Gymnase, GTP,
Pavillon Noir, Opéra
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un gratuit qui se lit |du22/05 au 19/06/08 |tous les quatre jeudis
Q7
Sur nos snes, dans nos festivals, nos spectacles de rue, la
parole se fait de plus en plus politique. L’été sannonce grave, et
peu divertissant.
Il flotte dans l’air un parfum de mai noir. D’émeute.
Sourd à toutes les protestations, le gouvernement ne répond ni
aux urnes (sinon en accélérant les «formes»), ni aux
enseignants (sinon en instaurant un service minimum), ni aux
manifestations légales (sinon en diminuant sciemment l’impact
des mouvements populaires), ni aux journalistes (sinon en
favorisant le rachat de la presse inpendante), ni aux
associations qui sonnent l’alarme sociale (sinon en coupant sec
et net leurs subventions), ni au monde culturel (sinon en le
traitant en parasite), ni aux travailleurs en situation illégale
(sinon en les arrachant à leur vie), ni au chômage des plus de
50 ans (sinon en diminuant leur future retraite), ni à celui
des jeunes (sinon en supprimant les emplois spécifiques), ni
à celui des femmes (sinon en déstructurant l’observatoire
national de l’égalité)
Dans tous les théâtres on monte Brecht, Dario Fo, Edward Bond.
Ceux-là justement qui mettent en sne les pauvres, leur
donnent une voix.
Et rappellent une vérité factuelle : mépriser la parole des faibles
est immoral, mais aussi dangereux.
Car malgré le quarantième anniversaire et ses commémorations,
le parfum de mai qui flotte n’a pas l’odeur de la plage, du Flower
Power, des lendemains qui chantent, des doux psychotropes, des
défilés sages et souriants. Le désespoir est palpable, et risque de
prendre des formes violentes, des relents d’essence et de
bâtiments qui flambent, de sang.
Pour sauvegarder la paix civile il est urgent d’écouter un peu les
hommes, et les artistes.
AGNÈS FRESCHEL
Un parfum
de mai noir
Politique culturelle
Martigues 4,5
Manifestation
Festival de Marseille 7
Théâtre
Festival d’Avignon 8
Les Hivernales, Le Thor, Opéra-Théâtre 9
Gymnase, Jeu de Paume 10,11
Toursky, Daki Ling, Montévidéo, Minoterie 12,13
Merlan, Massalia, Revest-les-Eaux 14,15
Lenche, la Cre, Bancs Publics 16
Gardanne, Tâtre et Chansons, Aubagne 17
Martigues, Istres, Grans, Cteauvallon 18,19
Danse
Pavillon Noir 20,21
Pertuis, Allauch, Martigues 22,23
Ouest Provence 24
Châteauvallon, BNM, MOD 25
Arts de la rue
Ouest Provence, Engrenages 26
Lieux Publics, Martigues 27
Gap 28,29
Musique
GTP, SMCM, Anglos 30
Opéra de Marseille, Lyrinx, musique sacrée 31
Concerts 32,33
Avignon, agenda, Autour des claviers,
Musicatreize, Ensemble Pythéas 34
Jazz des cinq continents 35
GTP 36
Festival d’Aix-en-Provence 37
Opéra de Marseille 38,39
L’Usine, l’Escale, La Friche, Station Alexandre, Charlie Free 40
L’Escale, Martigues, Port-de-Bouc, Aix,
La Minoterie, la Ruche, la Meson 41
La Colonne, L’Usine, Cabaret Aatoire, Paradox 42,43
Disques 44
Agenda 45
Arts visuels
Aix : galerie du C.G, Sm’art 46
Arles, Camargue 47
Avignon, Aix, Istres, FRAC, conférences 48,49
Mue Cantini, Palais Carli 50
Vieille Charité, Musée d’Histoire, [Mac] 51
Cima
Images de ville, Alhambra 52
Aflam, Fotokino, Rendez-vous des quais 53
Attac Arles, La Ciotat, les 3 Espagne 54
Livres
La Ciotat (ou librairie Le Poivre d’Âne ?) 55
Institut Culturel Italien 56
Alcazar, CIPM57
Agglopole, Martigues 58
Festival La Mangrove, Histoire 59
Littérature 60,61
Esthétique, essai 62,63
Philosophie
L’histoire et le réel 64,65
Gymnase, Nuit de la philo 66
Histoire
Mines de Gréasque 67
Mai 68 à Marseille 68,69
Sciences et techniques
Zibeline 70,71
Éducation
Le bac 72
Orchestre des Jeunes de la Méditerranée 73
Ecole Régionale d’acteurs de Cannes 74,75
Société
Autopartage Provence 76
Tribune libre 77
Rubrique des adhérents 78
04 POLITIQUE CULTURELLE MARTIGUES
La politique culturelle a,
à Martigues, une saveur
particulière, sans doute
davantage liée à la vie
de la cité, à l’éducation,
que dans certaines
municipalités.
