JOURNEE D’ETUDE
Fin de vie :
Quelle clinique du sujet ?
Conférenciers
Marie-Frédérique BACQUE, Pr. de psychopathologie, Lille 3
David JOUSSET, MC en Philosophie, Brest
Laurent OTTAVI, Pr. de psychopathologie, Rennes 2
Avec la participation de :
M. CALVEZ, Pr. de Sociologie, Rennes 2
C. DOUCET, MC en Psychopathologie, Rennes2
J.L. GASPARD, MC en Psychopathologie, Rennes 2
D. LEBOUL, MC en Psychologie, Brest
et
La contribution des professionnels des
Unités et Equipes Mobiles de Soins Palliatifs :
Auch, Fougères, Chantepie, Rennes, Toulouse, Brest,
Granville, St. Brieuc, Caen, Laval, Douarnenez
Jeudi 4 mars 2010
Université Rennes 2 - Haute Bretagne
Campus Villejean
AMPHI L3 – Bât des Langues
Organisée par le Laboratoire de psychopathologie et clinique
psychanalytique de l’Equipe d’Accueil 4050 : « Recherches en
psychopathologie, nouveaux symptômes et lien social »
ARGUMENT
Fin de vie : quelle clinique du sujet ?
Le retour de la mort au sein de l’hôpital a vu surgir des pratiques
qui font « avec » la mort. Le discours contemporain sur la fin de
vie marqué par une médicalisation croissante de la mort n’est
pas sans incidence sur les pratiques soignantes ainsi que sur les
sujets qui sont pris dans ce discours. Sans amplifier ou dénoncer
cette influence, il est néanmoins légitime de se demander si
l’accompagnement de fin de vie ne se fait pas selon un modèle
où prédominerait le discours médical, conduisant à une tentative
de normalisation du mourir. Quelle place resterait-il alors à ce
qui constitue le plus particulier de chacun ?
Répondre à ces questions suppose d’interroger la notion de sujet,
les modalités de sa constitution, ses déterminations, la façon
dont il se situe par rapport au discours et aux normes mais aussi
ses liens avec ce que la psychanalyse appelle le sujet de
l’inconscient. Cela implique de poser la distinction du concept
de sujet d’avec les notions d’individu, de personnalité, de
subjectivité ou encore de substance ou de sujet de la
connaissance.
Il semble désormais possible de soutenir que l’un des enjeux des
pratiques cliniques en fin de vie réside d’une part, dans la place
accordée au sujet et d’autre part, consiste à soutenir dans le
dispositif hospitalier une définition de la vie, et de la mort, faite
de réalités multiples irréductible à un processus prédictible
standardisé.
A la lumière de différents champs disciplinaires - médecine,
philosophie, sociologie, psychologie clinique, psychanalyse –
cette journée est l’occasion d’interroger les pratiques cliniques et
de proposer une réflexion autour de la méthodologie
pluridisciplinaire de recherche.
Elle s’adresse aux étudiants, chercheurs et professionnels de
santé concernés par la réflexion sur la fin de vie.