Le Cirque invisible - premier

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SAISON 09/10
Le Cirque invisible
Du jeudi 17 au dimanche 20 décembre 2009
Au Grand T
© Brigitte Enguerand
Dossier Jeune Public
Sommaire
Présentation
p.3
Le propos
p.4
Une histoire de famille
p.5
Victoria Chaplin et Jean-Baptiste Thierrée
p.7
Les échos de la presse
p.8
Piste pédagogique : travailler autour de la fiche
technique du spectacle
p.11
2
Le Cirque invisible
Conception et interprétation
Victoria Chaplin et Jean-Baptiste Thierrée
Lumières
Nasser Hammadi
Son
Christian Leemans
Régie animaux
Georges Garcia
Habilleuses, accessoiristes
Judith Coloni Seither et Roxane Grallien
Production
Théâtre du Rond Point / Le Rond-Point des Tournées
Du jeudi 17 au dimanche 20 décembre 2009 au Grand T
Les jeudi, vendredi et samedi à 19h30 et le dimanche à 15h
Durée du spectacle : 2h20 (entracte compris)
Public : Tout public, à partir de 12 ans
Tarif : 6€ par élève
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Le propos
Un homme + une femme = un clown illusionniste + une acrobate caméléon = un lapin géant
+ un dragon = une cafetière humaine + un peloton cycliste.
Victoria Chaplin et Jean-Baptiste Thierrée se métamorphosent à l’infini. On se frotte
les yeux. Est-ce qu’ils sont deux ou est-ce qu’ils sont dix ? Est-ce qu’on est en train
de rêver ?
Lui en clown magicien, tirant de ses incroyables valises à images d’enchanteurs gags.
Elle, en femme caméléon, faisant naître par ses costumes extravagants tout un
bestiaire fantastique.
« Le spectacle évolue toujours. Il y a des tiroirs qu’on enlève ou que l’on
rajoute selon les pays, selon les humeurs… C’est un travail qui se rapporte
à l’alchimie : la recherche de la pierre philosophale. Mais une recherche qui
ne se prend pas au sérieux : on ne perd pas de vue que c’est avant tout un
divertissement.
[…]
En trente ans, nous n’avons produit que trois
spectacles : celui du Cirque Bonjour, Le Cirque imaginaire pendant quinze
ans et Le Cirque invisible depuis 1990. En fait, j’aurais aimé n’en faire
qu’un seul, et le peaufiner sans cesse… »
Jean-Baptiste Thierrée
in Les Carnets du Rond-Point n°11&12
© Brigitte Enguerand
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Une histoire de famille
Victoria et Jean-Baptiste Thierrée, la fille et le beau-fils, ainsi que James et
Aurélia, leurs enfants, se partagent l'affiche parisienne au milieu de leurs
tournées respectives. Trois visions de l'art de la scène, trois spectacles
étourdissants.
Charlie Chaplin s'est assuré une lignée digne de ce nom : quatre mariages, onze enfants.
Parmi cette foisonnante généalogie qui compte aujourd'hui pléthore de comédiens, la
troisième fille de Chaplin et Oona O'Neill, Victoria, mérite une attention particulière. Sa
rencontre avec Jean-Baptiste Thierrée, devenu son époux et collaborateur, a produit une
ramification des plus intéressantes dans le spectacle vivant. Fils et fille prodigieux ont
chacun défini un style qui leur est propre, mais qui ne cesse de rendre honneur à l'art de leur
illustre ancêtre.
Une famille d'artistes cultivant la polyvalence
Avec des parents saltimbanques et un grand-père acteur, réalisateur, producteur, scénariste
et compositeur, James et Aurélia ont instinctivement démultiplié leurs horizons artistiques.
