Tuberculoses extra pulmonaires TEP Pr R.Yahiaoui Université Alger 1. Faculté de Médecine Conférences internat 4 février 2017 Conferences Internat 1 4 février 2017 Plan I- Introduction 1. Définition 2. Intérêt 3. Epidémiologie II- Physiopathologie III- Diagnostic IV- Traitement Conferences Internat 4 février 2017 2 Introduction • Les TEP sont une conséquence d’une primoinfection à point départ pulmonaire ou digestive. • Diagnostic facile si TEP associées à une tuberculose pulmonaire évolutive. • Diagnostique difficile si TEP isolées: recours à des arguments de présomption. Conferences Internat 4 février 2017 3 Définition • TEP: ensemble des localisations de la tuberculose situées ailleurs que dans le poumon : -Soit dans l’appareil respiratoire (Plèvre, médiastin) -Soit dans d’autres appareils (TEP) *Séreuses, *Ganglionnaires périphériques ou profondes (abdominales, médiastinales) *Ostéo articulaires, *viscérales (rein, foie, rate, urogénitale et cutanée) Conferences Internat 4 février 2017 4 Intérêt 1. Fréquence: 25 à 30% de l’ensemble des cas de tuberculose identifiés en Algérie. 2. Difficulté de leur diagnostic : -Problème diagnostique en raison de leurs caractères pauci bacillaires. 3. Thérapeutique: - Traitement antituberculeux , - Corticoides dans l’atteinte des séreuses, et parfois -Traitement chirurgical ou orthopédique: réparer ou corriger une fonction. Conferences Internat 4 février 2017 5 Epidémiologie • Fréquence des TEP : se situe entre 10 à 30% des cas de tuberculose reconnus. • Prévalence élevée dans les pays à haute prévalence où la population est en général jeune et la transmission intense • Prévalence faible dans les pays développés(transmission rare et tardive de l’infection). • Sexe : Elles s’observent dans les deux sexes • Age : est plus bas que celui des tuberculoses pulmonaires. Conferences Internat 4 février 2017 6 Physiopathologie Conferences Internat 4 février 2017 7 Histoire naturelle de la tuberculose Conferences Internat 4 février 2017 8 Diagnostic des TEP(1) Arguments de présomption communs à toutes les localisations Anamnèse : -Absence de vaccination BCG ou de cicatrice vaccinale (absence de protection). -Notion de contage dans l’entourage familial. -Signes généraux : fébricule au long cours, sueurs nocturnes, asthénie, amaigrissement etc. Signes radiologiques poumon: - Séquelles calcifiées de primo infection, - Nodules des apex, plus au moins calcifiés, - Miliaire ou lésions ulcéro nodulaires de tuberculose évolutive - Signes biologiques : -IDR à la tuberculine positive (Infection tuberculeuse ± récente). Conferences Internat 4 février 2017 9 Diagnostic des TEP (2) Arguments de certitude : Bactériologie: BK à l’examen direct, le plus souvent en culture, ou Histologie: après biopsie granulome caséofolliculaire Conferences Internat 4 février 2017 10 Tuberculoses ganglionnaires Conferences Internat 4 février 2017 11 Tuberculose ganglionnaire périphérique • Plus fréquente des TEP. • Atteinte cervicale bilatérale est la forme la plus Commune • observée chez les enfants et les jeunes adultes. Conferences Internat 4 février 2017 12 Diagnostic clinique • 4 stades évolutifs: crudité, ramollissement, fistulisation, chronicité (écrouelles). • Siège : cervical, rarement axillaire, inguinal • VS modérément élevée : éliminer les adénopathies malignes (VS >100mn) au stade de crudité. Examens paracliniques • Bactériologie (Ponction à l’aiguille) : cultures positives dans plus de 50 % des cas, mais également parfois des mycobactéries atypiques en particulier sur terrain immun déficient(Bovis...) • Cytologie (Ponction d’adénite ramollie): caséum, avec rares polynucléaires • Biopsie d’un ganglion superficiel : découverte de follicules caséofolliculaire. Conferences Internat 4 février 2017 13 Conferences Internat 4 février 2017 14 Tuberculose ganglionnaire profonde • Adénopathies Médiastinales, isolées ou associées à des adénopathies rétro-péritonéales et périphériques et/ ou à une atteinte viscérale. Conferences Internat 4 février 2017 15 Adénopathies médiastinales • Fréquente, à la phase de primo-infection souvent hilaires ou latéro trachéale. • S.Généraux : Fièvre ou état de typho bacillose, • S.cutanéo-muqueux : érythème noueux, kérato conjonctivite phlycténulaire. • Pulmonaires Atélectasies par compression extrinsèque et fistulisation à l’origine d’une dissémination tuberculeuse bronchogène. • Le diagnostic: présence de BK sur le produit des lésions et/ou présence de granulome caséofolliculaire à la biopsie par médiastinoscopie. Conferences Internat 4 février 2017 16 ADP médiastinale droite Conferences Internat 4 février 2017 17 Adénopathies intra abdominales 1. Adénopathies intra mésentériques. En rapport avec une tuberculose intestinale. 