printemps des philosophes

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PRINTEMPS
DES PHILOSOPHES
12 ème édition
Désir de servitude et liberté
Du 9 au 13 avril 2013
Manifestation organisée en collaboration avec
Philippe CHOULET
Professeur de Chaire Supérieure en Philosophie, agrégé de l’Université
et Sylvie MORELLE
Professeur émérite agrégée de Philosophie
Sommaire :
Présentation p. 3
Mardi 9 avril 2013 à 18h45
Librairie Quai des Brumes Strasbourg
Conférence de Nicolas CHAIGNOT
« Servitude volontaire et Clinique du travail »p. 4
Mercredi 10 avril 2013 à 17h
Lycée Fustel de Coulanges, salle 50
Conférence de Carole Widmaier
« De la servitude volontaire aux impasses de la volonté » p. 5
Jeudi 11 avril 2013 à 20h
Cinéma Rex de Ribeauvillé
Projection du film « Die Weisse Rose » de Michael Verhoeven (1982)
p. 6
Vendredi 12 avril 2013 à 20h
Espace Culturel Le Parc
Conférence de Thierry Hoquet « La servitude volontaire »
p. 7
p. 8
Vendredi 12 avril 2013 à 21h
Espace Culturel Le Parc
Spectacle « Discours de la servitude volontaire » Samedi 13 avril 2013
Espace Culturel Le Parc
à 15h : Conférence de Patrick Vignoles « L’acte de résistance » à 17h : Conférence de Daniel Ephritikhine
« France-Algérie : propos cliniques » à 20h30 : Spectacle « Le contraire de l’Amour » p. 9
p. 10
p. 11
Bibliographie
2
p. 12
L’édition du Printemps des
Philosophes 2013 sera consacrée à une
question évoquée au XVIe siècle avec brio
par Etienne de La Boétie dans un court
texte intitulé « Discours de la servitude
volontaire » : Pourquoi les hommes se
font-ils les complices de ceux qui les
tyrannisent et aspirent-ils à leur propre
servitude ? Pourquoi oublient-ils qu’ils
sont « tous naturellement libres » et « tous
compagnons » ? Comment pourraientils reconquérir leur « nature franche »
et se libérer d’une sujétion fondée sur
l’habitude, la crainte et la complaisance ?
Certes, l’essai de La Boétie s’inscrit
dans une période complexe et troublée –
celle des guerres de religion – mais il ne
se réduit en rien à un manifeste contre
le roi ou la cour. Il nous invite plutôt à
une réflexion toujours actuelle sur le lien
politique, les possibilités de résistance à
l’oppression et le rôle que le peuple est
appelé à jouer dans l’Etat moderne.
Que nous enseigne, en effet, La
Boétie dans ce texte érudit ? Que non
seulement les hommes sont, par leur
faiblesse, responsables de leur servitude
mais surtout que le véritable lien politique
n’a rien à voir avec la tyrannie. La Boétie ne
met pas en question la monarchie, pourtant
on décèle dans son propos une intuition
contractualiste que les théoriciens du droit
politique approfondiront ultérieurement.
Le monarque n’a pas que des droits, il a
aussi des devoirs, s’il ne les remplit pas,
le peuple peut s’opposer à lui, voire lui
résister. Et si le peuple refuse son appui au
prince indigne, le tyran perd tout pouvoir.
Il pourrait paraître présomptueux
d’utiliser une œuvre aussi profondément
marquée par son temps afin d’interroger
les événements contemporains. Celle-ci
pourtant nous éclaire sur plusieurs points.
Elle nous montre d’abord que ce
paradoxal désir d’asservissement n’est
pas irrémédiable. Le mélange de peur, de
corruption, d’intérêts serviles qui constitue
le ciment des régimes dictatoriaux peut
disparaître : faire le tyran, c’est être
complice ; défaire le tyran, c’est refuser de
le servir.
Quelques-uns, aujourd’hui comme
hier, ont su dire non, refuser ce qui
offensait leur liberté et attentait à leur
dignité. Le cheminement est douloureux
et se perd trop souvent dans de médiocres
calculs ou dans une violence stérile ainsi
que le montrent les réflexions lucides de
Mouloud Feraoun.
L’ouvrage de la Boétie nous aide
aussi à penser les contradictions de notre
modernité. Car si l’esclavage, au sens
strict, a presque partout disparu, si le
travail moderne est encadré par le droit, la
servitude volontaire accompagne plus que
jamais les nouvelles formes d’organisation
de ce même travail.
