AIDES-SOIGNANTS, AUXILIAIRES DE SANTÉ... Ces métiers au service de la vie Lire article et entretiens en pages P12-13 www.jobnewsalgeria.com FORMATION L’ITMAS au service de l’agriculture de montagne P4 # 03 Semaine du 5 au 11 février 2017 - Prix 20 DA AWEM PROGRAMME MEILLEURS EMPLOYEURS EN ALGÉRIE DHL succède à Bayer P5 15 360 placements réalisés à Tizi Ouzou en 2016 EDF P7 Jusqu'à 7 000 postes supprimés en 4 ans SALAIRES ENTRE PUBLIC ET PRIVÉ Pour quelques dinars de plus Lire notre dossier en pages 2 et 3 P19 2 DOSSIER Pour quelques dinars en plus Semaine du 5 au 11 février 2017 SALAIRES ENTRE PUBLIC ET PRIVÉ Est-il mieux de travailler chez le public ou le privé ? Voilà une question que les Algériens en quête d’emploi se posent souvent. Toutefois, si pour une majeure partie des prétendants à l’emploi, la question du salaire est primordiale, pour d’autres non ! n PAR JUBA D. L e marché de l’emploi n’est plus à présent celui qu’on connaissait il y a quelques années. Avec l’évolution des mœurs au niveau des entreprises qui, dans un environnement où la concurrence est féroce, s’efforcent à s’allier les meilleures compétences, la ressource humaine ne cesse de retenir l’attention des managers. Ceci dit, si les employeurs ont évolué dans leurs exigences, les employés ne sont pas en laisse. Les demandeurs d’emploi ne sont plus, comme on pourrait l’imaginer, des chômeurs en quête d’occupation moyennant juste une rémunération. En effet, dans le gotha des postulants aux différents emplois offerts, il y a de toutes les catégories, du simple ouvrier au cadre dirigeant bardé de diplômes. Il y en a également du nouveau diplômé en quête d’une première expérience, aux salariés d’entreprises qui ont pourtant pignon sur rue ! Nous sommes bien à l’ère où les carriéristes se font de plus en plus rares. Les employés, quel que soit leur catégorie ou niveau d’instruction et/ou de compétence, évoluent au gré des opportunités qui s’offrent à eux. Quant à la question salariale, elle demeure toutefois importante, même si d’autres paramètres interviennent dans le choix. Et là, toutes les entreprises, qu’elles soient publiques ou privées, se rejoignent. Tout dépend de l’attrait de chacune pour attirer les meilleurs. C’est pour cela d’ailleurs que les statistiques, du moins celles officielles, prouvent l’existence de cette tendance à mettre sur la balance les différents avantages que peut offrir une entreprise, indépendamment du fait qu’elle soit du secteur public ou privé. Les autres avantages audelà du salaire, sont entre autres la formation dispensée aux travailleurs, la gestion de carrière, les conditions de travail, mais FERHAT AÏT ALI, ÉCONOMISTE aussi les avantages sociaux dont bénéficient les salariés. Pour l’expert économiste, Ferhat Aït Ali, «les Algériens ont tendance à prendre les postes d'emplois pour des sources de revenus exigibles pour chaque citoyen, alors que c'est une marchandise qui obéit à la loi de l'offre et de la demande, elle même tributaire des capacités de paiement et des chiffres d'affaires eux même tributaires des capacités de consommation de produits locaux quasi inexistants faute de clients au départ et faute de production à la fin». évoquant dans le même sens l’absence de visibilité, l’expert note que «les statistiques sont faussées au départ, dans la mesure où la lll “En Algérie, l'emploi n'est pas considéré comme un produit” Analysant la situation de l’emploi dans le pays, à la lumière des dernières statistiques de l’ONS, l’expert économiste, Ferhat Aït Ali, livre dans cet entretien qu’il nous a accordé sa lecture, en démontrant comment les chiffres communiqués ne peuvent être considérés comme une référence pour avoir une meilleure appréhension de l’emploi en Algérie. Entretien. n Entretien réalisé par JUBA D. Job News : Les statistiques de l'ONS pour 2015 font état d'une meilleure rétribution des salariés du public, comparativement à ceux du privé, quelle lecture faites vous de ces statistiques ? Ferhat Aït Ali : Les statistiques de l'ONS, comme toutes les statistiques du monde, peuvent être lues de différentes manières, en fonction de l'angle d'élaboration choisi et des agrégats qui y sont regroupés pour tirer les moyennes et les ratios. Ce qui peut être lu, du point de vue de l'ONS, comme un bon point pour le secteur public économique et la Fonction publique, et à l'encontre du secteur privé, peut aussi, une fois que toutes les données statistiques détaillées et lues d'un autre point de vue, plus réaliste, être l'indice d'une défaillance économique grave, qui éclaire tout simplement sur le fait que les secteurs improductifs de la société arrivent à capter le gros des revenus par la grâce d'une décision politique idéologiquement orientée, qui empêche toute relève d'un secteur économique réellement productif. En y regardant de plus près dans ces salaires, on peut y déceler les éléments suivants que les ratios et autres moyennes ne révèlent pas : - Les salaires de la Fonction publique sont en moyenne supérieurs à ceux du secteur économique publics, qui à leur tour sont supérieurs à ceux du secteur privé. Ce qui démontre que l'administration, qui de part un système fiscal et son pouvoir de décision attire 70% de l'unique richesse nationale digne d'être citée, l'oriente en premier vers elle-même, avant d'en laisser passer une autre partie moins importante vers le secteur public assimilé à une sorte de fonctionnariat de deuxième collège, sans aucune contrainte majeure en termes de rendement ou de pérennité tant que la rente est disponible. Dans cette même catégorie privilégiée de fonctionnaires et assimilés du secteur économique, les moyennes salariales sont calcullées sur la base de salaires de cadres centraux et dirigeants des administrations et des entreprises qui dépassent 20 fois le salaire le plus bas de la même structure ou entreprise. Ce qui permet avec un seul salaire de 300 000 DA et 19 salaires de 20 000 DA d’avoir la moyenne salariale de 30 000 DA, alors que dans le secteur privé, essentiellement constitué de Sarl et de petites entreprises, les hauts salaires sont rares ou perçus en dividendes par les associés ; ce qui ne permet pas de tirer les moyennes vers le haut par le truchement des salaires des cadres. Les cotisations sociales de 34% sur les salaires, dont 25% à la charge des employeurs, sont supportées par le Trésor public pour les fonctionnaires, et par les banques en attenant le Trésor pour les employés du secteur public, et même parfois passées à la trappe en termes de recouvrement par assainissements à la limite de l'illégalité. Alors que pour le secteur privé, elles sont supportées par les chiffres d'affaire des entreprises, qui elles-mêmes sont laminées par la jonction entre les hauts revenus des secteurs publics et les activités d'achat revente de produits importés qui, elles, ne nécessitent ni emplois permanents et qualifiés ni marges conséquentes pour 2 Semaine du 5 au 11 février 2017 DOSSIER 2 assumer les salaires et les charges. Les limites de versement de retraites à 2,4 millions de dinars annuellement, pour les cotisants Casnos, limitent aussi les cotisations à cette base précise, pour le secteur privé, alors que dans les sphères dirigeants des deux autres secteurs, le FSR prend le relais à partir d'une certaine catégorie de salariés, qui a tout intérêt à déclarer de hauts salaires, surtout que la cotisation incombe à la nation et pas aux intéressés. Le secteur privé productif et employeur, étant laminé par les facteurs précédents, et une fiscalité que lui paie sous peine de saisie ou de mesures pénales, ne peut être appelé à s’aligner sur des secteurs qui, dans les faits, disparaîtront quelques jours après le tarissement des puits au Sud, et appuient toutes leurs largesses sur cette unique richesse non pérenne du pays. Le grand décalage des salaires et des autres privilèges dont bénéficient les employés se trouve notamment chez les cadres, au moment où le personnels exécutants continuent à percevoir des salaires minables, quelle est la raison selon-vous ? Ce grand décalage, qui apparaît surtout chez les secteurs étatiques, renseigne sur la vision de la productivité dans ces sphères bureaucratiques ou l'individualisme des cadres dirigeants est appuyé sur la position du moment, et une fausse Présentation du “GUIDE PRATIQUE SUR LES SALAIRES” lll moyenne des salaires publics et privés est faussée par les salaires des cadres dirigeants qui chez le public sont une pléthore surpayée et chez le privé une minorité dont beaucoup sont associés et de ce fait, pas salariés». «Il se trouve aussi que le privé a une masse salariale plus importante et une population occupée plus grande dans le secteur productif déclarant, que le secteur public, sans avoir les capacités de refinancement du public», ajoute-t-il. Les cadres mieux payés chez le privé Puisqu’on parle de statistiques, il est établis que si les salaires, du moins pour les moyennes catégories, sont meilleurs chez le public que chez le privé, mais le privé gagne par contre en nombre en offrant le plus d’opportunités d’emploi. Mieux encore, et toujours question salaire, les cadre et les techniciens sont mieux valorisés chez le privé que chez le public où les grilles de salaires sont figées sans tenir compte de la plus value que peut apporter un salarié par rapport à un autre. Les dernières statistiques de l'Office national des statistiques (ONS) qui révèlent que le salaire net moyen mensuel en Algérie est estimé à 39 200 DA en 2015, à raison de 54 700 DA dans le secteur public, contre 32 100 DA seulement dans le privé, ne révèle pas pour autant le fond de la problématique. Ces chiffres issus d'une enquête annuelle sur les salaires menée par l'ONS auprès de 581 entreprises publiques et de 252 entreprises privées de 20 salariés et plus (hors administration et agriculture), s’intéressent aux salaires attribué, faisant ainsi que les employés du secteur public se trouvent mieux rémunéré, notamment en ce qui concerne le salaire de base qui représente 60% du net à payer chez le public et de 50,8% chez le privé. Le reste est versé sous forme d’indemnités diverses, généralement non imposables. Toutefois, pour les cadres, les salaires sont beaucoup plus importants chez le privé, notamment dans le domaine de l’industrie et du commerce. Les ingénieurs sont également mieux rémunérés par le privé que par l’état. Une exception seulement fait la différence au niveau du secteur public. Il s’agit essentiellement des régimes appliqués dans la Fonction publique (administrations notamment) 3 et les entreprises publiques à caractère commercial et/ou économique (Epic, EPE…). à ce niveau, il faut dire que la différence est de taille, étant donné qu’on trouve de meilleurs salaires auprès des entreprises économiques, au moment où les salaires de la Fonction publiques restent parfois très loin en arrière. L’ONS confirme cette donne, en indiquant que les activités dans les «industries extractives» (production et services d'hydrocarbures essentiellement) et les «activités financières» (banques et assurances) demeurent les secteurs qui payent le mieux : salaire net moyen de 100 500 DA/mois dans les «industries extractives» et 59 200 DA/mois dans le «secteur financier». Il n’y a pas que le salaire qui compte… En revanche, et toujours selon la même étude, le salaire net moyen dans le secteur «construction» est le plus faible avec 29 900 DA/mois. En effet, si le salaire des agents d'exécution dans les activités liées aux hydrocar- certitude de pérennité induite par le prolongement de la rente depuis les années 1980, mais aussi par leur qualité de législateurs, de décideurs et d'exécuteurs rassemblées dans la même sphère à plusieurs casquettes. Dans une entreprise privée, le personnel qualifié sur le terrain est mieux rétribué que le personnel administratif tous grades confondus, et la grille est souple ; elle obéit aux impératifs de rentabilité de l'entreprise. Ainsi vous trouverez un enginiste dans une entreprise privée qui touche le salaire de 3 administratifs. Dans le secteur public, où la grille des salaires a été élaborée par des personnages déconnectés de la réalité économique et connectés sur leur intérêts de caste, on trouve un fondeur rétribué à un salaire inférieur à celui d'une secrétaire de département, avec un chef de département sous qualifié pour cette tâche mais ayant quand même la qualité de cadre dirigeant d'une entreprise toujours au bord de la faillite après une dizaine d'effacements de dettes et de refinancements avec les cotisations des autres. Et là où l'obligation de résultats est remplacée par celle de l'allégeance, on trouve ce résultat, qui ne dure que le temps des rentes qui le maintiennent en vie. Sinon comment expliquer qu'un secteur public, sous employeur, et sous payeur pour les catégories exécutantes même qualifiées, nous soit revenu à 80 mil- bures est de 68 700 DA, il est à seulement 23 400 DA au niveau du secteur de la santé, par exemple. «La qualification du salarié, le secteur juridique, la taille de l'entreprise ainsi que les spécificités de rémunération sectorielles des entreprises de certains secteurs sont les éléments les plus discriminants du niveau des salaires», relève la même l’ONS qui note que le niveau relativement élevé du salaire dans le public est dû en partie à «l'existence de certaines entreprises publiques importantes en termes d'effectifs avec un système de rémunération avantageux». D’autre part, on relève que le salaire n’est pas la seule motivation des employés, puisque l’on trouve de plus en plus de personnes en activité, même moyennant un très bon salaire, mais qui cherchent de nouveaux challenges. Cette tendance est de plus en plus importante chez les jeunes cadres notamment, pour qui les conditions de travail, l’évolution de la carrière et la formation sont également des atouts à ne pas négliger. J. D. liards de dollars d'assainissements depuis 30 ans, sans aucune contribution à la fiscalité ordinaire du pays, n'emploie que 04% de la masse employée du secteur privé ? avec une masse salariale intégralement couverte par les efforts du reste de la nation ? Mettons les deux secteurs au diapason des nouvelles dispositions constitutionnelles, et nous verrons combien de jours ce secteur résistera financièrement à ses largesses mal orientées. Le marché de l'emploi en Algérie est totalement déstructuré, ne pensez-vous pas qu'il est temps d'opérer des réajustements à même de mettre un peu d'ordre et de permettre une vraie concurrence qui mettra en valeur les compétences ? Il n'existe aucune raison de parler d'un marché de l'emploi, tant que l'emploi en lui-même n'est pas considéré comme un produit, rétribuable en fonction de sa qualité et de son utilité. Il existe des secteurs qui, en s'accaparant une masse salariale globale de 30 milliards de dollars en amont de tout revenu national, n’ont aucune obligation de résultats ni risque d'échec à assumer. Nous pourrons parler de marché de l'emploi, quand ces deux critères clé de toute pérennité économique ou même politique seront pris en charge. J. D. Rémunération, paye, appointment, rétribution, solde, traitement, gain, revenu, dividende, mensualité, émolument, honoraire, cachet, pige,… quelque soit l’appellation qu’on lui attribut, le salaire restera toujours la préoccupation fondamentale des travailleurs, il constitue l’existence même de l’individu et de sa famille, il est essentiel à la bonne marche de l’entreprise et nécessaire à l’équilibre général de l’économie d’un pays. Une question très cruciale vient d’être traitée dans cet ouvrage : combien d'argents perdus pour cause d'arrêts de travail ou de journées de grève ayant pour principale revendication la révision des salaires. La question ne cesse de susciter l'intérêt des pouvoirs publics, d'aiguiser les revendications chez les organisations syndicales et l'insatisfaction permanente des travailleurs qui ne cessent de clamer un salaire toujours plus élevé. En somme c'est le combat continu afin de garantir un pouvoir d'achat décent et par conséquent une vie meilleure. L’ouvrage en question est une référence en matière de pratique et de législation salariale en Algérie, parfaitement à jour des dernières évolutions législatives et réglementaires. Il comporte trois parties essentielles, il s’agit de : 1re partie : le salaire Cette partie comporte d’abord un aperçu historique sur l’évolution des salaires en Algérie depuis 1909 à ce jour mettant en exergue toutes les dispositions adoptées par le législateur en matière de salaires. En plus de la notion du salaire et son importance, depuis la naissance de la relation contractuelle en passant par la période d’essai et les différentes situations dues à l’évolution de la relation du travail, l’ouvrage en question réponds principalement aux questions de la composante des salaires, variation et modification de la rémunération, les formes du salaire et son mode de paiement. Quelles sont les justifications du paiement des salaires. Comment déchiffrer un bulletin de salaire ? Quelles garanties de versement du salaire lorsque l’entreprise est en difficulté ? Des règles de fixation du salaire à ses modalités de paiement, du Biographie régime des heures supplémentaires et les différentes positions du salarié, le recours de ce dernier en cas de non-paiement du salaire aux limites des saisies du salaire, etc., les employeurs comme les salariés trouveront dans cet ouvrage toutes les règles à connaître pour maîtriser la législation liée à la rémunération du travail. 