Dossier de presse - Cie Théâtre du Tricorne

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Shanghai
karaoké
hôtel
Récit musical
Chanson de geste punk-romantique
D’après le roman Toutes les putes sont des femmes
de Vincent Robin-Gazsity
Adaptation
Vincent Robin-Gazsity, Anton, Adrien Bernard-Brunel
SoundMaking, contrebasse, orgue, piano,
machines & bricolages sonores
Anton
Comédien & Mise en scène, accordéon et scie musicale
Adrien Bernard-Brunel
Contacts
Anton
06.30.83.16.62 | [email protected]
Adrien
06.03.07.24.37 | [email protected]
Co-création
Cie Théâtre du Tricorne (Val d’Oise) www.theatredutricorne.org
Truc et La Machine Folle (Loire Atlantique) www.fairedestrucs.com
« Ne faut-il pas que chaque homme ait un endroit quelconque où il puisse aller ?
Car il y a de ces moments où il faut absolument aller quelque part,
n'importe où ! »
Fédor Dostoïevski - Crime et châtiment - 1866
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« Eh bien voilà. Dix mille kilomètres pour ça. Un comptoir, un verre, un cendrier plein et des discussions qui passent rarement le dessus de la ceinture. Une taffe, une gorgée de bière, une taffe, une gorgé de bière, une taffe. Un autre clope.
Pas grand-chose qui change à part la couleur de la peau de la serveuse.
Je sais plus trop comment je me suis retrouvé ici, dans ce bar, dans ce pays, sur ce
continent. J’ai suivi la première chimère qui passait parce qu’elle allait ailleurs, parce
qu’elle allait loin. Parce qu’ailleurs c’est bien et loin c’est mieux. J’y ai vraiment cru au début, quand je sortais dans la rue, ivre de néons, saoulé par le
bruit. La fumée, l’avalanche des klaxons, la vertigineuse densité de la foule, j’ai cru que
j’avais gagné, que j’avais trouvé l’endroit, l’ailleurs mythique où tout est permis sauf la
lassitude.
Et puis voilà, finalement, quand la brume se dissipe, il n’y a plus qu’un comptoir, un verre,
un cendrier plein, et des discussions qui dépassent rarement le dessus de la ceinture.
Rien n’a changé.
Sauf la couleur de peau de la serveuse derrière le bar »
Vincent Robin-Gazsity - Shanghai Karaoké Hôtel,
d’après Toutes les putes sont des femmes.
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SHANGHAI KARAOKÉ HÔTEL
Un karaoké, des chansons, une pute. Des bars aussi, puisque c’est encore les meilleurs
endroits pour parler de la vie et de ses petits aléas, les tourments du désir, les tortures de
l’amour et les délices du sexe… Une pièce musicale qui prend place au fin fond d’une
mégalopole chinoise comme elle aurait pu se passer ailleurs, partout où l’on peut rencontrer
des femmes, aimer, se perdre, souffrir… et payer la note.
Parce que finalement c’est de cela dont on parle : de la note à payer pour bientôt plus de
trois cent ans sous l’égide plus ou moins conscient de la pensée romantique. Cette éclosion du
moi qui nous trimbale à travers le monde comme si on en était le centre, par delà l’éthique et la
morale, à la recherche de l’exotisme, de la sensation, d’un récit assez sulfureux pour nous
permettre d’endosser les oripeaux du héros… Et qui nous lâche sur un banquette en sky, dans
un karaoké chinois, dans les bras d’une pute.
Alors musique…
Tout part du besoin impérieux de vivre une histoire qui deviendrait récit.
À force de se raconter certains auteurs se perdent dans leur roman, à moins que ce ne
soit leurs personnages qui échouent sur les rivages de la réalité. L’un ou l’autre prend ici le corps
d’un acteur pour nous conter l’histoire d’amour qu’il a vécu, ou écrit, à l’époque où il vivait en
Chine et fréquentait un petit bordel en face de son appartement. Il y a fait la connaissance de
Xiao Bei, une jeune prostituée originaire du nord du pays, le Dong Bei.