Pour penser les atteintes à
l’intégrité physique et mentale que des
personnes subissent en raison de leur
condition, La Boétie nous est d’une aide
précieuse et la conférence de Nicolas
Chaignot nous apportera de nombreux
éclaircissements sur ce sujet.
Tels seront les différents aspects
abordés dans cette semaine philosophique
que nous espérons riche en découvertes
et réflexions.
Sylvie MORELLE
3
Mardi 9 avril 2013 à 18h45
Librairie Quai des Brumes - Strasbourg
Conférence
de
Nicolas
Chaignot « Servitude volontaire et
Clinique du travail »
Comment comprendre la crise
actuelle du travail ? Quels sens donner aux
transformations récentes des organisations
du travail et à leurs incidences en terme
de santé mentale et physique pour les
travailleurs salariés ?
Durant les trois dernières décennies,
les nouvelles formes d’organisation du
travail ont profondément bouleversé
le rapport travail et capitalisme. La
subordination salariale, classique du
contrat de travail n’est plus seulement ce
qui est aujourd’hui exigée des travailleurs
salariés. Ces derniers font de plus en plus
l’objet d’une soumission inédite de leur
subjectivité, une forme d’assujettissement
qui est proche du paradoxe de la servitude
volontaire posé jadis par Etienne de La
Boétie.
La multiplication récente des pathologies mentales et psychosomatiques
en situation de travail pose la question
du consentement à cet esprit du capitalisme contemporain. La clinique du travail
montre que les travailleurs salariés touchés
Librairie Quai des Brumes :
4
120 Grand’rue
67000 STRASBOURG
Tél : 03 88 35 32 84
par la maladie ont tenté de résister. Mais,
les nouvelles formes d’organisation du travail les ont fait échouer à construire leur
santé mentale et les ont parfois mené au
pire: le suicide. Face à ce constat d’impuissance, le droit apparaît cependant comme
un garde-fou indispensable pour protéger davantage la dignité des personnes et
penser leur émancipation.
Biographie
Diplômé en droit et en philosophie,
Nicolas CHAIGNOT est docteur en
sciences sociales et politiques de l’Institut
Universitaire Européen de Florence. Sa thèse
a porté sur la question des rapports entre
servitude volontaire et esprit du capitalisme,
entre l’esclavage et la modernité. Ce travail
lui a permis d’obtenir le prix le Monde de
la recherche en 2011 et de publier aux
Presses Universitaires de France en 2012.
Aujourd’hui, il appartient au laboratoire
de Psychodynamique du Travail et de
l’Action dirigé par Christophe Dejours au
Conservatoire National des Arts et Métiers
de Paris. Il est également professeur de
philosophie en classe terminale dans la
région nantaise.
Mercredi 10 avril 2013 à 17h
Lycée Fustel de Coulanges, salle 50 - Strasbourg
Conférence
de
Carole
Widmaier : « De la servitude
volontaire aux impasses de la
volonté »
D’un côté, le « cas Eichmann », celui
de l’apparition du mal politique sur fond
de « banalité », de défaut de jugement
et d’absence de pensée. De l’autre, la
Révolution Française comme tentative de
fondation de la liberté sur un peuple de
volontés. Il s’agit, à partir de la pensée de
Hannah Arendt, d’interroger la pertinence
et la validité du concept de servitude
volontaire pour penser les expériences
politiques et, plus fondamentalement,
d’envisager les limites de l’idée même de
volonté pour appréhender le domaine
public comme espace d’actions et de
paroles.
Biographie
Carole WIDMAIER, ancienne élève de
l’E.N.S. Ulm-Sèvres, docteur en philosophie,
professeur agrégé à l’Université de FrancheComté.
Auteur de Fin de la philosophie
politique ? Hannah Arendt contre Leo Strauss,
Paris, CNRS-Éditions, 2012. À paraître :
Hannah Arendt, Qu’est-ce que la politique ?,
nouvelle édition critique, nouvelle traduction
de l’allemand en collaboration avec Muriel
Frantz-Widmaier, Paris, Seuil
- De la puissance au pouvoir : le nécessaire
détour par l’Antiquité, Prélude à « Le Pouvoir :
commander, diriger, gouverner » dir. Ph.
