas. Il a les yeux ouverts, et dans ses yeux, il y a des images. Ce soir, comme tous les soirs, sa mère est partie. En attendant son retour, il pense aux jolies choses, et le sommeil le prend. Au matin, elle est là, assise au bord de l'enfant. Et c'est un nouveau jour qu'elle apporte. Mais ce soir, il ne dort pas. Il a des images. Tellement, qu'il se lève. Vois comme il se lève. Dis-toi qu'il va vers la lumière qui l'attend derrière la porte. Ouvre. Dans le couloir, personne. Que lui et la lumière. Un couloir, c'est fait pour être traversé. Alors il le traverse. Au mur, il y a les photos. Les souvenirs, l'enfant passe devant sans les regarder. Sauf celui du bout. Son préféré. On voit une femme, les mains sur son ventre rond. Elle a les yeux pleins de promesses. C'est sa mère, qui bientôt va donner la vie. C'est un souvenir dont il ne se souvient pas, mais il sait que c'est le temps du bonheur, encadré au mur. Voilà déjà la porte d'entrée. On met ses chaussures, et par-dessus le pyjama, son manteau. Nous voilà dehors. C'est la nuit. Il gèle à pierre fendre. On voit l'air entrer dans les narines de l'enfant, prendre les vaisseaux, descendre dans la poitrine, se fondre dans le sang jusqu'au cœur. Frissonne. Ferme son manteau d'abord, ferme la porte ensuite. Un instant, les fleurs de l'hiver lui viennent. Perce-neige, nivéole, primevère. Il part. Regarde-le marcher, la nuit, vers l'hôpital où se trouve sa mère, à l'autre bout de la ville. Il n'y a que toi qui le vois. Pour les autres, c'est aussi la nuit, alors ils dorment. C'est seul qu'il traverse la nuit des autres. Aster, mimosa, véronique de Perse… neige, nivéole, primevère. Il se dit que les fleurs, à peine on les nomme, que déjà elles s'effacent. DE PASSAGE / EXTRAIT 2 Le conteur / Là où on en est… il faut qu'on aille plus loin. Je vais te dire quelque chose. Quelque chose qu'il ne sait pas. Approche. Sa mère, ce soir, n'est pas venue travailler. Elle n'est pas là-haut. Elle est chez elle. Enfermée. Et c'est la peur qui a la clé. À l'intérieur, il fait noir. C'est comme si on avait pressé toutes les peurs, pour en extraire l'essence. Quelques gouttes, et ça dissout la lumière. (Il craque une allumette.) Juste le temps de voir dans sa mémoire, là où elle cache un secret. Au matin, l'enfant a ouvert les yeux, mais il n'y avait personne au bord de lui. Et c'est le milan noir qui lui vint à l'esprit. Le milan.– Tu as besoin de moi ? Le fils.– Oui. Ma mère n'est pas là, et hier soir, elle n'est pas venue. Va voir au dernier étage. Le milan.– Elle n'y est pas. Le fils.– Comment ça ? Le milan.– Elle est chez elle. Le fils.– Qu'est-ce qu'elle a? Le milan.– Je peux aller voir, si tu veux. Le fils.– Va voir. S'il te plaît. Aujourd'hui, tout est douleur et inquiétude. En attendant l'oiseau, les heures passent mal. Jusqu'au couchant. Entre les tours, enfin, on le voit revenir. Le fils.– Alors ? Le secret, c'est maintenant. Le fils.– J'ai peur de comprendre ce que tu as peur de dire. Le milan.– Un secret, c'est fait pour être su. Le fils.– Je t'écoute. Dans la chambre d'hôpital, l'oiseau se dresse devant l'enfant, et ouvre grand les ailes. On voit alors le secret […] STÉPHANE JAUBERTIE / AUTEUR JOHANNY BERT / METTEUR EN SCÈNE Né en 1970 à Périgueux, Stéphane Jaubertie se forme comme acteur à l’école de la Comédie de Saint-Étienne, et ressent le besoin en 2004 d’écrire du théâtre. Prenant son courage à deux mains, il couche sur le papier sa première pièce, Les Falaises. En 2000, Johanny Bert crée au Puy-en-Velay (43) la compagnie Théâtre de Romette. En 2010 et 2011, il est artiste associé à la Comédie – scène nationale de ClermontFerrand. Au fil des rencontres et des créations, il a développé un langage théâtral personnel, partant de l’acteur pour le confronter à d’autres disciplines comme le théâtre d’objet ou la forme marionnettique. Il approfondit ses recherches dans des créations où le langage est une partition visuelle qui s’écrit au plateau (Le Petit bonhomme à modeler, Les Pieds dans les nuages). Il créé des pièces à partir de commandes à des auteurs (Histoires Post-it, on est bien peu de chose quand même !) ou de textes déjà écrits (L’Opéra de Quat’sous de Bertold Brecht et Kurt Weill, L’Opéra du dragon de Heiner