Cette rencontre le plonge dans les méandres de l’Asie, elle aussi à cheval entre les
fantasmes et la réalité, et le ballotte entre un amour naissant, le fantôme d’une relation passée,
les tentations de l’ivresse et l’obsession du sexe. Un voyage de l’entrée d’une maison close à la
coque d’un bateau, chemin à rebours de Frédéric Moreau, signant définitivement l’échec de
L’éducation sentimentale.
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LA SCÈNE
Nous serons donc dans un karaoké quelque part dans une grosse mégalopole chinoise.
Un personnage débraillé nous raconte comment il est arrivé ici, alternant chansons et
monologues. Il nous narre petit à petit son histoire dans un monde noctambule où l'on va
chercher l'exotisme dans l'entrejambe des filles de nuits. Le spectacle prend la forme d'un récit
musical avec pour toile de fond un questionnement sur la dégénérescence du héros
romantique et l'obsession du voyage.
Chanson de geste punk-romantique
L’écriture vigoureuse et rythmée de Vincent Robin-Gazsity dans le roman Toutes les
putes sont des femmes, est déjà une invitation à l’oralité. Cette prosodie a été exacerbée par
l’adaptation qui a donné naissance au texte que nous livrons en scène : Shanghai Karaoké
Hôtel. Encouragés par cette prose rythmée nous tenterons de rendre le récit de cette aventure
en jonglant sans cesse entre différents modes d’expressions, du conte à la chanson. Par le jeu, la
musique et l'élaboration d’un rapport spécifique au public nous proposons de réinventer une
forme contemporaine de la chanson de geste du moyen-âge.
« J’suis drogué à la mélancolie.
Cette lente coulée acide le long de l’oesophage,
Qui glisse jusqu’au plexus solaire
Et se diffuse langoureusement dans le reste du corps.
J’pourrais presque l’entendre. J’adore.
J’ m’en ferai péter les veines.
Violente et douce comme un flash d’héroïne
J’suis jamais sevré bien longtemps »
De Musset à Stupeflip
On retrouve, dans le personnage de Shanghai Karaoké Hôtel, l’esprit désinvolte qui
pointe dans le Romantisme du 19ème siècle. Par un humour flirtant avec un certain cynisme,
l’interprétation de cet anti-héros ira puiser dans le désespoir ironique de certains personnages
de Musset. On pense par exemple à Perdican dans On ne badine pas avec l'amour ou Valentin
de Il ne faut jurer de rien. Il possède aussi cette aptitude à se détacher des douleurs qui
peuvent le traverser, caractéristique du doux plaisir maso des héros de Dostoïevski. Dans la
même veine d’autres y verront une sorte de Bukovsky mâtiné par un plaisir de la vie et un
regard sur l’humanité toujours tendre quoique acide.
Mais nous sommes au 21ème siècle et le Romantisme qui nous cueille aujourd’hui a été
traversé par le Nihilisme, lui-même bousculé par la pensée no-futur des punks, eux mêmes
dépassés par la scène RAP. Car la cruauté de l'existence et la violence de nos sociétés, toujours
en expansion, poussent la création contestataire à ré-interroger sans cesse son histoire. À travers
ce portrait aux multiples origines, se dessinent les contours d’un personnage qui dans sa verve,
son humour et son implication, fera jaillir un style mélangeant à la fois la distinction d’un
Lorenzaccio de Musset que la folie d’un King Ju de Stupeflip.
Ainsi l’inspiration du jeu ira puiser dans les archétypes de ces ancêtres et de ces grandsfrères, dans le ballet incessant de rupture d’un genre à l’autre. Par la présence du comédien, en
complicité avec le musicien, notre héros racontera ses aventures en prise directe avec les
spectateurs présents dans l’espace de représentation.