Lui se perfectionne en acrobaties, violon et magie tandis que sa soeur privilégie plutôt la
danse et le trapèze. James est aujourd'hui auteur, metteur en scène et comédien, et crée
des spectacles avec la compagnie du Hanneton depuis 1998. Cirque, théâtre, danse et
musique y sont réunis en une savante jonglerie. La carrière d'Aurélia, apparue dans les
cabarets new yorkais aux côtés des Tiger Lillies, a débuté par un clin d'oeil au passage de
papi Chaplin par le music-hall. James et Aurélia Thierrée ont passé leur enfance à
s'investir dans les spectacles de leurs parents, qui ont eux aussi développé des
talents multiples pour trouver leur voie : de souffleur, leur paternel est passé directeur
de compagnie avant de laisser sa vocation circassienne prendre toute la place.
Formée à la danse et à la musique classique, Victoria Chaplin a ensuite développé son
potentiel de clown, de metteur en scène et de chorégraphe, assorti d'une prédilection
pour la conception de costumes.
Le Nouveau cirque, terreau commun
Sa rencontre, pour le moins romanesque, avec Victoria Chaplin permit à JeanBaptiste Thierrée de concrétiser son fantasme d'un cirque révolutionnaire qui ferait
enfin "bouger ce dinosaure" (1). Découvrant dans la presse que la fille Chaplin rêve d'être
clown, celui-ci lui présente aussitôt son projet. S'ensuivent une correspondance exaltée puis
un mariage. Ainsi naquit Le Cirque Bonjour qui fera parler de lui après son passage à
Avignon en 1971 sans pour autant ouvrir le robinet des subventions. En 1974, le couple se
dépouille de sa troupe d'artistes et de sa ménagerie. Il renoue sans le vouloir avec le destin
nomade de Chaplin et le caractère vagabond de Charlot : Le Cirque imaginaire, duo puis
quatuor dont le nom fait référence à l'absence de ce qui constitue traditionnellement le faste
circassien, sera suivi quinze ans plus tard par Le Cirque invisible, récemment accueilli par
Jean-Michel Ribes. Les numéros d'animaux dressés sont remplacés par un bestiaire
abracadabrant ; les accessoires du cirque sont déviés de leur fonction traditionnelle :
les bicyclettes sont montées en armure, on funambule sur et sous le fil… Victoria et
Jean-Baptiste ont leur méthode pour rechercher la pierre philosophale : faire agir le
visuel, laisser le sens se construire.
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Une affaire d'influences
A quoi reconnaît-on l'univers des Chaplin-Thierrée ? A des histoires sans paroles, des
pérégrinations fantastiques, des images au pouvoir évocatoire, des transformations à
l'infini... Reine de la métamorphose, Victoria a su insuffler à sa progéniture ce goût du
"raccourci, (du) passage secret d'une forme à une autre." Dans Le Cirque invisible,
Jean-Baptiste et Victoria transforment tout ce qu'ils touchent et se dématérialisent
eux-mêmes : une dame vêtue d'une robe à paniers se mue en élégant destrier, un
amas d'ombrelles organisé forme soudain un personnage, le tout avec une incroyable
habileté. James se prête lui-même à l'exercice de l'association d'idées et aux
métamorphoses qui s'ensuivent : "Lui qui ne peut s'ouvrir au creux des maisons… lui qui
nous protège de nos intempéries... celui aussi que l'on ferme quand tout est fini… et qui ne
retourne sa veste que contraint et forcé... une éclipse de pluie… le parapluie" (2). Pendant la
tempête incontrôlable de La Veillée des abysses, une table basse devient un escargot, une
araignée de mer… Le déchaînement des éléments produit un fourmillement de formes et de
situations. Dans L'Oratorio d'Aurélia les objets imposent aux corps leur vie propre, comme le
train qui traverse l'héroïne ou la commode dont elle s'extirpe par morceaux… On reconnaît
chez Aurélia la patte artisanale de ses parents. Les créatures qui peuplent l'univers de
James s'inspirent de celles du Cirque invisible, mais s'inscrivent dans un ensemble encore
plus onirique et abouti.
(1) Extraits des Carnets du Rond-Point n. 11 et 12 sur Le Cirque invisible.
(2) Extraits de l'interview de James Thierrée par Marie Bertholet.