Guizard et Ch. Laizé, Paris, Ellipses, coll.
« Cultures antiques », 2011, pp. 3-28
- Hannah Arendt et François Furet : deux
approches de la Révolution Française, in
François Furet, Révolution française, Grande
Guerre, communisme, dir. P. Statius et Ch.
Maillard, Cerf, 2011, pp. 231-241
- Penser la condition humaine, une exigence
moderne ? Autour de Hannah Arendt et
de Leo Strauss, Revue Cause Commune,
Décembre 2008, pp. 211-216
- Leo Strauss et le problème de la
sécularisation, in Modernité et sécularisation,
Paris, CNRS Éditions, 2007, pp. 81-91
- Leo Strauss : sens historique et pensée de la
tradition, Revue Esprit, novembre 2002, pp.
32-48
Lycée Fustel de Coulanges :
1 Place du Château
67061 STRASBOURG CEDEX
Tél : 03 88 15 42 15
5
Jeudi 11 avril 2013 à 20h
au Cinéma Rex - Ribeauvillé
Projection du film « Die
Weisse Rose » de Michael Verhoeven
(1982)
En présence du réalisateur qui
présentera le film en amont de la projection.
Les tracts de la Rose Blanche font
irruption dans différentes villes. La Gestapo
tâtonne et pense avoir affaire à une grande
organisation. Elle est constituée, en réalité,
de cinq jeunes gens.
Munich 1942 : Hans (âgé de 24 ans)
et Sophie Scholl (âgée de 21 ans) étudient
à Munich. Un jour, un scandale éclate à
l’université : des tracts contre Hitler sont
trouvés. Personne n’ose les lire vraiment
ni même en emporter un. La peur d’être
dénoncé est plus grande que la joie
éprouvée à la vue de cet acte de résistance.
Malgré des contrôles renforcés
dans les trains, Sophie emporte des
centaines de tracts à Ulm. Pour les hommes
du groupe, le risque est encore plus grand
car en tant que soldats, ils n’ont pas le droit
de voyager au-delà de 50km de leur lieu
de garnison. Willi échappe de peu à un
contrôle.
Sophie est enthousiaste et
emporte un tract à la maison. C’est par
hasard qu’elle découvre que son frère et
ses amis Alex, Willi et Christoph en sont les
auteurs. Elle est très anxieuse car son père
est en prison pour raison politique et toute
la famille est certainement surveillée par la
Gestapo. Elle tente de détourner Hans de
ces activités illégales mais ce dernier reste
inflexible, la résistance est indispensable !
Soudain, des inscriptions politiques
viennent couvrir les façades du centre de
Munich. Des guetteurs sont disséminés
dans toute la ville et tentent de surprendre
les « barbouilleurs ». Les têtes sont mises à
prix.
Après quelques jours d’angoisse,
Sophie décide de rejoindre le groupe mais
Hans s’y oppose « C’est beaucoup trop
dangereux ! ». La décision de Sophie est
irrévocable.
6
Le travail de la Rose Blanche est de
plus en plus concret. Des contacts avec
d’autres groupes de résistance sont pris y
compris à la tête de la Wehrmacht. Mais le
travail de la Gestapo s’intensifie et l’étau se
resserre de plus en plus…
Cinéma Rex :
Distribution : Lena Stolze, Martin
Benrath, Wulf Kessler, Oliver Siebert, Ulrich
Tukur, Werner Stocker, Anja Kruse, Mechthild
Reinders, Karl-Jürgen Wagner.
17 rue de la Synagogue
68150 RIBEAUVILLÉ
Tél : 03 89 73 75 74
Durée du film : 2h03
Entrée libre
Vendredi 12 avril 2013 à 20h
à l’Espace Culturel Le Parc - Ribeauvillé
Conférence de Thierry Hoquet
« La servitude volontaire »
Nous sommes esclaves et nous
souffrons de cette condition, accusant
les tyrans à l’origine de notre aliénation.
Toutefois, note La Boétie, le tyran n’est
qu’un humain ordinaire : il n’a que deux
bras, deux yeux, deux jambes… D’où
vient-il alors qu’il ait tant d’yeux pour
nous surveiller ou tant de bras pour nous
punir ? D’où tient-il son ubiquité et son
pouvoir de contraindre les foules ? C’est
que chacun de nous lui prête plus ou
moins consciemment main forte: chaque
jour, nous contribuons à notre propre
asservissement. Tel est le sens de cette
servitude volontaire que La Boétie nous
donne à voir, suggérant que nous voulons
notre condition d’esclave. Chaque jour,
nous donnons notre accord pour toujours
plus d’asservissement.