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Un récit musical
LA MUSIQUE
Le travail musical accompagnant ce récit est le fruit d’une collaboration entre Anton,
Adrien et Vincent Robin-Gazsity. Elle est le résultat d’une recherche à la frontière entre art et
artisanat : expérimentation, assemblage, montage, démontage puis remontage de matières
sonores d’inspiration, d’origine et de techniques différentes. La musique et ses différents
courants ont toujours été le résultat de croisements, de rencontres, entre des contextes
culturels, des hommes et des époques. Notre présente création n’échappe pas à cette règle.
Esthétiques, influences & recyclage sonore
Si les orgues et les grilles harmoniques sont plutôt d’inspiration du jazz des années 40, le
travail des cordes et les couleurs des thèmes sont, eux, incontestablement influencés par les
mouvements dits « modernes » notamment ceux portés par un certain Erik Satie. L’influence des
orientalistes de la fin du 19ème siècle planant discrètement sur l’ensemble des compositions.
Le travail des rythmiques et des différents motifs percussifs s’inscrivent dans les courants
des musiques électroniques, du bricolage et recyclage sonore d’objet du quotidien ou
abandonné dans la rue. Par exemple, le beat du titre L’estime de soi est réalisé à partir de sons
d’une porte qui claque, d’un coup de pique de contrebasse involontaire au sol lors d’une prise
de son, d’une râpe à fromage et des crissements d’un vieux parapluie récupéré dans la rue.
L’assemblage, le traitement et la recherches des textures, des variations et du groove est traité
au moyen de l’outil informatique et toutes les techniques actuelles de programmation,
d’automations aléatoires, d’effets et de façonnages sonores. Néanmoins, le rendu serait plus
proche des styles de Beat Rap Old School par un choix volontairement épuré et des
positionnements rythmiques simples des kick & snare.
Il y a aussi un travail de sampling, d’écoutes d’albums, de recherches d’échantillons
sonores provenant de disques ou de films (par exemple la guimbarde d’Ailleurs c’est ici
provient d’un western ou le piano sur le Dong Bei est le résultat de notes découpées sur un
disque de classique. Pour le travail du sampling nous avons exploré des pistes assez proches de
la démarche du pointillisme. Non satisfaits des sons de types MIDI, et autres banques de sons,
nous avons réalisé des sections de cordes et de cuivres en enregistrant (à partir de vrai
instruments acoustiques), des centaines de notes courtes, longues, en aller et retour d’archet
que nous avons ensuite assemblé. Ainsi, sans maitriser un instrument, nous avons réussi
néanmoins à en construire des sections réalistes avec notre couleur propre.
L’accordéon, la scie musicale et la chanson Française sont aussi des influences fortes. On
peut remarquer un clin d’œil au groupe La Tordue sur le refrain du titre l’estime de soi.
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L’ESPACE
D’un théâtre nous ferons un coin de bar, d’un bar nous ferons un théâtre.
Avec ce besoin inconditionnel de décloisonner le théâtre qui nous pousse à monter une
forme aussi hybride que Shanghai Karaoké Hôtel, la mise en place de l’espace de
représentation rentre en adéquation avec le principal espace dramaturgique du roman : le Bar.
Comme l’espace public de convivialité invitant autant à la confidence qu’au partage de nos
histoires. C’est un lieu de libre expression où parfois entrent même en collision des perditions,
où la musique, le plaisir et la joie de vivre ont autant leur place que les chagrins, les doutes et les
douleurs.
Nous souhaitons ainsi ouvrir les possibilités de partage de ce projet dans des espaces
mettant en valeur le contexte du récit (le bar) choisissant de s’adapter aux environnements de
convivialité annexes et périphériques des salles de spectacles, les bars, les foyers, les squats et
autres lieux insolites….
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LE ROMAN
La rédaction du roman, bien qu’elle ait fait l’objet de nombreuses réécritures, a
commencé en 2010, année où son auteur s’est installé en Chine. C’est l’époque de ses premiers
pas en Asie, de la découverte d’une culture intrigante, l’apprentissage d’une langue nouvelle qui
pousse à renouveler ses habitudes de pensées et les solides concepts que la civilisation
européenne a ancrés en nous.
