— 174 —
+
1887 —
Pagurus
setifer, DE MAN.
-
Arch. F. Nat., LIII, i, p. 433.
1892 —
Pagurus setifer,
ORTMANN.
-
Zool. Jahrg. Syst. vol. VI, p. 287.
1894 —
Pagurus
setifer, ORTIVIANN.
-
Jena. Deuksch, VIII, p. 30.
non 1894 —
Pagurus
guttatus, MIERS.
-
Report Zool. H.M.S. Alert, p, 555.
+
1897 —
Pagurus guttatus,
WHITELEGGE.
Mem. Austro Mus., III
,
p. 143.
1898 —
Pagurus
setifer, BORRADAILE.
P.Z.S., p. 460.
? 1899 —
Pagurus setifer,
BORRADAILE.
-
Stoma. and Macrour. Willey's Expd.,
p. 296-397-425.
1902 —
Pagurus guttatus,
DE MAN.
Abh. Senkenberg Nat. Ges., XXV, III,
p. 738.
+
1902 —
Pagurus guttatus,
ALCOCK.
dives, vol. II, part. IV, p
+
1905 —
Pagurus guttatus, ALCOCK. —
+
1910 —,
Pagurus guttatus,
LENZ. -
Ceylon, p. 565.
+
1912 —
Pagurus
guttatus, BALSS. - Deut. Tiefsee. Expd., vol. XX, p. 95.
+
1920 —
Pagurus guttatus,
GRAVIER. — Bull. Mus. Hist. Nat., vol. XXVI, n" 5,
p. 378.
+
1938 —
Pagurus
guttatus, YAP-CHIONGCO.
-
Philipp. Journ. Sci., vol. LXVI,
n° 2, p. 200, pl. 1, fig. 13.
+
1950 —
Pagurus guttatus,
BARNARD.
-
Ann. South. Afric. Mus., vol. XXXVIII,
p. 428.
1950 —
Pagurus guttatus,
KAWALENI.
-
Rec. Ind. Mus., vol. XLVII, part. I, p. 81.
DESCRIPTION. — (d'après ALCOCK, 1905).
Carapace grandement déprimée, sa plus grande largeur à travers la
région branchiale égale à sa longueur dans la ligne médiane : touffes de
soies jaunes sur ses bords antérieurs et latéro-antérieurs. Les pédoncules
oculaires subcylindriques, un peu élargis dans la partie distale, ont envi-
ron les 2/3 de la largeur du bord frontal de la carapace ; ils sont légère-
ment plus longs que les pédoncules antennulaires ; la cornée occupe
moins du quart de leur longueur. L'acicle antennaire soyeux, très court,
n'atteint pas ou presque le bord du dernier article du pédoncule anten-
naire. Les chelipèdes et les pattes sont plus ou moins entourés, spécia-
lement dans leurs deux derniers articles, de longues soies jaunes ; ces
soies sont plus nombreuses (épaisses) sur la partie inférieure de la face
externe de la main du chelipède gauche et forment une frange particu-
lièrement longue et épaisse le long des bords des deux derniers articles
de la 3' patte gauche. Une grande tache polie, presque nue, marque de
manière caractéristique la face dorsale du carpe des chelipèdes et des
pattes ambulatoires. Des épines sont plus ou moins cachées parmi les
soies des chelipèdes. Le chelipède gauche est le plus grand, mais n'est pas
plus long que le droit et les pattes des deux côtés dépassent ses extré-
mités. La face externe du propodite et du dactyle de la 3e patte
.
gauche
élargie porte près du bord supérieur un sillon très régulièrement et ma-
gnifiquement strié ou pavé transversalement, comme par une série
d'écailles.
— Fauna and Geogr. Maldives and Lacca-
. 832.
Cat. Ind. Mus., part II, p. 88, pl. 9, fig. 1.
Von
Crust.
Madagascar, Ostafrika
und
COULEURS DANS L'ALCOOL.
Quelques taches rouges et blanches à l'extrémité antérieure de la
Fig. 26. —
Pagurus guttatus
(E. 16.020) y -- A, bord frontal et appendices
céphaliques antérieurs. — B, chelipède gauche : face externe. — C, troisième
péreiopode gauche : face externe.
176
carapace, et sur les pédoncules antennulaires et écailles ophtalmiques.
Maxillipèdes externes, chelipèdes et pattes violet-pourpre tacheté de
blanc. Les taches caractéristiques du carpe des chelipèdes et des pattes
presque blanches.
HISTORIQUE.
Nous n'avons pu consulter
OLIVIER
(1811),
GUERIN ( ?) ,
OWEN (1893).
Milne EDWARDS
(1836)
donne une description sommaire, mais la couleur
qu'il décrit caractérise bien l'espèce.