2e partie : le salaire national minimum garanti En plus d’un aperçu historique sur l’évolution du salaire national minimum garanti en Algérie depuis le siècle dernier, l’ouvrage traite de la notion du salaire national minimum, son mode de fixation, sa signification, son importance. Quels sont les mécanismes de sa fixation ? Quels sont ses éléments constitutifs? Comment est-il calculé ?, et enfin le salaire national minimum garanti comme référence. 3e partie : les régimes indemnitaires Cette partie traite d’un des éléments aussi important de la rémunération, il s’agit des régimes indemnitaires applicables. Dans cette partie une large place a été consacrée à sa signification… Quelle est sa composition ? Son mode d’attribution ? Quelles sont les différentes retenues et fiscalité applicables au régime indemnitaire? Quelles sont les primes et indemnités les plus courantes ?, et enfin les régimes indemnitaires des fonctionnaires appartenant aux institutions et administrations publiques. En conclusion, ce guide permettra à chacun de mieux appréhender une des notions clés de la relation de travail. L'utilisateur trouvera toutes les facettes d'une question qui intéresse aussi bien les chercheurs et consultants dans le domaine social, sociologues et spécialistes en matière sociale, les formateurs, juristes et inspecteurs du travail, dirigeants d’entreprises et gestionnaires des ressources humaines et des finances, les institutions et entreprises nationales et internationales, les associations professionnelles, les organisations syndicales et patronales, et enfin les travailleuses et travailleurs nationaux et ceux de nationalité étrangère exerçants en Algérie. Zahir Battache, né le 28 juin 1969 à Seddouk dans la Willaya de Béjaia. Diplômé en sciences de l’information et de la communication. Journaliste collaborateur à l’hebdomadaire Révolution et Travail, organe central de la centrale syndicale (UGTA), journaliste, auteur et producteur d’émissions radiophoniques traitant des questions liées au monde du travail sur les ondes de la radio nationale, avant d’entamer une longue carrière dans le secteur du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et la protection et sécurité sociale. Une large carrière à l’Inspection du Travail (IGT), consultant à l’Institut National du Travail (INT). Conseiller en droit du travail et en communication pour plusieurs entreprises publiques et privées. 4 FORMATION Semaine du 5 au 11 février 2017 L’ITMAS au service de l’agriculture de montagne FORMATION L’Institut de technologie moyen agricole spécialisé de Boukhalfa (Itmas) constitue un point d’ancrage territorial essentiel pour la mise en œuvre de la politique de formation initiale des jeunes au métier de l’agriculture de montagne et la formation continue des agriculteurs et des cadres du secteur des quatre wilayas rattachées à l’établissement. n PAR DAMIYA WISSALE L ’Itmas fait partie des 13 établissements sous tutelle du ministère de l’Agriculture du Développement rural et de la Pêche. À sa création en 1958, cet établissement s’appelait École pratique d’agriculture chargée de la formation des agents techniques», autrement dit, de la maind’œuvre prête et corvéable pour les colons. En 1969, il a été érigé en école régionale d'agriculture (ERA). En 1973 , en exécution des ordonnances n°69-106 du 26/12/1969 et n°70-78 du 10/11/1970, portant création des instituts de technologie moyens agricoles et de centres de formation d’agents techniques, l'école régionale acquiert le statut d'Institut de technologie moyen agricole (Itma) avec pour objectif de former des cadres moyens de niveau de technicien de l'agriculture, spécialisés en économie-ges- tion, afin de répondre aux besoins du secteur autogéré. Puis en 1995, Institut de technologie moyen agricole spécialisé en agriculture de montagne (Itmas continue à former des cadres de niveau moyen. Cette institut est implanté dans la localité de Boukhalfa, situé à 5 km au nord-ouest de la ville de Tizi ouzou. Le site d’implantation est une zone agricole et boisée faisant piémont à l’oued Sébaou (le plus important du département). Diffusion de progrès technique L’Itmas de Boukhalfa a toujours été un acteur actif du développement de sa région, son histoire le confirme mais également le fait qu'il soit au centre de l'ensemble des activités à caractère agricole relevant de la mise en œuvre de programme de vulgarisation local (journées d'information, journées techniques de démonstration, journées d'études…). C'est, par ailleurs, un lieu incontournable pour les réunions et rencontres de professionnels. L’établissement entretient des relations permanentes avec ces institutions quand à l'élaboration et la mise en œuvre des programmes de formation, de perfectionnement et de vulgarisation. Des liens privilégiés sont établis avec les stations régionales des instituts techniques de développement (ITELV- ITAFV- INPVITCMI –INMV) qui participant avec l’établissement, par le biais de leurs cadres à l'encadrement des sessions de formation continue. Il y a également d’autres rela- tions à considérer, avec différentes structures et opérateurs économiques du secteur telles que CCLS, coopératives et associations professionnelles. L’établissement entretient également des relations de collaboration avec l’université de MouloudMâamri à Tizi ouzou, en particulier le département de l’agronomie. Ces liens sont matérialisés par des échanges à plusieurs niveaux (enseignants, étudiants et conventions de partenariat (expérimentation) dans les domaines de l’élevage cunicole et valorisation des sous produits de l’olivier). Aujourd’hui, l’enjeu pour l’établissement est d’adapter leur organisation et leur fonctionnement à la demande en formation du territoire, il ne reste qu’aux autorités compétentes (MADRP) d’accélérer le processus pour aboutir à un nouveau statut, qui permettra à notre institut de s’adapter à la nouvelle réalité du marché de l’emploi par d’élargissement de son périmètre d’offre de formation initiale pour répondre au mieux aux besoins de l’agriculture, de l’agroalimentaire, du niveau ouvrier qualifié au niveau cadre moyen technicien – technicien supérieur, d’aider les agriculteurs à développer leurs exploitations pour leurs permettre de produire mieux et de se mettre aux normes par un appui conséquent en apportant les innovations techniques et technologiques nécessaires. D. W. SAÏD TAMEN, DIRECTEUR DE L’INSTITUT DE TECHNOLOGIE MOYEN AGRICOLE SPÉCIALISÉ EN AGRICULTURE DE MONTAGNE (ITMAS) DE BOUKHALFA “Une formation c’est bien… une formation qui débouche sur un métier, c’est mieux” n Entretien rèalisé par DAMIYA WISSAL Job News : L’Institut de technologie moyen agricole spécialisé (Itmas) de Boukhalfa est l’unique structure de formation qui couvre quatre wilayas à savoir Tizi ouzou, Béjaïa, Bouira et Boumerdès. Pouvez-vous nous présenter votre institut en quelques mots ? Saïd Tamen : L'itmas de Tizi Ouzou est l’unique établissement de formation sous tutelle de ministère de l'Agriculture et de Développement rural et de la Pèche qui couvre la région de la Kabylie. Son domaine de spécialisation en agriculture de montagne requiert une compétence nationale mais sa zone de recrutement potentielle s'étale sur la wilaya de Tizi Ouzou et les wilayas limitrophes : Béjaïa, Bouira et Boumerdès. Le champ d'intervention de notre établissement est limité à sa wilaya d'implantation et aux trois willayas limitrophes (Béjaïa, Boumerdès et Bouira), conformément au découpage fixé à titre indicatif par la tutelle. Avec pour objectif l'amélioration de leurs savoirs et savoir-faire (appui à l’exploitation), la formation est organisée sous forme de cycles de courte durée (2 à 4 jours). Elle est actuellement orientée vers les domaines inscrits dans la stratégie de déve- loppement agricole dans ces quatre wilayas (développement des filières) mais également les besoins réels exprimés par ces acteurs. à travers des sessions de formation ou sous forme de séminaires périodiques, touchent divers domaines prioritaires : économiegestion, pratiques culturales performantes, développement rural, techniques de communication et gestion des projets…, et visent la consolidation des acquis et l'amélioration des capacités techniques des participants. L'établissement a toujours été un acteur actif du développement de sa région, son histoire le confirme mais également le fait qu'il soit au centre de l'ensemble des activités à caractère agricole relevant de la mise en œuvre de programme de vulgarisation local (journées d'information, journées techniques de démonstration, journées d'études…). C'est par ailleurs un lieu incontournable pour les réunions et rencontres de professionnels. Peut-on savoir le nombre d’agriculteurs et cadre qui seront formés pour cette année ? Quelles sont les filières qui suscitent plus d’intérêt des agriculteurs en quête de formation ? Au titre de la saison 2015-2016, le nombre de formé est estimé à 1 219 dont 416 cadres du secteur et 803 agriculteurs et porteurs de projets. Concernant l’année scolaire 2016/2017, le total des formés est de 2 283 dont 1 638 agriculteurs et porteurs de projet et 600 cadre du secteur. Les agriculteurs s’intéressent beaucoup plus à la filière d’arboriculture, l’élevage et l’apiculture. L’engouement des agriculteurs vers les sessions de formation consacrées aux techniques à l’arboriculture, l’élevages (gros et petits) et l’apiculture s’explique par le fait que ces trois filières stratégiques sont les plus développées dans la région et ne nécessitant pas de grande surface agricole utile (SAU). La formation pour ces producteurs est un impératif quant à la pérennité de ce type d’agriculture. Quel sont les obstacles qui freinent le développement de la formation et l’encadrement au niveau de votre Institut ? En dépit des contraintes rencontrées, liées à l’organisation et le fonctionnement de l’établissement notamment le budget de fonctionnement exclusivement octroyé par l’état demeure très insuffisant car plus de 80% sont consacrés aux seuls salaires des employés. Aussi, l’Itmas ne peut assurer le rayonnement dans sa région d’implantation, ni constituer un pôle de référence au vu des moyens limités dont il dispose (communication, transport, personnel adapté…) Par ailleurs, l’établissement fonctionne sur des textes dépassés, inadaptés aux missions actuelles fixées par la tutelle et aux attentes de la profession et ne lui permet pas la mise en place de nouveaux cursus de formation initiale plus adaptés. Le manque de moyens limite les prestations et activités de l’exploitation agricole annéxée à l’établissement, ce qui ne leur permet pas de constituer un modèles pour les agriculteurs et les cadres techniques, ni servir de véritable appui pédagogique pour l’apprentissage de savoir-faire et pour la diffusion du progrès technique. Enfin, l’absence d’une institution spécialisée pour assurer une amélioration du potentiel scientifique, technique et pédagogique des formateurs par des formations continues obligatoires. Un mot à la fin aux jeunes agriculteurs... La formation des jeunes constitue un enjeu majeur pour leur permettre d’acquérir un métier, d’accéder à un niveau supérieur (plus élevé) afin de s’insérer dans le marché du travail mais aussi pour réaliser des ajustements de carrières, s’il y a lieu. Le renouvellement des générations au sein des exploitations familiales ou le retour des jeunes vers l’agriculture, l’aide à l’installation des jeunes ainsi que l’insertion des diplômés constituent autant de motifs pour former massivement les jeunes. Cependant, cette formation des jeunes doit être territorialisée car c’est seulement cela qui va assurer l’insertion des jeunes dans les territoires. En fin, une formation c’est bien… Une formation qui débouche sur un métier, c’est mieux. D. W. 5 ACTUALITÉ Semaine du 5 au 11 février 2017 DHL succède à Bayer PROGRAMME MEILLEURS EMPLOYEURS EN ALGÉRIE Le mardi 1er février s’est tenue la deuxième édition de la cérémonie du programme “Meilleurs employeurs en Algérie”, à l’hôtel Sofitel d’Alger. Le premier prix est allé à DHL, qui a été second en 2016, l’entreprise succède ainsi à Bayer. n Par BILEL BOUDJ L e programme en question se base sur l’évaluation interne de l’entreprise effectuée par ses employés et collaborateurs. “Il y a pas mal d’entreprises algériennes qui sont aujourd’hui intéressées par développer leur marque employeur, de se faire connaître et de pouvoir développer leur pratique en ressources humaines, mais aussi de se mesurer aux multinationales”, nous confie Hamza Idrissi, program manager de Best Places to Work Algeria. Pour cette seconde édition, 21 entreprises, comprenant des multinationales, ainsi que des entreprises algériennes, se sont inscrites au programme. Il est à noter que les multinationales restent majoritaires au niveau de la participation, comme nous le fait remarquer M. Idrissi : “Le rapport est de 60% d’entreprises étrangères et 40% d’entreprises algériennes.” Une certaine réticence de la part des entreprises algériennes vis-à-vis de cette opérationa été confirmée par notre interlocuteur : “Aujourd’hui, les entreprises algériennes n’osent pas encore demander à leurs collaborateurs leurs avis. Il y a donc une réticence de leur part. Souvent, ils sont orientés vers le travail et la performance. Ils ne font pas le point pour oser demander aux collaborateurs ce qu’ils pensent de l’environnement de travail, et ce qui pourrait être amélioré. C’est cette réticence là qui fait que les multinationales sont de plus en plus ouvertes vu qu’ils font partie d’organismes internationaux où il y a une forte culture de l’entreprise.” Un moyen d’optimiser les ressources humaines Le but du programme se base sur dix points essentiels dont l’évaluation et la comparaison avec d’autres entreprises afin d’améliorer les pratiques de gestion du capital humain, mesurer le degré de satisfaction et le niveau d’engagements et de bien-être des employés, l’accroissement de la motivation des employés et leur sentiment d’appartenance à l’égard de l’organisation mais aussi l’optimisation du lien qui existe entre l’engagements des employés et les résultats financiers. AD Display, première entreprise