Müller). Il poursuit aujourd’hui son travail de création et de diffusion au Fracas, accompagné d’une équipe de cinq acteurs permanents. « Au théâtre quand je joue, j’ai le sentiment de jouer l’autre, je joue à sa place et pour lui. Me voilà porte-voix. En écrivant du théâtre, et plus particulièrement un théâtre qui s’adresse à tous, enfants et adultes, j’ai cette même impression. Me voilà porteplume. Pour les autres, et en particulier pour l’enfant Stéphane qui rêvait d’écrire des histoires. C’est à sa place et c’est aussi pour lui, pour le consoler, que j’écris. (…) » Stéphane Jaubertie reçoit en 2004 l’Aide d’encouragement à l’écriture du ministère de la Culture, le prix de la pièce de théâtre contemporain pour le jeune public 2007 de Cuers, l’aide à la création du ministère de la Culture en 2008. Il a été mis en scène notamment par Nino D’Introna au TNG-CDN de Lyon, (Yaël Tautavel, Jojo au bord du monde, Everest) Bruno Lajara (Une chenille dans le cœur) Maud Hufnagel (Létée), Olivier Letellier (Un chien dans la tête). BIBLIOGRAPHIE Éditions Théâtrales – Collection Théâtrales Jeunesse • Jojo au bord du monde / 2007 • Yaël Tautavel ou l’enfance de l’art / 2007 • Une chenille dans le cœur / 2008 • Létée / 2011 • La Chevelure de Bérénice – Les Falaises / 2011 • Un chien dans la tête / 2013 • Everest – De passage / 2013 PREMIÈRES CRÉATIONS FRACAS • Le Goret de Patrick McCabe (texte inédit en France) / tournée 2012 à 2013 • Music-hall de Jean-Luc Lagarce (création pour l’itinérance) / tournée 2012 à 2014 • L’Émission de Sabine Revillet (joué à domicile) / tournée 2012 à 2014 • L’Âge en bandoulière de Thomas Gornet (présenté dans les salles de classe) / saison 13-14 • Deux doigts sur l’épaule avec IVT Paris (International Visual Theatre) / saison 13-14 MISES EN SCÈNES POUR LE JEUNE PUBLIC • Le Petit Bonhomme à modeler – création collective / tournée 2002 à 2008 • Les Pieds dans les nuages – inspiré du photographe plasticien Robert ParkeHarrison / tournée 2004 à 2012 • Les Orphelines – Marion Aubert / tournée 2009 à 2012 DAVID DEBRINAY / CRÉATEUR LUMIÈRES FRANÇOIS LEYMARIE / CRÉATEUR DISPOSITIF SONORE David Debrinay a principalement travaillé au théâtre avec Richard Brunel (Les Criminels), Laurent Brethome (Bérénice), Éric Massé (Migrances) ou encore Philippe Faure (La Petite fille aux allumettes). Il collabore en 2012 avec Johanny Bert sur Le Goret. Il travaille également du côté du cirque contemporain (Cirque Hirsute) et vient à l’opéra en 2006 avec Richard Brunel, puis Lucinda Childs (Farnace) ou Jean Lacornerie (The King and I). Passioné du monde sonore et de la musique sous toutes ses formes, François Leymarie est réalisateur sonore pour le spectacle vivant et la muséographie depuis plus de 20 ans. Il collabore avec la compagnie Louis Brouillard (Joël Pommerat) depuis 1993 (Cendrillon, La Grande et fabuleuse histoire du commerce…). Il travaille également régulièrement avec Anne-Laure Liégeois (La Maison d’os, Macbeth). En parallèle, il travaille dans les domaines de l’architecture et de la muséographie et enseigne la dramaturgie de la lumière à l’INSA de Lyon. Il poursuit en même temps ses recherches et développe des outils de créations sonores dans les traitements des voix et de la diffusion spatialisée des sources. ÉLÉMENTS TECHNIQUES / • Création pour tous spectateurs à partir de 9 ans – Séances scolaires possibles à partir du CM1 • Jauge : 200 spectateurs • Dispositif sonore de 200 casques audio en cours d’élaboration • Équipe : 4 acteurs, 2 techniciens, 1 metteur en scène ou assistant à la mise en scène • Nous sommes attentifs et favorables aux actions artistiques. Des rencontres avec l’équipe (acteurs, techniciens, metteur en scène, auteur) sont possibles selon le planning. • Création prévue en octobre 2014 au Fracas. Tournée sur la saison 2014/2015 : nous consulter. L’adaptation en langue des signes française (LSF) du spectacle sera assurée par l’association Accès culture. Elle permet de rendre le spectacle accessible aux personnes sourdes locutrices de la LSF. CONTACTS / • Raphaël Grange – chargé de diffusion / Le Fracas 06 37 29 83 34 – 04 70 03 86 18 [email protected] • Johanny Bert – metteur en scène / Le Fracas 04 70 03 86 18 – [email protected]