Près de 450 ans après sa publication
originale, la pensée de La Boétie reste
sulfureuse : condamnant les pouvoirs
menaçants, mais semblant également
accuser les dominés de se comporter
lâchement et de contribuer à l’exploitation
de tous par quelques-uns. Nous sommes
tous esclaves, mais tous esclavagistes, à
différents degrés. Si seulement, note La
Boétie, nous arrêtions soudain de prêter
notre concours aux pouvoirs en place,
que se passerait-il ? On peut prédire qu’ils
s’effondreraient d’un seul bloc.
C’est que la servitude volontaire ne
nous tombe pas d’en haut : les colons comme
les colonisés, les exploiteurs comme les
exploités, forment une pyramide de petits
tyrans, chacun dominant quelques autres,
et les asservissant tout en acceptant en
retour d’être asservi pour ne pas perdre la
jouissance de ce petit pouvoir.
Ainsi, le concept de servitude
volontaire nous interroge sur notre
propre responsabilité : par rapport à
l’ordre du monde comme il va, tyrannique
toujours quand bien même sa tyrannie
serait invisible. Communiste naguère,
le tyran d’aujourd’hui est peut-être le
capitalisme que nous trouvons tous
avantage à défendre et que nos actes
quotidiens nous engagent en quelque
manière à défendre.
Biographie
Philosophe, maître de conférences à
l’Université de Paris Ouest Nanterre, Thierry
HOQUET travaille sur les sciences de la vie
et sur leurs prolongements culturels : les
modèles de l’évolution, le concept de sexe
en biologie, les rapports entre machines et
organismes. Outre plusieurs ouvrages sur
Buffon et Linné, il a publié Darwin contre
Darwin (Le Seuil, 2009), La Virilité (Larousse,
2009), Cyborg Philosophie (Le Seuil, 2011).
Espace Culturel Le Parc :
Route de Guémar
68150 RIBEAUVILLÉ
Tél : 03 89 73 87 87
7
Vendredi 12 avril 2013 à 21h
à l’Espace Culturel Le Parc - Ribeauvillé
Spectacle « Discours de la
servitude volontaire »
d’après Etienne de La Boétie
Cie Avec Vue Sur La Mer
Durée du spectacle : 1h10
Adaptation et mise en scène :
Stéphane Verrue
Jeu : François Clavier
Vers 1550, un jeune homme de 17
ans, Etienne de La Boétie, écrit un texte
lumineux qui sera salué de siècle en siècle,
d’Erasme à Michel Onfray.
Qu’est-ce qui fait qu’un peuple tout entier
se laisse asservir ? Et que doit-il faire, ce
peuple pour recouvrer sa liberté ?
Certes on pense au « printemps arabe ».
Mais nous ? Ne sommes-nous pas aussi
concernés par cet oxymore scandaleux ? La
Boëtie questionne les concepts de liberté,
Tarifs :
normal 15 euros,
réduit 12 euros,
jeune 6 euros,
VitaCulture 5,50 euros
Espace Culturel Le Parc :
8
Route de Guémar
68150 RIBEAUVILLÉ
Tél : 03 89 73 87 87
d’égalité et de… fraternité. Il explore les
mécanismes de la tyrannie bien sûr mais
surtout notre rapport ambigu au pouvoir
et à la soumission.
En humaniste, sociologue, psychologue
des masses avant l’heure, sans donner de
leçons, il met de la pensée en mouvement
et surtout nous invite à le faire avec lui.
Eclairant, limpide et furieusement
d’actualité !
La Cie AVEC VUE SUR LA MER reçoit le
soutien de la Région Nord-Pas de Calais, de
la DRAC Nord-Pas de Calais
Samedi 13 avril 2013 à 15h
à l’Espace Culturel Le Parc - Ribeauvillé
Conférence
de
Patrick
Vignoles « L’acte de résistance »
Si tout ce qui est, tend à persévérer
dans son être, tout corps individuel ou
collectif à lutter de toutes ses forces contre
ce qui menace de le détruire, alors la
résistance est une propriété physique, un
fait de nature. Mais alors, pourquoi ce qui
résiste déjà naturellement et qui ne peut
pas ne pas résister pour maintenir son unité
et se conserver en vie devrait-il encore, par
surcroît, faire acte de résistance, ajouter
au processus vital une décision morale,
un acte de volonté? Pour «potentialiser»
ou «activer» efficacement le système
des défenses et résistances naturelles?
