SES. Terminale
DM: Épreuve composée 2
Travail individuel à me rendre pour le lundi 4 novembre en intégralité.
Cette épreuve comprend trois parties.
1 Pour la partie 1 (Mobilisation des connaissances), il est demandé au candidat de répondre aux questions en faisant appel
à ses connaissances personnelles dans le cadre de l’enseignement obligatoire.
2 Pour la partie 2 (Étude d’un document), il est demandé au candidat de répondre à la question en adoptant une démarche
méthodologique rigoureuse de présentation du document, de collecte et de traitement l’information.
3 – Pour la partie 3 (Raisonnement s’appuyant sur un dossier documentaire), il est demandé au candidat de traiter le sujet :
- en développant un raisonnement ;
- en exploitant les documents du dossier ;
- en faisant appel à ses connaissances personnelles ;
- en composant une introduction, un développement, une conclusion.
II sera tenu compte, dans la notation, de la clarté de l'expression et du soin apporté à la présentation.
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Première partie : Mobilisation des connaissances (6 points)
1. Expliquez pourquoi les pouvoirs publics luttent contre les fluctuations économiques.
2. Vous distinguerez la désinflation de la déflation.
Deuxième partie : Étude d’un document (4 points)
Question: Vous présenterez le document puis montrerez en quoi il explique la croissance récente du PIB
français.
Document: Evolution du PIB en % et contributions à la croissance en points de croissance du PIB
Source: Insee, Les comptes de la nation en 2012, Insee Première n°1447, mais 2013..
Remarque: si vous éprouvez des difficultés, vous consulterez avec profit le site apprendre avec l'INSEE, et
notamment cette page http://www.statapprendre.education.fr/insee/croissance/pourquoi/demandevol.htm
Troisième partie : Raisonnement s’appuyant sur un dossier documentaire (10 points)
A l'aide de vos connaissances et du dossier documentaire, vous expliquerez les différences de taux de
croissance du PIB en France et en Allemagne depuis 2008.
Document 1: Evolution du PIB en volume depuis 2008 en France et en Allemagne.
(en %) 2008 2009 2010 2011 2012 2013 (p)
Allemagne 1,1 -5,1 4,0 3,3 0,7 0,4
France -0,1 -3,1 1,7 2,0 0,0 -0,1
Source: Eurostat.
Document 2: Comparaison du commerce extérieur dans les deux pays.
Source: http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/02/07/20002-20120207ARTFIG00331-france-allemagne-le-face-a-face-en-
chiffres.php
Document 3
Les deux principales économies de la zone euro font la course en tête. Alors que l'Insee annonçait que la
France a renoué avec la croissance au deuxième trimestre 2013 où le PIB a progressé de 0,5 %,
l'Allemagne a affiché une augmentation de 0,7 %, également plus forte que prévu.
Contrairement à son homologue français, Destatis n'a toutefois pas donné de précisions chiffrées quant
aux différentes composantes de cette croissance. L'Institut allemand s'est contenté de fournir des
indications qualitatives qui sont toutefois fort précieuses. Selon lui, tous les moteurs se sont désormais
rallumés outre- Rhin. Et c'est une énorme différence, alors qu'en France la réanimation de l'économie
s'explique essentiellement par un rebond de la consommation des ménages (de 0,4 %) et par un
énigmatique redressement des stocks des entreprises, représentant à lui seul 0,2 % du PIB.
Tout d'abord le rebond qui se dessine en Allemagne s'accompagne d'importantes créations d'emplois […]
Par ailleurs l'institut Destatis estime que toutes les composantes de la demande sont désormais en train de
se réactiver outre-Rhin. «Principalement la demande intérieure» note d'abord «l'Insee allemand»,
répondant ainsi implicitement aux sempiternelles critiques d'une Allemagne misant tout sur l'export. Mais
outre la demande des ménages et des administrations qui sont en hausse, Destatis souligne que «la
formation de capital fixe (autrement dit l'investissement) est en augmentation marquée». Enfin l'institut de
la statistique allemand reconnaît in fine que «l'augmentation des exportations au deuxième trimestre a été
plus importante que la progression des importations. [...]
Une nouvelle fois se vérifie le théorème célèbre de l'ex-chancelier Helmut Schmidt selon lequel «les
profits d'aujourd'hui (des entreprises) sont les investissements de demain et les emplois d'après demain».
Ce scénario est très loin de ce qui se passe actuellement en France les entreprises ont à nouveau réduit
leurs investissements productifs au deuxième trimestre 2013, sans doute dans une moindre mesure que
précédemment, mais néanmoins c'est le neuvième trimestre consécutif de baisse. En outre l'économie
française continue d'afficher des résultats assez ternes à l'exportation, le commerce extérieur n'apportant
aucune contribution positive à la croissance du pays comme le signalent les économistes de l'Insee.
Jean-Pierre Robin « L'Allemagne et la France divergent plus que jamais en matière économique» Le Figaro, 14 août 2013.