2. Adénopathies rétro- mésentériques En rapport avec des tuberculoses vertébrales ou uro -génitales. Conferences Internat 4 février 2017 18 ADP du hile hépatique Conferences Internat 4 février 2017 19 Diagnostic des sérites tuberculeuses Conferences Internat 4 février 2017 20 1/Pleurésie tuberculeuse • très fréquente (2ème après les adénites périphériques tuberculeuses). • Primitive: Réaction d’HRS ou d’une dissémination par voie hématogène, ou • Secondaire: ensemencement à partir d’un foyer pulmonaire sous diaphragmatique. Conferences Internat 4 février 2017 21 Diagnostic pleurésie tuberculeuse Clinique Tableau aigue ou sub aigue: AEG, amaigrissement, sueurs nocturnes et de la fièvre, douleur thoracique , toux sèche. Interrogatoire: Notion de contage tuberculeux (2/3cas). Imagerie - Radio thorax: EPL unilatéral moyenne abondance , rarement de grande abondance, et exceptionnellement bilatéral. Parfois associée à des lésions parenchymateuses et/ou ADP Médiastinales - Echographie thoracique, TDM thoracique, TEP scanner(oriente vers une étiologie maligne. Intradermoréaction (IDR) à la tuberculine Conferences Internat 4 février 2017 22 Analyse biologique du liquide pleural. Ponction exploratrice du liquide pleural (3tubes): • Biochimie: Exsudat (protéines >35g/l )ou Rivalta positif • Cytologie : FN panachée au début, puis riche en lymphocytes (90-100%). • Autres: -Adénosine deaminase (ADA): sensibilité 85% et spécificité 90%) - QFT-TB-Gold In Tube et T-SPOT-TB: IFN-gamma(très coûteux) Arguments de certitude Bactériologie du L.Pleural: examen direct (< à 5%), culture plus sensible(<30%), Bascilloscopie des les crachats: examen direct et culture si lésions parenchymateuses. Conferences Internat 4 février 2017 23 Argument de certitude • Biopsie pleurale à l’aveugle : *l’Aiguille d’Abrams ou de Castelain: sensible et rapide mettant en évidence un granulome caséofolliculaire, elle affirme le diagnostic dans 60 à 80% des cas selon les séries *Thoracoscopie ou pleuroscopie médicale: 95 à 100% mais invasive Conferences Internat 4 février 2017 24 2/ Méningite tuberculeuse • + Grave des TEP, mort sinon / lourdes séquelles. • s’observe chez l’enfant, non vacciné par le BCG, dans les mois qui suivent la primo infection naturelle Clinique • Mode début : trouble de comportement, céphalées, vomissements, • Syndrome méningé typique avec paralysie oculomotrice ou faciale (atteinte basilaire) • Trouble rythme respiratoire ou cardiaque (atteinte diencéphalique) puis coma. • Nourrisson: tableau de Gastro-entérite, otite, absence de raideur nuque. • Grand enfant et l’adulte : paralysies diverses, convulsions ou épilepsies focales. Conferences Internat 4 février 2017 25 Méningite tuberculeuse • PL : liquide clair, très riche en albumine (>0.40g/l), souvent> 1g/l), pauvre en sucre (<0.40g/l) pauvre en chlorures (<7,30g/l), réaction cellulaire à lymphocytes (20 à 300 éléments/ml) • FO : tubercules choroïdiens (dissémination hématogène) • Culture positive dans 100% des cas, sur ensemencement de 3 prélèvements de LCR. • Examen direct du culot de centrifugation de LCR Exceptionnellement positif Conferences Internat 4 février 2017 26 3/Péricardite tuberculeuse • Rare, parfois associée à une localisation pleurale. • Evolution spontanée, sub aigue, se fait vers la péricardite constrictive. • Le diagnostic repose le plus souvent sur des arguments de présomption, et sur l’élimination des autres causes de péricardite aigue( rhumatismale, bactérienne, virale, auto immune) Conferences Internat 4 février 2017 27 Péricardite tuberculeuse Clinique: Anorexie et Amaigrissement, Asthénie, Fièvre, Sueurs nocturnes, vertiges, tachycardie, palpitations. S. Fonctionnels: • Douleur : gène thoracique diffuse, augmente à l'inspiration profonde, à la mobilisation, et