Propos recueillis par Céline Laflute
Evene.fr - Décembre 2008
© Mario Sabatini
© Mario Sabatini
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Victoria Chaplin et Jean-Baptiste
Thierrée
« Je ne vois pas le dessin de ma vie, mais je vois qu’une grande partie de
nos spectacles vient de ma rencontre et de mon travail avec Félix Guattari, à
la Clinique de la Borde. Nous nous sommes mariés là, Victoria et moi… Mais
avant, en 1968, sortant à Reims d’un congrès de magie, je suis tombé sur le
Grand Cirque de France d’Alexis Gruss senior (l’oncle d’Alexis Gruss du
cirque « à l’ancienne »)… J’ai alors rêvé avec lui d’un cirque différent,
novateur en tous points… fantasmagorique, renouvelé dans la musique, les
costumes, l’esprit… Ainsi est né en 1971, au Festival d’Avignon, grâce à
Georges Goubert et Jean Vilar, le Cirque Bonjour, « l’ancêtre » des nouveaux
cirques. L’impact fut extraordinaire… Mais, en 1974, nous avons abandonné
le Cirque Bonjour, ses fauves, sa cavalerie, son orchestre, ses trente ou
quarante artistes pour créer le Cirque imaginaire avec nos enfants James et
Aurélia. Puis le Cirque imaginaire est devenu le Cirque invisible… »
Jean-Baptiste Thierrée
Victoria Chaplin
Quatrième enfant d’Oona et Charlie, Victoria Chaplin est née à Santa Monica près de Los
Angeles. Victime de la campagne du sénateur MacCarthy, « la chasse aux sorcières », toute
la famille quitte les États-Unis et s’installe en Suisse où Victoria grandit. Elle étudie la danse
et la musique classique.
Elle obtient le Molière 2006 des Costumes avec Liliane Boitel pour La Symphonie du
Hanneton de son fils James Thierrée. Elle réalise également avec Cidalia da Costa ceux de
La Veillée des Abysses (en décembre 2008 au Théâtre du Rond-Point).
Elle assure la mise en scène et la chorégraphie de L’Oratorio d’Aurélia, le spectacle de sa
fille Aurélia Thierrée (en mars 2009 au Théâtre du Rond-Point).
Jean-Baptiste Thierrée
Né à Paris en 1937, fils d’ouvrier, Jean-Baptiste Thierrée est apprenti imprimeur, souffleur à
la Porte Saint- Martin, puis comédien. Au théâtre, Jean-Marie Serreau lui confie un rôle dans
Les Coréens de Michel Vinaver. Roger Planchon l’engage dès la création du Théâtre de la
Cité en 1957. Il travaille également avec Peter Brook.
À 25 ans, il fonde sa propre troupe et crée cinq spectacles en trois ans : Le Chevalier au
pilon flamboyant de Beaumont et Fletcher au Théâtre du Grand Guignol, Le Revizor de
Gogol au Centre Dramatique de l’Ouest, L’Auberge des Adrets à la Porte Saint-Martin, Cami
Chaval avec la collaboration de Chaval à la Comédie de Paris, Midi moins cinq de Jacques
Sternberg et Ylipe à l’Opéra de Liège… Au cinéma, il tourne notamment avec Alain Resnais
dans Muriel, Jacques Baratier dans Dragées au poivre et Pièges, Federico Fellini dans Les
Clowns. En 1968, il se tourne vers le cirque.
Victoria Thierrée-Chaplin et Jean-Baptiste Thierrée se rencontrent en 1969. En trente
ans, ils ont créé trois spectacles : Le Cirque Bonjour, Le Cirque imaginaire et Le
Cirque invisible (depuis 1990).
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Les échos de la presse
« Un miracle de grâce et de poésie. Tours merveilleux et délicates métamorphoses.
