La Planète Revisitée : Expéditions Papouasie Nouvelle-Guinée :: Le devenir d’un spécimen de mollusque récupéré lors de l’expédition
http://www.laplaneterevisitee.org/fr/202/le_devenir_d_un_specimen_de_mollusque_recupere_lors_de_l_expedition[17/06/2013 16:33:27]
Extraction d’ADN
[© Laëtita Préau | MNHN]
L’ADN que l’on souhaite extraire se trouve au sein du noyau de la cellule. Afin
d’extraire cet ADN, il va falloir lyser les cellules afin d’en libérer l’ADN.
La cellule possède de nombreuses membranes dont notamment la membrane
plasmique qui entoure la cellule et la membrane nucléaire. Ces membranes protègent
la cellule et isolent les différents compartiments. Ces membranes sont constituées
majoritairement de lipides qu’il faut solubiliser afin de libérer le contenu de la cellule.
De plus dans la cellule, il y a un grand nombre de protéines qu’il faut séparer de
l’ADN afin d’obtenir de l’ADN purifié, indispensable pour pouvoir effectuer les
différentes analyses.
Comment réaliser la libération puis la purification de l’ADN ? Peut-on s’appuyer sur les
propriétés de solubilité (hydrophile ou hydrophobe) des différentes molécules (lipides,
protéines, ADN) puis le mettre en lumière par rapport au protocole d’extraction d’ADN
exposé ci-dessous ?
Amplification de l’ADN
[© Laëtita Préau | MNHN]
Amplification de l’ADN :
Afin de pouvoir utiliser l’ADN préalablement extrait, il est nécessaire de l’amplifier afin
d’en augmenter la quantité disponible. En effet après l’extraction, on obtient une
petite quantité d’ADN génomique qui n’est pas suffisante pour la plupart des analyses.
On ne va pas amplifier tout l’ADN génomique mais seulement le ou les fragments qui
nous intéressent. Pour cela on utilise la PCR (Polymerase Reaction Chain) qui se base
sur le même principe que la réplication de l’ADN.
La PCR est une technique qui imite ce que l’on sait de la réplication et qui implique les
mêmes éléments (ouverture de l’ADN, amorces, polymérases). Pour cela on va répéter
les cycles de température : 92°C -55°C -72°C pour réaliser plusieurs cycles de
synthèse et ainsi copier les molécules d’ADN afin de les obtenir en très grand nombre.
On obtient théoriquement 2n copie d’ADN par cycle avec n correspondant au nombre
de cycle. On fait en moyenne 30-40 cycles. Cependant ce rendement n’est pas
forcément optimal et est surtout limité à un certains nombres de cycles car au bout
d’une vingtaine de cycle la quantité de polymérase devient un facteur limitant puis par
la suite on atteint un plateau quand les nucléotides viennent à manquer.
La PCR peut être utilisée sur tous les êtres vivants de la bactérie à l’Homme en
passant par les végétaux. Cet état de fait montre bien que l’ADN est présent dans
tous les êtres vivants où il a la même structure et que les mécanismes de sa
réplications sont très similaires ce qui montre bien son « universalité » et l’unicité du
vivant.
Doc 3 : Les applications de cette extraction d’ADN
Séquençage et analyse de l’ADN
Après l’amplification du fragment d’ADN d’intérêt, celui-ci peut ensuite être séquencé
(c’est-à-dire décoder l’enchainement de sa séquence en base azotées). Dans le cas du
Museum national d’Histoire naturelle, la plupart des échantillons sont séquencés au
Genoscope à Ivry. Après le séquençage, la séquence est généralement rentrée dans
une base de données.
A partir des séquences amplifiées, différentes analyses sont possibles :
Les séquences peuvent être utilisées en complément d’autres caractères
(morphologique, géographique, écologique….) pour faire de la taxonomie. La
taxonomie est la science qui s’occupe de décrire, d’identifier, de classer en taxon et
de nommer les organismes vivants. Cela permet en fait de savoir à quelle espèce peut
appartenir un nouvel organisme vivant découvert ou si c’est une nouvelle espèce.