L`émancipation humaine, le premier combat pour sa liberté

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CONFÉRENCE PHILOSOPHIQUE
“Plus l’être humain sera éclairé, plus il sera libre.”
Voltaire
L’ÉMANCIPATION HUMAINE
Le premier combat pour sa liberté
CONFÉRENCE PAR ÉRIC LOWEN
Association ALDÉRAN Toulouse
pour la promotion de la Philosophie
MAISON DE LA PHILOSOPHIE
29 rue de la digue, 31300 Toulouse
Tél : 05.61.42.14.40
Email : [email protected]
Site : www.alderan-philo.org
conférence N°1600-334
L’ÉMANCIPATION HUMAINE
Le premier combat pour sa liberté
conférence d’Éric Lowen donnée le 15/03/2014
à la Maison de la philosophie à Toulouse
Quand on pense liberté, la première chose qui vient à l’esprit concerne les libertés politiques,
sociales ou individuelles. De telles notions sont effectivement importantes. Mais à ne se
focaliser que sur elles, on oublie que le premier champ de liberté concerne notre liberté
intérieure. De ce fait, avant de libérer l’Humanité, faut-il encore émanciper l’homme. Sinon, il
aura la liberté d’exprimer ses pensées mais n’aura aucune liberté quant à ses propres
pensées ou désirs. Cette liberté intérieure ne peut être réalisée que par soi-même et à
l’intérieur de soi-même. Quelle différence entre libération et émancipation ? Quelle relation
entre liberté et émancipation ? Pourquoi prime-t-elle sur la libération ? Cette conférence
exposera les principales notions concernant l’émancipation humaine.
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L’ÉMANCIPATION HUMAINE
Le premier combat pour sa liberté
“La vraie liberté, c’est de pouvoir toute chose sur moi. “
Montaigne (1533-1592)
I
LA LIBERTÉ INTÉRIEURE, UNE LIBERTÉ SOUVENT OUBLIÉE
1 - L’oubli dans la conquête des libertés de la prise en compte de la complexité libertale
2 - Retour sur la dualité de l’anthropoliberté : liberté intérieure et liberté extérieure
3 - En général, le primat est accordé à la liberté extérieure, aux libertés extérieures
4 - Les raisons multiples de cette approche erronée
5 - Une approche erronée qui est source de confusions, d’erreurs, d’aliénation et d’illusion libertaires
6 - Or, cette double dimension de l’anthopoliberté fonde deux trajectoires libératrices
7 - L’émancipation pour l’intériorité, la libération pour l’extériorité
8 - Il est donc nécessaire de les distinguer, de comprendre leurs principes et le primat de la liberté
intérieure
II
LA LIBERTÉ EXTÉRIEURE EST INSUFFISANTE POUR RENDRE LIBRE
1 - La liberté extérieure fait-elle ne nous un être libre pour autant ?
2 - Historiquement ... nous n’avons jamais autant eu de libertés extérieures
3 - La liberté extérieure ce n’est pas être un être libre mais la liberté de pouvoir être soi dans le
monde
4 - Le premier champ de liberté humaine est la liberté intérieure
5 - Qui est-ce qui décide en nous ? Notre égo ou soi ? L’inconscient ou la conscience ?
6 - Qu’est-ce qui décide en nous ? Les émotions, les pulsions, les habitudes ou le libre arbitre, la
raison ?
7 - Seule la liberté intérieure fait de nous un être libre, vis-à-vis de lui-même et du monde
8 - Sans cette émancipation, il est quasiment impossible de fonder une libération
9 - Sans cette émancipation, les combats pour les libertés peuvent devenir des champs d’aliénation
10 - Seule la liberté intérieure peut nous libérer des désirs et attachements libertaires superficiels
11 - Sans liberté intérieure, la liberté extérieure n’est qu’une liberté superficielle et formelle
12 - La liberté intérieure donne sens et accomplissement à la liberté extérieure
III
L’ÉMANCIPATION HUMAINE, UN CHEMIN VERS NOTRE LIBERTÉ INTÉRIEURE
1 - La liberté intérieure n’est pas plus donnée, spontanée et naturelle que la liberté extérieure
2 - Elle est même plus difficile et plus exigeante
3 - La liberté intérieure n’est pas en nous, il nous faut la créer
4 - La liberté intérieure est le résultat de l’émancipation, c’est l’émancipation qui nous rend libre
intérieurement
5 - On peut libérer un prisonnier, on ne peut pas émanciper un individu
6 - Un processus non-déléguable, non-transférable, non-extériorisable
7 - L’émancipation ne peut provenir que de l’action du sujet sur lui-même
8 - L’émancipation ne peut provenir que de l’action du sujet contre lui-même
9 - Les forces d’opposition et de résistances sont en nous et sont une part de nous-même
10 - L’émancipation est donc toujours une confrontation et une lutte contre soi-même
IV
L’ÉMANCIPATION HUMAINE, UNE ÉMANCIPATION DE SOI
1 - La liberté intérieure est une vraie liberté, pas une pseudo-liberté kantienne ou spinoziste