algérienne dans le classement Le palmarès 2017 n’a pas réellement offert de surprise à part la 6e place de l’entreprise spécialisée dans l’affichage, AD Display. En 15 ans d’existence, l’afficheur s’est fait une belle place dans le domaine de l’affichage urbain et offre un environnement de travail agréable, en atteste son classement. Participant à la première édition, Novo Nordisk, entreprise pharmaceutique spécialisée dans le traitement du diabète, s’est hissée à la seconde position, deux places de mieux par rapport à l’édition précédente. Un classement considéré comme un plus par le directeur des ressources humaines de cette entreprise, Malek touhami. “C’est important pour nous de participer à ce type de cérémonie et de classement, c’est pour avoir une image de l’entreprise de la part des employés et des collaborateurs qui constituent la force de l’entreprise, donc ça nous permet d’avoir une information et une images vraies de notre entreprise à travers un organisme externe qui va refléter la réalité de l’entreprise. L’an dernier, nous étions quatrième, et cette année nous sommes second ; ce qui veut dire qu’on a mis en place des choses qui ont parlé aux collaborateurs et qui ont été utiles outre qu’elles ont permis un meilleur environnement et climat de travail au sein de l’entreprise.” L’image d’une entreprise est aussi la perception de ses collaborateurs, un plus que nous fait remarquer notre interlocuteur. “Cela nous permet d’avoir une image de l’entreprise, de savoir ce que pensent les col- RENSEIGNEMENT FINANCIER laborateurs, de mettre des plans d’action, et de savoir où est-ce que l’on se situe dans une industrie et si on est bien classés… Cela nous encourage à aller encore de l’avant, c’est la voix des employés, des collaborateurs, ce qui permet d’avoir une réelle image de l’entreprise aujourd’hui. à Novo Nordisk en Algérie, on a toujours investi depuis des années dans le développement des ressources humaines et des compétences, dans la promotion interne et que que cela soit en Algérie ou à l’étranger, nous sommes une des rares entreprises à envoyer beaucoup de collaborateurs à l’international grâce à une politique de développement des ressources humaines.” Les inscriptions au programme 2018 vont bientôt commencer et on ne doute pas qu’il y aura plus de participants. B. B. Une trentaine de dossiers de blanchiment d'argent transmis à la justice en 2016 La Cellule de traitement du renseignement financier (Ctrf) a transmis, en 2016, à la justice une trentaine de dossiers de blanchiment d'argent, a appris l'APS auprès d'un responsable de cet organisme spécialisé. A vec ces nouveaux dossiers de blanchiment d'argent dont «le soupçon est avér», le nombre global des dossiers portant sur cette catégorie de délit financier a atteint 154 affaires transmises à la justice depuis l'entrée en activité, en 2005, de la Ctrf qui est placée auprès du ministère des finances. La grande majorité de ces dossiers provient des déclarations de soupçon adressées par les banques à la Ctrf, tandis que le reste émane d'autres administrations comme les douanes et la Banque d'Algérie sachant que cette cellule n'est pas habilitée à procéder par auto-saisine. En somme, la Ctrf a reçu 1 240 déclarations de soupçon de la part des banques en 2016 (contre 1 292 déclarations en 2015) et 168 rapports confidentiels de certaines administrations (contre 159 rapports en 2015). Les rapports envoyés par les banques et établissements financiers sont appelés «déclarations de soupçon» alors que ceux transmis par la Banque d'Algérie, les douanes et la Direction générale des impôts (DGI) sont intitulés «rapports confidentiels». L'écart important entre le nombre de déclarations de soupçons transmises annuellement à la Ctrf et celui des dossiers soumis à la justice suite à ces rapports, s'explique par le fait que les banques déclarent, souvent, les dépôts financiers importants qu'elles jugent suspects, alors que la Ctrf se prononce uniquement sur les affaires de blanchiment avéré, en coordination avec d'autres institutions nationales concernées. D'autre part, la Ctrf a signalé, dans le cadre du partage d'informations et de la coordination nationale, certaines affaires aux institutions nationales concernées. Le nombre de ces transmissions a avoisiné les 2 000 communications à la fin 2016. 21 accords d'échange d'informations conclus avec ses homologues étrangers. Au plan international, la Ctrf continue à développer une politique de négociation d'accords administratifs de coopération bilatérale facilitant les échanges d'informations financières entre les cellules de renseignements financiers. Dans ce cadre, elle a conclu à ce jour 21 mémorandums d'entente et d'échanges d'informations avec des cellules homologues d'Afrique, du Moyen-Orient, d'Europe et d'Asie, indique-t-on de même source. Des informations sont également partagées avec des cellules homologues dans le cadre des demandes d'assistance internationale, selon la Ctrf qui a reçu, à ce jour, 79 demandes d'assistance internationale et émis 129 demandes à ses partenaires étrangers. Pour rappel, l'Algérie a été retirée en 2016 de la liste des pays et territoires non coopératifs du Gafi (Groupe d'action financière) suite aux différentes mesures prises, au plan législatif et réglementaire, pour l'adaptation de son dispositif aux normes internationales en la matière. En plus de la Ctrf, d'autres affaires de blanchiment d'argent et infractions sousjacentes sont régulièrement traitées par d'autres institutions nationales compétentes en la matière que sont les pôles pénaux spécialisés, la Police judiciaire sur réquisition du parquet, les services du commerce, les administrations fiscale et douanière ainsi que la Banque d'Algérie pour les infractions à la législation des changes. r. N. 6 PORT DE DJENDJEN (JIJEL) Cap sur l’exportation de produits agricoles vers l’Italie U ne rencontre de concertation sur la conclusion d’accords d’exportation de produits agricoles à partir du port de Djendjen (Jijel) en direction de l’Italie a réuni la semaine écoulée à Jijel les acteurs concernés. L'objectif de la rencontre est de "concrétiser" les protocoles d’accord signés relatifs à l’exportation, à partir de ce port, en direction de l’Europe, a indiqué Abderazak Selami, PDG de l’Entreprise portuaire de Djendjen qui a révélé que d’autres accords seront ultérieurement conclus. Outre les responsables de l’entreprise portuaire concernée, des exportateurs, des producteurs, des représentants de sociétés nationales de transport maritime ainsi que les services des douanes, des chambres de l’agriculture des wilayas de Jijel et El Oued ainsi qu’un partenaire étranger venu d’Italie ont pris part à la rencontre. Dans ce contexte, la représentante du partenaire italien, Véronique Lester, a proposé de réaliser une première opération d’exportation d’un container dans les meilleures conditions possibles (préservation, conditionnement, chaîne de froid, respect des délais) qui sera suivi par de plus grandes quantités éventuellement vers toute l’Europe. Dans le cadre de la politique publique de promotion des exportations, le PDG du port de Djendjen a affirmé que l’administration du port s’engage à mettre à exécution le projet du couloir vert avec le concours des services des douanes, par la création d’une brigade mixte (commerce, douane) et la réduction de 50 % des frais de manutention et de relevage, les services maritimes (pilotage, remorquage, lamanage) pour le pavillon national de 75 %, et la gratuité totale pour les deux escales expérimentales. Ce même responsable a également indiqué que les procédures d’exportation pour les produits périssables se feront en 24 heures et en 48 heures pour le reste, avant d'annoncer la création prochaine d’un terminal pour les fruits et légumes, tout en assurant que le port a tous les moyens pour sa concrétisation. De leur côté, les présidents des chambres de l’agriculture de Jijel et d'El Oued ont relevé l’importance de ces rencontres pour le développement de la culture de l’exportation et entrer en contact avec de nouveaux partenaires. Les représentants de la Compagnie nationale algérienne de navigation (CNAN) et la société française CMA CGM de transport de containers ont expliqué, pour leur part, les offres et les avantages qu’elles proposent aux opérateurs économiques. Une réunion à huis clos a ensuite été tenue par les partenaires directement concernés pour définir les délais et les différentes phases afin de concrétiser la première opération d’exportation vers l’Italie. Une exposition de produits agricoles (pommes de terre, tomates, carottes, piments, poivrons, oignons, courgettes et dattes) a été organisée au port à l’occasion, a-t-on observé. R. R. LES LOCALES CONSTANTINE Semaine du 5 au 11 février 2017 L’UGTA courtise la gent féminine Selon le secrétaire de l’Union de wilaya de Constantine, Boudjemaâ Rahma, l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), ambitionne d’atteindre une représentativité syndicale féminine de plus de 30% à Constantine, et ce, au cours de l’année 2017. n Par IMENE BEKHTI P our ce faire, une grande campagne de récupération du terrain syndical a été lancée par l’union de wilaya, encourageant ainsi les femmes et les jeunes à s’impliquer davantage dans la vie syndicale, visant à inciter les travailleuses à s’encarter et venir grossir les rangs des unions locales (UL), affirme M. Rahma, soulignant ainsi que le comité de wilaya des femmes travailleuses et les commissions de femmes installées au niveau des UL travaillent de concert avec la commission de wilaya, afin de mener des campagnes au niveau des entreprises et des administrations, et ce, en faveur de l’adhésion des femmes dans les rangs de l’UGTA. Ainsi, le même responsable affirme que, les femmes représentent, actuellement, 20% dans les structures de base de l’UGTA, et qu’elles sont ciblées par l’union de wilaya, laquelle envisage de mettre à profit le renouvellement actuel des assemblées générales électives, et ce dans le but de les inciter à y participer, précisant que cette faible représentativité féminine est due au fait de la démobilisation induite par les années difficiles du terrorisme, affirmant que depuis, les femmes reviennent progressivement à l’activité syndicale. En effet, M. Rahma a fait savoir que les femmes actives participent aux diverses assemblées générales électives et dans les congrès des UL, et ce dans le cadre du renouvellement des structures de l’UGTA, au niveau de la wilaya de Constantine, issues de divers horizons comme la formation professionnelle, Algérie Poste, la protection sociale et plusieurs autres secteurs d’activité, précisant qu’un total de quatre congrès des UL ont été organisés auparavant par l’union de wilaya, alors que des délégués des sections syndicales ont été élus par presque une quinzaine de fédérations, et ce afin de pouvoir participer aux différents congrès nationaux de renouvellement. Il est à noter que le même responsable a souligné, en ce qui concerne l’implantation de l’UGTA, que des sections syndicales existent, des ‘difficultés subsistent’, même pour la gente masculine, évoquant, les négociations menées dernièrement avec le patronat afin d’aboutir à un accord qui faciliterait l’organisation des travailleurs au sein de l’UGTA, ajoutant que cet accord important pour la Centrale syndicale est attendu incessamment et verra également l’implication de l’inspection du travail qui aura comme mission de suivre l’application de cet accord avec les différentes sections syndicales, en aidant ainsi, les femmes actives à s’organiser d’autant plus que ce sont elles qui rencontrent le plus de problèmes sur leurs lieux de travail. I. B./AGENCE USINE DE MONTAGE DE VÉHICULES SUZUKI À SAIDA 400 emplois à la clé en mars prochain Q uelque 400 postes d’emploi seront générés, dans une première étape, à Saida, au profit des jeunes de la région, grâce au projet de l’usine de montage des véhicules de la marque japonaise Suzuki, qui seront montés, à partir du mois de mars prochain, a fait savoir, le wali de Saida, Djelloul Boukarabila, lors d’une réunion tenue en présence de l’exécutif pour évaluer l’état d’avancement des projets de développement dans la wilaya. Ce projet, sera concrétisé, selon le même responsable, par le groupe Tahkout, dans la zone industrielle de ladite wilaya, soulignant qu’il a reçu une délégation composée du représentant du groupe Tahkout et de membres de la firme japonaise Suzuki, afin de débattre des dispositions du lancement du montage de ce type de véhicules. En effet, les travaux de terrassement du terrain où sera réalisée l’usine de montage de véhicules, au site de l’ex-Prométal, ont été lancés, la semaine dernière, par neuf ingénieurs étrangers. Selon la cellule d’information de la wilaya, il est prévu le montage de deux modèles de véhicules touristiques la Suzuki Alto et la Swi, et ce durant le premier trimestre de l’année en cours. Il est à rappeler que les initiateurs du projet se sont engagés, dans une première étape, à produire quelque 15.000 véhicules par an, et atteindront les 100.000 véhicules par an, dans un délai de cinq (05) ans. Ainsi, il est prévu également, outre le montage de ce type de véhicules touristiques, la fabrication sur ce site, de moteurs et de boites à vitesse de ces deux marques. Pour rappel, ce projet sera le premier de ce genre dans la wilaya de Saida, notamment après l’implantation de l’usine Renault à Oran, Volkswagen à Relizane et Hyundai à Tiaret. Le groupe Tahkout, a déjà, été à l’origine de l’installation de l’usine de la marque coréenne Hyundai à Tiaret, dont le premier véhicule monté en Algérie, est sorti le 29 octobre 2016. Il est à rappeler, qu’une convention de financement pour l’acquisition de véhicules de la marque ‘Hyundai’, a été signée, le mois de novembre passé, notamment, entre la Banque Nationale d’Algérie (BNA) et Tahkout, le propriétaire de l’usine Hyundai à Tiaret. I. Bekhti/Agence 7 LES LOCALES AWEM Semaine du 5 au 11 février 2017 15 360 placements réalisés à Tizi Ouzou en 2016 Quelque 15 360 placements sur le marché classique de l’emploi ont été réalisés en 2016, par l’Agence de wilaya de l’emploi (Awem) de Tizi Ouzou, a souligné M. Yazid Tizerarine, chef de l’organisme, ajoutant qu’un taux d’évolution de 17% est enregistré par rapport à l’année 2015, notamment avec 13 100 placements. n PAR I. BEKHTI/Agence D urant la même période, l’agence a pu insérer quelque 2 449 jeunes demandeurs d’emploi et ce dans le cadre du Contrat de travail aidé (CTA) et 3 227 autres dans le dispositif d’aide à l’insertion professionnelle (Daip). En effet, le même responsable a indiqué que quelque 19 277 offres d’emploi ont été enregistrées dont 14 996 proposées par le secteur privé national, 2 315 par le secteur public et 1 966 par des entreprises étrangères, soulignant une augmentation de 12,24% de l’offre par rapport à l’année d’avant (17 175 offres). Par ailleurs, l’Awem a enregistré, en ce qui concerne le volet de la demande d’emploi, quelque 61 368 demandeurs, inscrits sur son fichier, notamment avec une baisse de 1% par rapport à l’année 2015, et c’est dû à la hausse des placements réalisés et l’efficacité du système d’information El-Wassit, qui empêche les doubles inscriptions des demandeurs au niveau des agences locales. Selon M. Tizerarine, la demande, qui demeure en stock chez l’agence, et ce jusqu’au 31 décembre dernier, est estimé à 31 524 demandeurs, dont 25 220 n’ont pas dépassé six mois d’attente, 3 966 se situent entre 6 mois et 1 an et quelque 1 784 ont cumulé une année à 24 mois d’attente, tandis que 554 n’ont pas été placés après deux ALGER ans d’attente. D’autre part, l’Awem a organisé des formations au profit des demandeurs d’emploi, notamment avec quelque 93 ateliers de rédaction de curriculum vitae (CV), au profit de 929 bénéficiaires et 19 autres