Reprise […] d'un spectacle extraordinaire conçu par les parents de James Thierrée. Inutile
d'épiloguer : ce spectacle est extraordinaire et enchante les enfants tout en enthousiasmant
les adultes. Victoria Chaplin et Jean-Baptiste Thierrée ont créé leur premier cirque, le Cirque
Bonjour, en 1971 à Avignon. Ils n'ont jamais cessé depuis de travailler, d'inventer. Leurs
enfants, Aurélie et James, tiennent d'eux et d'ailleurs leurs créations sont souvent faites avec
l'aide de maman Victoria, magicienne des objets à transformation. Ici, dans ce duo tout en
grâces époustouflantes, Jean-Baptiste joue les magiciens avec cocasserie, il accomplit des
tours merveilleux, mine de rien, comme s'il ne s'en apercevait pas ; elle, c'est une Alice
délicieuse qui nous conduit dans un pays tout en délicates métamorphoses. Il y a des anges
et des démons, un bestiaire fantastique, des numéros fabuleux. Il y a du métier. La longue
discipline de la piste et l'imagination heureuse de deux êtres d'une exceptionnelle qualité
humaine. Cela c'est le supplément d'âme de ce spectacle. On sort de là, pur, lavé de toute la
méchanceté du réel. »
Le Quotidien du Médecin, octobre 2008
« Un voyage drôle et bizarre dans le monde des rêves. La quintessence du cirque. On
n'imagine pas tout ce qu'il peut se passer en une seconde. Le temps d'ouvrir une valise et,
d'un coup, plus rien n'est pareil. Certains gestes, pour peu qu'ils soient exécutés au moment
opportun, nous arrachent au cours ordinaire des choses. Cultivant le détail avec un art
exquis, Victoria Chaplin et Jean-Baptiste Thiérrée - parents de James et Aurélia Thiérrée –
investissent les failles du réel en tissant des séquences délicatement imbriquées dans une
étoffe chatoyante empruntée au monde des rêves. Ils apparaissent la plupart du temps en
alternance. Lui, dans le rôle du clown bonhomme, démystificateur pour mieux nous enjôler.
Et elle, en figure hiératique, toujours muette et comme flottant entre deux mondes, opérant
insensiblement ses métamorphoses. Ce n'est pas sans raison que leur spectacle s'appelle
Le Cirque invisible. Les visions qu'ils façonnent sous nos yeux ébahis s'avérant d'autant plus
suggestives qu'elles sont fugitives et suscitent du coup le désir d'un enchantement toujours
plus grand, faisant de nous des enfants, insatiables. Une femme s'apprête à boire son café à
une terrasse de bistrot sous un parasol et voilà que la table tourne, tout comme la tasse
d'ailleurs, et aussi le parasol. C'est un ébranlement généralisé, et tout de même assez drôle,
où bientôt se dessine un univers totalement différent. La table est devenue la roue d'un char
fantastique que tire un dragon chinois. Le plus merveilleux étant que chaque étape de ces
transformations existe en quelque sorte pour elle-même, dans un état intermédiaire fascinant
d'étrangeté. Victoria Chaplin peut, par exemple, aussi bien devenir un paon ou une autruche
qu'une chenille, ou s'avaler elle-même sous la forme d'un serpent. Jean-Baptiste Thiérrée
faire apparaître et disparaître toutes sortes d'objets, dont un lapin blanc nommé Jean-Louis,
ou avaler des bougies allumées. L'important, à chaque fois, c'est d'abord la manière dont
tout cela se déroule, mêlant humour et bizarrerie avec une économie de moyens, un sens du
rythme et une précision qui ravissent. Du cirque quintessenciel. »
Les Inrockuptibles, novembre 2008
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« Coup de coeur ! Thierrée Groupes. Chez les Thiérrée, la scène est une affaire de
famille. Et puisque les parents, Victoria Chaplin et Jean-Baptiste Thiérrée, sont au Théâtre
du Rond-Point, qu'à cela ne tienne, leurs enfants, James et Aurélia, y prennent leurs
quartiers ! Dans « Le Cirque invisible », les premiers enchaînent une succession de numéros
sur le fil, entre humour et poésie : un univers qui n'est pas sans rappeler celui de Tim Burton.