2 - La liberté intérieure est bien plus que la liberté de penser, c’est être libre de ses pensées, de sa
volonté et de soi
3 - Ne plus subir ce que nous sommes, notre passé, nos pentes - rompre avec le fatalisme extérieur
et intérieur
4 - L’émancipation humaine est une réappropriation de son intériorité
5 - C’est l’application notre libre-arbitre à nos propres pensées, désirs, envies, opinions et à soi
6 - Seul l’utilisation de son libre-arbitre peut rendre notre volonté libre
7 - Lutter contre notre hétérodétermination spontanée par une auto-détermination réfléchie
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8 - Une lutte contre l’usage spontané de notre liberté, notre liberté animale, par la liberté
philosophique
9 - Un processus réflexif critique sur soi et de transformation de soi
10 - À l’inconscience est substitué la conscience, à l’ignorance la connaissance, à l’émotion ou au
désir la raison, à l’habitude et à la mécanicité la volonté
11 - La liberté intérieure commence par une libération de soi à l’égard de notre moi
12 - L’esprit de servitude commence en soi, l’esprit de liberté aussi par un esprit libre
13 - Une libération psychologique pour une liberté spirituelle
V
CONCLUSION
1 - D’autant plus nous seront libre intérieurement, d’autant plus nous pourrons agir pour la liberté
extérieure
2 - La liberté intérieure, première et ultime liberté
3 - L’émancipation humaine, un des aspects centraux de la prosophia
ORA ET LABORA
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Document 1 : Dans son sens premier, la liberté consiste donc à pouvoir faire ce qu'on veut. C'est la liberté
d'agir, d’être soi dans le monde. C’est ce que montre le texte suivant de Hobbes. Dans ce sens, être libre
c'est donc ne pas être empêché de faire ce qu'on peut et veut faire.
Le mot LIBERTÉ désigne proprement l’absence d’opposition (par opposition, j’entends
les obstacles au extérieurs au mouvement), et peut être appliqué aux créatures sans
raison ou inanimées aussi bien qu’aux créatures raisonnables. Si en effet une chose
quelconque est liée ou entourée de manière à ne pas pouvoir se mouvoir, sauf dans un
espace déterminé, délimité par l’opposition d’un corps extérieur, on dit que cette chose
n’a pas la liberté d’aller plus loin. C’est ainsi qu’on a coutume de dire des créatures
vivantes, lorsqu’elles sont emprisonnées ou retenues par des murs ou des chaînes, ou
de l’eau lorsqu’elle est contenue par des rives ou par un récipient, faute de quoi elle se
répandrait dans un espace plus grand, que ces choses n’ont pas la liberté de se mouvoir
de la manière dont elles le feraient en l’absence d’obstacles extérieurs. Cependant,
quand l’obstacle au mouvement réside dans la constitution de la chose en elle-même, on
a coutume de dire qu’il lui manque, non pas la liberté, mais le pouvoir de se mouvoir ;
c’est le cas lorsqu’une pierre gît immobile ou qu’un homme est cloué au lit par la maladie.
D’après le sens propre (et généralement admis) du mot, un HOMME LIBRE est celui qui,
s’agissant des choses que sa force et son intelligence lui permettent de faire, n’est pas
empêché de faire celles qu’il a la volonté de faire.
Thomas Hobbes (1588-1679)
Léviathan (1651), II, 21
Document 2 : La liberté intérieure à la particularité d’être plus difficilement discernable que la liberté
extérieure. Dans notre construction existentielle, nous faisons d’abord l’expérience de la liberté extérieure
ainsi que des privations de libertés extérieures. La liberté intérieure est ainsi la dernière perçue dans les
problématiques libertales. C’est ce qu’explique le texte suivant d’Hannah Arendt.
Le champ où la liberté a toujours été connue, non comme un problème certes, mais
comme un fait de la vie quotidienne, est le domaine politique. [...]
En dépit de la grande influence que le concept d’une liberté intérieure non politique a
exercée sur la tradition de la pensée, il semble qu’on puisse affirmer que l’homme ne
saurait rien de la liberté intérieure s’il n’avait d’abord expérimenté une liberté qui soit une
réalité tangible dans le monde. Nous prenons conscience d’abord de la liberté ou de son
contraire dans notre commerce avec d’autres, non dans le commerce avec nous-mêmes.
Avant de devenir un attribut de la pensée ou une qualité de la volonté, la liberté a été
comprise comme le statut de l’homme libre, qui lui permettait de se déplacer, de sortir de
son foyer, d’aller dans le monde et de rencontrer d’autres gens en actes et en paroles.