à la toux. soulagée par le repos, la position penchée en avant, calmée par les antiinflammatoires (l'aspirine), mais pas par la trinitrine. • Dyspnée : dépend de l’abondance de l’épanchement. • S.compression (rares): Toux, hoquet et dysphagie. S.Physiques : Frottement péricardique , assourdissement BDC, si épanchement abondant. Rechercher des signes pleuro-pulmonaires associés. Conferences Internat 4 février 2017 28 Examens paracliniques Biologie Anémie, Syndrome inflammatoire IDR, Recherche de BK dans les crachats si lésions parenchymateuses Radio thorax: cardiomégalie , parfois des lésions pulmonaires actives et /ou associées à un épanchement pleural liquidien ECG: Bas voltage, abaissement du segment PQ et des troubles de la repolarisation liés à l'inflammation des couches sous-épicardique. Conferences Internat 4 février 2017 29 Examens paracliniques - Echographie cœur : • Epanchement péricardique, peut montrer de la fibrine en son sein. • Elle précise son retentissement sur le remplissage diastolique des cavités droites. - TDM et IRM thoracique: un épaississement péricardique avec des arguments en faveur d'une étiologie (intérêt principal). -Ponction péricardique: but diagnostique: Liquide clair parfois hémorragique, exsudatif, riche en lymphocytes (150 à 4000/ml), pauci bacillaire (BK négatifs à l’examen direct et culture) but thérapeutique, si l’épanchement est de grande abondance. -Biopsie du péricarde : dangereuse même sous contrôle scopique ou Conferences Internat 4 février 2017 30 échographique Formes cliniques péricardite tuberculeuse • Péricardite sèche: douleur vive, le frottement péricardique est présent. Silhouette cardiaque normale à la radio du thorax. • L’ECG montre des troubles de la repolarisation. • L'échographie n'objective pas d’épanchement. • Péricardite avec épanchement: tableau clinique dépend de l’abondance de l'épanchement. • Formes cliniques évolutives : Tamponnade, nécessite une ponction urgente Conferences Internat 4 février 2017 31 4/Péritonite tuberculeuse Isolée ou associée à d’autres localisations séreuses. Isolée chez l’adolescent ou l’adulte jeune, un tableau d’ascite « essentielle » Clinique Signes généraux: Anorexie et Amaigrissement, Aménorrhée, Asthénie, Fièvre, Sueurs nocturnes. Signes fonctionnels: *Douleurs abdominales, *Troubles du transit sont inconstants , *aménorrhée chez la femme. Conferences Internat 4 février 2017 32 Péritonite tuberculeuse Examens paracliniques : • Biologie - Non spécifique: Anémie, Syndrome inflammatoire, hypo albuminémie - Spécifique: IDR, Recherche de BK dans les crachats • Ponction d’ascite(3 tubes): -cytologie, biochimie, Bactériologie, -Dosage de ADA(sensibilité 85% et spécificité 90%) - Dosage INF-gamma par le test QFT-TB Gold (coûteux Conferences Internat 4 février 2017 33 Péritonite tuberculeuse • ASP: souvent normal. Parfois, des calcifications ganglionnaires. • Echographie abdominale: -Liquide dans la cavité abdominale , -Cloisons péritonéales, Anses adhérentes au péritoine, irrégularités du péritoine, granulations. -ADP profondes, • TDM abdominale non systématique Conferences Internat 4 février 2017 34 Péritonite tuberculeuse • Ponction d’ascite: bactériologie liquide péritonéal: rarement positive (Examen direct+culture) • Laparoscopie+++, biopsies sur a) Granulations Péritonéales typiques: micronodule de taille uniforme, en tête d’épingle, blanchâtres, translucides entourées d’un halo inflammatoire b) Adhérences : Nombreuses et épaisses, Cloisonnent de la cavité péritonéale. Les deux lésions peuvent coexister Conferences Internat 4 février 2017 35 5/Tuberculoses ostéoarticulaires • Fréquente, dans les pays à haute prévalence, • Sujets jeunes, atteignant les grosses articulations et le rachis. • sujets âgés dans les pays à faible prévalence de tuberculose,. • La dissémination post primaire se fait chez des sujets en pleine croissance dont les os sont richement vascularisés. Conferences Internat 4 février 2017 36 Tuberculoses ostéoarticulaires clinique 1/arthrite « froide » de l’articulation atteinte, douleur limitant la mobilité, voire une fistulisation. Radio des os long: Flou et ou pincement articulaire, destruction osseuse montrant des géodes. 