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notamment par la décision de développer les Engagements de Développement de l’Emploi et
des Compétences (EDEC) ou d’autres dispositifs tels que les Programmes Intégrés
Territoriaux (P.I.T.), devraient favoriser sur les territoires le rapprochement entre branches et
interprofession. Le débat qui s’engage en Aquitaine sur le prochain Plan Régional de
Développement des Formations (PRDF) pourrait également y contribuer.
- Prendre en compte les spécificités du volet formation tout au long de la vie des salariés.
La formation des adultes suppose un balisage spécifique qui concerne la validation des
apprentissages formels-informels et la place spécifique de la coopération entreprise-recherche
qui prenne en considération les spécificités des PME-TPE. La formation des demandeurs
d’emploi est une nécessité pour leur intégration, celle des salariés pour leur maintien d’emploi.
Ce ne sont pas les mêmes logiques, les mêmes flux, les mêmes réponses. Les cadres
nationaux ou européens des certifications, doivent prendre en compte les besoins des PME,
et dans leurs logiques de certification les besoins des salariés des PME.
- Plus généralement, contribuer à revaloriser l’image de la PME et en développer la
connaissance, particulièrement auprès des jeunes.
Il n’y pas là de solution universelle au développement territorial, il y a des pistes à
creuser ; celles du développement par les compétences n’est pas la seule, mais elle
est essentielle. Elle est une prérogative régionale, même si une partie de la
dimension, en particulier normative, échappe à la Région. La réponse ne se situe pas
qu’au niveau régional, mais le développement et la formation du capital humain est un
facteur de développement économique vital pour les territoires. Ce doit être l’affaire de
tous les acteurs des territoires.
II - Les préconisations relevant d’approches sectorielles.
II-1 Les exigences d’une logique industrielle
La capacité de développement des PME de l’industrie ne peut plus s’inscrire désormais dans
une logique purement territorialisée : elle s’établit de fait dans un processus global d’échanges
inter-industriels fondé sur l’abolition des distances et sur une rationalisation mondiale des
activités productives.
En conséquence, l’intervention publique au plan territorial, pour être favorable, doit pouvoir
intégrer les exigences d’une logique industrielle globale, en centrant son rôle sur les facteurs
d’optimisation de la compétitivité et de l’attractivité régionales susceptibles de renforcer le
développement des PME/TPE régionales.
Ces facteurs d’optimisation n’excluent pas pour autant un aménagement du territoire
régional propice au développement des activités dans l’ensemble des bassins
d’emplois. Ils peuvent s’articuler avec la nécessité d’optimiser les relations
interindustrielles et les flux logistiques à travers des logiques de sites pour les
industries à fort potentiel de structuration régionale.
Enfin, le suivi et la gestion des contraintes de l’emploi industriel doivent pouvoir intégrer les
exigences du renouvellement des compétences et de la mobilité fonctionnelle, intersectorielle
et géographique afin d’accompagner l’adaptation de l’emploi aux mutations industrielles. Cette
exigence passe par une implication accrue des Branches Professionnelles de l’Industrie et
une intensification des échanges entre celles-ci, le service public de l’emploi, le système
éducatif et les collectivités territoriales. L’organisation d’une réelle concertation sur l’offre
éducative et sa relation aux besoins industriels pourrait utilement être développée dans le
cadre de tous les contrats d’objectifs (régionaux et territoriaux) et notamment des Contrats
d’Objectifs et de Moyens (COM) pour l’apprentissage.
II-2 Contribuer au développement des TPE-PME de l’agro-alimentaire.