L’exotisme et la fascination sont de courte durée. Le livre décrit cette perte de repères
volontaire qui conduit l’auteur vers les brèches ouvertes entre les cultures, ces no-man’s land où
la morale et l’éthique perdent leurs systèmes de référence et donc leur sens. La plongée dans
les bas fonds d’une mégalopole chinoise, est aussi une plongée en soi, à la recherche de la
réalité de son corps, de son esprit, avec une écriture aussi dépouillée que possible, car la
langue qui nous permet de décrire et de communiquer nos expériences peut aussi nous
enfermer.
Au départ il s’agit simplement de conserver quelques anecdotes sur la découverte de ce
pays mystérieux qu’est la Chine, mais rapidement, un jeu pervers s’installe entre l’auteur et son
personnage, entre le sien et les autres. Le double créé par l’écriture se révèle capable d’agir sur
la réalité. Petit à petit, il commence à ne plus écrire ce qu’il vit mais vivre ce qu’il écrit. La relation
avec une prostituée qui prête son corps pour quelques billets facilite cette torsion de la réalité.
Mais là encore les rôles du joueur et du joué (jouet ?) sont moins claires qu’elle n’y paraissent et
les règles du jeu bien plus complexes.
Dans cette quête du soi au travers de l’écriture et du sexe, le bouddhisme et le taoïsme
apparaissent en filigrane. Comme Zhouang Zi, qui se demande s’il a rêvé qu’il était un papillon
ou si le papillon est train de rêver qu’il est Zhouang Zi, l’auteur explore différentes facettes de la
réalité. Et lorsqu’il achève sa métamorphose en personnage et qu’il cherche son reflet dans les
eaux de la Mer Jaune, il n’y trouve que l’immensité de sa vacuité.
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LE DISQUE
La production sonore du disque est elle aussi un dialogue
entre qualité, couleurs et artisanat. Tom Waits a dit que les
studios coupaient la musique qu’il enregistrait du monde et
que sa démarche consistait au contraire à faire entrer
l’extérieur dans sa musique. Il a ainsi réalisé le sublime titre
Chocolate Jesus avec deux micros dehors à l’heure de l’apéro
en fin d’après-midi dans son jardin pendant que le coq
chantait. Notre démarche sur ce point consiste à enregistrer et
produire l’album dans le confort, la simplicité, la chaleur et
l’authenticité du « fait maison » et d’instaurer ainsi un rapport
au temps de la production qui nous ressemble, un travail de
précision avec l’espace-temps, les expérimentations (textures,
micros, grains…) qui nous semble essentielles. La qualité
audio n’est pas l’exclusivité d’experts, de pièce parfaitement
neutre, d’une norme LKFS forte et de fréquences ou de
compression dynamique parfaitement maitrisée mais d’une
recherche de couleur sonore obtenue par affinages successifs
de précision.
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Vincent Robin-Gazsity
Auteur
Vincent Robin-Gazsity a fait ses premiers pas dans l’écriture à travers le chant et les textes
de chansons avec son compère Anton, au sein de la formation Rock-a-muffin chanson Hip Hop
Zetlaskars (Crash Disques / Pias – 3 Albums) de 1998 à 2008 et du groupe de chanson punk
manouche Tartarin d’Tarace (La Machine Folle – 3 Albums) de 2004 à 2008. Après dix ans de
« bons et loyaux services » dans la musique il quitte la France pour s’installer en Chine.
Son écriture se transforme et se détache pour un temps de la musique. Il commence à
publier des nouvelles (Livre en live, Tant qu’y a de la vie…, La Machine Folle, collection apéro
nouvelles 2009) puis un recueil complet (Tout seul on est fou, à deux on est cons, La Machine
Folle, 2010) et un récit de voyage en Inde (Les chemins de l’Asie psychiatrique, Machine folle,
2011).
En 2010, il entreprend de rentrer à pied de la Chine avec un ancien collègue du groupe
Tartarin d’Tarace. Ce dernier est rapatrié d’Iran pour cause de maladie et Vincent pousse seul le
voyage jusqu’en Turquie, où il finira dans un hôpital d’Istanbul après une agression. Cette
expérience fait l’objet du livre L’art d’user ses babouches (Olizane, 2014).
