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Commission du Vieux Paris - Séance plénière du 19 novembre 2010 - © DHAAP - Mairie de Paris 5
Ci-dessus : vues actuelles de la cour (revers du bâtiment
principal et vue vers les anciennes écuries en fond de cour).
Ci-dessous : état projeté de la cour, sous la pergola vers le
fond de la cour, et axonométrie du projet côté cour
(documents MCBAD architectes). Les menuiseries du rez-de-
chaussée seraient remplacées par des baies vitrées afin
d’apporter aux pièces un peu de la lumière que la construction
d’une pergola massive aura raréfiée !
RÉSOLUTION. La Commission du Vieux Paris, réunie le
19 novembre 2010 à l’Hôtel de Ville sous la présidence
de Mme Danièle Pourtaud, adjointe au Maire chargée du
patrimoine, a examiné le projet de réaménagement de
la bibliothèque de l’Institut Cervantès, installée dans un
hôtel particulier de la fin du XIXesiècle bâti par
l’architecte Paul Déchart. Son décor très soigné étant
demeuré intact, elle a formé le vœu que l’édifice
puisse être inscrit à l’Inventaire supplémentaire des
monuments historiques. Elle a également demandé que
cet immeuble soit ajouté à la liste des bâtiments
protégés au titre du Plan local d’urbanisme et que le
projet soit revu pour le rendre compatible avec la
conservation des éléments les plus remarquables de
l’édifice : passage cocher, décors, menuiseries,
distribution, etc… Elle s’est également prononcée
contre le projet de couverture et d’habillage de la cour
par un solivage formant pergola (BMO du 11 janvier
2011).
DISCUSSION. Après la suggestion par Mme Dumont
d’inscrire ce bâtiment à la liste supplémentaire des
édifices protégés par le PLU, il est rappelé qu’une telle
mesure n’assure pas la pérennité des décors intérieurs.
On remarque toutefois que, dans les faits, la protection
des structures que confère la PVP permet souvent la
conservation des décors. Plusieurs membres estiment
que la qualité de ces intérieurs justifierait tout à fait
une protection au titre des monuments historiques.
En ce qui concerne le projet, les membres s’accordent à
trouver malheureux celui de pergola dans la cour, tant
au point de vue de son dessin (problèmes de
raccordement aux façades, difficulté à comprendre son
implantation exacte…) qu’au niveau du fonctionnement
général de l’hôtel et de la disparition implicite de la
cour qui en résulterait. On souligne enfin les
démolitions dommageables qui sont proposées pour la
mise en accessibilité du rez-de-chaussée ; on souhaite
qu’elles soient limitées au strict nécessaire et non
amplifiées pour donner un caractère nouveau au
bâtiment. Enfin, la demande d’inscription à l’Inventaire
supplémentaire des monuments historiques devrait
conduire à réviser la solution adoptée pour l’issue de
secours prévue sous la forme d’un percement un peu
brutal dans le pan coupé. Une discussion avec les
architectes et le maître d’ouvrage sera engagée afin
d’obtenir une révision du projet sur ces aspects.