C’est ce que nous explique
Sylvie Berger, attachée
depuis les dernres
élections municipales
à la Direction Culturelle de
la Ville de Martigues.
Elle sy occupe plus
particulièrement de
coordonner certaines
manifestations, comme
l’Odyse des lecteurs.
Elle nous a répondu sans
langue de bois à des
questions parfois
désarçonnantes
Zibeline : Que veut dire, selon vous, l’expression
«politique culturelle» ?
Sylvie Berger : C’est simplement la manière dont
un élu décide de faire sa commande au technicien.
Cela relève de choix politiques, mais se concrétise
en décisions pratiques. Par exemple on peut
décider, dans le cadre d’un développement culturel,
de s’adresser au plus grand nombre possible
d’habitants de la ville. Il faudra alors envisager une
manifestation qui inresse un public qui ne
fréquente pas les lieux culturels, et peut-être un
lieu, comme la Halle de Martigues, qui ne soit pas
intimidant…
Existe-t-il des différences entre une politique
culturelle de droite, de gauche ? Entre une politique
culturelle socialiste et communiste ?
Oui, et c’est heureux : il sagit de politique. Donc
elle ne doit pas reposer sur les goûts des uns et
des autres, ni sur des bonnes intentions, mêmes
réelles. Une politique culturelle définit des objectifs
à l’échelle de la ville, ou au-delà. En terme de for-
mation, d’éducation, de rayonnement, de pratique
culturelle. Pour nous, dans une municipalité
communiste donc, il s’agit clairement de nous
adresser au plus grand nombre, si possible dans des
manifestations gratuites ou du moins abordables,
et de corler autant que possible la culture avec sa
pratique. Tout en gérant les structures existantes
au mieux, bien sûr. À Martigues il y a la Sne
Nationale des Salins, le cima Renoir, le musée
Ziem, la médiathèque Aragon qui sont tous très
actifs, inventifs en terme d’événements. Ils
drainent un public nombreux et satisfait…
Quel est, historiquement, votre ministre de la
culture préféré ?
La question est délicate ! Je n’ai pas d’idole en tous
les cas. Évidemment il y a Malraux, qui dans un
gouvernement de droite, malgré ses erreurs, a
inventé les Maisons de la Culture. Après lui on est
dans le consensus. Lang était un peu plus in-
ressant que ceux d’aujourd’hui, il a impulsé des
choses, mais il était lui aussi très consensuel.
Comment les subventions doivent-elles être
attribuées aux associations culturelles ?
Vous voulez dire dans l’idéal, ou dans la pratique ?
Dans l’idéal d’abord…
Idéalement, pour les aides à la création en tous les
cas, il faudrait un comité de pilotage composé de
professionnels et d’élus, mais avec une charte
précise. Cela éviterait de donner des subventions
culturelles à des associations qui ne relèvent pas
de ce domaine, par exemple, et permettrait détablir
des échelles de valeur qui ne seraient pas
empiriques. Même si on peut envisager de donner
des subventions d’accompagnement différentes,
lorsqu’il s’agit par exemple de missions de
formation, les aides à la création doivent aller aux
créateurs, aux artistes, aux écrivains…
Et dans la pratique ?
