éduquer n° 75 | juin 2010
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focus
Les accords d’Helsinki du 1er août 1975
Les Accords d’Helsinki ont été signés le 1er août 1975
à Helsinki par 33 États, dont les géants, URSS et
Etats-Unis.
La conférence a commencé en juillet 1973 sur le mode de la
méthode des « corbeilles » où les diverses suggestions des
États étaient classées en trois groupes principaux :
1) la sécurité, 2) la coopération, 3) les droits de l’Homme.
L’issue de la rencontre va permettre aux États de jouir d’une
promiscuité harmonieuse et ce, en posant, par écrit, divers
principes majeurs de cohabitation : la non ingérence dans les
a aires intérieures des autres États, l’autodétermination des
peuples (ils ont la liberté de choisir leur régime politique),
l’inviolabilité des frontières issues de la Deuxième Guerre
mondiale, la coopération accrue entre les États, et surtout la
garantie de la défense des droits de l’homme (libre circulation
des hommes, liberté de presse...).
L’idée d’une conférence sur la sécurité en Europe n’était pas
neuve à l’époque: elle remonte à 1954 sous l’initiative des
Soviétiques, qui, suite à la Guerre mondiale, avaient pour
ambition de faire reconnaître l’intangibilité des frontières de l’URSS.
L’acte nal des accords d’Helsinki se résume en un simple procès-verbal, il n’est pas, à proprement parler, un traité
portée morale et politique.
Un jour... en 1975
La mortalité infantile en baisse…
Selon une étude publiée en ligne par la revue The Lancet (revue
scienti que médicale britannique), la mortalité des enfants de
moins de 5 ans a nettement régressé dans les pays les plus pauvres
en passant de 11,9 millions de morts en 1990 à 7,7 millions de morts
estimés en 2010.
Mieux encore, selon les données de l’Institut d’évaluation et de
données sur la santé (Université de Washington à Seattle), les taux
de mortalité infantile auraient chuté de 60% entre 1970 et 2010.
L’Afrique sub-saharienne dénombre la moitié de ces décès, et le tiers
en Asie du Sud. Moins de 1 % de ces morts surviennent dans les Etats
à haut revenu.
Source : Le Monde, 25-05-2010
Mini news
Marie Versele, animatrice du secteur communication
Les contes macabres
De Edgar Allan Poe, illustration de Benj
« Les contes macabres » est un ouvra
littérature. L’anniversaire du bicentenai
Poe est une belle occasion de le mettr
nouvelle édition o re, en plus de l’histo
les sept nouvelles traduites par Charles
chat noir; L’ile de la fée; Le cœur révélate
Usher ; Le portait ovale et Morella), un ch
de l’écrivain, une biographie et une bibli
ouvrages. Illustré par l’un des meilleurs
rains, Benjamin Lacombe, « Les contes
visuel impressionnant, jouant sur une al
couleurs sur fond noir, blanc ou gris.
délicieusement terrifiant et superbe
garantis !
Livre pour enfant
Une bataille pour la liberté des consciences
Jamais autant qu’aujourd’hui, les esprits n’ont été habités
par la préoccupation environnementale. Jamais cependant, les
sociétés humaines n’ont sans doute, en même temps, autant
détruit ce qui les entoure. C’est que la prise de conscience
n’engendre pas automatiquement l’action, et qu’il faut, pour
changer de comportement, davantage d’engagement qu’un
simple savoir n’en produit.
Le philosophe Miguel Benasayag n’a pas tort lorsqu’il dis-
tingue deux formes de savoir : l’information, telle que nous
la trouvons, par exemple, dans la presse ou certaines produc-
tions technocratiques, et la connaissance, qui est bien plus
une expérience.
La première nous laisse, en quelque sorte, impuissants et
découragés. C’est une forme abstraite de savoir, détachée de
la réalité vécue et de son contexte. Elle est, pour ainsi dire,
inassimilable, elle nous voue à l’inaction et à une forme de
désespérance citoyenne. Elle a des e ets de désorganisation
et produit des réactions de défense (fuite, dénégation, apa-
thie). Ainsi de l’actualité, suivie jour après jour dans la presse,
de la pollution pétrolière dans le Golfe du Mexique.
Tout autre est la seconde. Elle est un savoir pratique et naît
du partage d’expériences avec autrui, dans un contexte donné
et en relation directe avec la réalité vécue. Elle a des e ets
de mise en ordre de notre existence et augmente notre être
en libérant notre capacité à in uer concrètement sur notre
environnement (social, culturel, politique, économique ou
naturel).
Etre une source de connaissance et être bien davantage,
bien autre chose, que la simple transmission d’informations,
est un enjeu incontournable pour l’éducation en général. C’est
vrai également pour l’éducation à l’environnement et au dé-
veloppement durable. Car c’est dans cette dimension que se
noue la liberté des consciences, qui consiste en la capacité
d’orienter son existence et de mobiliser ses compétences pour
agir conformément à ses choix.
L’éducation à l’environnement et au développement soute-
nable multiplie les dispositifs et les approches pour susciter
l’appropriation des connaissances par les apprenants. Elle est,
de ce point ce vue, d’une grande créativité. Mais elle se heurte
aux modes de comportement habituels de la société de l’hy-
per consommation et aux tendances lourdes de l’économie
orientée vers le pro t maximum à court terme. Elle recèle ainsi
une part de con ictualité latente qui est souvent mal perçue
et qu’elle a di cile à assumer. Au risque, ce faisant, de glisser
toujours de la volonté de connaître à celle de simplement in-
former, - ou, parvenue à ce stade d’impuissance, de se trans-
former en prêchi-prêcha idéologique et moralisateur.
Patrick Hullebroeck
Directeur
Billet d’humeur
« On peut rire de tout, mais pas a
Pierre Desproges, L
Citation…
Pourquoi dit-on ‘’ à vos sou
Dans bien des langues, il e
Les anglophones diront mê
L’origine de cette pratique est obs
L’hypothèse la plus courante veut
croyait que l’âme était située dans
s’expulse de son corps. Il convenait
ses proches conjuraient le mauvai
Pourquoi…
www.jaccroche.be
L
e décrochage sco-
laire, souvent as-
socié à l’échec scolaire,
a des racines diverses,
les solutions pour y
remédier sont com-
plexes. C’est pourquoi
le site « J’accroche ! »,
présente, sous forme
de fiches techniques,
bibliographie, analyses… les lieux et les actions menées pour
favoriser l’accès à l’enseignement, et ce, a n de créer une colla-
boration renforcée entre tous les acteurs de terrain.
Le site du mois