Crinière blanche au vent, Jean-Baptiste, quarante ans de métier, y est tour à tour clown,
magicien, zèbre bouffon, lapin cocasse, toujours accompagné de sa frêle Victoria. Il a eu un
coup de foudre pour la fille de Charlie Chaplin, si gracieuse dans ses costumes splendides et
extravagants, et nous aussi ! Dans la même lignée, James (le multi-moliérisé de « La
Symphonie du Hanneton ») revient avec une « Veillée des abysses » enchantée... et des
costumes signés Victoria. Quant à Aurélia, elle est mise en scène par sa mère dans son
« Oratorio ». Une affaire de famille, on vous dit ! »
Elle, novembre 2008
Le Journal du Dimanche, octobre 2008
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« Parce que c'est une dynastie. Avec Victoria Chaplin et Jean-Baptiste Thierrée aux
manettes. Elle, quatrième fille d'Oona et de Charlie Chaplin, est une danseuse de fil, légère,
dont les cheveux tombent comme la nuit. Lui, fils de Mai 68, ouvrier, comédien, est une
espèce de clown à la Harpo. Eux deux sont les parents de James, auteur, entre autres
merveilles, de « la Veillée des abysses », et d'Aurélia, danseuse, qui a concocté un «
Oratorio » à sa manière. Parce que c'est de la magie. Un art de la métamorphose où les
lapins deviennent nuages, et les corps animaux imaginaires. Jean-Baptiste Thierrée est un
illusionniste à valise, dont les costumes peints détournent ironiquement des tableaux.
Victoria Chaplin est une costumière contorsionniste, qui d'une ombrelle et d'une table fait un
cheval. Parce que c'est l'œuvre d'une vie. D'abord il y eut le Cirque Bonjour, puis le Cirque
Imaginaire, enfin le Cirque Invisible. Comme s'ils allaient vers l'épure, l'abstraction. C'est
drôle et beau à couper le souffle. Il est urgent d'aller voir ces deux poètes réfractaires. »
Madame Figaro, novembre 2008
« Avec sa masse folle de cheveux blancs, ses costumes peints comme des tableaux
pastiches, et son regard noir ironique, Jean-Baptiste Thierrée ouvre la porte d’un monde
merveilleux. Victoria Thierrée-Chaplin a du génie. Son cirque à elle est véritablement
invisible. C’est une œuvre de magie qui se déploie comme une évidence, et vous emmène là
où une robe devient cheval, où des ombrelles se transforment en paon, où un voile prend la
forme d’un dragon. Ce bestiaire imaginaire est d’une beauté à couper le souffle. »
Le Monde, avril 2007
« Un spectacle de et avec Victoria Chaplin et Jean Baptiste Thierrée. Comment font-ils ? Ils
ne sont que deux et offrent deux heures de magie aux 1001 décors et costumes, un or que
sans chapiteau, mais grouillant d'animaux fantastiques qui volent et se volatilisent avant que
l'on ait le temps d'applaudir Lui, avec ses valises enchantées, remplies d'inattendu enchaîne
les gags d'une infime drôlerie, et poétiques avec ça (Jean Louis le lapin provoque l'hilarité
générale) Thierrée réinvente secoue le cirque, et ce depuis quarante ans. Elle, Victoria
habite les habits qu'elle imagine, avec sa grâce d’oiseau danseur Elle tourbillonne sous les
tissus, joue avec les théières et les ombrelles qui soudain deviennent dragons, scarabées,
licornes Quelle famille! Victoria, fille de Charlot, créatrice de costumes distinguée par un
Molière en 2006, et son époux, Jean-Baptiste Thierrée, fondateur avec elle du Cirque
Bonjour, qui a joué pour Resnais, Fellini, sont les dignes parents de James et Aurélia,
enfants prodiges également programmes au Rond-Point en décembre et en mars 2009. Le
premier volet de cette trilogie Chaplin donne à voir tout ce que vous n'avez encore jamais vu
au cirque. »
Le Point, octobre 2008
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Piste
pédagogique :
travailler
autour de la fiche technique du
spectacle
Tous les spectacles ont une fiche technique plus ou moins détaillée. Elle est d’abord
destinée aux structures culturelles qui vont accueillir le spectacle et doit donner des
renseignements très concrets aux techniciens lumière, son et plateau du lieu d’accueil. Elle
donne aussi des renseignements pratiques concernant les comédiens et toute l’équipe du
spectacle.