2/ mal de Pott(tuberculose rachis ou Spondylodiscite ) :Atteinte de deux vertèbres adjacentes et le disque intervertébral. • Abcès para-vertébraux et para-articulaires peuvent se développer à partir de cette atteinte et se fistuliser. • paralysie révélant le mal de Pott (secondaire à une compression médullaire. -Radio rachis : tassement cunéiforme des vertèbres et images en fuseau des abcès para vertébraux . Le diagnostic est facilité par le scanner et Conferences Internat 4 février 2017 37 l’IRM. Tuberculoses ostéoarticulaires • Diagnostic certitude: - BK dans le liquide de ponction articulaire ou d’abcès ( positif dans 20% à 30% des cas à l’examen direct , et 60% à 80 % des cas en culture), - et/ou par ponction ou par biopsie d’os ou de la synoviale par la présence d’une nécrose caséeuse. . Conferences Internat 4 février 2017 38 Tuberculose des os longs Conferences Internat 4 février 2017 39 Mal de Pott Spondylodiscite dorsale : pincement discal avec abcès paravertébral droit (image en fuseau) sur le cliché de face Spondylodiscite D12-L1 de profil : pincement discal et érosions des plateaux vertébraux Géodes intra somatiques de part et d'autre d'un pincement discal : mal de Pott D9-D10 de profil Conferences Internat 4 février 2017 40 Tuberculoses urogénitales • voie hématogène, le BK est présent dans les deux reins. • Peut provenir à partir des reins, et atteindre les uretères, la vessie, l’urètre, et les organes génitaux chez l’homme. • Elle atteint l’adulte jeune, mais reste exceptionnelle chez l’enfant. • Les symptomes urinaires et/ou génitaux prédominent sur les symptomes généraux(cystite chronique). • Elle est souvent uro-génitale chez l’homme. Conferences Internat 4 février 2017 41 Tuberculose rénale Cette localisation est riche en bacilles. • Clinique : dysurie, pollakiurie, hématurie, albuminurie, colique néphrétique. Signes les plus constants: hématurie microscopique, pyurie, mais surtout signes de cystite (50-70% des cas), tardivement une hydronéphrose, voire une destruction du rein. • Radiologie: -Urographie intra veineuse (UIV) et uroscanner: calcifications parenchymateuses, rétrécissements ou amputation des voies excrétrices, dilatations des cavités ou caverne, rétrécissement des uretères, dilatation calicielle avec distension en amont et atteinte viscérale. -Echographie rénale: lésions rénales nodulaires, un rein muet (destruction parenchyme rénal) Conferences Internat 4 février 2017 42 Tuberculose rénale • ECBU fraichement émises: montre des BK à l’examen direct dans 100% des cas. • Biopsie rénale ou examen anatomique après exérèse d’un rein « exclu ». Le diagnostic repose sur l’urographie intraveineuse (UIV), la recherche de BK dans les urines, et la biopsie. Conferences Internat 4 février 2017 43 Conferences Internat 4 février 2017 44 Tuberculose génitale de l’homme • Elle est le plus souvent associée à une tuberculose rénale, en raison des rapports étroits entre l’appareil urinaire et génital, qui doit être systématiquement recherchée. • Des signes génitaux peuvent être au premier plan du tableau clinique : masse scrotale, prostatite, hydrocèle, orchite, épididymite. Le diagnostic repose sur l’UIV, la recherche de BK dans les urines, la biopsie Conferences Internat 4 février 2017 45 Tuberculose génitale de la femme Fréquente, elle peut être exclusivement génitale chez la femme: douleurs pelviennes, troubles menstruels, et stérilité. Grave: PB de stérilité féminine. • clinique: pelvipéritonite subaigüe, révélée par des douleurs pelviennes, une aménorrhée, des leucorrhées. • Formes latentes, découvertes à l’occasion d’une consultation pour stérilité: -Hystérosalpingographie (aspects radiologiques évocateurs) -Cœlioscopie (aspects endoscopiques évocateurs) • Culture des sécrétions cervicales ou du flux menstruel. • Biopsie de l’endomètre avec culture des fragments Conferences Internat 4 février 2017 biopsiques. 