Il revient en France en 2011 et relance de nouveaux projets avec son compère Anton :
des poèmes mis en musiques (Brume roze, 3 Albums), une comédie musicale cabaret mise en
musique par Anton, et une série de livres illustrés pour adulte et enfant (Koans, 2015) ainsi que
des conférence musicales sur le bouddhisme en Asie.
Il repart au Gabon en 2012 pendant deux ans comme traducteur pour une entreprise
franco-chinoise où il écrit Enfermé à Libreville (L’Harmattan, en cours) et collecte les matériaux
d’un doctorat en ethnolinguistique sur la « Chinafrique » qu’il finit de rédiger en Inde à Bombay.
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Anton
SoundMaking, contrebasse, orgue, piano, machines & bricolages sonores
Anton est Soundmaker, musicien (contrebasse, orgue, piano et machines), compositeur,
arrangeur et producteur de musiques depuis 1998. Autodidacte par nature, Anton a aussi suivi
des cours d’orgue entre 1988 et 1996 auprès de Gérard Delafuys, des cours de contrebasse
auprès de Didier Corbel (depuis 2011), la formation complète : Cycle Musiques Numériques
(2015 – 2016) auprès de Romuald Tual (Modules Electronic Music Producer -Pratique du « Live » /
La Post Synchro Audio/vidéo / Production & Pré-Mastering en musiques électroniques / D.A.W
Ableton Live 9 et FL Studio 12.3 ainsi que l’ensemble des formations complètes de mixage,
production et Mastering Audio auprès d’Etienne Tremblay (La Machine à Mixer – 2015 - 2016).
Originaire de Nantes, il fait ses débuts à la guitare électrique et à la programmation au
sein de la formation Rock-a-muffin chanson Hip Hop Zetlaskars (Crash Disques / Pias – 3
Albums) de 1998 à 2008. Il compose, arrange et produit les musiques du spectacle Amour à la
Rabière (2004) pour la Compagnie Ra (Joué-les-Tours) et l’auteur Slimane Benaïssa, la pièce La
Lampe (2007) pour la compagnie Scénergie Théâtre (Angers). Il compose des musiques de
l’album Chemicals Toasters du groupe de Rap Urban Poizon (2005 – 2006), les jingles et
musiques pour le comique et comédien Jarry (2009 - 2010), la musique So Coco pour le
musicien Babakar (Fête de l’Huma 2010), les pièces sonores pour la conférence-spectacle sur
les Koans (2013) ainsi que les musiques du spectacle et du film d’animation 2076 de la
Compagnie la Moutre (2016 – Les Rosiers sur Loire). Il réalise aussi le montage sonore du film
de Romain Launay (Paris) Les cités en compétition au Festival de Pantin (2006).
Il compose, arrange et joue de la contrebasse / orgue, piano & machines au sein
d’Hungart Thorsen (Folk Blues Electro Rap – 3 Albums depuis 2008), La Brume Roze (chanson
& théâtre de Comptoir – 3 albums depuis 2006), Alice LIGIER (Spoken word - 2011), The Big
Shot (Early Rock N’ Roll – 1 album de 2011 à 2015) et Beretta Chic (Twist ‘ N Guinche depuis
2015).
Il produit (enregistrement, mixage et Mastering) pour la compilation Ultr3sons (12
groupes du Maine et Loire – 2006), l’album Skald de Iokannan (Chanson Slam Rap Métal 2016) et l’album Jubilatio (Musiques Classiques – 2016) du Duo Harmonica Guitare porté par
Cyrille Simon et Bruno Rouille.
Anton cofonde Aladesh (ateliers artistiques de 2002 à 2010), La Machine Folle (édition
artisanales de disques, livres et objets insolites - depuis 2007) et Truc (spectacles, ateliers,
formation, studio mobile et production – depuis 2010).