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Remarque: Vous pourrez écouter avec profit ce débat entre Guillaume Duval, rédacteur en chef
d'Alternatives économiques, et Alain Fabre, auteur de l'étude "Allemagne : miracle de l'emploi ou
désastre social ?", (http://www.lemonde.fr/economie/video/2013/09/20/doit-on-envier-le-modele-
economique-allemand_3481525_3234.html)
SES. Terminale
DM: Épreuve composée 2: Correction
Travail individuel à me rendre pour le lundi 4 novembre en intégralité.
Cette épreuve comprend trois parties.
1 Pour la partie 1 (Mobilisation des connaissances), il est demandé au candidat de répondre aux questions en faisant appel
à ses connaissances personnelles dans le cadre de l’enseignement obligatoire.
2 Pour la partie 2 (Étude d’un document), il est demandé au candidat de répondre à la question en adoptant une démarche
méthodologique rigoureuse de présentation du document, de collecte et de traitement l’information.
3 – Pour la partie 3 (Raisonnement s’appuyant sur un dossier documentaire), il est demandé au candidat de traiter le sujet :
- en développant un raisonnement ;
- en exploitant les documents du dossier ;
- en faisant appel à ses connaissances personnelles ;
- en composant une introduction, un développement, une conclusion.
II sera tenu compte, dans la notation, de la clarté de l'expression et du soin apporté à la présentation.
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Première partie : Mobilisation des connaissances (6 points)
1- Expliquez pourquoi les pouvoirs publics luttent contre les fluctuations économiques.
Analyse des consignes:
- La question porte sur le pourquoi (les raisons qui fondent l'intervention des pouvoirs publics) et
non sur le comment (les moyens mis en oeuvre, qui pourront être évoqués: la présentation des politiques
de relance et de rigueur n'est pas le coeur de la réponse).
- Le pourquoi de la question avait un double sens: 1- pourquoi ce sont les pouvoirs publics qui
doivent intervenir -la définition de pouvoirs publics devra insister sur ce point: défense de l'intérêt
général-; 2- qu'est-ce qui, dans les fluctuations économiques, pose problème pour justifier l'intervention
des pouvoirs publics -au lieu de leur non intervention-).
- La définition des fluctuations économiques conduit à montrer que leurs conséquences négatives
existent autant en situation de récession qu'en situation de surchauffe.
Réponse de Guillaume
La croissance économique est bénéfique. En effet, elle l'accroissement à long terme de la quantité de
biens et services produits dans un pays permet l'augmentation du niveau de vie de la population (si la
population n'augmente pas plus rapidement qu'elle), contribue au plein-emploi en mobilisant plus de
facteurs de production et permet d'augmenter l'investissement, notamment public dans les infrastructures
(routes, hôpitaux...). Cependant la croissance économique n'est pas continue. Elle connaît des
fluctuations, c'est-à-dire des phases de hausses et de baisse de l'activité économique. Or, le but de l'Etat
étant de servir l'intérêt général, il a donc pour objectif de maintenir une croissance stable. Pour cela il met
en place des politiques économiques notamment conjoncturelles, qui visent à améliorer l'état de
l'économie. En période de récession, et donc pour relancer la production et donc l'emploi, il peut
augmenter ses dépenses publiques et la redistribution des revenus, ainsi que baisser les taux d'intérêt.
Dans le cas d'une économie en surchauffe, et donc d'une inflation trop forte, qui freinerait la
consommation, pénaliserait la compétitivité du pays, l'Etat peut diminuer la demande globale, en
réduisant les dépenses publiques, en augmentant les impôts, voire en augmentant les taux d'intérêt.
2- Vous distinguerez la désinflation de la déflation.
Analyse des consignes:
La seule difficulté de la consigne consistait à ne pas se limiter à la définition des 2 termes, mais bien à les
distinguer, c'est-à-dire montrer leurs différences. Ce qu'a bien tenté Maxime...
Réponse d'Alicia
La désinflation est souvent confondue avec la déflation; pourtant tout les oppose. En effet, la désinflation
caractérise un ralentissement de la hausse des prix alors que la déflation désigne une baisse du niveau
général des prix dans un pays. Ainsi, la désinflation est une diminution du taux d'inflation, qui demeure
cependant positif, alors que la déflation est l'opposée de l'inflation (le taux de croissance des prix est
négatif). Ensuite, la désinflation est un phénomène de court terme alors que la déflation est un processus
de long terme, durable. Ces deux phénomènes s'opposent également sur leurs conséquences. La
désinflation est favorable à l'expansion, c'est-à-dire à l'accélération conjoncturelle du rythme de la
croissance économique par rapport à son taux moyen; puisque l'augmentation des prix moins rapide que
d'habitude entraîne une hausse du pouvoir d'achat des ménages et une amélioration dela compétitivité des
entreprises, alimentant la demande intérieure et extérieure, donc la croissance de la demande globale. A
l'inverse, la déflation est favorable à une récession, c'est-à-dire un ralentissement du taux de croissance du
PIB,; voire à une dépression. A l'inverse, la déflation se traduit par une baisse durable des prix, qui affecte
négativement les ventes des entreprises, qui pour réduire leurs coûts de production, licencient, favorisant
un chômage de masse et la mise en place d'une spirale récessionniste.