ateliers réservés aux lettres de motivation, qui ont touché 259 inscrits parmi les diplômés universitaires et de la formation professionnelle. Ainsi, 33 actions de vulgarisation et d’information ont été concrétisées durant l’année 2016, notamment avec l’organisation des journées portes ouvertes qui ont porté sur les missions de l’Anem et opportunités de création de l’emploi mises à la disposition des jeunes. L’Awem de Tizi Ouzou compte, pour l’année 2017, aller au-delà des 15 000 placements réalisés durant l’année 2016, poursuivra sa politique de rapprochement des demandeurs d’emploi, notamment avec l’organisation de journées ouvertes à raison d’une fois par mois et ce à travers les 10 agences locales fonctionnelles de la wilaya de Tizi Ouzou. Pour rappel, depuis le début du mois de janvier, un service en ligne, a été lancé, au profit des personnes qui veulent s’inscrire sur le fichier de l’Anem, sans pour autant se déplacer vers les agences, ce qui laisse à l’intéressé, l’opportunité de faire une préinscription qu’il devra confirmer dans un délai d’un mois en se présentant à l’agence territorialement compétente. I. B./Agence 140 projets d’investissement approuvés de 2012 à 2016 S elon le directeur de l’industrie et des mines de la wilaya d’Alger, Hamou Benabdellah, 144 projets d’investissement dans différents segments industriels ont été approuvés durant la période 20122016, et ce pour un montant de 579,02 milliards de dinars, soulignant que 36 projets parmi les 144 projets approuvés, concernent le pôle pharmaceutique et biotechnologique de la nouvelle ville de Sidi-Abdellah. Il est à noter que ces projets ont permis la création de 22 811 postes de travail. D’autres 65 projets concernent les services avec la création de 11 130 postes de travail), 45 dans le secteur de l'industrie avec 4 155 postes de travail, 24 le secteur du tourisme et la création de 5 038 postes de travail et 4 projets concernent les nouvelles technologies de l'information et de la communication (TIC) avec 455 postes de travail. D’autre part, 390 postes de travail ont été induits, au niveau du Fonds de garantie des crédits (Fgar), suite aux 27 dossiers d’investissement qui ont reçu l’approbation de financement dans le domaine des petites et moyennes entreprises (PME), et ce pour un montant de 839 021 290 DA, souligne M. Benabdellah. Ainsi, 14 dossiers relatifs à l’approbation du système CKD/SK ont été examinés, en ce qui concerne le développement industriel, notamment en matière de production et d’assemblage de produits électroniques et matériels informatiques, la fabrication des véhicules industriels et équipements de transport, élevant le nombre de dossiers approuvés à 55. Pour rappel, le même responsable a cité, en ce qui concerne les projets en cours de suivi, le projet du centre de facilitation, dans la commune d’El-Mohammadia, qui entrera en service durant le premier trimestre 2017, soulignant que des bureaux d’études ont été sélectionnés pour les deux projets d’aménagement et de réhabilitation de la zone industrielle de Rouiba et Reghaia, ainsi le projet d’aménagement et de modernisation du quartier des affaires de Bab-Ezzouar, dont les études ont débuté durant le mois en cours, évoquant qu’un autre projet d’aménagement et de réhabilitation de la zone industrielle de Oued S’mar dont l’appel d’offre a été relancée pour le choix du bureau d’étude. R. R. Selon les organisateurs, cette rencontre a comme objectif la sensibilisation, aussi bien des enseignants que des étudiants, sur l’élaboration et la gestion d’un projet européen, pour tirer profit de ces importants programmes en matière de formation des corps enseignant, estudiantin et administratif, en plus du suivi des études à distance avec des partenaires européens. Selon le chargé des relations extérieures de la coopération, l’animation et la communication à l’université d’Ouargla, MouradKorichi : “Cette institution universitaire mise sur une large participation dans le développement de ces projets financés par l’UE, à l’instar des programmes ‘Erasmus’ Co-construction d’une offre de formation à finalité d’employabilité élévee (Coffee) et Horizons 2020 pour la recherche scientifique”, soulignant que l’université Kasdi-Merbah d’Ouargla adhère à ces projets inscrits au titre de la consolidation de l’intégration des pays voisins à l’espace européen pour l’enseignement supérieur et la recherche, dans le but de former une élite enseignante dans cette université et dans d’autres institutions universitaires maghrébines (Maroc et Tunisie), notamment sur les modes d’élaboration, de gestion et d’accompagnement des programmes européens. Il est à noter que la wilaya d’ Ouargla a présenté depuis 2014 deux projets pour adhérer aux programmes de l’UE, en plus de la suggestion en 2017 de trois autres projets avec le concours d’universités de Jordanie et d’Ukraine. D’autre part, suite à l’aperçu qu’a donné la directrice de l’espace ‘Americain Corner’ (Coin Américain), à l’université d’Ouargla, chargée des bourses d’études, Hanane Dahane, sur le programme européen ‘Erasmus’, enseignants, étudiants et staff administratif, ont été conviés à mettre à profit ce système d’enseignement et de contribuer à la promotion de l’université. I. B./Agence COOPÉRATION ET RECHERCHE Plus d’adhésion aux projets européens U n appel à l’adhésion davantage aux projets européens pour la coopération et la recherche a été lancé par les participants à une rencontre de sensibilisation sur le thème “Capacités de montage et de gestion de projets”, tenue à la wilaya de Ouargla, mettant l’accent sur l’intérêt de cette approche, permettant de bénéficier des programmes scientifiques financés par l’Union européenne de recherche et d’innovation. Le but est la modernisation du système d’enseignement et d’ouverture de l’université algérienne sur l’espace euro-méditerranéen. 8 ZOOM SUR LES MÉTIERS Semaine du 5 au 11 février 2017 Le conteur troubadour MAHI SEDDIK Né en 1960 dans un quartier populaire appelé El-Graba, dans la ville de Sidi Bel-Abbès, à l’Ouest algérien, Mahi Seddik, de son vrai nom Messelem Seddik, a grandi avec les contes et les mythes que lui racontait sa défunte mère. Durant le colonialisme, en étant tout jeune, chaque soir, le conteur troubadour dormait sous les contes que racontait sa mère et qu’il garde en mémoire jusqu’à présent. n Par IMENE BEKHTI M ahi Seddik a passé son enfance à écouter et à contempler les gouals (conteurs), venus de l’ouest de l’Algérie et même du Maroc, rassemblés au lieudit Tahtaha (une placette publique située au quartier natal de Mahi Seddik), pour animer des halqat, où ils racontaient tous genre d’histoires contes, allant des Mille et Une Nuits jusqu’à Ghazawet en passant par les prophètes. Durant son enfance, Mahi Seddik passait quotidiennement par cette placette, en allant et en sortant de l’école. Il écoute de ces gouals jusqu’au soir. Son parcours sur les planches a commencé en 1975 alors qu’il avait 15 ans, notamment avec plusieurs troupes de Sidi Bel-Abbès, avant de se retrouver à parcourir le monde pour rapporter les contes et mythes des différents peuples. “Sidi Bel-Abbès avait une très grande chance d’accueillir de multiples personnalités littéraires et théâtrales, dont Kateb Yacine, qui était à l’époque le directeur du théâtre régio- nal de Sidi bel-Abbès, ainsi le dramaturge Abdelkader Alloula”, raconte Mahi Seddik. Grandi dans le conte, la parole et l’écoute, le conteur troubadour s’attache depuis plusieurs années à restituer la parole et revivifier la tradition orale des gouals. Son parcours de conteur a commencé avec la décennie noire, qu’à traversée l’Algérie durant les années 1990. “Le conte était pour moi un sauveur, car c’est la peur qui m’a poussé à raconter des contes de ma mère, elle qui était là pour me protéger. Ses contes étaient là pour nous protéger et protéger les autres. Chaque soir, à la rue Gambetta, où j’habitais jadis, en plein centre de Sidi BelAbbès, on se réunissait avec mes amis, on formait une troupe et je leur racontais une histoire que ma mère me racontait quand j’étais enfant. Après, j’ai fait un autre pas, j’ai commencé à faire des tournées dans les écoles, après les hôpitaux, les bibliothèques, les festivals, c’est ainsi que j’ai commencé ma carrière de conteur”, raconte Mahi Seddik. “Le but du conte est la mémoire, et on dit qu’un peuple qui n’a pas de mémoire n’a pas d’avenir. Nos ancêtres ont grandi avec les contes populaires, qui contiennent nos traditions, et nos cultures algériennes, maghré- bines et amazighes. à travers ces contes, la mère éduquait ses enfants sur le respect et l’éducation”, rétorque-t-il. “Dernièrement, il y a un retour à l’écoute dans le monde entier ; les gens ont remarqué que le visuel a détruit la création chez l’enfant, chez l’être humain. En revanche, le conte nous fait bercer dans notre enfance et fait revivre les sens”, poursuit-il. Le conteur professionnel a travaillé avec la télévision algérienne, pendant 2 ans, dans une émission dédiée aux enfants, où il racontait une histoire chaque vendredi. Il a eu l’occasion, aussi, d’animer sur la radio française Gazelle, une émission, appelée ‘Wech galou ness zmen’, qui passait en direct chaque mercredi. “J’ai travaillé avec plusieurs conteurs étrangers. Dans toute mon expérience, il y a quelque chose dont je suis fier : ils n’ont pas réussi à me formater ; à me faire entrer dans le moule occidental. Je suis resté authentique et fidèle à ma culture populaire. Je préfère raconter le conte en arabe populaire, de trouver la beauté de la langue arabe et la beauté du vers en arabe”, poursuit-il. «Durant ma carrière de conteur, j’ai été marqué par deux événements : le premier est celui en 2009 à Toulouse, on m’a choisi pour présenter l’Algérie et le Maghreb, où j’ai donné un spectacle d’une heure en arabe populaire devant un public de 1 500 personnes. Le deuxième a été ma première participation à la fête de l’Humanité qui se passe chaque année à Paris», déclare le conteur troubadour. Pour Mahi Seddik, le conte est considéré comme une thérapie pour l’âme. Il a eu l’expérience avec l’Agence de développement social, qui l’a invité pour animer un atelier où il recevait chaque jour des enfants atteints de maladies chroniques. Pendant l’atelier, le conteur était accompagné de deux sociologues et de deux psychologues qui prenaient notes, au moment où il narrait le conte. L’objectif de cet atelier était de voir comment introduire le conte comme moyen de thérapie dans les hôpitaux. Ces derniers temps, Mahi Seddik, le conteur professionnel a animé un panel d’ateliers et d’espaces consacrés au conte populaire, et a assuré des cycles de formation notamment aux émirats arabes unis et en Tunisie. I. B. RESSOURCES HUMAINES Semaine du 5 au 11 février 2017 9 SOSIE Une solution d’évaluation pour les professionnels RH n Par NASSIMA ALI TOUDERT SLIMANI(*) Introduction Savoir sélectionner la personne pour occuper un poste vacant est un enjeu majeur des ressources humaines. Aujourd’hui, l’évaluation des aptitudes et de la personnalité est nécessaire pour fiabiliser, objectiver et optimiser la décision dans les processus de sélection. Toutefois, comment s’assurer que la personne sélectionnée sera stimulée par ses missions et qu’elle réussira à s’accomplir professionnellement ? La réussite professionnelle d’une personne est très liée à la satisfaction de ses besoins, elle ne dépend pas uniquement des compétences. Ces besoins (ou aspirations personnelles) s’inscrivent dans le domaine des valeurs. Personnalité et valeurs La «personnalité» représente la disposition d’une personne à montrer un ensemble de réponses stables, distinctes et récurrentes reflétées dans ses pensées, ses sentiments et ses comportements dans des situations diverses. Autrement dit, la personnalité désigne notre manière d’agir et d’interagir spontanément avec notre environnement. Les «Valeurs», elles, représentent des buts désirables, trans-situationels, et servent comme principes conducteurs de la vie. Elles sont des éléments moteurs, des sources de motivation ou de mobilisation qui inspirent largement les réactions et les comportements de l’individu au travail. Le système de valeurs d’une personne peut servir à déterminer ce qu’elle fait, ou son degré de réussite. Ses décisions immédiates, tout comme ses projets à plus long terme, sont influencés, consciemment ou non, par son système de valeurs. Shalom H. Schwartz* postule l’existence de dix valeurs universelles qui se regroupent dans une structure circomplexe. Dans ce modèle, une valeur (par exemple, l’intérêt pour les autres) est compatible avec des valeurs voisines (universalisme) et en conflit avec des valeurs opposées (le pouvoir). Chaque personne possède une hiérarchie de valeurs qui influence ses choix dans la vie quotidienne. Les valeurs constituent ainsi le centre de notre système cognitif-affectif de croyances : elles influencent notre compréhension et évaluation du monde, et nous guident telle une boussole personnelle. «Personnalité» et «valeurs» représentent donc deux concepts distincts. La personnalité définit la manière selon laquelle une personne se présente dans son comportement habituel tandis que les valeurs indiquent ce qui est important pour elle. Si la personnalité est le résultat d’une disposition génétique individuelle et d’expériences vécues, les valeurs, elles, sont largement impactées par la socialisation et les demandes de l’environnement. Les valeurs possèdent ainsi une fonction très sociale : elles nous permettent de communiquer et de négocier nos besoins personnels avec notre environnement. Les valeurs créent le pont entre nos tendances naturelles (personnalité) et les demandes de la société. Certaine études démontrent que la personnalité a un impact sur nos décisions mais si nous prenons en compte les valeurs de la personne, le lien entre la décision et la personnalité disparaît (statistiquement, nous “ Le test de personnalité Sosie est l'outil de référence des recruteurs. Il permet de dresser le profil d'un candidat en évaluant à la fois son comportement professionnel mais aussi sa motivation. Ainsi, il aide le recruteur à vérifier l'adéquation entre les caractéristiques du poste et l'environnement professionnel, et les attentes et la personnalité de l'individu. Sosie comprend 98 groupes de propositions. Pour chaque groupe, il existe 3 à 4 phrases. parlons d’une variable médiateur). Les valeurs s’apparentent à l’objectif même d’une action. La personnalité, qui permet de prédire les comportements spécifiques d’une personne, correspond à la manière dont la personne poursuit ses objectifs. En d’autres termes, les valeurs dirigent la personne vers des activités et des tâches attirantes et importantes pour elle, tandis que la personnalité correspond à la façon dont elle atteindra ce qu’elle désire, en termes de persistance, de degré de conscience et de régulation de soi. Une valeur ou un trait de personnalité n’est ni adapté ni inadapté en soi. C’est l’environnement qui détermine si une décision, une stratégie ou un comportement peut être considéré comme un acte fonctionnel. Sosie : une solution pour évaluer la personnalité et les valeurs Sosie est un outil d’évaluation de la personnalité et du système de valeurs créé en 1991 par les ECPA (éditions du centre de psychologie appliquée). Il est issu du regroupement de trois tests élaborés par L. V. Gordon, psychologue américain. Sosie est un inventaire de personnalité qui évalue à la fois des traits de personnalité et un ensemble de valeurs personnelles et interpersonnelles. L’évaluation conjointe de la personnalité et des valeurs permet de repérer les potentialités d’une personne, ses points forts mais également ce qui est important pour elle, ce qui la pousse à agir, donc ses motivations au travers de son système de valeurs. Le test de personnalité Sosie