[...]
Manifestement, la liberté ne caractérise pas toute forme de rapports humains et toute
espèce de communauté. Là où des hommes vivent ensemble mais ne forment pas un
corps politique - par exemple, dans les société tribales ou dans l’intimité du foyer - les
facteurs réglant leurs actions et leur conduite ne sont pas la liberté, mais les nécessités
de la vie et le souci de sa conservation. En outre partout où le monde fait par l’homme ne
devient pas scène pour l’action et la parole - par exemple dans les communautés
gouvernées de manière despotique qui exilent leurs sujets dans l’étroitesse du foyer et
empêchent ainsi la naissance d’une vie publique - la liberté n’a pas de réalité mondaine
[une réalité qui prend place dans le monde]. Sans une vie publique politiquement
garantie, il manque à la liberté l’espace mondain où faire son apparition. Certes, elle peut
encore habiter le coeur des hommes comme désir, volonté, souhait ou aspiration ; mais
le coeur humain, nous le savons tous, est un lieu très obscur, et tout ce qui se passe
dans son obscurité ne peut être désigné comme un fait démontrable. La liberté comme
fait démontrable et la politique coïncident et sont relatives l’une à l’autre comme deux
côtés d’une même chose.
Hannah Arendt (1906-1975)
La Crise de la culture
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Document 3 : Certains usages de notre liberté spontanée peuvent nous aliéner. Si on ne fait pas attention,
au nom de sa liberté spontanée, de sa liberté naturelle, on peut s’aliéner tout autant.
La motivation peut être aliénante. Faisons une brève parenthèse à propos de la liberté.
Nous pouvons affirmer que, de toute façon, l'individu humain est libre. Il est libre parce
qu'il est la source de son action, il est la source de ce dépassement que l'on constate en
lui, quand il va du passé immédiat vers le futur immédiat. N'importe lequel de nos gestes
quotidiens, n'importe laquelle de nos actions, est une sorte de transcendance (comme le
dit Sartre), un dépassement du passé vers l'avenir. Ce dépassement est en même temps
un arrachement à ce que l'on pourrait croire être la causalité.
Donc, l'individu est libre. Mais cette liberté est une liberté spontanée, source d'elle-même.
Elle est rapide, elle est hâtive, et dans la plupart des cas, elle est obscure, quasiment
ignorante. Elle est consciente, mais ignorante de ses vraies significations.
Pour résumer, la liberté spontanée, qui est donnée à tous, pour tous, dans toutes
circonstances, reste, dans la plupart des cas, une liberté maladroite et obscure. Une
liberté qui est capable de produire - et c'est ce qu'elle fait le plus souvent - de la
dépendance !
Prenons un exemple simple : l'adolescent qui se drogue. Il est libre. Il décide librement
d'un acte spontané. Il décide de se fournir de la drogue et de se droguer pour obtenir un
certain effet. Il décide librement, mais il n'a pas assez réfléchi, et le résultat c'est qu'il a
mal choisi, il a mal orienté sa liberté. En effet, sa liberté se retournera contre lui et créera
une dépendance.
Indépendamment de la drogue il y a un nombre incroyable de personnes qui sont
dépendantes librement ! Je pense au texte de La Boétie, au sujet de la servitude
volontaire. Nous ne sommes dépendants de chefs d'États tyrans ou dictateurs que dans
la mesure où nous le voulons bien. Nous le voulons bien, mais en même temps nous
sommes dépendants. Cela veut dire, qu'au fond, tout cela crée de la souffrance. Et c'est
dans ce cadre-là, celui de la spontanéité et de la dépendance, que nous allons voir en
jeu (et vous avez raison de l'évoquer) les motivations passives!
Mais, souvent, ces motivations, qui vont agir sur nous et nous rendre dépendants, ne
sont actives que contre nous, que par nous ! C'est nous qui faisons l'efficacité des
motivations qui nous aliènent. Nous sommes réellement aliénés, mais par notre faute.
Nous restons responsables de tous nos actes et de toutes nos intentions ?
Oui, et même de tous ceux qui se retournent contre nous, et a fortiori contre les autres.
Voilà pourquoi il y a maintenant (et ce sera le but d'une philosophie de la joie et du
bonheur) à faire que cette liberté, qui est la liberté du Désir, aboutisse à des résultats qui
soient positifs et non négatifs. C'est-à-dire qu'il faut reconstruire la vie de la liberté. Il faut
construire cette fois, non pas une liberté dépendante, mais une liberté indépendante. Une
authentique liberté. Et ce sera l'œuvre de la réflexion.