A la lecture de ces fiches techniques, on peut voir se dessiner le type de spectacle, les choix
d’espace et de jeu (imaginer un décor)… donc y lire des choix de mise en scène qui vont
nous permettre de faire des hypothèses sur le spectacle que l’on va aller voir avec les
élèves.
La fiche technique peut être un bon outil pour dessiner des horizons d’attente avec les
élèves et les préparer à la réception de l’œuvre.
Elle fait partie intégrante du contrat et doit être signée en même temps que ce dernier. Elle
définit les dimensions minimales de la cage de scène, les équipements et la machinerie
nécessaires au spectacle. Elle indique également le matériel requis (draperie, matériel son et
lumière) ainsi qu'un planning de montage et toutes informations relatives au spectacle
(durée, nombre de comédiens…).
La fiche technique va comporter au minimum les quatre rubriques suivantes :
la machinerie : porteuses (nombre, longueur, charge), cadre de scène, etc.
l'équipe de tournée : comédiens, régisseurs, techniciens, administrateur, etc.
les loges : confort, nombre…
la sonorisation : retours de scène, microphones, enceintes, etc.
La fiche technique gagne à être la plus complète possible pour faciliter la préparation par la
structure d'accueil. Dans tous les cas, les compagnies de théâtre prennent contact avec la
structure d'accueil pour valider et pour éventuellement négocier des demandes en matériel
technique et en personnel.
Quelques adresses de sites que l’on peut consulter pour mieux comprendre
les fiches techniques :
http://www.lumiere-spectacle.org/bp/pratique/fiche_technique.php
http://www.sonorisation-spectacle.org/bp/pratique/fiche_technique.php
http://www.machinerie-spectacle.org/bp/scene/fiche_technique.php
De nombreuses questions sur le spectacle que l’on va aller voir avec les élèves peuvent être
soulevées à la lecture de sa fiche technique : que trouve-t-on exactement dans une fiche
technique ? A quoi se rapportent les termes qui y figurent ? De quel espace a-t-on besoin ?,
Pourquoi certains demandent de la moquette en coulisse ? Quels sont les besoins en
loges ? etc.
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Il peut être intéressant de comparer plusieurs fiches techniques pour prendre conscience
des spécificités d’un spectacle par rapport à un autre.
A partir de la fiche technique, on peut découvrir :
La durée du spectacle (à relativiser et souligner au regard de celle des représentations
dans l’antiquité / de celle des actes liée à la durée des chandelles / de celle de spectacles
phares comme ceux de Peter Brook, Ariane Mnouchkine ou Wajdi Mouawad….
Le nombre d’acteurs sur scène et de techniciens travaillant pour le spectacle, en insistant
aussi sur les corps de métiers nécessaires à la création du spectacle, dont beaucoup ne
participent pas aux tournées (ils sont simplement présents sur la création du spectacle).
L’espace de jeu (que l’on peut comparer avec les dimensions de la classe, afin que les
élèves se rendent mieux compte de l’ampleur du plateau !), en soulignant l’importance de la
hauteur sous plafond pour les éclairages, des dégagements ou coulisses pour les entrées
des comédiens et/ou éléments de décor.
Les différentes composantes du spectacle (son, lumière, projections vidéos…), qui nous
éclairent sur les choix de mise en scène.
Les choix de scénographie (éléments de décor, présence ou non de pendrillons, tapis de
danse, cyclo…).
Travailler autour de la fiche technique et d’un extrait de la brochure du théâtre
Diviser la classe en groupes de 4 ou 5 élèves.
Distribuer à chaque groupe la fiche technique du spectacle ainsi qu’un questionnaire
auquel il doit répondre. Chaque groupe va par ailleurs noter les questions sur le spectacle,
soulevées à la lecture du document.
Au bout de 15 minutes, on peut distribuer la page du programme du Grand T
correspondant au spectacle étudié et voir quelles informations complémentaires on obtient
(l’image, le générique…). On peut relever tous les métiers qui sont énoncés dans les deux
documents.