46 Autres tuberculoses viscérales 1. Tuberculose du SNC: 5% de tous les cas de TEP, dans les deux sexes: Tuberculomes du cerveau ou du cervelet, Tuberculomes du névraxe sans méningite :TDM /IRM Conferences Internat 4 février 2017 47 Conferences Internat 4 février 2017 48 Autres tuberculoses viscérales 2. Tuberculose oculaire : tubercules choroïdiens de Bouchet au cours des miliaires et des méningites, uvéites (irido-cyclites) 3. Tuberculose laryngée, le plus souvent associée à une tuberculose pulmonaire 4.Tuberculoses abdominale: l’intestin et le péritoine, et moins fréquemment le foie, la rate, les glandes surrénales. -tuberculose iléo-caecale, plus rarement colique ou rectale, caractérisée par des douleurs, parfois une masse palpable ; un abcès ou une fistule au niveau du rectum ; En plus des symptomes (généraux fièvre, asthénie, amaigrissement) Conferences Internat 4 février 2017 49 Tuberculose cutanée • Elle est de localisation rare et souvent rebelle au traitement spécifique. • Plusieurs tableaux sont observés : *Tuberculose verruqueuse, * Tuberculose ulcérante (muqueuse linguale, labiale) et surtout lupus tuberculeux localisé au visage. • Diagnostic de certitude: étude anapath et culture des fragments des biopsies des lésions cutanées. Conferences Internat 4 février 2017 50 Conferences Internat 4 février 2017 51 Miliaire tuberculeuse • La lésion élémentaire de cette forme de tuberculose est le micronodule. • C’est une urgence médicale, on n’attendra pas les résultats de des examens pour commencer le TRT • La miliaire aigue généralisée atteint le poumon, mais souvent aussi le cerveau et les méninges, le foie et le péritoine, le rein etc… • En cas de miliaire hématogène, on cherchera systématiquement une atteinte latente des méninges et des autres organes. Conferences Internat 4 février 2017 52 Miliaire tuberculeuse Clinique • sévère avec typhos, avec image de miliaire et exceptionnellement la présence de tubercules choroïdiens (tubercules de Bouchut ??) au fond d’œil. • C’est une urgence médicale, on n’attendra pas les résultats de des examens pour commencer le TRT.: Radio thorax: diagnostic de miliaire. • L'aspect typique: semis de fines opacités, de la taille d'un grain de mil. et régulièrement réparties aux deux champs pulmonaires. • Aspects atypiques : micronodules plus volumineux, moins réguliers. Images réticulo-micronodulaires. Répartition inégale des grains, à prédominance apicale ou basale + des images associées propres à la primo-infection : ADP, Images de péricardite, ou de pleurésie. . Conferences Internat 4 février 2017 53 Conferences Internat 4 février 2017 54 Traitement Moyens : 1/ TRT antituberculeux (se référer au guide national de la lutte antituberculeuse) • Isoniazide (H) : 5 mg/kg/jour, • Rifampicine (R) : 10 mg/kg/jour, • Pyrazinamide (P) : 25 mg /kg/jour • Ethambutol (E) : 15 mg/kg/jour But : Stériliser les foyers tuberculeux et obtenir une guérison Indications: tous les cas de TEP . • Durée de traitement est de 6 mois: Régime RHZ/RH selon les directives nationales publiées depuis 1980. • Cependant , on rajoute de l’Ethambutol (Régime ERHZ/RH) dans les TEP riches en bacilles (tuberculoses rénales) destructrices (ostéoarticulaires) ou potentiellement grave (méningites et les péricardites). Conferences Internat 4 février 2017 55 TRT non spécifique 2/ Moyens TRT corticoïde : peros, associés au TRT antituberculeux pendant 3 à 6 semaines(Prednisone ½ mg à 1 mg /kg /j à doses régressives). • Indications : *Sérites: péricardites, et les méningites notamment *Adénopathies périphériques, volumineuses pseudo lymphomateuse *Adénopathies médiastinales avec trouble de la ventilation Conferences Internat 4 février 2017 56 TRT complémentaire (chirurgical ou orthopédique) -Soit d’emblée: pour évacuer une collection, drainer un abcès froid ou pour immobiliser une articulation en position fonctionnelle, après avis d’un spécialiste. -Soit après traitement antituberculeux et surveillance. -Décortication pleurale ou péricardique, -Exérèse partielle ou total d’un rein, d’une trompe, d’un testicule -Résection anastomose digestive, urétrale ou tubaire -Résection articulaire ou une arthrodèse -Immobilisation vertébrale chirurgicale -Exérèse d’un Tuberculome cérébral. Tout acte chirurgical étude anatopathologique et bactériologique de la Pièce d’exérèse.. Conferences Internat 4 février 2017 57 Conclusion • TEP posent un réel PB diagnostique du fait de leurs caractères pauci bacillaires. • Retard au diagnostic PC fonctionnel et/ou vital • Un nombre important de patient sont admis au traitement anti tuberculeux sur des arguments de présomption. Conferences Internat 4 février 2017 58