est l'outil de référence des recruteurs. Il permet de dresser le profil d'un candidat en évaluant à la fois son comportement professionnel mais aussi sa motivation. Ainsi, il aide le recruteur à vérifier l'adéquation entre les caractéristiques du poste et l'environnement professionnel, et les attentes et la personnalité de l'individu. Sosie comprend 98 groupes de propositions. Pour chaque groupe, il existe 3 à 4 phrases. Le candidat doit obligatoirement choisir celle qui est la plus ressemblante puis celle qui lui ressemble le moins. Dans sa configuration actuelle, Sosie aide à évaluer 9 traits de personnalité, 12 valeurs et 4 styles de comportement à l’aide d’une seule épreuve. - 9 traits de personnalité représentant les ressources d’un individu, ses potentialités mises au service de son activité professionnelle (sociabilité, dynamisme, curiosité d’esprit, persévérance, ascendance, estime de soi, stabilité émotionnelle, circonspection, acceptation des autres) - 12 valeurs : ce sont les éléments moteurs qui inspirent les réactions et les comportements des personnes (challenge personnel, goût du pouvoir, conformisme, matérialisme, considération sociale, liberté d’action, variété / nouveauté, recherche d’approbation, organisation /méthode, implication / décision, intérêt pour les autres, clarté des objectifs). - 4 styles de comportement mis en évidence par des analyses factorielles et fortement liés à des types de management : - stabilité et structure (l’organisateur) - pouvoir et activité (le leader) - ouverture et contrôle (le facilitateur) - désintéressement et conviction Combinant deux approches complémentaires, le comportement et les motivations, Sosie favorise une connaissance dynamique et approfondie des personnes. Sosie répond donc efficacement aux problématiques de recrutement, de mobilité, de bilans (de carrière, de compétence, professionnels), ou de coaching. Avec Sosie, les professionnels RH ont le choix entre différents types de rapports (du simple profil chiffré au compte-rendu approfondi) : • Le profil chiffré récapitule les résultats du candidat pour chaque trait de personnalité, valeur et style de comportement. • Le rapport descriptif constitue un dossier de restitution destiné au candidat. Il décrit dans un langage usuel et facile à comprendre les résultats de la personne aux différentes dimensions. • Le guide d’interprétation et d’entretien destiné au consultant propose : - Une interprétation des résultats par domaines de compétences professionnelles ; - Une description de l’environnement professionnel auquel la personne s’adaptera le mieux, - Des suggestions de questions à poser, pour approfondir l’entretien avec le candidat et le cas échéant, investiguer les compétences qui posent question. Conclusion La considération de la «personnalité» et des «valeurs» dans un contexte de sélection permet donc d’évaluer le potentiel de la personne à s’intégrer dans un nouvel environnement en restant performante et motivée. l Se limiter à l’évaluation de la personnalité, c’est prendre le risque d’une démotivation rapide du candidat. l Se focaliser sur les valeurs uniquement fait courir au candidat le risque d’intégrer un travail qui lui parait stimulant mais dans lequel il ne montrera pas un comportement adapté. S’il y a adéquation avec l’entreprise, tant en termes de personnalité que de valeurs, un collaborateur ne se contente pas de bien faire son travail, il gère son activité et réalise ses missions en accord avec la culture et les objectifs d’avenir de l’entreprise. *Schwartz, S. H. (2006). Les valeurs de base de la personne : théorie, mesures et applications. Revue française de sociologie 4 (47), 929-968 (*) Maître de conférences – Université d’Alger 2 [email protected] 10 PUBLICITÉ Semaine du 5 au 11 février 2017 Les offres les plus récentes Journaliste Importante Société privée, Alger Centre • Services Chef de Projet Communication et Coopération APRUE “Maitrise de l’énergie”, Alger Centre • service publics • Administrations Chargé(e) de Fonctions Administratives Bnp Paribas El Djazair Spa, Alger Centre • Banque • Assurance • Finance, Manager Qualité Société Privée, Oran Ouest • Industries Techniciens de Production Chargé(e) de Contrôle Directeur des Systèmes d’Information (DSI) Responsable de Communication Cepro Spa, Alger Centre • Services Bnp Paribas El Djazair Spa, Alger Centre • Banque • Assurance • Finance Societé privée, Expérimenté, Centre • Industries Société privée, Alger Centre • Services Ingénieur Informatique Chargé de l’Audit et Contrôle de Gestion Societé privée, Alger, Centre • Industries Societé privée, Alger, Centre, • Industries Appui(e) Commercial(e) Entreprises BNP PARIBAS EL DJAZAIR SPA, Alger Centre, • Banque • Assurance • Finance, Agents de Transit Société Privée, Oran Ouest • Industries Un(e) Comptable Principal(e) Full Media, Alger Centre • Services Responsable Finition SARL SIPA, Boumerdes, Centre • Industries Assistant(e) Administratif (ve) Societé privée, Alger, Centre • Industries 11 PUBLICITÉ Semaine du 5 au 11 février 2017 Les offres les plus récentes Chargé du marketing,Société Privée Société Privée, Oran ouest Distribution Commerce Relais Fonctionnel Opérations CARDIF EL DJAZAIR SPA Alger-Centre • Banque • Assurance • Finance Technicien de Maintenance Industrielle Itinérant Groupes Électrogènes H/F Comptable Senior Cardif El Djazair Spa Alger centre • Banque • Assurance • Finance Caissier BNP PARIBAS EL DJAZAIR SPA,Bordj Bou Arreridj Est • Banque • Assurance • Finance Shift Supervisor,Ontex Can Hygiène Spa,Alger,centre • Distribution • Commerce Chargé(e) de Communication et Digital CARDIF EL DJAZAIR SPA Alger-Centre • Banque • Assurance • Finance Assistante Chargée des Approvisionnements Importante Entreprise Alger-centre • Industries, Opérateur Chef de Ligne Sarl Gyprolait, Béjaïa Est • Fonction: Batiment / équipement • Industries Clarke Energy, Sétif- Est • Mines, Matière première Opérateur sur Machine Sarl Gyprolait, Béjaïa Est • Industries Coordinateur de Programme (H/F) Oxfam Solidarité, Tindouf Sud • Services Biologiste Sarl Gyprolait, Béjaïa Est • Industries Responsable Commercial (e) Distribat Group,Alger,équipe,centre • Commerce • Distribution Contacter : 350, Ben Omar, Kouba Alger, Algerie Tel: +213 21 68 70 86 Fax: +213 21 68 70 86 Email: [email protected] 12 L’ENTRETIEN AIDES-SOIGNANTS, AUXILIAIRES DE SANTÉ... Semaine du 5 au 11 février 2017 Ces métiers au service de la vie Les dernières semaines de l’année 2016 ont été riches en annonces et décisions, portant sur un secteur professionnel qui tend à se développer, celui du personnel paramédical. n Par PAr BiLEL BoudJ I l est un fait que tous les pays du monde connaissent, un phénomène aussi prévisible que naturel qui est celui du vieillissement de la population. L’Algérie ne dérogera pas à la règle, selon les derniers chiffres de l’Office nationale des statistiques (ONS), les personnes de plus de 60 ans en Algérie étant de 3,4 millions, un chiffre qui tend vers une augmentation d’ici 2040, date à laquelle cette tranche représentera 20% de la population algérienne, selon des prévisions universitaires. Des mesures mises en place progressivement. En décembre, Lynda Barki, sous-directrice de la formation au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, a annocé l’ouverture de 6 000 nouveaux postes pédagogiques consacrés à la formation d’aides-soignants paramédicaux. Il s’agit là de la nouvelle stratégie du ministère dans le but de combler le déficit en matière de paramédicaux. En 2016, 12 500 nouveaux aides-soignants paramédicaux ont été promus, dont 20% ont été affectés dans les wilayas du Sud. Il faut noter aussi 58 000 candidatures ont été enregistrées pour les besoins de ce domaine en août de la même année. Les auxiliaires de vie sociale, un autre créneau en devenir L’auxiliaire de vie sociale, qui entre dans le secteur paramédical, sous tutelle du ministère de la Solidarité, a lui aussi connu des évolutions qui vont dans le sens de sa professionnalisation à part entière. En effet, le ministère de la Solidarité a signé un accord avec l’Ansej, dans le but de créer de petites et moyennes entreprises qui activeront dans le domaine de l’accompagnement de la personne âgée à domicile. Un dispositif avait déjà été annoncé en 2015 par la ministre de la Solidarité, Mounia Meslem, mais qui a trouvé des difficultés dans sa mise en place par rapport à la réglementation en vigueur. Rappelons aussi que 9 milliards de centimes ont été alloués dans le but de restaurer des infrastructures existantes, à savoir les centres d’accueil pour personnes âgées sis à Dély-Brahim, Bab-Ezzouar et SidiMoussa, des centres qui accueillent 500 personnes actuellement (hommes, femmes et personnes aux besoins spécifiques). En mars dernier, la ministre avait annoncé la sortie de la première promotion des auxiliaires de vie à Oran, qui tend à renforcer le personnel du ministère qui assure ces prestations. Mme Meslem avait rappelé la convention signée avec l’Ansej, visant à encourager la création d’entreprises qui fourniront ce type de prestations. Les questions les plus légitimes que l’on puisse se poser actuellement s’axeront sur le travail du dispositif Ansej. L’annonce faite à l’été 2016 sur l’ouverture au privé de ce marché important va-t-elle déboucher sur des résultats ? Estce qu’il y a des gens qui ont déjà embrassé cette nouvelle vocation ? “La convention a une vocation sociale et médico-sociale” Il faut savoir qu’un des volets les plus essentiels dans l’aboutissement d’une telle entreprise réside dans le fait qu’il y ait une qualification spécifique, à savoir une formation d’aide à domicile. Mehdi Talaboula, militant associatif activant dans le secteur d’aide à la personne âgée, revient dans un premier temps sur ladite convention. “Il faut rappeler que la convention signée entre le ministère de la Solidarité et l’Ansej est une convention cadre, qui au début déterminait les axes de collaboration, son but est d’installer une concertation, pour réfléchir ensemble aux moyens de financement des entreprises gérontologiques, c'est-à-dire les entreprises à vocation sociale, en gros, la convention a une vocation sociale et médicosociale”, précise-t-il. Un volet important sur lequel il fait une précision essentielle, “le ministère de la Solidarité formera pendant une semaine les porteurs de projets d’entreprises dont la vocation est de venir en aide aux personnes âgées. En outre, début décembre, un nouveau décret exécutif sort et stipule que toutes les charges induites par ces mécanismes et aides à domicile seront prises en charge par la caisse nationale. Les porteurs de projets à travers l’Ansej auront le financement”. La formation actuelle au niveau du secteur de la gérontologie reste faible, “à cela il faut savoir que le personnel paramédical a bénéficié de deux spécialités intéressantes pour les futurs infirmiers, la gériatrie et le soin à domicile”, affirme M. Talaboulma. En effet, le centre de formation, sis à Birkhadem (CNFPS), dont sort la majorité des auxiliaires de vie, ne forme pas pour les soins à domicile, vu que les diplômés travailleront en institution, dans les centres d’accueil pour personne âgées notamment. Une déclaration nécessaire M. Talaboulma a aussi tenu d’éclaircir un point essentiel. “L’aide à domicile peut être pratiquée par une personne physique ou morale, à savoir une association, selon le décret ministériel, et toutes sont soumises à une déclaration à la DAS.” Précisant, en conclusion, que “l’aide technique, à savoir les barres de soutien les tapis anti-glissement et les gants seront pris en charge par le ministère. L’aide technique est aussi un des leviers pour apporter un maximum de soutien en peu de temps”. B. B. Aide à domicile, une opération pilote sur six wilayas en projet En cette fin d’années, de grands projets voient le jour, portant un nouvel espoir pour le travail social, la création d’entreprises à vocation sociale connaît une grande évolution avec un partenariat signé entre le ministère de la Solidarité et l’Ansej, premier relai pour la promotion de projets d’entreprenariat. Mme Châalal, cadre de cette institution, met en lumière les points essentiels de ce protocole d’accord innovant. n Propos recueilli par BILEL BOUDJ Job News : Le ministère de la Solidarité et l’Ansej ont signé une convention portant sur la création d’entreprises à vocation sociale, qui viendront en aide aux personnes âgées, quelle est la nature de cette convention ? La convention ne vise pas seulement les personnes âgées, nous souhaitons développer toutes les activités qui tendent à aider les personnes à besoin spécifique à domicile. Nous allons accompagner des jeunes pour la création de microentreprises dans l’activité des services à la personne. La pre- mière action, vu les objectifs du ministère de la Solidarité, vise à aider les personnes âgées à domicile, la demande est importante donc elles visent à aider les personnes âgées puis les personnes handicapés. Avez-vous reçu des jeunes qui voulaient créer ce genre d’entreprises ? Oui effectivement, nous avons par ailleurs sélectionné six wilayas pilote pour cette opération qui sont, Alger, Bouira, Oran, Skikda, Souk Ahras et Tlemcen. Nous allons d’abord commencer par une sensibilisation de la population. Il y a déjà une demande surtout au niveau de la wilaya de Bouira, dont l’université a intégré une spécialité gérontologie, qui développe un master dans ce domaine, ainsi qu’une forte demande de la part des étudiants en fin de cycle de cette spécialité, qui souhaiteraient créer des entreprises dans ce domaine. La demande par rapport aux familles et aux personnes âgées est là. Nous comptons lancer très prochainement des journées de sensibilisation au profit des jeunes pour développer cette activité. Pourquoi le choix de ces six wilayas ? Nous avons choisi Bouira par rapport à la spécialité de gérontologie, qui est développée au niveau de son université, Alger pour la demande croissante, et du fait que la demande soit forte de la part des personnes âgées non démunies, c’est également la même chose à Tlemcen, la liste n’a pas été faite unilatéralement, elle a été faite en col- laboration avec le ministère de la Solidarité. Souk-Ahras et Skikda ont été sélectionnées pour les mêmes raisons qu’Alger. En quoi consistera l’apport de l’Ansej ? Cela concerne la nature du dispositif, nous finançons les investissements. Chaque porteur de projet exposera son plan de travail, auquel nous répondrons à la demande de ses derniers. Nous avons préparé en collaboration avec le ministère de la Solidarité une fiche technique du projet, c’est l’entreprise d’aide et d’accompagnement de la personne âgée à domicile. En quoi consistera le rôle du ministère de la Solidarité ? Le rôle du ministère sera de contribuer lll L’ENTRETIEN Semaine du 5 au 11 février 2017 “L’aide à domicile est avant tout une aventure humaine” 13 DR KARIM BENAMARDjI Le travail d’aide à domicile connaît une croissance, étant donné le vieillissement de la population une demande commence à émerger et va en s’accroissant. Dans ce domaine, quelques entreprises ont commencé à émerger, l’une des plus anciennes, Cylka, gérée par Cherif Iguenale, exerce depuis neuf ans dans un secteur qui reste vierge. Le Dr Karim Benamadji, cardiologue de son état nous a fait une présentation de cette société. hôpitaux, Mustapha-Bacha, Parnet ou Kouba. Le malade est examiné et bien pris en charge, mais il est aussitôt renvoyé chez lui. Il n’y a pas d’hospitalisation pour les personnes âgées donc le nursing (prise en charge totale de la personne âgée par les hôpitaux) n’existe pas. Il n’y a pas de service qui s’occupe des personnes âgées, donc c’est toujours un supplice pour les enfants de prendre en charge leurs parents, et c’est un domaine qui reste tout à fait vierge et les enfants des parents