DANA
(1852)
rapporte à l'espèce des
spécimens d'Upolu ales des Navigateurs, Pacifique), dont il donne une
description insuffisante et une figure inexacte ; mais la coloration est
celle caractéristique de l'espèce.
WHITELEGGE
(1897)
ne fait que signaler
4 spécimens d'Australie (Funafuti).
DE MAN
(1902)
signale avec une des-
cription des spécimens de la région malaise et précise leur situation par
rapport à
P.
setifer,
espèce à laquelle il avait par erreur (1888) rapporté
des spécimens de
P.
guttatus.
ALcocx (1905), avec la description repro-
duite plus haut, signale des spécimens de l'Indian Museum, et suivant
la remarque de DE
MAN
(1902)
met en synonymie avec l'espèce de nom-
breux spécimens signalés par des auteurs sous le nom de
P. setifer,
en
particulier par HESS (1865),
HILGENDORF
(1878),
DE MAN
(1887),
ORTMANN
(1892),
BORRADAILE
(1898-1899)
et
HASWELL
(1882).
LENZ
(1910),
BALSS
(1912),
YAP-CHIONGCO
(1938)
BARNARD
(1950)
et
KAWALENI
(1950)
signalent des
spécimens.
GRAVIER
(1920)
apportant : « avec beaucoup de doute » un spécimen au
P. guttatus
OLIVIER
récolté par
DECARY à
Diego-Suarez, écrit que cette
espèce : « signalée en premier, lieu à Maurice et à Madagascar a été iden-
tifiée par
DE MAN
au
P.
setifer
HENDERSON.
H.
LENZ
a adopté l'opinion émise
par
DE MAN,
mais
HENDERSON
la conteste : A.
ORTMANN
n'identifie pas non
plus les deux espèces. L'exemplaire de Diego-Suarez ressemble au
P.
san-
guinolentus
QUOY
et
GAIMARDI,
que H. Milne
EDWARDS
tendait à regarder
comme une simple variété du
P.
guttatus
OLIVIER.
L'étude de ces espèces
serait à reprendre ».
NOTE SUR LES SYNONYMES.
La figure (pl. 3, fig. 8)
d'HILGENDORF
(1878)
pour
P. setifer,
corres-
pond bien aux caractéristiques qui ont été définies par la suite comme
étant celles de
P.
guttatus.
HASWELL
(1882)
décrit
Eupagurus setifer
avec
« les pédoncules oculaires comme plus courts que le bord antérieur de la
carapace et plus longs que les pédoncules des antennes internes, la cornée
est petite et occupant seulement le 1/5 de la longueur du pédoncule » ;
caractères qui correspondent bien à
P.
guttatus
et non à
P.
setifer.
D'au-
tres parties de la description de son spécimen correspondent davantage
par contre aux caractères de
P.
setifer : «
La patte gauche de la
3
e
paire
avec trois crêtes longitudinales séparées par des sillons profonds. Les
crêtes externes marginales et soyeuses. Pattes couvertes d'une grande
quantité de longues soies jaunes ; couleur rouge mélangée de jaune ». C'est
— 177 —
la couleur rouge que Milne EDWARDS signale pour
P. setifer ;
avec ALCOCK
(1905) nous conservons un doute sur la mise en synonymie de cette forme
avec
P. guttatus.
La description de P.
setifer
de DE MAN (1887) correspond
bien à celle de
P. guttatus
comme l'établit DE MAN (1902).
DISCUSSION.
Les spécimens de la présente collection correspondent à la descrip-
tion d'ALcocK (1905) mais permettent de préciser, outre la coloration à
l'état vivant, divers détails de morphologie. Milne EDWARDS (1836) décrit
les pattes ambulatoires « courtes grosses, cylindriques et' peu poilues »,
sans mentionner les stries transversales des derniers articles du 3e péreio-
pode gauche. DANA (1852) décrit de même les articles arrondis, sans men-
tionner les stries, mais seulement des soies plus abondantes sur les bords
supérieur et inférieur du
3
e
péreiopode gauche ; sa figure est aussi
inexacte. La disposition particulière du propode et dactyle du 3e péreio-
pode gauche semble avoir échappé aux premières observations, parce que
les
Pagurus
portent naturellement leurs péreiopodes 2 et 3 allongés vers
l'avant et non repliés vers l'arrière comme c'est le plus souvent le cas
dans les
Paguridœ ;
si bien qu'à première vue, c'est la face interne (anté-
rieure) de ces articles que voit l'observateur ; or cette face ne présente
pas les différenciations particulières à ces espèces de Pagurus et qui seront
plus loin décrites en détail.