Anton mène de nombreux ateliers et formations depuis 2002 au sein d’écoles, centres de
formation, écoles primaires et maternelles, collèges, lycée, hôpitaux, centres sociaux, centres
culturels, bibliothèques, fédérations d’animation, MJC, Maisons de quartier…
www.fairedestrucs.com/anton
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Adrien Bernard-Brunel
Comédien & Mise en scène, accordéon, trombone et scie musicale
Comédien, accordéoniste, graphiste et éclairagiste, Adrien découvre le théâtre à l’âge de
dix ans et, en autodidacte, il commence son initiation à la mise en scène en 1998. Il est alors
collégien. Titulaire d’une Licence d’Etudes Théâtrales et d’un D.F.E d’Art Dramatique en 2005, il
se forme notamment auprès de Hubert Jappelle au CRR de Cergy-Pontoise, il suit parallèlement
un cursus universitaire à l’institut d’études théâtrales de la faculté de Paris 3.
Inspiré autant par l’aventure du TNP de Vilar (héritage de son professeur, Hubert
Jappelle) que par l’énergie artistique et foisonnante de la scène musicale et chanson de son
époque (Mano Négra, Têtes Raides, Ogres de Barback, Loïc Lantoine) Adrien est à la recherche
perpétuelle de l’élaboration d’un théâtre décloisonné et décloisonnant.
Il fonde sa compagnie le Théâtre du Tricorne en 2006. À travers la multiplicité des textes
et des auteurs qu’il choisit de monter (Jehan-Rictus, Charles Baudelaire, Samuel Beckett, Eugène
Ionesco et Jean Genet) son projet artistique est alimenté par la volonté de se faire le catalyseur
d’une parole en poésie. Mettre en scène et en musique la parole et le verbe de ceux qui
subissent et souvent se taisent. Une forme théâtrale capable d’offrir au sublime de la
représentation, la voix des silencieux. Et retrouver le théâtre comme le moment d’une
communion païenne, de fête et de joie entre les hommes, en mêlant, exacerbation des
sentiments, musique, chant et investissement corporel.
Il crée notamment : En attendant Godot de Beckett, La Cantatrice Chauve de Ionesco
(2008), Les Bonnes de Jean Genet (2014), ainsi que des création mêlant musique et théâtre : Le
Grand Orchestre du Tricorne gueule Rictus (Jehan-Rictus) et 24 Fleurs du Mal (Baudelaire et
Chopin) avec la musicienne Eléonore Guillaume et prochainement Shanghai Karaoké Hôtel
avec le bricoleur musical Anton.
Par ailleurs, depuis 2004, il est comédien sous la direction d’Hubert Jappelle au Théâtre
de l’Usine (95), pour qui il a joué : Le Malade imaginaire et L’école des Femmes (Molière), La
Poudre aux yeux (Eugène Labiche), Les fausses confidences (Marivaux), Grand-Peur et Misère
du 3ème Reich (Bertolt Brecht), Les Nuits Blanches (Fédor Dostoïevski), Les Justes (Albert
Camus), Il ne faut jurer de rien (Alfred de Musset) et En attendant Godot (Samuel Beckett)
Il joue aussi sous la direction de Paul Nguyen dans Le jeu de l’amour et du hasard
(Marivaux), de Néry dans Le Dragon (Evgueni Schwartz) et prochainement FaÿaS, et sous la
direction de Nelson-Rafaell Madel dans Erzuli Dahomey, déesse de l’amour (Jean-René
Lemoine)
En terme d’expériences pédagogiques, Il réalise en 2013 la mise en scène de l’opéra La
cuisine de Josquin et Léonie de Julien Joubert pour l’école de musique de Sannois. En 2013
avec La Fabrique Affamée, il anime un atelier théâtre en milieu carcéral à la maison d’arrêt de
Bois d’Arcy. Et depuis 2016 il anime des ateliers d’expression et de préparation à l’oral pour les
étudiants de l’école Grafipolis à Nantes.
Arrivé sur Nantes en 2014, il signe la mise en scène et la scénographie de Huis Clos de JeanPaul Sartre pour le Théâtre du Cyclope et la compagnie Filtandem.
www.theatredutricorne.org
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