Pour «continuer la lutte» quand la partie
semble perdue? Pour résister mieux, ou
autrement, avec d’autres principes et
en vue d’autres fins, sur un autre plan,
et s’opposer à autre chose qu’à ce qui
déclenche dans un organisme agressé les
seules forces de résistance conservatoire?
On verra que l’acte de résistance répond
à une sollicitation de l’intelligence et de la
volonté qui ne les met pas au seul service
de l’instinct de conservation, mais leur
enjoint de résister au-delà de (ou par-delà)
toute résistance physique, autrement
dit, non pas seulement de «gérer» des
formes immédiates de résistance passive
ou réactive, mais de les dépasser et même
paradoxalement, le cas échéant, d’aller
contre ces mêmes forces et premiers
mouvements de résistance à tout prix et
par tous les moyens que commanderait
la simple pulsion de vie. L’acte de (faire)
résistance voudrait dire qu’il faut toujours
et avant tout se résister pour commencer
à résister vraiment, bref qu’il y a résistance
et résistance, ou qu’une résistance peut
toujour en cacher une autre !
Biographie
Professeur de Chaire Supérieure
en philosophie, agrégé de l’Université,
professeur de Philosophie en classe de
Première Supérieure Classique (khâgne Ulm)
et en classe de Première Supérieure Moderne
(khâgne Fontenay-Lyon) au lycée du Parc à
Lyon.
Patrick VIGNOLES est l’auteur de :
« Méthodologie pratique de la dissertation
philosophique » Ed. Hatier, Coll.
« Prépabac » (1984). Dernière édition en
2002.
« La Perversité » Essai et textes, Ed Hatier,
coll. « Philosopher au présent » (1988) ; Réed.
Hatier Coll. « Les Classiques Hatier de la
Philosophie/Essais » (2000).
Dans « La Raison Dévoilée » (ouvrage
collectif sous la direction de Ch.
Bonnet et J. Salem), Nietzsche contra
Schopenhauer ? Ed. Vrin, Coll. « Histoire de la
Philosophie » 2005
Espace Culturel Le Parc :
Route de Guémar
68150 RIBEAUVILLÉ
Tél : 03 89 73 87 87
9
Samedi 13 avril 2013 à 17h
à l’Espace Culturel Le Parc - Ribeauvillé
Conférence
de
Daniel
Ephritikhine « France-Algérie :
propos cliniques »
Cinquante ans après l’accession
de l’Algérie à l’indépendance, les relations
avec la France, ancien pays colonisateur,
restent difficiles, tendues, problématiques.
Les uns réclament la repentance pour les
malheurs infligés pendant plus d’un siècle
au peuple algérien et d’autres affirment la
nécessité d’établir un inventaire objectif
de la colonisation, considérant que celle-ci
a produit des effets positifs.
Certes, sept années de guerre sans pitié
ont laissé des cicatrices profondes. Mais
des exemples dans notre histoire récente
témoignent toutefois qu’après des conflits
très meurtriers, des peuples peuvent
se retrouver réunis dans un esprit de
coopération.
Que s’est-il passé pour que tant
d’incompréhensions et de ressentiments
perdurent
au
niveau
des
deux
populations ?
La raison est peut être à chercher, au-delà
des enjeux politiques et économiques
consécutifs à la colonisation, dans les
dimensions profondément humaines de
la Guerre de Libération et de ses séquelles.
Daniel EPHRITIKHINE est né à Alger.
Témoin de la Guerre d’Algérie du début
à la fin, comme élève de l’Ecole Normale
d’Instituteurs d’Alger-Bouzaréah, Instituteur
puis Professeur d’Education Physique en
milieu rural, et enfin comme « appelé »
et officier SA. Il reste en Algérie comme
Professeur coopérant jusqu’en 1966 et rejoint
un poste de Professeur d’EPS en France, et,
pour finir, devient psychologue clinicien et
psychanalyste.
Un petit buffet est proposé aux personnes
ayant assisté aux conférences et restant
pour le spectacle de 20h30.
