DIVINITÉ DU VERBE
Sur la nature du Verbe, l'Apôtre saint Jean, préféré de Notre-Seigneur, a écrit quelque chose de mieux. Lisons le dé-
but de son Évangile (Jean, 1, 1-3):
Au commencement était le Verbe et le Verbe était en Dieu et le Verbe était Dieu.
Tout a été fait par Lui, et sans Lui n'a été faite pas même une chose qui a été faite.
Et le Verbe était Dieu, nous dit l'Évangile. C'est une petite affirmation qui écrase les vociférations des Témoins. Même
si ceux-ci chantent à l'unisson que le Verbe n'est pas Dieu, nous ne les croirons certainement pas. Saint Jean, d'ailleurs,
leur adresse encore une rebuffade, quand il écrit que rien, pas même une chose n'a été créée si ce n'est par le Verbe. S'il
en est ainsi, c'est toujours que le Verbe n'a pas été créé et que, par conséquent, Il est Lui-même Dieu. Comment, en effet,
aurait-Il pu se créer Lui-même, se donner la vie, au moment où Il n'aurait pas encore existé ? Le néant est rien et n'agit
pas.
Nous ne nierons jamais l'authenticité de cette parole du Christ : Mon père est plus grand que Moi. Mais, que par elle
Jésus ait voulu nier Sa divinité, cela nous le refuserons jusqu'à la mort. Le Christ, en effet, possède à la fois la nature di-
vine et la nature humaine. C'est seulement quand Il considère sa nature humaine, créée, qu'Il se dit inférieur à Son Père.
Quand Il parle de Sa nature divine, au contraire, Il ne craint pas alors de s'affirmer en tout égal à Son Père et ne formant
avec Lui qu'un seul Dieu : Mon Père et Moi nous sommes un (Jean, 10, 30).
Saint Paul, lui aussi, pense tout autrement que les Témoins, quand il parle du Christ, et de son égalité avec Dieu (Son
Père) (Aux Philippiens, 2, 6).
PERSONNE DU SAINT-ESPRIT
Pour ce qui est du Saint-Esprit, la Bible n'est pas moins claire pour enseigner Sa divinité et Son existence comme
Personne divine distincte du Père et du Fils. Les Écritures nous Le montrent qui parle, donne des ordres, qui "procède"
du Père :
Lorsque le Consolateur que Je vous enverrai d'auprès du Père, l’Esprit de vérité qui procède du Père, sera venu,
Il rendra témoignage de Moi (Jean, 15, 26).
Comme ils vaquaient au service du Seigneur et qu'ils jeûnaient, l’Esprit-Saint leur dit : "Séparez-moi Saul et Bar-
nabe pour l’œuvre à laquelle Je les ai appelés."... Envoyés donc par le Saint-Esprit, Paul et Barnabé se rendirent à
Séleucie (Actes, 13, 2-4).
Terminons en rappelant un passage biblique, une parole de Notre-Seigneur que nous connaissons depuis notre toute
première enfance. Nous y trouvons énumérées, distinctes, mises sur un pied d'égalité, les trois Personnes divines :
Allez donc, dit Notre-Seigneur à Ses Apôtres, enseignez toutes les nations, les baptisant au nom du Père, et du
Fils, et du Saint-Esprit (Matth., 28, 19).
Quand on prétend accepter l'absolue vérité de la Bible, comme le veulent les Témoins pour eux-mêmes, comment
peut-on lire des passages comme les précédents et nier de bonne foi la divinité du Fils de Dieu et du Saint-Esprit ?
* * *
Les Témoins auront beau répéter que nous acceptons une "doctrine absurde". Cela ne nous empêchera jamais de
proclamer l'existence de la Sainte Trinité, la réalité des trois Personnes divines, distinctes entre elles et ne formant qu'un
seul et unique Dieu. Comment cela se peut et se réalise ? nous ne le comprenons pas, puisqu'il y a mystère ; mais, nous
en croyons l'existence de toute la force de notre être sur le témoignage divin lui-même. Nous préférons l'autorité du Christ
et celle de la Bible à l'ergotage mensonger de Rutherford.
V. L'ÂME IMMORTELLE, L'ENFER ET LE PURGATOIRE
Pour Rutherford, l'homme n'a pas d'âme, puisqu'il serait tout simplement une âme. La créature humaine n'est pas
composée d'un corps et d'une âme, comme on le croyait avant l'arrivée des Témoins, mais d'un corps et d'un souffle de
vie. L'union du corps et du souffle de vie donne l'homme ou l'âme : homme et âme sont synonymes. Comme l'homme est
mortel, puisque l'expérience de tous les jours démontre qu'il meurt, l'âme n'est donc pas immortelle. La philosophie sécu-
laire enseigne, il est vrai, que l'homme est composé d'un corps et d'une âme immortelle, mais elle se trompe ; la religion
chrétienne adhère fermement à cette doctrine, mais elle aussi accepte le mensonge pour la vérité:
"L'homme possède-t-il une âme séparée et distincte de son corps ? - Non. - Pour la raison bien simple que toute
créature vivante qui respire et se meut est une âme. L'homme est une âme mais ne possède pas d'âme... Quand un
homme meurt, l'âme meurt également... " (Dévouées, p. 9).
IMMORTALITÉ DE L'ÂME
Si Rutherford et les siens n'avaient pas un bandeau devant les yeux, ils se contenteraient sans doute d'accepter la vé-
rité traditionnelle, car la Bible, en termes explicites, condamne leur théorie grossière et matérialiste. Ne craignez pas, dit
Notre-Seigneur, ceux qui tuent le corps, et ne peuvent tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui peut perdre l’âme et le corps
dans la géhenne (Matth. 9 10, 28). Pour le Christ, l'homme n'est donc pas une âme, puisqu'il y a chez lui corps et âme;
l'âme n'est donc pas mortelle, mais immortelle, puisqu'elle existe encore après qu'on a tué le corps et qu'elle-même ne
peut pas être tuée. Pour affirmer les mêmes vérités, un autre texte biblique est tout autant explicite : que la poussière (le
corps) retourne à la terre, selon ce qu'elle était ; et que l'esprit (l’âme) retourne à Dieu qui l’a donné (Eccle., 12, 7).
Mais si le pseudo-prophète des Témoins tient à nier l'immortalité de l'âme, c'est que cette négation lui permet d'atta-
quer d'autres dogmes de la vérité catholique et d'échafauder un système bien simpliste sur les fins dernières. Après la