La coloration de l'espèce est très caractéristique. Milne EDWARDS (1836)
écrit : « Couleur du corps blanc jaunâtre ; pattes rouges avec des points
jaunes et sur la face supérieure du quatrième article de celles des trois
premières paires, une grande tache circulaire qui parait être bleuâtre
sur le vivant, mais devient blanchâtre après la mort ». DANA (1852) : « Cou-
leur de la carapace antérieurement bleu verdâtre ; postérieurement bleu
sur la partie centrale, jaunâtre au milieu, et latéralement d'abord pres-
que vermillon se changeant graduellement en brun rouge clair pointillé
de blanc. Les pattes marron foncé pointillé de blanc, à l'exception du 4®
article qui est bleu au-dessus. Base des pédoncules oculaires et des an-
tennes de la même couleur que les pattes ; reste des pédoncules pourpre
foncé, antenne vert sombre, flagelle des antennules et dernier article de
leur pédoncule vert foncé. Abdomen rouge brun foncé pointillé de blanc ».
La coloration de nos spécimens à l'état frais était : teinte générale
de fond du céphalothorax rouge violet tacheté de blanc ; au centre un
écusson vert bleu roi entouré de quatre taches du même bleu. Ecailles
ophtalmiques, écailles antennaires et premier article du pédoncule anten-
naire comme le céphalothorax rouge violet tacheté de blanc ; 2' article
du pédoncule antennaire passant au vert, flagelle verdâtre. Pédoncules
oculaires verdâtre, cornée noire, un anneau blanc séparant la cornée du
pédoncule. Pédoncules antennulaires verts, un flagelle jaune, un flagelle
noir. Chelipèdes et pattes ambulatoires du même violet tacheté de blanc
que le céphalothorax. Sur chaque carpe une tache vert bleu roi, comme
— 178 —
celles de la région céphalique. Les touffes de poils du chelipède gauche
et du 3' péreiopode gauche ocre rouge pour le chelipède et ocre jaune
pour le 3e péreiopode gauche. Les autres poils recouvrant les pattes sont
carmin avec l'extrémité jaunâtre. Abdomen d'une couleur générale vio-
lette tachetée de blanc.
Certains détails de morphologie insuffisamment décrits seront précisés
sur un de nos spécimens de forme
depressus
(E. 28.162).
Sur le chelipède gauche, le merus est de section subtriangulaire, le
bord supérieur en angle très arrondi, sans épine. Le bord inférieur de
la face interne avec sept épines blanches ; les deux proximales très rap-
prochées, émoussées et sans pointe aiguë de chitine noire ; la 4' la plus
forte, les trois distales sur la partie inférieure du bord antérieur. Le bord
inférieur de la face externe avec également sept épines, mais toutes dans
la région distale ; les trois distales étant beaucoup plus fortes, plus aiguës
que celles du bord de la face interne et disposées sur la partie inférieure
du bord antérieur. Sur les autres parties du bord antérieur du merus quel-
ques petites épines courtes très aiguës et une semblable près du bord
distal sur la face externo-supérieure. Le carpe avec sur le bord supérieur
deux épines, la distale, près de son bord antérieur, de beaucoup la plus
forte ; sur la face externe très aplatie 4 épines, y compris celle en arrière
de la distale du bord supérieur, encadrent la plaque polie caractéristi-
que, qui porte un petit pinceau de soies à son milieu ; sur la face externe
le bord antérieur du carpe avec 8 à 9 épines dont deux plus grandes, une
supérieure, une médiane. A la face inférieure du carpe, immédiatement
en arrière du bord antérieur distal, un fort repli chiniteux armé de for-
tes épines aiguës et garni de fortes soies longues et denses ; ce repli
occupe l'angle antéro-inférieur de la face externe ; sur la face interne, le
bord inférieur du carpus est sans épine. La main est sur la face externe
et supérieure entièrement garnie de fortes épines et de pinceaux de fortes
soies longues ; sur la ligne du bord supérieur à la face interne quatre
épines de taille décroissante, la plus grande étant la proximale ; sur le
reste de la face externe de la main environ une vingtaine d'épines de
tailles différentes, disposées plus ou moins irrégulièrement en six rangées
parallèles au bord inférieur de la main ; la rangée la plus basse à épines
plus faibles se continue sur la partie proximale du doigt fixe ; cette région
de la main garnie de soies beaucoup plus denses et beaucoup plus sou-
ples formant une brosse ; au bord inférieur de la main et du doigt fixe
et à la limite de la région des soies denses, une dernière rangée d'une
vingtaine d'épines plus petites à pointes noires plus aiguës tournées vers
l'avant. La face interne du propodus lisse, sauf la partie distale du doigt
fixe, qui
est garnie de touffes denses de fortes soies courtes. Le dactyle
avec sur sa face externe et supérieure la même disposition que le bord
externe supérieur du propode ; sur la face interne lisse.
La différenciation des articles du 3' péreiopode gauche intéresse le
carpe, le propode et le dactyle. Le carpe a sa face antérieure (interne) très
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