Espace Culturel Le Parc :
10
Route de Guémar
68150 RIBEAUVILLÉ
Tél : 03 89 73 87 87
Biographie
Samedi 13 avril 2013 à 20h30
à l’Espace Culturel Le Parc - Ribeauvillé
Spectacle « Le contraire de
l’Amour »
d’après le journal de Mouloud Feraoun
Cie Les Passeurs de Mémoire
Version scénique et mise en scène :
Dominique Lurcel
Jeu : Samuel Churin
Violoncelle : Marc Lauras
Durée : 1h25
Mouloud Feraoun était kabyle. Il
était l’ « un des plus beaux fleurons » de la
colonisation française en Algérie. C’est-àdire qu’il était nourri de culture française,
qu’il était instituteur dans un petit village
de Kabylie, diffusant donc les valeurs
françaises qui lui avaient été inculquées.
Il était romancier. Un romancier
reconnu, édité aux Éditions du Seuil (son
roman le plus célèbre était "Le fils du
pauvre" ). Il était l’ami de Germaine Tillion,
de Camus, d’Emmanuel Roblès.
Son journal, édité au Seuil après
sa mort est un document à plus d’un titre
irremplaçable.
Irremplaçable parce qu’il montre,
au jour le jour, l’évolution, dans sa
complexité, loin de tout manichéisme,
d’un intellectuel déchiré, dans la richesse
et la douleur de sa double culture, à la fois
reconnaissant à la France de ce qu’elle lui
a transmis comme valeurs humanistes, et
en même temps conscient du mépris dont
elle n’a cessé de traiter « six millions de
musulmans », et, partant, de la nécessité,
devenue sans appel, de l’indépendance
de son pays. Un constat lucide des erreurs
de l’entreprise coloniale, et de l’échec de la
présence française en Algérie.
Tarifs :
normal 15 euros,
réduit 12 euros,
jeune 6 euros,
VitaCulture 5,50 euros
Espace Culturel Le Parc :
(c) Guillaume LEDUN
Route de Guémar
68150 RIBEAUVILLÉ
Tél : 03 89 73 87 87
11
Bibliographie :
Platon : La République – GF 2002
Aristote : Les Politiques – GF 1999
Etienne de La Boétie : Le Discours de la Servitude Volontaire – GF 1993
Machiavel : Le Prince – GF 1993
Hobbes : Le Leviathan – Folio Essais 2000
Locke : Deuxième Traité du Gouvernement Civil – Vrin 1985
Spinoza : Traité Théologico-politique – GF 1997 ; Traité Politique – GF 1993
Montesquieu : De l’Esprit des Lois – GF 1993
Rousseau : Discours sur l’origine de l’inégalité – GF 2012 ; Le Contrat Social – GF 2012
Tocqueville : De la Démocratie en Amérique – GF 2010
Marx : Manifeste du Parti Communiste – GF 2005 ; Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte – GF 2008
Leo Strauss : De la Tyrannie – Tel Gallimard 1983
Benjamin Constant : De la liberté des anciens comparée à celle des modernes – Ed. 1001 Nuits 2010
Stéphane Hessel : Indignez-vous ! - Editions Indigène 2010 ; Le chemin de l’espérance (avec Edgar
Morin) 2011 ; Engagez-vous ! - 2011
Pierre Manent : Naissance de la politique moderne : Machiavel, Hobbes, Rousseau – Tel Gallimard
2007
Myriam Revault d’Allonnes : Le dépérissement de la politique, généalogie d’un lieu commun – Champs
Flammarion 1999 ; Merleau-Ponty, la Chair du politique – Michalon, Le Bien Politique 2001
Jacques Sémelin : Face au totalitarisme, la résistance civile – A. Versaille Editeur 2011
Carole Widmaier : Fin de la philosophie politique ? Hannah Arendt contre Leo Strauss – CNRS Editions
2012
Dictionnaire de Philosophie Politique – PUF 2003
Les partenaires du Printemps des Philosophes :
Ville de Ribeauvillé, Librairie Quai des Brumes, Région ALsace, Lycée Fustel de Coulanges,
Espace Culturel le Parc et le Resort Barrière de Ribeauvillé.
Mairie de Ribeauvillé
2 Place de l’Hôtel de Ville -BP 50037
68152 RIBEAUVILLÉ Cedex
Tél : 03 89 73 20 00 Fax : 03 89 73 37 18
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www.ribeauville.net
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