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Édito!
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Après une précédente édition autour du thème de l’environnement, Reims Scènes
d’Europe s’interrogera du 6 au 21 février 2015 sur les guerres (et particulièrement la
Première Guerre mondiale) et les différentes formes de conflits que peuvent connaître
nos sociétés contemporaines.
Durant plus de deux semaines, les scènes culturelles rémoises réunies au sein de
Reims Scènes d’Europe présenteront une programmation mêlant théâtre, danse, art
contemporain, musique, opéra, jeune public, cinéma, performances et débats autour
de cette thématique.
Aborder ce thème à Reims revêt une dimension toute particulière au vu de l’histoire
meurtrie de cette ville qui durant la Première Guerre mondiale fut détruite en grande
partie, puis occupée par l’armée allemande. Elle devint en 1919 « ville martyre ».
Durant la Seconde Guerre mondiale, la signature de la reddition de l’armée allemande
le 7 mai 1945 eut lieu dans l’une des salles du collège moderne et technique de la rue
Joliecœur.
A l’heure du centenaire de la Grande Guerre, plusieurs metteurs en scène,
chorégraphes et artistes présents à Reims Scènes d’Europe ont fait le choix d’aborder
ce conflit qui saigna à blanc le vieux continent : Robert Wilson (1914), Luk Perceval
(Front), Mikaël Serre (The Rise of Glory), François Verret (Rhapsodie démente), la
compagnie Chicken Street (Poilu), Jean-Yves Jouannais (L’Encyclopédie des
guerres), l’Ensemble 2e2m (ciné-concert de Maudite soit la guerre).
Ce sont aussi les conséquences de la guerre (Yael Ronen avec Common Ground,
Simon Delétang avec Un fils de notre temps de Ödön von Horváth) ou ses nouvelles
formes, larvées, comme le terrorisme (Ludovic Lagarde avec La Baraque de Aiat
Fayez, Shay Pitowski avec God Waits at the Station de Maya Arad) qui seront
abordées.
Reims Scènes d’Europe ce sont également des temps de réflexions, de rencontres et
de débats avec des personnalités pour ouvrir de nouvelles voies et proposer de
nouveaux éclairages sur ces thématiques. L’Europe est née sur les décombres de la
guerre pour que celle-ci n’y revienne jamais. Une ouverture sur la création
européenne et sa diversité, à l’heure où cette Europe est dénigrée, où la tentation du
repli sur soi et du nationalisme refait surface, est une réponse.