Extrait de la fiche technique du spectacle Le Cirque invisible
DIMENSION MINIMUM DU PLATEAU
- mur à mur: 16 m
- profondeur: 12 m
- ouverture cadre: 8 m
- hauteur cadre: 7 m
- hauteur sous grill: 12.50 m
PLATEAU
Plat, couleur noire, sinon prévoir l'utilisation d'un tapis de danse
RIDEAU
- 5 paires de pendrillons noirs 3 / 4 mètres de large 7 / 8 mètres de haut
- 4 ou 5 frises noires 3 / 4 mètres
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- fond de scène noir en deux parties pour avoir une ouverture au milieu
- rideau d’avant scène
PETIT MATERIEL
- 3 tables pour accessoires (au moins 2 m x 0.6 m chacune) entre coulisses
- bon éclairage bleu en coulisse et derrière le fond (6 PC 1 Kw ou autre...)
- petite lumière rouge au milieu du fond de la salle
- 2 portants pour costumes
- 4 chaises pliantes
- du matériel de nettoyage à disposition (balai, serpillère, aspirateur)
ANIMAUX
Font partie de la compagnie les animaux suivants:
- 7 canards
- 6 lapins
- 4 colombes
Cela nécessite un espace à proximité du plateau pour les loger de l'arrivée au départ de la
compagnie.
L'espace doit avoir 4m X 4m au minimum, avec aération, pas trop chauffée et avec un point
d'eau à proximité.
Le sol et le mur (à hauteur d'1 mètre) doivent être plastifiés. Fournir paille et foin en quantité,
dans des grands sacs plastiques ou dans des conteneurs poubelles.
L'accès aux animaux doit toujours être possible, même pendant les jours de relâche.
Quelques remarques sur la fiche technique du Cirque invisible
On peut s’étonner de l’absence d’êtres humains dans la fiche technique ! Toutes les
précautions sont réservées aux animaux. Seule évocation des hommes par le biais des
costumes… On peut effectuer des recherches sur la composition de la troupe. L’extrait de
la brochure va confirmer l’importance des costumes dans le spectacle.
Comparer l’espace scénique aux scénographies habituelles des cirques.
Travailler sur le titre du spectacle et le champ lexical de la cuisine (objets / accessoires
cités dans la fiche technique).
Il peut être amusant d’amener les élèves sur des fausses pistes à partir de la fiche
technique (ex : courses de lapin…)
Grâce à ce travail sur la fiche technique on peut ainsi mettre en place les premières
hypothèses sur la forme que l’on va découvrir, familiariser les élèves avec le vocabulaire
technique du théâtre. On peut enrichir cette recherche par la lecture de quelques articles du
Dictionnaire de la langue du théâtre d’Agnès Pierron (éditions Le Robert). On veillera aussi à
faire des liens avec l’histoire des conditions de la représentation théâtrale au fil des siècles,
avec l’histoire des arts.
Dans le cadre de l’Ecole du spectateur on prépare les élèves à être attentifs à toutes
les composantes d’un spectacle, favorisant en cela le moment d’échange et d’analyse
après la représentation. Se questionner sur les métiers du spectacle permet de
questionner son regard pendant la représentation. En lien avec les enseignants d’arts
plastiques, on pourra faire réaliser croquis et maquettes de décor, comme bilan de
travail.
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SAISON 09/10
Contacts Jeune Public
Le Grand T
Marion Echevin / 02 28 24 28 18
[email protected]
Pascale Degrieck / 02 28 24 28 08
[email protected]
Florence Danveau / 02 28 24 28 16
[email protected]
Clémence Jouin / 02 28 24 28 17
[email protected]
Dossier réalisé à partir des documents fournis par
du Théâtre du Rond Point
De nombreuses pistes de travail autour des spectacles
dans le document « Aller au théâtre… »
http://www.legrandt.fr/IMG/pdf/Aller_au_theatre.pdf
Le Grand T - BP 30111 - 44001 Nantes cedex 01 Tel 02 28 24 28 24 / Fax 02 28 24 28 38
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