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I. Règne animal
1.1. Présentation
Le règne animal est l’ensemble des organismes pluricellulaires (ou métazoaires) se
nourrissant par ingestion de matière organique issue d’autres êtres vivants et capables, à
quelques exceptions près, de se mouvoir librement. L'étude des animaux est la zoologie.
Les caractéristiques qui permettent de classer un être vivant dans le règne animal
concernent d’une part son mode de nutrition, d’autre part son mode de vie. Ainsi, un
membre du règne animal se distingue notamment par un mode de nutrition actif aux dépens
d’autres êtres vivants (animaux, végétaux ou bactéries), les animaux sont hétérotrophes, par
opposition aux végétaux qui produisent eux-mêmes leur matière organique et sont donc
autotrophes. De plus, les animaux disposent d’une mobilité leur permettant de se déplacer
librement à la recherche de nourriture, les rares animaux qui vivent fixés, telles les éponges,
possèdent des dispositifs qui leur permettent d’attirer à eux la nourriture.
Par ailleurs, les animaux possèdent un système nerveux et des organes sensoriels grâce
auxquels ils perçoivent les modifications du milieu extérieur. Ils peuvent y répondre de
manière adaptée par des comportements spécialisés.
1.2. Origines et évolution
On pense que les êtres vivants pluricellulaires, animaux comme végétaux, ont évolué à partir
d'ancêtres unicellulaires (protistes). Les animaux auraient ainsi évolué à partir de
protozoaires (protistes à caractères animaux). Mais, en raison de l'absence de fossiles et de
formes intermédiaires, les relations précises entre les unicellulaires et les animaux restent
obscures.
Les résultats récents de la biologie moléculaire donnent de bonnes raisons de penser que les
premiers animaux sont apparus sur Terre il y a près d'un milliard d'années. Dès le début de
l'ère primaire, au cambrien, on connaît déjà des fossiles appartenant à de très nombreux
groupes zoologiques. Ces premières formes de vie animales sont toutes marines.
Le cours de l'évolution des animaux n’a pas été linéaire. Il est comparable à un buisson
possédant de nombreuses branches. Ces dernières représentent les diverses adaptations qui
se sont produites au sein du règne animal. Par ailleurs, il a existé au cours des temps
géologiques plusieurs périodes d'extinctions massives, qui ont entraîné un renouvellement
important des faunes.
1.3. Caractères généraux
1.3.1. Reproduction et développement
La reproduction des animaux est généralement sexuée. La fécondation d'un gamète femelle,
ou ovule par un gamète mâle, ou spermatozoïde donne une cellule-œuf, ou zygote. La
cellule-œuf se divise (phénomène de segmentation) et engendre une masse cellulaire pleine
qui ressemble à une mûre (d'où son nom de morula, « petite mûre »). Très rapidement, la
morula se transforme en une sphère creuse, la blastula, limitée par une seule couche de
cellules. L'étape suivante est un embryon rudimentaire, toujours creux, mais formé par deux
couches de cellules : la gastrula. Chaque couche de cellules est appelée feuillet. Il existe dans
la gastrula un feuillet externe, ou ectoderme, et un feuillet interne, ou endoderme. La cavité
qui se trouve entre les deux feuillets communique avec l'extérieur par un petit orifice : c'est
la bouche primitive, ou blastopore.
Ce stade très précoce du développement de tous les animaux est appelé stade à deux
feuillets, ou stade diploblastique. C'est à partir de là que sont empruntées, selon les animaux,
différentes voies de développement.
Si la reproduction sexuée est la règle chez les animaux, il existe cependant des exceptions.
Parfois, comme chez les rotifères (petits invertébrés aquatiques), tous les individus sont
femelles. Le développement se fait sans fécondation, c'est la parthénogenèse. D'autres
animaux se reproduisent par bourgeonnement. C'est un mode de reproduction non sexué