Séquences Lettres Evaluation finale : Correspondance entre un écrivain et son ancien instituteur
CORRECTION
3. La deuxième lettre ne constitue pas du tout une réponse directe à la première, comme le montrent les dates,
éloignées d’un an et demi, et les sujets qui sont différents (voir question 9).
L’une est écrite en Europe (en Suède où l’écrivain vient de recevoir le prix Nobel ou en France à son retour chez
lui), l’autre à Alger où est resté l’ancien instituteur.
4. Dans le tableau suivant, je relève les groupes nominaux, en dehors des noms propres, qui désignent
l’émetteur et le destinataire dans chaque lettre.
Le petit enfant pauvre que j’étais (l 9-10) –
un de vos petits écoliers qui(…) n’a pas
cessé d’être votre reconnaissant élève (l.
14-15)
Le pédagogue qui veut faire
consciencieusement son métier (l.14-15)
Cette main affectueuse que vous avez
tendue au petit enfant que j’étais (.7-9)
Le grand garçon que tu es devenu (l.7) –le
gentil petit bonhomme que tu étais (l.18)
Remarque : Le GN étendue est composé non seulement du déterminant et du nom noyau (GN minimal), mais
aussi des expansions du nom : CDN, PSR, épithète(s).
5. « que vous avez tendue » : Le verbe « tendre » est au passé composé de l’indicatif. Selon la règle, le
participe passé employé avec le verbe avoir ne s’accorde qu’avec le COD placé avant. Ici, le COD est le pronom
relatif « que », qui remplace le GN « cette main affectueuse », donc l’accord est au féminin singulier.
6. a) Le présent dans la phrase de la deuxième lettre « le pédagogue qui veut faire consciencieusement son
métier ne néglige aucune occasion de connaître ses élèves » est employé avec une valeur de vérité générale.
b) Dans les formules de clôture, c’est évidemment le présent d’énonciation (ou de discours) qui est employé.
7) Analyse de la phrase en propositions :
Je crois bien connaître le gentil petit bonhomme : proposition principale.
que tu étais : proposition subordonnée relative, compète la principale (complément de l’antécédent
« bonhomme »
et l’enfant, bien souvent, contient en germe l’homme : deuxième principale, coordonnée aux
propositions précédentes ;
qu’il deviendra : proposition subordonnée relative, complète la principale (complément de
l’antécédent « homme ».
9) b) Les deux lettres expriment de l’affection et de la reconnaissance et visent à remercier le
destinataire. Dans la première lettre, à l’occasion du prix Nobel de littérature qu’il vient de recevoir, Albert
Camus écrit à son ancien instituteur, M. Germain, pour lui exprimer ses sentiments d’affection et de
reconnaissance de lui avoir permis de faire des études et devenir un grand écrivain : « venir vous parler de tout
mon cœur », l. 4 ; « votre reconnaissant élève », l. 14-15. Il le remercie de sa générosité et de son
dévouement à son égard.
La deuxième a été écrite par M. Germain pour remercier l’écrivain de lui avoir adressé un livre, sa biographie
Camus par M. Brisville. L’instituteur en profite pour faire de son ancien élève un portrait élogieux. Le ton des
deux lettres est évidemment affectif, presque lyrique : le vocabulaire de la tendresse, de l’affection, est
fortement dominant (« de tout mon cœur », l.2, première lettre ; « ton geste gracieux », l.6 dans la deuxième
lettre, entre autres nombreux exemples).
Réécriture : Nous avons laissé s’étreindre un peu le bruit qui nous a entouré(e)s tous ces jours-ci
avant de venir vous parler de tout notre cœur. On vient de nous faire un bien trop grand
honneur, que nous n’avions ni recherché, ni sollicité. Mais quand nous en avons appris la
nouvelle, notre première pensée, après notre mère, a été pour vous.