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PRÉFACE
Le faible niveau de scolarisation constitue un frein à l’effort de développement, notamment
dans les zones rurales, où la vulgarisation des techniques de production exige un certain
niveau d’éducation. A plus long terme, et d’une manière générale, la déficience de
l’éducation peut se traduire par un faible niveau de compétitivité de la main d’œuvre et se
révéler comme un obstacle aux investissements tant nationaux qu’étrangers. Le taux
d’analphabétisme demeurant élevé en Guinée 62 pour cent de la population représente un
handicap pour la valorisation des ressources naturelles du pays afin de faire reculer les
frontières de la pauvreté.
C’est conscient de cet état de fait que l’Etat Guinéen s’est dotée d’une Loi d’orientation de
l’Éducation en 1989, qui sert de cadre de référence aux différents plans de développement du
secteur. Les principaux objectifs de cette loi visent : (i) l’allocation de ressources publiques
suffisantes à l’éducation ; (ii) le développement équilibré du système, avec en priorité
l’expansion de l’enseignement primaire ; (iii) l’amélioration de la qualité de l’éducation et ;
(v) l’élimination des disparités entre zones urbaines et rurales d’une part, et entre filles et
garçons d’autre part.
Ces objectifs sont poursuivis de nos jours dans le cadre de la Stratégie de Réduction de la
Pauvreté (SRP) et dans le Programme Sectoriel de l’Education (PSE) 2008-2015, qui sont
conformes aux Objectifs du Millénaire pour le Développement. Ce programme s’inscrit aussi
en droite ligne de la dynamique de la satisfaction des profondes aspirations pour le
changement exprimées par la population guinéenne en général et de la jeunesse en particulier
lors des événements de janvier-février 2007. Il tente d’apporter juste à temps une réponse
adéquate aux interrogations et demandes de la société sur la raison sociale, économique et
culturelle de l’éducation. C’est en cela que le PSE devra d’une part contribuer à l’atteinte de
la scolarisation primaire universelle de qualité pour vaincre l’analphabétisme et ses
corollaires, et d’autre part, améliorer la qualité et la pertinence de l’offre éducative au niveau
post primaire pour la formation de cadres et agents compétents et capables de s’insérer
harmonieusement dans la vie active.
La mise en œuvre du PSE sera au cœur des préoccupations des acteurs et partenaires de
l’éducation au sein de laquelle l’instauration d’une culture d’imputabilité et de transparence
servira de socle à une gouvernance participative. C’est le lieu de réitérer l’engagement du
Gouvernement à privilégier la décentralisation et la participation communautaire, en vue de
responsabiliser davantage les populations dans la prise en charge de l’éducation.
Le Gouvernement de la République de Guinée et les acteurs de l’éducation entendent mieux
s’approprier des orientations et des démarches du Programme Sectoriel de l’Éducation et d’en
assurer une mise en œuvre efficace, car c’est la seule voie d’opérer le plein changement
souhaité par les populations.
Dans sa volonté de poursuivre et d’intensifier sa coopération avec ses partenaires et
conformément à la Déclaration de Paris sur l’efficacité de l’aide au développement, le
Gouvernement a mis en place un Cadre de Partenariat. Il soutient également l’initiative du