âgées sont désemparés. Ils font appel à nous et on essaye de faire ce que l’on peut, nous avons une liste de malades qui sont habitués à nous et qui nous appellent pour leur suivis médical. n Propos recueillis par : BILEL BOUDJ Job News : L’entreprise Cylka existe depuis 9 ans, quels sont les domaines dans lesquels vous exercez ? Karim Benamardji : Le domaine dans lequel nous exerçons est strictement médical et paramédical, dans un premier temps médical qui réside dans des prestations de la consultation à domicile par excellence. Donc, les gens nous appellent pour des petits bobos jusqu’à la situation tragique de l’infarctus du myocarde ou d’une crise d’angine de poitrine ou d’appendicite et j’en passe. Et la seconde partie, c'est-à-dire le paramédical, ça concerne les soins, les changements de pansements, les prélèvements sanguins, la kinésithérapie, l’injection intramusculaire, le transport des malades jusqu’aux hôpitaux avec un accompagnateur et nous suggérons même un panel de prestation de garde malade parce qu’il y a des gens âgés qui demandent des gardes malades. à cet effet, nous avons une petite liste de gardes malades qui travaillent avec nous à plein temps, on peut leur envoyer des gardes malades qui se relayent tous les dix jours ou toutes les semaines. Combien avez-vous de salariés ? Nous sommes actuellement sept, trois paramédicaux, deux médecins, le directeur et un chauffeur. Est-ce suffisant ? Pas du tout, actuellement nous sommes en pleine extension, et la société est en pleine révision de son effectif, nous espérons de nouvelles recrues pour 2017 mais, pour l’instant, nous faisons un peu le recensement de tout ce qu’on a fait et éventuellement voir si on peut nous étendre sur d’autres wilayas, car actuellement nous ne servons que la wilaya d’Alger. La demande va en s’accroissant… Il y a actuellement une forte demande, nous avons beaucoup de problèmes de transport, c’est-à-dire que si nous avons une dizaine de demandes par jour, nous ne lll à la détermination et à la mise à jour de la liste des activités éligibles aux dispositifs Ansej, parce que comme je vous l’ai dit pour l’objet de la convention, c’est tout ce qui concerne les prestations et services à caractère social. Nous allons développer des activités par rapport à ce segment, nous avons commencé par la catégorie des personnes âgées parce que la demande est forte, mais suivront d’autres catégories de personnes. En ce qui concerne les engagements, la direction de la famille au sein du ministère de la Solidarité va contribuer à la détermination et à la mise à jour de la liste des activités éligibles aux dispositifs Ansej. Toutes les activités, qui intéressent le ministère de la solidarité et que l’Ansej peut accompagner, seront étudiées. Toujours en ce qui concerne la direction de la famille, la contribution à orienter les jeunes vers les projets relevant du domaine de la prestation de service à caractère social. pouvons réaliser que quatre ou cinq vu la circulation et le manque de moyen d’urgence, à savoir le gyrophare. Nous avons, à cet effet, déposé une autorisation pour l’avoir et pouvoir traverser la bande d’arrêt d’urgence. je vous donne un exemple, pour aller de Aïn Benian à Bab El-Oued, nous mettons carrément deux heures, donc si notre urgence est à Rouiba, nous devons reporter notre déplacement ultérieurement. Vous êtes dotés de quel matériel ? Nous sommes dotés de tout le matériel nécessaire, de ce qui est instrumentation et matériel de diagnostic, tout ce qui est nécessaire pour faire un diagnostic à domicile. C’est une population qui reste ciblée car les honoraires ne sont pas aussi attractifs pour certains que pour d’autres, parce que c’est une prestation facturée en fonction des investigations, un patient qui nous appelle pour une grippe ou un petit problème d’angine ne paiera pas plus cher que quelqu’un ayant une occlusion ou qui fait un infarctus du myocarde, car on doit le «déchoquer» et lui faire une défibrillation, on doit l’intuber ou le mettre sous perfusion. général ont besoin d’un garde malade parce que leurs enfants travaillent et, en général, la personne âgée est livrée à elle-même ; donc les enfants sollicitent toujours un garde malade. Nous gérons ces derniers car le plus gros problème c’est la confiance ; quand on laisse un garde malade à la maison, il ne faudrait pas que le propriétaire de la maison retrouve de mauvaises surprises, que des choses disparaissent ou des malveillances envers le malade, vu que nous sommes responsables de l’affectation de la personne. Vous avez aussi une branche gériatrie... Nous travaillons surtout avec la branche gériatrique, les malades que l’on reçoit en Le secteur de la gériatrie connaît un certain développement à l’image des dernières dispositions du ministère de la Solidarité, concernant notamment la formation d’auxiliaires de vie et d’aides soignants… Nous avons entendu parler de cette initiative mais pour l’instant rien n’est fait, le marché est vierge et il y a une forte demande au vue de la population qui vieillie et il n’y a aucune structure en Algérie qui peut garder une personne âgée. je vous donne un exemple, de toutes les personnes que l’on voit, on est appelé en deuxième ou en troisième intention, c'est-à-dire que les parents ont opéré des investigations auprès du Samu ou auprès de la Protection civile, le malade est pris en urgence au niveau des Assurer une assistance technique au profit des jeunes porteurs de projet, nous prévoyons donc une formation au profit de ces jeunes qui sera assuré par le CNFPS (Centre national de formation du personnel spécialisé), sis à Birkhadem, envers les futurs gérants et employés de ces microentreprises. Il doit déjà y avoir la condition de qualification, il faut que le candidat ait une licence en sciences sociales en plus des autres conditions d’accès aux dispositifs Ansej, tel qu’être chômeur, être âgé entre 19 et 40 ans, les qualifications dans le domaine et que le projet ne dépasse pas les 10 millions de dinars. donc ce sera le ministère qui enverra des porteurs de projets ? Non, ils ne feront pas la sélection des porteurs de projet. Comme l’activité est nouvelle, nous allons d’abord lancer des journées de sensibilisation, nous verrons les feedbacks, ce qu’il y aura comme demande de la part des jeunes, puis nous commencerons une opération pilote sur six wilaya que j’ai citées. Il y aura donc une première opération avant d’ouvrir le champ aux jeunes désireux de se lancer dans cette activité. Quand seront organisées ces fameuses journées de sensibilisation et en quoi consisteront-elles ? à cette étape, les DAS au niveau des wilayas pilote, en collaboration avec les directeurs d’antennes de l’Ansej, sont en train d’organiser des réunions afin de tracer le programme de ces journées, nous sommes donc actuellement sur cette opération. L’Ansej prendra en charge les porteurs de projet jusqu’à la phase post-création. Quelles seront les conditions d’éligibilité ? Combien durera la démarche pour la création de ces entreprises ? Avez-vous sollicité l’aide des organismes tel que l’Ansej ou l’Anem ? Nous n’avons sollicité l’aide d’aucun organisme pour nous aider dans l’obtention de notre équipement, nous avons démarré avec nos propres moyens, pour la réalisation d’un tel projet, il faut attendre six à sept mois avec les procédures administratives et c’est un casse-tête. Nous avons cassé notre tirelire et notre entreprise a démarré et pour l’instant tout va pour le mieux. Il reste beaucoup de choses à faire pour l’obtention d’autres matériels, une radiographie mobile par exemple pour faire des radios à domicile car, comme vous le savez, les cas de fracture du col du fémur sont très fréquents. Quels conseils donneriez-vous pour les personnes qui comptent se lancer dans ce domaine ? je leur souhaite plein d’initiative et de courage, par rapport au médecin qui est installé dans son cabinet, où c’est plus aisé. Il faut aimer ce que l’on fait. La rémunération est différente, mais c’est avant tout une aventure humaine où on a l’opportunité de rencontrer des gens, mais je vous assure qu’il faut beaucoup d’énergie. Si la personne se plaint de fatigue ou d’énergie, il vaudra mieux s’abstenir. B. B. Nous essayons de réduire les délais, mais il faut se mettre en tête que l’Ansej est un parcours parce qu’il dépend de plusieurs administrations. à l’Ansej, dès que le porteur de projet dépose son formulaire, il est programmé pour passer au comité de validation du projet, juste après, son dossier est déposé au niveau de la banque qui a un délai de deux mois pour traiter le dossier et avoir la notification d’accord et après cela dépend de la phase de création juridique de l’entreprise et l’établissement du registre de commerce, donc cela ne dépend pas de l’Ansej uniquement. donc les délais seront les mêmes à notre niveau, nous ferons de notre mieux pour que ça aille rapidement. Nous avons organisé une réunion avec nos directeurs d’antenne pour l’opération pilote, afin de les sensibiliser au projet ainsi qu’à son importance. B. B. 14 PUBLICITÉ Semaine du 5 au 11 février 2017 DROIT SOCIAL La rémunération Semaine du 5 au 11 février 2017 n Par ZAHIA MÂAZOUZ éléments constitutifs La législation algérienne a retenu la notion de «rémunération» pour désigner tout salaire ou revenu que l’employeur doit verser à l’employé en contrepartie d’un travail fourni. Ainsi, la loi n° 90-11 du 21 avril 1990 relative aux relations de travail modifiée et complétée, dispose à son article 80 que le travailleur a droit à une rémunération au titre de laquelle il perçoit un salaire ou un revenu proportionnel aux résultats du travail. La distinction entre salaire et revenu proportionnel aux résultats du travail, au sens de la loi n° 90-11 susvisée, est précisée comme suit : - Par salaire, il faut entendre les trois éléments constitutifs, à savoir le salaire de base, les indemnités et les primes. Cette définition est indiquée à l’article 81 de la loi n° 90-11 sus-visée. - Par revenu proportionnel aux résultats du travail, il faut entendre la rémunération au rendement et notamment à la tâche, à la pièce, au cachet et au chiffre d’affaires. Cette définition est mentionnée à l’article 82 de la loi n° 90-11 sus-visée. Le salaire de base constitue la partie stable du salaire tel qu’il résulte de la classification professionnelle de l’organisme employeur. Souvent, il sert comme référence pour calculer les montants des indemnités et des primes. Les indemnités et les primes constituent la partie variable du salaire. Ainsi, on constate que les indemnités sont versées, par exemple, en raison de l’ancienneté du travailleur, des heures supplémentaires effectuées, ou en raison des conditions particulières du travail et, notamment, de travail posté, de nuisance et d’astreinte, y compris le travail de nuit et l’indemnité de zone. Par contre, les primes sont liées à la productivité et aux résultats du travail, telles que les primes de rendement individuel et de rendement collectif (PRI et PRC). Quant aux remboursements de frais engagés par l’employé, il faut noter qu’ils sont versés en raison de sujétions particulières imposées par l’employeur au travailleur. à titre d’exemple, on peut citer l’utilisation pour des raisons de service du véhicule personnel, l’engagement de frais pour la réalisation de missions commandées et autres sujétions similaires. Il nous reste à signaler que les critères sur la base desquels le salaire est évalué, comme ceux précisés auparavant dans les dispositions de l’article 127 du Statut Général du Travailleur (SGT) de 1978, ne figurent plus dans la loi n° 90-11 susvisée. Ces critères permettant l’évaluation du salaire ont été écartés par la loi et renvoyés aux conventions collectives. Principes Deux principes guident la rémunération dans la législation algérienne. Il s’agit du principe de l’égalité, à savoir «à travail égal, salaire égal», et le principe relatif au respect du Salaire national minimum garanti (SNMG). l Le principe de l’égalité : ce principe impose à l’employeur de ne tenir compte que de critères objectifs dans la détermination du salaire. à cet effet, Il est tenu de se référer aux compétences et aux qualifica- tions de l’employé, à la qualité du travail ou à sa quantité, tel que le nombre d’heures nécessaires pour la réalisation du travail, etc. En vertu de ce principe, l’article 17 de la loi n° 90-11 relative aux relations de travail, modifiée et complétée, interdit formellement toute discrimination en matière de rémunération fondée sur l’âge, le sexe, la situation sociale ou matrimoniale, les liens familiaux, les convictions politiques, l’affiliation ou non à un syndicat. Une telle discrimination est déclarée «nulle et de nul effet». L’importance accordée par la loi n° 90-11 susvisée à ce principe est consacrée par l’article 84 qui résume la question en ces termes : «Tout employeur est tenu d’assurer pour un travail de valeur égale l’égalité de rémunération entre les travailleurs sans aucune discrimination». Dans le cas où il est constaté que ce principe n’a pas été observé, il est prévu à l’article 142 de la loi n° 90-11 relative aux relations de travail susvisée, une amende de deux mille à cinq mille dinars à l’encontre du contrevenant signataire d’une convention collective ou d’un accord collectif. En cas de récidive, la peine est portée de deux mille à dix mille dinars et d’un emprisonnement de 3 jours, ou de l’une de ces deux peines seulement. l Le respect du Salaire national minimum garanti (SNMG) : ce principe consiste à interdire aux employeurs de rémunérer un travailleur à un salaire inférieur au salaire national minimum garanti. Ainsi, des dispositions de l’Ordonnance n° 15-01 du 23 juillet 2015 portant loi de finances complémentaire pour 2015 et modifiant l’article 149 de la loi n° 90-11 susvisée, prévoient une amende de dix mille (10 000) à vingt mille (20 000) dinars, multipliée par autant de fois qu’il y a d’infractions, à l’encontre de tout employeur contrevenant à ce principe. En cas de récidive, la peine est portée de vingt mille (20 000) à cinquante mille (50 000) dinars multipliée par autant de fois qu’il y a de travailleurs concernés. Le Salaire national minimum garanti (SNMG) est un salaire brut minimal que l’employeur est tenu de verser au travailleur indépendamment de ses qualifications, sa catégorie ou le secteur d’activité. Il est exonéré de tout impôt, mais il reste soumis aux cotisations sociales. Le SNMG est fixé par décret après consultation des associations syndicales des travailleurs et d’employeurs les plus représentatives. Aussi, l’article 87 de la loi n° 90-11 relative aux relations de travail sus visée, précise qu’il est tenu compte, dans la détermination du SNMG, de l’évolution des trois éléments ci-après : - La productivité moyenne nationale enregistrée ; - L’indice des prix à la consommation ; La conjoncture économique générale. Versement du salaire Les modes de paiement peuvent être sous forme d’un salaire ou d’un revenu proportionnel aux résultats de travail. Dans ce dernier cas, comme mentionné plus haut, la rémunération est en rapport avec le rendement du travail à la tâche, à la pièce, au cachet ou au chiffre d’affaires. La régularité du versement du salaire peut faire l’objet, dans le cadre des conventions collectives, d’une disposition fixant une date de paiement, qui pourrait correspondre au début ou à la fin du mois. à défaut, les deux parties au contrat de travail peuvent convenir d’un commun accord d’une date à laquelle s’effectue le versement du salaire. Mais, celle-ci doit être périodique et régulière. Aussi, dans le cadre d’un accord entre les deux parties, il est possible de convenir d’une rémunération bimensuelle par exemple. Toutefois, l’article 85 de la loi n° 90-11, relative aux relations de travail sus visée, indique de façon claire et indiscutable que «la rémunération est exprimée en des termes exclusivement monétaires» tout en insistant que «son paiement s’effectue en des moyens exclusivement monétaires». Ainsi, le versement du salaire doit être effectué en espèces, par chèque ou par virement sur le compte de l’employé. La fiche de paie La fiche de paie est un document établi par l’employeur et remis au travailleur à chaque versement de sa rémunération. Excepté le remboursement de frais engagés par l’em- 15 ployé, l’article 86 de la loi n° 90-11, relative aux relations du travail susvisée, stipule que «le montant de la rémunération ainsi que celui de tous les éléments qui la composent figurent, nommément, dans la fiche de paie périodique établie par l’employeur». Ainsi, la fiche de paie doit préciser notamment : - Le nom, ou la dénomination sociale de l’employeur ainsi que son adresse, - Le numéro d’immatriculation à la sécurité sociale de l’employeur et le nom ou la référence de l’organisme auquel les cotisations sociales sont versées, - Le nom et le prénom de l’employé, son âge et sa situation familiale ainsi que le poste qu’il occupe et le montant de son salaire, - Le montant du salaire brut ainsi que tous ses éléments constitutifs et la période qui lui est correspondante, - La date du paiement - Le montant des différentes cotisations patronales, - La signature et le cachet de l’organisme employeur. L’établissement d’une fiche de paie par l’employeur et sa remise à l’employé est rendue obligatoire par l’article 148 de la loi n° 90-11 relative aux relations du travail susvisée. Tout contrevenant est ainsi puni d’une amende de cinq cent (500) à mille (1 000) dinars multipliée par autant de fois qu’il y a d’infractions. Privilèges et garanties Pour conclure, il est à relever que le droit au salaire est un droit fondamental dans la législation et bénéficie d’une protection juridique à travers les privilèges et les garanties qui lui sont consacrés. Ainsi, l’article 88 de la loi n° 90-11 relative aux relations de travail susvisée souligne que «l’employeur est tenu de verser régulièrement à chaque travailleur et à terme échu, la rémunération qui lui est due». Par ailleurs, il est précisé à l’article 89 de la loi n° 90-11 susvisée que les rémunérations et les avances sur rémunération sont payées par préférence à toutes autres créances, y compris celles du trésor et de la sécurité sociale et ce, quelles que soient la nature, la validité et la forme de la relation de travail. Enfin, il est à signaler que l’article 90 de la loi n° 90-11 susvisée stipule que les rémunérations contenues dans les sommes dues par l’employeur ne peuvent être frappées d’opposition, de saisie ni être retenues pour quelque motif que ce soit, au préjudice des travailleurs auxquels elles sont dues. Toute infraction au versement de la rémunération à terme échu est punie, conformément à l’article 150 de la loi n° 90-11 sus visée, d’une amende de mille (1 000) à deux mille (2 000) dinars multipliée par autant de fois qu’il y a d’infractions. En cas de récidive, la peine est de deux mille (2 000) à cinq mille (5 000) dinars. Z. M. 16 PUBLICITÉ Semaine du 5 au 11 février 2017 PSYCHOLOGIE DU TRAVAIL Les tests d’intelligence Semaine du 5 au 11 février 2017 Ils cherchent à «mesurer» votre niveau intellectuel voire votre QI. Devant la difficulté de définir avec précision ce qu'est vraiment l'intelligence - tout au plus peuton dire, a minima, que c'est la capacité de s'adapter à des situations nouvelles - les psychologues ont éclaté ce «serpent de mer» en de multiples facteurs spécifiques, tels que la compréhension verbale, l'aptitude numérique, le sens logique, l'orientation spatiale, l'imagination, la créativité, etc... qu'ils ont pondérés en un facteur unique, le facteur (g), dit d'intelligence générale. Voila une façon de «scientifiser» les choses... Un test d'intelligence générale doit être exempt de tout biais culturel. C'est pourquoi, la plupart des tests d'intelligence utilisent des symboles suffisamment universels pour être compris par tous, et évitent ainsi les parasitages liés à la maîtrise de la langue ou à des spécificités culturelles particulières. C'est le cas du (fameux) test des Dominos (D48 ou D70) qui en est l'exemple typique. C'est aussi le plus couramment pratiqué. D'autres tests à base de chiffres ou de lettres sont de la même veine. Dans ce genre de tests, il faut compléter des suites logiques, souvent des progressions arithmétiques ou géométriques, ou des lois de composition, qu'il faut découvrir. Le D48 et D70 Le test se compose d'une suite de 48 figures de 4, 6 ou 8 dominos qu'il faut compléter. Il s’agit de trouver le domino juste qui résoudra le problème. Le succès du D48 a invité d'autres auteurs à réaliser un nouveau test, construit sur le même principe, le D70. Ces deux tests sont parmi les plus connus. Il est difficile de les faire passer en collectif sans qu'un participant ne les ait déjà passés. Test R 85 et test de raisonnement R85 et Raisonnement sont deux tests qui comprennent 40 exercices où la logique à suivre est à chaque fois différente. Vous devez résoudre certains exercices en remplissant une série de points par des chiffres, des lettres ou par un mot approprié, d'autres, en soulignant les lettres, chiffres ou mots qui vous paraîtront le mieux convenir. Autres tests d'intelligence «numérique» : TesT Des maTRices pRogRessives De Raven Test des suites logiques D'autres tests encore, dits d'intelligence «spatiale», sont des figures géométriques fragmentées ou sous forme de puzzle, à recomposer ou remettre dans le bon ordre : l Test des habiletés professionnelles Test du Bloc de Wiggly l Les tests projectifs l Les tests projectifs, comme leur nom l'indique sont des tests oû l'on se projette mentalement. Ce sont des tests d'investigation profonde de la personnalité, utilisés essentiellement en psychologie clinique. On peut citer le : Le Test de Rorschach Du nom du psychiatre et psychanalyste allemand Hermann Rorschach, ce test, qui date de 1921, est l'épreuve projective reine par excellence. Assez complexe à coter et à interpréter, ce test nécessite une longue pratique clinique pour être correctement maîtrisé. Il vise à faire apparaître la structure psychopathologique (névrose, psychose, état limite), les mécanismes de défense privilégiés, les thèmes récurrents du patient qui le passe. Le ematic apperception Test ou TaT Créé par le médecin et biochimiste Henri Murray en 1935, le TAT est un test projectif complémentaire au Test de Rorschach. Le matériel de test est constitué par des planches de dessins représentant un ou plusieurs personnages dans des attitudes à la signification ambiguë, et l'on demande au sujet de raconter des histoires correspondant aux situations représentées par les images et inventées sous l'impulsion du moment. Le Test de Frustration de Rosenzweig Publicité 17 L'épreuve comprend une série de 24 dessins représentant chacun deux personnes placées dans une situation de frustration de type courant. Un dialogue s'engage. Il s'agit de compléter la bulle pour répondre au premier personnage qui tient un propos frustrant pour le second, en s'identifiant à ce second personnage. Sont visées, les réactions de type agressif et les capacités de conciliation. Ou encore le classique Test de l'Arbre Ce sont des tests puissants de la psychologie clinique. Ils font appel à la dynamique profonde de l'inconscient, et cherchent à mettre en lumière la structuration et les fixations de la personnalité, acquises et cristallisées le plus souvent durant l'enfance. Ils n'ont en principe rien à faire dans une situation d'examen professionnel et devraient être bannis de la pratique de la psychologie du travail. D'une part, parce qu'ils nécessitent l'expertise technique d'un psychologue clinicien confirmé, assez éloignée de celle d'un psychologue du travail, d'autre part, parce qu'ils sont carrément hors champ. Mon conseil : vous êtes donc en droit de refuser de passer ce genre de tests. Ils doivent vous alerter sur le peu de sérieux du cabinet ou de l'entreprise qui vous les propose, ou leur manque de déontologie. 18 TRIBUNE DES LECTEURS À nos lecteurs Cet espace vous appartient. Pour exprimer vos préoccupations, témoignages et autres concernant votre vie professionnelle, nous vous offrons cette tribune. Pour tout contact : [email protected] Semaine du 5 au 11 février 2017 Semaine du 5 au 11 février 2017 EDF 7 000 postes supprimés en 4 ans Le premier producteur et fournisseur d'électricité en France et dans le monde, l'opérateur énergétique, maîtrisant la production d'électricité (EDF), va amplifier et prolonger d'un an son plan de réduction d'effectifs annoncé l'an dernier, pour atteindre, en 2019, 7 000 suppressions de postes en quatre ans. n Par NARIMANE REZGANE L 'électricien EDF prévoit désormais que ses effectifs en France se situeront fin 2019 dans une fourchette comprise entre 60.200 et 62.050 salariés, contre 67.200 fin 2015, selon plusieurs sources syndicales. Soit une baisse d'effectifs de 7,7% à 10,4% en quatre ans, contre 5% en trois ans initialement prévu. Pour avoir plus d’information, les médias ont essayées d’interrogé EDF, mais ce dernier a refusé de commenter. En effet, cette décision est une intensification qui inquiète les syndicats, alors que l'entreprise a de gros chantiers devant elle (maintenance lourde des centrales nucléaires françaises et construction de deux réacteurs EPR à Hinkley Point, en Angleterre). D'autant que ces chiffres posent question, souligne une source syndicale, qui se demande s'ils incluent ou non par exemple la fermeture anticipée de la centrale nucléaire de Fessenheim. Après avoir recruté pendant plusieurs années pour renouveler ses compétences, l'électricien avait inversé la vapeur l'an dernier: en janvier 2016, il annonçait une baisse de ses effectifs de 5%, "sans aucun licenciement", sur trois ans (2016-2018), soit environ 3.500 postes en moins. Mais les syndicats avaient indiqué qu'il s'agissait déjà d'une fourchette, avec 2.500 à 4.200 suppressions d'emplois programmées. Rien qu'en 2016, environ 2.000 postes ont déjà été supprimés, a souligné FO la semaine dernière, en chiffrant à 7.000 les suppressions programmées sur quatre ans. "Nous avions des SELON HENRI PRÉVOT, CONSULTANT EN POLITIQUE DE L’ÉNERGIE “L’augmentation du prix du pétrole donnera un avantage compétitif aux Etats-Unis” P our Henri Prévot, consultant en politique de l’énergie, Washington peut encourager l’entente des pays producteurs de pétrole pour grever la compétitivité européenne. Deux ans après une forte baisse, le prix du pétrole est remonté, passant de 40 à 60 dollars le baril. Il est habituel que les prix augmentent après avoir baissé. Mais le fait nouveau, c’est que l’OPEP a été rejointe par d’autres producteurs à bas coût, le Venezuela et la Russie, pour réduire de concert leur production. Une baisse de quelques pour cents de leur production, de 1,3 million de barils par jour sur 40 millions, a suffi à entraîner une hausse de prix de 50 %. 19 INTERNATIONAL Certes, ce prix est très inférieur au niveau de 100 dollars auquel il s’est longtemps maintenu, mais jusqu’où peut-il monter ? Si la production à coût bas ou moyen ne suffit pas à répondre à la demande, il faut recourir à des productions beaucoup plus coûteuses, et l’expérience a montré que les consommateurs peuvent payer le pétrole à 150 dollars le baril. L’intérêt des pays à bas coût de production saute donc aux yeux : s’entendre entre eux pour, ensemble, diminuer leur production jusqu’à rendre nécessaire l’exploitation de gisements coûteux. C’est la voie sur laquelle ils se sont engagés. craintes pour la suite, mais pas à ce point-là", avait expliqué à l'AFP son représentant Serge Gianorsi. "On est parti dans la durée pour une baisse assez profonde", observe Vincent Rodet (CFDT). C'est la traduction du levier masse salariale qu'on craignait" de voir mis en œuvre après l'annonce par EDF qu'il revoyait à la hausse son plan d'économies, selon lui. Rappelons à ce sujet qu’en janvier 2016, l'électricien avait assorti les réductions d'effectifs d'un plan d'économies de 700 millions d'euros sur trois ans. En avril, c'est finalement d'un milliard d'euros jusqu'en 2019 qu'il s'est engagé à réduire ses charges opérationnelles. Un effort qui intervient alors que l'Etat, son actionnaire à près de 85%, va renflouer à hauteur de trois milliards d'euros le groupe endetté. Mais le Pdg d'EDF Jean-Bernard Lévy avait alors assuré qu'il n'irait "pas plus loin dans les baisses d'effectifs" que ce qui avait déjà été annoncé aux partenaires sociaux. Première force syndicale de l'entreprise, la CGT "entend se servir du débat en CCE pour demander à la direction de revoir sa copie", selon son représentant Philippe Page Le Mérour. Frédéric Letty (CFE-CGC, 2e syndicat) dénonce le "choix immédiat, facile, de supprimer des effectifs et de faire des coupes dans les budgets salariaux", alors que ce n'est "pas à la hauteur des enjeux financiers de l'entreprise". Pour la CFDT, qui regrette qu'il n'y ait "pas eu de période plateau transitoire" après la hausse des effectifs enregistrée entre 2010 et 2014, cette gestion du personnel ne permet pas de "garantir le tuilage des compétences entre la génération qui part et celle qui arrive". Un accord visant à "anticiper l'évolution de l'emploi" dans l'entreprise sur la période 20162019 a été signé en novembre. Au côté de mesures destinées à renforcer la mobilité interne, "privilégiée aux recrutements" selon EDF, sont prévus des dispositifs de fin de carrière permettant de partir à la retraite jusqu'à trois ans avant la date prévue. N. R. et agences ESPAGNE 57 257 chômeurs de plus qu'en décembre L'Espagne a enregistré en janvier 57.257 chômeurs de plus qu'en décembre, en particulier dans le tourisme et l'agriculture, qui emploient traditionnellement moins à cette période, selon des chiffres du ministère de l'Emploi publiés jeudi. En revanche, le nombre de demandeurs d'emploi a reculé de 390.254 personnes par rapport à janvier 2016, pour un total de 3,76 millions de personnes au chômage. La hausse du mois de janvier reste inférieure à celle habituellement constatée pour ce mois de l'année (environ 126.000 chômeurs supplémentaires en moyenne), souligne le communiqué du ministère. Le nombre de chômeurs progresse de 2,7% dans les services (+67.000 chômeurs environ), et de 2,4% dans l'agriculture (+4.100). Il recule de 2% dans la construction (-7.800) et très légèrement dans l'industrie (0,3% pour 1.100 chômeurs en moins). Le nombre d'inscrits à la Sécurité sociale recule de près de 3% dans le secteur de l'hôtellerie. Le ministère ne donne pas de taux de chômage; celui-ci, calculé par l'Institut national de la statistique (INE) selon une méthodologie différente, a reculé sur l'ensemble de 2016 à 18,6% de la population active, restant le deuxième plus élevé de la zone euro après la Grèce. Selon le mode de calcul de l'INE, l'Espagne compte 4,24 millions de chômeurs, bien au-dessus de l'estimation du ministère. Le chef du gouvernement conservateur Mariano Rajoy s'est fixé comme objectif de créer 500.000 emplois par an pour atteindre 20 millions de travailleurs d'ici 2020. Cela suppose de faire passer le chômage en dessous de 13% en 2019. BOURSE Hong Kong termine en baisse de 0,18% La Bourse de Hong Kong a terminé mercredi en baisse de 0,18% sous l'effet d'ajustements consécutifs à un long week-end pour les festivités du Nouvel an chinois. L'indice composite Hang Seng a cédé 42,39 points à 23.318,39 points. Les autres places financières chinoises sont elles encore restées fermées. La performance de la Bourse de Hong Kong pour cette reprise d'activité s'inscrit dans le sillage du repli des places mondiales, affectées par les actions et déclarations du nouveau président américain Donald Trump et de son administration. 