À l’échelle d’une ville il n’existe pas de charte. La
Ville de Martigues est généreuse en subventions,
mais elles sont attribuées empiriquement, sans
comité de pilotage, par une Direction de la Culture
éclaie, mais sans charte précise… Il faudrait
parvenir, surtout si les collectivis territoriales
sont amenées à prendre de plus en plus largement
en charge ces domaines, à définir ce quon attend
et quels sont les crires d’attribution.
Qu’est-ce qui relève selon vous du culturel ?
Justement cela : on est dans le domaine culturel à
partir du moment où il y a un travail de cation,
et une relation entre un artiste, un auteur, un
codien, un scientifique… et un public.
Concrètement, est-ce que le Carnaval de Martigues
par exemple relève du culturel ?
Indéniablement. Je ne dirai pas cela de tous les
carnavals, mais à Martigues depuis des années la
population travaille avec des compagnies de
théâtre, de musique, avec des artistes de rue ; ce
n’est pas juste un défilé festif. D’ailleurs, sil faut
différencier ces domaines, il est difficile de les
cloisonner : un événement culturel peut se dérouler
en partenariat avec une activité de loisir, ou
sportive.
La différence n’est-elle pas entre l’événement,
passif, et la pratique, active ?
La fquentation des lieux culturels, en tant que
spectateur, n’amène pas forcément à pratiquer une
activité culturelle. Et vice versa ! Le travail en
amont de la création permet d’élargir le nombre de
gens concernés par un événement. Par exemple,
pour L’Odyssée des lecteurs il y a des spectacles,
pour enfants, pour adultes, des projections, des
Lélu
à la Culture
La Ville de Martigues a, depuis
longtemps, un adjoint à la Culture
renommé : Monsieur Salazar-
Martin est aussi directeur de la
dération nationale des
collectivités territoriales pour la
culture (FNCC). Récemment, lors
des «Entretiens de Valois» tenus
en février par Madame Albanel,
Ministre de la Culture, face aux
directeurs de Scènes Nationales
inquiets du désengagement de
l’Etat, monsieur Salazar-Martin n’a
pas hésité, par exemple, à parler
de «défausse» de l’État sur les
collectivis locales.
A.F.
Quand la culture s'adresse
L’Odyssée des lecteurs 2007 © X-D.R
lectures (voir page 58 ndlr)… mais il y a aussi,
depuis des mois, un travail fait dans les écoles, et
l’on propose des ateliers ou chacun peut être actif,
s’emparer de la langue, du dessin… Le Souk de la
parole (voir page 27 ndlr) propose aussi une
expérience intermédiaire, entre spectacle et
ambulation…
Est-ce dans une volonté de médiation culturelle que
vous offrez aux lecteurs une Odyse, c’est-à-dire
un lien entre la lecture et les arts ?
Bien sûr. Tout est mis en place autour de la parole,
et c’est une manifestation familiale, mais de haute
qualité. Le travail est colossal, mais imaginez-
vous : dans une ville de 45000 habitants, 13000
personnes sont venues l’an dernier. Des enfants,
des adultes, essentiellement des gens de Martigues,
me si pour quelques spectacles ou rencontres,
avec les scientifiques par exemple, certains se
placent de Marseille ou d’ailleurs. Vous savez, il
y a des gens qui n’achètent qu’un ou deux livres
tous les deux ans, et qui le font ici. Puis dautres
qui viendront voir Riccardo Montserrat aux Salins
(voir page 18 ndlr), et fquentent plus réguliè-
rement les lieux culturels. Le thème cette ane
étant la Diversi, des arts, des genres, des pays,
des cultures, nous espérons que le public sera,
lui aussi, encore plus divers que lors des éditions
précédentes !
Est-ce que beaucoup de livres se vendent durant
cette Odyse ?
Cela dépend des auteurs ! Mais lan dernier Albert
Jacquard et René Fregni, par exemple, ont beau-
coup vendu… il y a 350m2d’espace dédiés aux
libraires, et 13000 visiteurs… La Halle de
Martigues, habituellement déde à des salons, ou
à des concerts grand public, est difficile à
transformer en lieu de lecture. Certains s’en
plaignent, mais je pense que c’est un inconvénient
qu’il faut accepter…
ENTRETIEN RÉALISÉ PAR AGNÈS FRESCHEL
à tous...
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