Deuxième partie : Étude d’un document (4 points)
Question: Vous présenterez le document puis montrerez en quoi il explique la croissance récente du PIB
français.
Document: Evolution du PIB en % et contributions à la croissance en points de croissance du PIB
Source: Insee, Les comptes de la nation en 2012, Insee Première n°1447, mais 2013..
Remarque: si vous éprouvez des difficultés, vous consulterez avec profit le site apprendre avec l'INSEE, et
notamment cette page http://www.statapprendre.education.fr/insee/croissance/pourquoi/demandevol.htm
Le document proposé ici est un graphique combinant une courbe et un diagramme en bâtons. Il a été
produit par l'INSEE et publié en mai 2013 dans le numéro 1447 d'INSEE première, intitulé « Les comptes
de la nation e 2012 ». Cinq variables sont étudiées sur la période 2008-2013. La première variable est
l'évolution annuelle des richesses produites en France, mesurée en %. Les quatres autres variables
(exprimés en points de %) constituent des variables explicatives de la première, autrement dit les
contributions à la croissance du PIB, a- de la consommation des ménages et administrations publiques, b-
de l'investissment; c- du solde extérieur et d- de la variation des stocks.
Le document nous permet de repérer le caractère cyclique de la croissance française. Après deux années
de récession en 2008 et 2009 (la quantité de richesses produites a diminué de 3,19% sur les deux années),
2010 marque une année de reprise (+1,7% de croissance du PIB), suivie en 2011 d'une année d'expansion
(+2%). L'année 2012 marquant le retour de la crise, la croissance du PIB étant nulle.
Le document permet également de quantifier les freins et moteurs de la croissance française. D'une part,
nous pouvons remarquer que le caractère cyclique de la croissance s'explique en grande partie par les
fluctuations de l'investissement, c'est-à-dire des dépenses d'acquisition de biens de production durables, et
dans une moindre mesure de la variations des stocks. En effet, elles apparaissent pro-cycliques:
l'investissement consituant un la variable la plus fortement corrélée (positivement) aux fluctuations du
PIB. En effet, en période d'expansion, l'investissement est un moteur de la croissance du PIB (en 2010, il
représente 0,5 point des 2% de croissance du PIB, soit 25%). A l'inverse, en période de récession, il en
constitue un frein (en 2009 il explique 70% du recul du PIB). On retrouve le principe de l'accélérateur
d'investissement mis en évidence par les économistes.
D'autre part, la consommation des ménages et des administrations apparaît comme étant le moteur
essentiel de la croissance française. Quelque soit la phase du cyclique, la contribution de la consommation
à la croissance du PIB est toujours positive, limitant l'impact de la récession en 2008 et 2009, expliquant
82% de la reprise de 2010. Depuis 2011, son impact semble plus limité, en raison de la crise de
l'endettement public qui a conduit l'Etat français à réduire ses dépenses et augmenter ses PO, impactant le
pouvoir d'achat des ménages.
Enfin, le solde extérieur a un rôle plus ambigû. Durant la récession, il est plutôt pro-cyclique, contribuant
à la baisse du PIB (dont il explique 16% en 2010). Son impact est neutre durant la reprise et l'expansion.
On peut y voir les problèmes de compétitivité dont souffre l'économie française: les produits made in
France sont des produits dont nos clients se passent en période de baisse de leur pouvoir d'achat et que
nous peinons à leur vendre de nouveau lorsque la conjoncture s'améliore.
1,011 * 0,949 * 1,04 * 1,033 * 1,007 * 1,004
0,999 * 0,969 * 1,017 * 1,02 *1 * 0,999
Troisième partie : Raisonnement s’appuyant sur un dossier documentaire (10 points)
A l'aide de vos connaissances et du dossier documentaire, vous expliquerez les différences de taux de
croissance du PIB en France et en Allemagne depuis 2008.
Document 1: Evolution du PIB en volume depuis 2008 en France et en Allemagne.
(en %) 2008 2009 2010 2011 2012 2013 (p)
Allemagne 1,1 -5,1 4,0 3,3 0,7 0,4
France -0,1 -3,1 1,7 2,0 0,0 -0,1
Source: Eurostat.
Document 2: Comparaison du commerce extérieur dans les deux pays.
Source: http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/02/07/20002-20120207ARTFIG00331-france-allemagne-le-face-a-face-en-
chiffres.php
Document 3
Les deux principales économies de la zone euro font la course en tête. Alors que l'Insee annonçait que la
France a renoué avec la croissance au deuxième trimestre 2013 où le PIB a progressé de 0,5 %,
l'Allemagne a affiché une augmentation de 0,7 %, également plus forte que prévu.
Contrairement à son homologue français, Destatis n'a toutefois pas donné de précisions chiffrées quant
aux différentes composantes de cette croissance. L'Institut allemand s'est contenté de fournir des
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rallumés outre- Rhin. Et c'est une énorme différence, alors qu'en France la réanimation de l'économie
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