20 DESTINATION AFRIQUE OMC Semaine du 5 au 11 février 2017 Le Nigéria ratifie l’accord de facilitation des échanges (AFE) Le Nigéria vient de ratifier l’accord de facilitation des échanges (AFE), par cette signature, il devient le 107e membre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) à entamer cette démarche. Il reste trois ratifications supplémentaires de membres de l’organisation pour atteindre le seuil des deux tiers et que l’AFE entre en vigueur. n Par BILEL BOUDJ Source : INFO-AFRIQUE.COM Publicité L ’intégration totale L’intégration totale de l’AFE permettra de réduire les coûts commerciaux des membres de 14,3% en moyenne, selon une étude menée par les économistes de l’OMC. Les pays en développement en seraient les premiers bénéficiaires. Le document d’acceptation du Nigéria a été présenté à l’OMC par le ministre de l’Industrie, du Commerce et des Investissements. M. Enelemah a par ailleurs rencontré le directeur général de l’OMC, Robert Azevêdo, en marge du Forum économique de Davos, afin de marquer l’acceptation de l’accord. «La ratification de l’accord de facilitation des échanges par le Nigeria reflète notre engagement vis-à-vis de l’OMC et envers une économie régulée. Elle illustre l’engagement du président Muhammadu Buhari à mettre en œuvre rapidement son initiative présidentielle de création d’un environnement favorable aux affaires», a déclaré le ministre. «Le Nigeria souhaite voir un renforcement de l’OMC qui reflète les principes de développement des pays en développement tels que le Nigeria, et nous félicitons l’efficacité du DG, M. Azevêdo, à cet égard», a-t-il ajouté. Le 10 novembre 2014, le Nigeria avait présenté sa notification de catégorie A à l’OMC, en indiquant les dispositions de fond de l’AFE, que le pays comptait mettre en œuvre dès l’entrée en vigueur de l’accord. L’AFE entrera en vigueur une fois que les deux tiers des membres de l’OMC auront officiellement accepté l’accord. L’AFE, conclu lors de la conférence ministérielle de l’OMC qui s’est tenue en 2013 à Bali, contient des dispositions visant à accélérer le mouvement et le dédouanement des marchandises, y compris les marchandises en transit. Il établit notamment des mesures pour une coopération efficace entre les douanes et les autorités appropriées sur la facilitation des échanges et des questions de conformité douanière. Il comprend, en outre, des dispositions en faveur d’une assistance technique et d’un renforcement des capacités dans ce domaine. L’AFE vise également à réduire le délai d’importation de marchandises de plus d’un jour et demi, tout en réduisant les délais d’exportation de près de deux jours, ce qui représente respectivement une réduction de 47% et de 91% par rapport à la moyenne actuelle. L’AFE a également le potentiel d’accroître les exportations mondiales de près de mille milliards de dollars. Outre le Nigeria, le Botswana, le Niger, le Togo, la Côte d’Ivoire, le Kenya, la Zambie, le Lesotho, le Mali, le Sénégal, le Swaziland, le Gabon, le Ghana et le Mozambique ont ratifié l’accord. L’AFE sera mis en œuvre afin de favoriser les pays en développement et les pays les moins avancés. Pour la première fois dans l’histoire de l’OMC, l’obligation d’appliquer l’accord est directement liée à la capacité du pays à le faire. En outre, l’accord stipule qu’une aide et un soutien devraient être fournis pour ces pays afin d’améliorer leur capacité. B. B. Semaine du 5 au 11 février 2017 21 ADRESSES UTILES Ministère Adresse Tél. Ministère du travail de l’emploi et de la sécurité sociale 44, rue Mohamed Belouizded, 16600 Alger 021 65 99 99 Ministère de la formation et de l’enseignement professionnels Les Frères Issouss, route de Dely Ibrahim, 16306, Alger 021 91 22 66 021 91 15 14 023 25 52 93 Ministère de l’action sociale et de la solidarité nationale Route Nationale N°1 les Vergers BP N°31, Birkhadem, Alger Ministère de la petite et moyenne entreprise et de l’artisanat Fax Site Web www.mtess.gov.dz 021 91 10 84 023 25 52 97 [email protected] 021 44 99 46 021 44 99 47 021 44 97 26 www.massn.gov.dz 02, rue Ahmed Bey, Immeuble le Colisée, El Biar, Alger 021 23 05 63 021 23 00 81 www.pmeart-dz.org Ministère de l’éducation nationale 8, rue de Pékin, El Mouradia, Alger 021 60 55 60 021 60 55 62 021 60 67 57 www.meducation.edu.dz Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique 11, rue Doudou Mokhtar, Ben Aknoun, Alger 021 91 23 23 021 79 17 09 Ministère de la santé, de la population et de la réforme hospitalière 125, rue Abderrahmane Laâla, El Madania, Alger 021 67 53 15 021 65 36 46 www.sante.gov.dz Ministère du travail,de l’emploi et de la sécurité sociale 44/10,Rue Mohamed Belouizdad ,Alger 021 66 54 62 021 66 94 78 021 66 68 93 021 66 62 91 [email protected] www.mtesss.gov.dz Agence Nationale de l’Emploi(ANEM) 05 Rue capitaine N.MENNANI-Alger 021 23 73 21 021 23 79 86 021 23 74 03 [email protected] www.anem.dz Institut National du Travail Agence Nationale de Soutien à l’Emploi de Jeunes(ANSEJ) Route de Sidi Lakhel ,BP N°05 DRARIA ,ALGER 16003 08,Rue Arezki Benbouzid El Annassers-Alger 021 31 05 16 021 67 82 35 021 67 82 36 021 67 56 51 021 67 75 74 www.ansej.org.dz Caisse Nationale d’Assurance Sociale(CNAS) 23 rue les frére BOUADOU,23 Rue des Frères Boudaou,Bir Mourad Rais 021 56 11 59 [email protected] Caisse Nationale de Sécurité Sociale des non-Salariés(CASNOS) 9 Avenue Victor Hugo,Algérie 023 96 30 01 [email protected] Caisse Nationale d’Assurance Chômage (CNAC) 97,Alger, Boulevard Colonel Bougara, El Biar 021 92 98 36 021 98 25 30 [email protected] Agence Nationale de Gestion du Microcrédit(ANGEM) 1516 Logement Aïn El Malha Tours N° H1-H2-H3 Gué de Constantine BP 16260 Alger 0661 87 04 58 0661 04 04 59 [email protected] www.angem.dz PRESTIMED Zone Industrielle Oued Smar,Voie N° 10,BP 108 Alger 0560 02 98 68 0560 02 98 65 Direction technique 0560 02 98 60 021 51 35 38 [email protected] CACOBATH 100,rue de tripoli,Hussein Dey Alger-Algérie 021 49 58 66 021 49 58 68 021 47 04 47 021 49 58 67 [email protected] Inspection du Travail 07 Rue Ouled Mohamed, , Alger centre, Algérie 021 63 98 92 021 63 99 06 021 63 99 81 021 63 98 92 Agence Nationale de développement de l’Investissement (ANDI) ANDI, Route Nationale N° 5 Cinq Maisons, Mohammedia(Alger) 021 52 20 14 021 52 20 15 021 52 20 17 ANDPPME Agence Nationale de Développent de la PME 021-47-06-47/80/44 ANART Agence Nationale de l’Artisanat Traditionel 021-52-2014/2015/1517 www.mesrs.dz [email protected] [email protected] Semaine du 5 au 11 février 2017 23 AGENDA Evénement Organisateur Date Lieu Abdelmadjid Chikakri, DG de la CACOBATH Forum El-Moudjahid Dimanche 05 février Forum El-Moudjahid Du 06 au 08 février Palais de la culture Moufdi Zakaria (Alger). « Carrefour de la Formation continue et par apprentissage » Abdelmadjid Chikakri, DG de la CACOBATH Forum El-Moudjahid Dimanche 05 février 4ème Salon National Inversé de la Sous-traitance "SANIST" CACI / SAFEX Du 03 au 06 Avril 2017 SAFEX Pavillon Saoura 2ème Salon International de l'Industrie Minière "MICA" SYMBIOSE Du 03 au 05 Avril 2017 SAFEX Pavillon Bahdja 26ème Salon international de l’informatique, de la bureautique et de la communication "SICOM" SAFEX / MIRA Du 05 au 09 Avril 2017 SAFEX Pavillon Union, Essahel DJAZAGRO Comexposium Du 10 au 13 Avril 2017 SAFEX Pavillon Concorde, Casbah, Ahaggar, Gourara 1er Salon de la Mesure, l'Instrumentation de l'accreditation et de la Qualité "MESUREXPO" EFFECTIF Du 11 au 13 Avril 2017 SAFEX Pavillon Bahdja 1er Salon de la Mesure, l'Instrumentation de l'accreditation et de la Qualité "MESUREXPO" EFFECTIF Du 11 au 13 Avril 2017 SAFEX Pavillon Bahdja 20ème Salon International du Bâtiment, des Matériaux de Construction et des Travaux Publics"BATIMATEC" SAFEX/BATIMATEC EXPO Du 23 au 27 Avril 2017 SAFEX Pavillon Le Palais 50ème Foire Internationale d'Alger SAFEX Du 08 au 13 Mai 2017 SAFEX Pavillon Le Palais Salon International des Equipements et Matériels pour Compagnie Aérienne RH INTERNATIONAL Du 22 au 25 Mai 2017 SAFEX Pavillon Gourara Salon International de l'Art Culinaire SM PLUS Du 21 au 24 Mai 2017 SAFEX Pavillon Ahagar ( nord) Tadj El Quoran EPTV Ramadhan SAFEX Pavillon Casbah FOCUS Ou comment donner de l’“AME” à l’entreprenariat féminin ASSOCIATION NATIONALE DES ALGÉRIENNES MANAGERS ET ENTREPRENEURS Être une femme active en Algérie, c’est déjà beaucoup ! Être femme entrepreneur c’était impensable il y a à peine quelques années. Et pourtant, des femmes d’affaires il y en a. Elles sont même nombreuses de nos jours. L’association AME a su les réunir. avancé à pas de fourmi, mais j’ai avancé quand même (à l’époque) et avec les encouragements du ministère de la Jeunesse et des Sports pour m’investir et développer l’infrastructure sportive», témoigne-t-elle. n Par JUBA D. C ’est un pari gagné que celui lancé depuis septembre 2005, poursuivant ainsi le combat entrepris depuis le début des années 1990, par un groupe de femmes ambitieuses, qui créèrent l’Association des femmes algériennes chefs d’entreprise (Seve). C’était, en effet, en 1993, en plein terrorisme et au moment même où il était presque déconseillé à une femme de mettre le nez dehors, que l’organisation a été mise sur pied. AME, dont le projet vise à «construire une Association à l’avant-garde des grands combats de l’entreprise algérienne pour donner à notre pays le rang qui lui revient», veut bien s’imposer comme une «force de proposition en apportant des visions et approches futuristes, innovantes, en rupture avec les paradigmes ambiants.» En 2007, le Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (Crasc), qui réalisa une étude concernant l’entreprenariat féminin en Algérie, ne dénombra pas moins de 3 300 femmes chefs d’entreprise, contre 1 300 en 1990. Contre vents et marrées… Pourtant, il n’était pas aisée d’être une femme et chef d’entreprise, d’autant que, selon les témoignages de plusieurs femmes entrepreneurs, «il n’est pas donné d’accéder à des financements bancaires quand on est une femme. Il y a toujours cette réticence chez les banquiers qui peinent à croire en notre réussite dans les affaires». Ce qui fait L que la majeure partie des femmes engagées dans les affaires mobilisent des fonds propres, ou font appel à la famille. Cependant, la réussite a été au rendez-vous d’un grand nombre d’entre elles. Mme Khedidja Louisa Belhadi, présidente de l’association Seve étant un exemple. Cette femme d’affaires, qui a entrepris son aventure en 1985 en créant son entreprise Edecor, entreprise de BTP qui installe des équipements sportifs, pense toujours qu’«une femme a sa place dans le monde de l’entreprise algérienne quand elle démontre sa capacité à gérer, et ce, au même titre que les hommes.» «Mon aventure a commencé en 1985, et dans l’aménagement. C’était assez dur, mais j’ai tenu. Les premières personnes qui m’ont aidée c’est mon mari, le secrétaire générale de l’APC de Bouira et le wali de Bouira, (de l’époque). Ils ne m’ont pas aidée parce que j’étais une femme mais parce que nous avions fourni une prestation de travail dont ils ont été très satisfaits. Ensuite, c’était l’enchaînement des commandes avec un travail de qualité. J’ai Réunion de la Commission de coopération économique algéro-portugaise début mars à Lisbonne a Commission de coopération économique algéroportugaise se réunira les 2 et 3 mars prochain à Lisbonne, a indiqué mercredi un communiqué du ministère de l'Industrie et des Mines. Dans cette perspective, le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb s'est entretenu U avec le nouvel ambassadeur du Portugal Carlos Oliveira et ont fait le point de situation des préparatifs de la réunion du Groupe de travail conjoint de coopération économique Algéro-portugais, précise la même source. Les deux parties ont convenu d’identifier les centres d’intérêts communs pour donner un contenu pra- tique à la rencontre de Lisbonne à l’effet de rehausser le niveau de la coopération bilatérale, a-t-on ajouté. Il est prévu en marge des travaux de la réunion de la Commission une rencontre des opérateurs économiques des deux pays. L'audience a été une occasion pour M. Bouchouareb d'expli- quer au nouvel ambassadeur toutes les évolutions et les réformes engagées ces dernières années ainsi que les opportunités qui existent dans les domaines de l’industrie et des mines en Algérie, selon le communiqué. Pour rappel, l’Algérie et le Portugal sont liés depuis 2005 par un traité d’amitié. Un ressortissant algérien retenu à l’aéroport de New York n ressortissant Algérien a été interpellé mercredi à son arrivée à l’aéroport International de New York, ont confirmé jeudi à l’APS des sources bien informées. "On ignore encore les raisons de sa détention", affirment ces sources, mais il semble qu’elle n’est pas liée à l’application du décret migratoire du président Donald Trump. "Jusqu’ici aucune détention d’Algérien n’a été signalée à l’exception de celle de ce ressortissant", affirme-t-on encore. Depuis l’entrée en vigueur de ce décret, de nombreux algériens sont entrés aux Etats Unis sans la moindre difficulté, ont ajouté les mêmes sources. La communauté algérienne s’est mobilisée dans plusieurs Etats américains pour signaler d’éventuelles détentions suite à l’application de ces mesures qui ont pris par surprise les ressortissants de plusieurs pays en partance pour les Etats-Unis. Des dizaines de passagers, entre 100 et 200 selon le New York Times, sont retenus dans plusieurs aéroports américains et menacés d’expulsion. Le décret migratoire de Trump interdit pendant trois mois toute entrée sur le territoire américain aux ressortissants de sept pays majoritairement musulmans: le Yémen, l’Iran, la Libye, la Somalie, le Soudan, la Syrie et l’Irak. Il bloque également pendant quatre mois l’entrée à tous les réfugiés quelle que soit leur nationalité. Du rêve, mais pas que… C’est là un parcours atypique certes, mais qui ne doit pas sortir de l’ordinaire si l’on considère bien l’engagement de toutes ces femmes qui investissent l’entreprenariat. En tout cas, à l’Association nationale des Algériennes managers et entrepreneurs, on y croit. Sa présidente, qui rappelle que «l’association est née d’un rêve», ne cache pas pour autant l’ambition qui était la sienne, à savoir «créer un cadre où les élites féminines du monde de l’industrie et des services puissent conjuguer leurs énergies pour accompagner notre pays et l’aider à réussir son entrée dans le nouveau siècle». Un bon parcours a été déjà effectué. Khedidja Louisa Belhadi explique dans une tribune diffusée sur le site de l’association : «AME, l’Association des Algériennes managers et chefs d’entreprise, existe depuis 2005. Depuis qu’avec beaucoup d’émotion le premier pas a été franchi, elle s’est imposée sur le terrain en allant vers les femmes chefs d’entreprise, les femmes managers, les artisanes, les femmes porteuses de projets à travers tout le pays pour les écouter et leur communiquer cette immense ambition, pour construire ce rêve avec elles. Et ô combien ces rencontres étaient encourageantes, riches, et porteuses d’avenir !» «Nous sommes guidées par les valeurs de modernité et de progrès, soutenues par notre attachement au patriotisme économique, nous nous engageons à faire de AME une force qui avance vers notre objectif ultime de réussir le pari de l’excellence et de la compétitivité pour hisser nos entreprises aux standards internationaux de performance», ajoute-t-elle… Ainsi, le rêve sera réalité ! J. D. Jobnews Algeria-hebdomadaire national Edité par : Sarl JobNews Algeria JNA Impression ENAP-Alger Siège Villa 23, coopérative Djnina-Souidania, Alger Compte bancaire BDL agence Ouled Fayet 005001154002092310-87 Fax 023 29 55 81 Tel : 0560 23 57 81 - 0662 36 87 78 Email [email protected] [email protected] Directeur de publication Larabi Samir Directeur de la rédaction Outoudert Hakim Directeur-Gérant Ouamara Mohand Saïd