Robert Misrahi
L'enthousiasme et la joie
Document 4 : Une question supplémentaire se pose : comment faire que la volonté puisse être libre ? La
liberté de la volonté est donc une problématique supplémentaire. Notre volonté n’étant pas naturellement
libre, quels processus permettent de l’autonomiser ?
L'homme libre est l'homme qui n'est ni chargé de fers, ni détenu dans les prisons, ni
intimidé, comme l'esclave, par la crainte des châtiments ; en ce sens, la liberté de
l'homme consiste dans l'exercice (libre) de sa puissance : je dis, de sa puissance, parce
qu'il serait ridicule de prendre pour une non-liberté l'impuissance où nous sommes de
percer la nue comme l'aigle, de vivre sous les eaux comme la baleine, et de nous faire
roi, pape ou empereur.
On a donc une idée nette de ce mot de liberté, pris dans une signification commune. Il
n'en est pas ainsi lorsqu'on applique ce mot de liberté à la volonté. Que serait-ce alors
que la liberté ? On ne pourrait entendre, par ce mot, que le pouvoir libre de vouloir ou de
ne pas vouloir une chose ; mais ce pouvoir supposerait qu'il peut y avoir des volontés
sans motifs, et par conséquent des effets sans cause, il faudrait donc que nous puissions
également nous vouloir du bien et du mal ; supposition absolument impossible. En effet,
si le désir du plaisir est le principe de toutes nos pensées et de toutes nos actions, si tous
les hommes tendent continuellement vers leur bonheur réel ou apparent, toutes nos
volontés ne sont donc que l'effet de cette tendance. Or tout effet est nécessaire. En ce
sens, on ne peut donc attacher aucune idée nette à ce mot de liberté. Mais, dira-t-on si
l'on est nécessité à poursuivre le bonheur partout où on l'aperçoit, du moins sommesnous libres sur le choix des moyens que nous employons pour nous rendre heureux ?
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Oui, répondrai-je : mais libre n'est alors qu'un synonyme d'éclairé, et l'on ne fait que
confondre ces deux notions : selon qu'un homme saura plus ou moins de procédure et de
jurisprudence, qu'il sera conduit dans ses affaires par un avocat plus ou moins habile, il
prendra un parti meilleur ou moins bon ; mais, quel parti qu'il prenne, le désir de son
bonheur le forcera toujours de choisir le parti qui lui paraîtra le plus convenable à ses
intérêts, ses goûts, ses passions, et enfin à ce qu'il regarde comme son bonheur.
Comment pourrait-on philosophiquement expliquer le problème de la liberté ? Si, comme
Locke l'a prouvé, nous sommes disciples des amis, des parents, des lectures, et enfin de
tous les objets qui nous environnent, il faut que toutes nos pensées et vos volontés
soient des effets immédiats, ou des suites nécessaires des impressions que nous avons
reçues.
On ne peut donc se former aucune idée de ce mot de liberté, appliqué à la volonté ; il faut
la considérer comme un mystère ; s'écrier avec saint Paul : Ô altitudo ! «Ô abîme de la
richesse, de la sagesse, de la science de Dieu. Décrets insondables et voies
incompréhensibles.», convenir que la théologie seule peut discourir sur une pareille
matière, et qu'un traité philosophique de la liberté ne serait qu'un traité des effets sans
cause.
Claude Adrien Helvétius (1715-1771)
De l'esprit
Document 5 : Comme le disaient les stoïciens, notre liberté fondamentale réside dans notre esprit : seule la
volonté peut s’obliger à être libre.
Homme, tu possèdes par nature une volonté qui ne connaît ni obstacles ni contraintes :
voilà ce qui est écrit dans ces entrailles. Je te le ferai voir d’abord à propos de
l’assentiment. Y a-t-il quelqu’un qui puisse t’empêcher d’adhérer à la vérité ? Personne ;
tu vois bien que, en cette matière, ta volonté ne rencontre ni contrainte, ni obstacle, ni
empêchement. Eh bien ! en est-il autrement dans le cas des désirs et des tendances ?
Qui peut vaincre une tendance, sinon une autre tendance ? un désir ou une aversion,
sinon un autre désir ou une aversion ? Si l’on me menace de mort, dis-tu, on me
contraint ? Ce n’est pas cette menace qui te contraint d’agir, c’est l’opinion que tel ou tel
acte est préférable à la mort ; c’est donc bien encore ton jugement qui t’y oblige ; c’est la
volonté qui oblige la volonté.
Épictète (1er siècle après JC, 50?-130?)
Entretiens, livre I, chap. 17
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- L’homme révolté, Albert Camus (1951), Gallimard, 1988
- Le deuxième sexe, Simone de Beauvoir (1949), Gallimard, 1984
- Babbit, Sinclair Lewis (1922), Éditions Rombaldi, 1970
- Walden ou la vie dans les bois, Henry David Thoreau (1854), Gallimard, 1990
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