Des technologies de pointe
De telles innovations ont été rendues possibles
grâce à des techniques telles que la résonance
magnétique nucléaire ou la microscopie électro-
nique à balayage… “Des outils de pointe per -
mettent d’observer et de mieux comprendre les
phénomènes physico-chimiques qui se pro -
duisent dans les matériaux à l’échelle nanomé-
trique.” La construction d’ouvrages tels que le
viaduc de Millau, authentique prouesse techno-
logique, a largement bénéficié de ces avancées.
Capable d’épouser toutes les formes, en préfa-
brication comme sur les chantiers, présentant
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Précurseur de l’étude des matériaux à l’échelle
nanométrique, Lafarge fait de la compréhension
de l’infiniment petit la pierre angulaire de ses recherches.
Celles-ci trouvent leurs applications dans la mise au
point de nouvelles gammes de bétons ultra-performants.
“matière grise” qu’est le béton. Grâce aux
nouvelles technologies, l’exploration de la
matière à l’échelle nanométrique a mis en
lumière de nombreuses propriétés mécaniques
du béton, ainsi que leur évolution dans le
temps. La compréhension de l’empilement
granulaire du béton a permis de réduire sa
teneur en eau, et de le rendre ainsi extrême-
ment résistant aux agressions extérieures
(climat, pollution, pluies acides…). “Le résultat,
c’est plus de compacité et des performances
mécaniques améliorées pour un matériau
encore plus durable”, explique Paul Acker.
ésistance, ductilité, longévité, durabilité… On
assiste à une véritable révolution dans le monde
du béton, où des matériaux hautement perfor-
mants font leur apparition, qui améliorent le
rendu esthétique des ouvrages, révolutionnent
les capacités de résistance mécanique et
assurent une meilleure isolation thermique et
acoustique.
Leur mise au point a quitté le stade empirique
pour investir le champ scientifique. “On est loin
du béton à la truelle, plaisante Paul Acker, direc-
teur scientifique du Centre de Recherche de
Lafarge. Nos bétons sont aujourd’hui formulés
par ordinateur pour une précision au gramme
près. Une immense évolution technologique
s’est opérée en dix ans, permettant une révolu-
tion des modes constructifs.”
L’étude de l’infiniment petit offre un voyage au
cœur de la matière, qui permet de comprendre
l’alchimie complexe qui régit les relations entre
les pores, les filaments et les grains de cette
r
© DR
Voyage au cœur
de la “matière grise”
PARTENARIATS
SCIENTIFIQUES
Les progrès de la recherche fondamentale
ont permis de développer une
connaissance approfondie de la matière
à l’échelle de l’infiniment petit. Le Groupe,
qui emploie plus de 500 personnes d’une
dizaine de nationalités différentes pour
la recherche et le développement, porte
donc un intérêt particulier aux dernières
découvertes scientifiques et à la formation
des ingénieurs et futurs chercheurs.
Soucieux de soutenir la recherche
fondamentale, Lafarge travaille en étroite
collaboration avec les plus prestigieuses
universités et écoles d’ingénieurs au
monde. Aux États-Unis, le Groupe a noué
des partenariats avec le Massachusetts
Institute of Technology et les universités
de Berkeley (Californie) et de Princeton
(New Jersey). Au Canada, l’université de
Toronto et l’université Laval à Québec sont
associées à des programmes similaires.
En Europe également, Lafarge collabore
avec l’Imperial College de Londres, l’École
Polytechnique fédérale de Lausanne,
et a créé, en 2006, la chaire “Science des
matériaux pour la construction durable”
avec l’École Polytechnique et l’École
des Ponts. En Chine enfin, Lafarge
est partenaire de CBMA et de l’université
de Tongji à Shanghai.
Viaduc de Millau, France,
par l’architecte Norman Foster.
des propriétés structurelles inégalées, le béton
est devenu un matériau du futur. Aux États-
Unis, le premier pont auto routier construit en
Ductal®, ou la villa Navarra en France, dont la
très fine toiture s’étire sur 40 mètres de long,
ont su tirer pleinement parti des possibilités
offertes par une nouvelle génération de bétons.
Matériau composite dont l’usage s’est imposé
progressivement tout au long du XXesiècle, le
béton est aujourd’hui le produit le plus
consommé au monde après l’eau. Et son évo -
lution se poursuit, offrant des possibilités
décuplées. Moderne, respectueux de l’environ-
nement, parfaitement malléable et versatile, le
béton se prête, dans le monde entier, à toutes
les audaces architecturales. ■
Vue d’un béton
non poli grossi
1 000 fois.
Vue d’un béton sain poli et grossi
1 000 fois dans lequel le ciment
est bien hydraté et les composants
bien répartis.
Vue d’un béton Ductal®poli grossi
1 000 fois qui montre la densité du
matériau.
© Photothèque Eiffage - Daniel Jamme - Norman Foster (Architecte)