ALIETTE DE BUFFIÈRES PROFESSEUR DES ÉCOLES
CHRISTOPHE SAÏSSE PROFESSEUR DHISTOIRE ET GÉOGRAPHIE
Guide pédagogique
Les huit séquences proposées dans ce guide correspondent aux huit chapitres qui composent les Dossiers
Hachette sur le XIXesiècle. Chaque chapitre regroupe :
une double page traitant un thème ou une figure historique à l’aide de sources écrites et iconographiques, de repères
chronologiques et de cartes ;
– une double page SUR LES TRACES DEprécisant la biographie du personnage ou approfondissant le thème précédem-
ment abordé ;
– une double page L’ HÉRITAGE DEpermettant à l’élève de repérer des traces du passé – l’Histoire reste, comme l’écri-
vait Marc Bloch, « une connaissance par traces » – et de comprendre le présent de la société à l’aune du passé.
Les huit séquences du guide se référant aux doubles pages du dossier ont une composition identique :
un rappel des Instructions officielles, ce qui permet d’inscrire la séquence dans une problématique du programme d’his-
toire ;
des objectifs qui portent à la fois sur les connaissances factuelles à transmettre aux élèves, mais aussi sur des compé-
tences de savoir-faire qu’il appartient à l’enseignant de fixer et d’évaluer selon une progression ;
l’organisation de la séquence présentée sous forme d’activités en classe. Ces activités sont précédées d’une rubrique
« Le contexte historique », qui est une mise au point pour l’enseignant. La rubrique « Pour aller plus loin » prolonge la
mise au point. Toutes les activités (lecture, description, comparaison, mise en relation, confrontation…) se fondent sur
les documents sélectionnés dans le dossier et sur les questions qui s’y rapportent. Le guide fournit aussi des indications
de correction. Attention ! Les documents, quelle que soit leur nature, ne sont pas destinés à simplement illustrer le pro-
gramme pour rendre le passé plus présent ou les territoires plus concrets. Souvent, le texte ou l’image, dont on tire une
ou deux informations en classe, sont utilisés comme des preuves a posteriori qui valident la parole de l’enseignant, par-
fois tendent à se substituer à elle. Ces pratiques pédagogiques, peu scientifiques, ne sont pas conformes à l’épistémo-
logie de l’Histoire : les documents doivent être étudiés en eux-mêmes. Les textes seront lus par les élèves, les images
décrites et expliquées avec soin. Ainsi, les documents entrent dans la mémoire des élèves et contribuent à leur donner
une culture commune par la reconnaissance de « traces » que les générations précédentes ont déjà distinguées au point
d’en faire des références ;
des notions (Pour construire le résumé) sont proposées à l’enseignant pour faire écrire le résumé de la leçon. Les élèves
retrouvent ces notions de l’école élémentaire à l’enseignement supérieur, leur intelligibilité relevant de degrés de com-
préhension et d’expression différents ;
– enfin, une bibliographie (non exhaustive) est fournie à l’enseignant.
Toutes les trois séquences, une double page À la manière de… permet aux élèves de :
– découvrir et vivre des situations du XIXesiècle ;
– pratiquer des activités interdisciplinaires.
Les auteurs.
ISBN : 978-2-01-117434-5
© Hachette Livre, 2008, 43 quai de Grenelle, 75905 Paris Cedex 15.
Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés pour tous pays.
Le Code de la propriété intellectuelle n’autorisant, aux termes des articles L. 122-4 et L. 122-5, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement
réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective », et, d’autre part, que « les analyses et les courtes citations » dans un but
d’exemple ou d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants
cause, est illicite ».
Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, sans autorisation de l’éditeur ou du Centre français de l’exploitation du droit de copie
(20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris), constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal.
Avant-propos
3
Sommaire général
La Révolution française 5
Napoléon Bonaparte 10
Les guerres, de 1792 à 1815 15
S’habiller à la manière de…
les chasseurs à cheval 20
Le temps de l’industrie 22
La société du XIXesiècle 26
Lexpansion coloniale 31
Vivre à la manière de…
les enfants du XIXesiècle 36
La France de 1815 à 1871 38
Les débuts
de la IIIeRépublique 42
Peindre à la manière de…
les impressionnistes 46
Photofiches pour les élèves 48
La Révolution française
5
Référence aux Instructions officielles
La séquence sur la Révolution française doit éviter deux écueils : la chronique linéaire et la démonstration partisane.
De plus, il faut envisager les degrés de l’échelle géographique : la Révolution est d’abord parisienne, mais des évé-
nements nationaux et européens s’y mêlent. Ces exigences dictent l’organisation du cours : le point de départ est
1789, le terme est 1799. Quatre périodes rythment le processus révolutionnaire : la révolution politique et juridique
(1789) ; l’échec de la monarchie constitutionnelle et le choix de la République (1790-1792) ; la République menacée,
à l’intérieur comme à l’extérieur, instituant la Terreur (1793-1794) ; la recherche d’un compromis et les dérives de la
guerre européenne (1794-1799).
Compétences
• Identifier et caractériser deux années essentielles : 1789 et 1792.
• Pouvoir raconter une journée révolutionnaire : 14 juillet 1789 et 10 août 1792.
• Comprendre quelques principes de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen.
• Savoir repérer et interpréter les symboles civiques de la Révolution française.
Photofiche
Voir la photofiche p. 48.
Pages 6 à 11 du dossier
Le contexte historique
Dans les années 1780, les fastes de la Cour sont critiqués
dans les gazettes, les pamphlets et les « nouvelles à la
main » que les colporteurs distribuent. Ces libelles qui
dénoncent les coteries, les cabales et les scandales supposés
recueillent d’autant plus d’écho que la France traverse une
crise économique qui aggrave les tensions sociales : baisse
brutale du prix du vin par excès de production à la fin des
années 1770, réaction nobiliaire qui provoque l’inflation des
droits seigneuriaux, épizootie de 1785, hausse des prix des
céréales à partir de 1787. Toutes les campagnes militaires
menées au loin en Amérique et aux Indes plombent les
finances du roi, déjà grevées par les pensions accordées à la
noblesse et les divertissements de Versailles. Les conditions
d’une crise générale sont réunies. On comprend mieux
pourquoi Louis XVI libère en 1788 une parole revendicative
depuis longtemps brimée, lorsqu’il demande à ses sujets
leur opinion sur la convocation prochaine des états géné-
raux. La réunion des représentants des trois ordres semble
alors le seul moyen d’éviter la banqueroute. Dans la foulée,
sur le conseil de son ministre Necker, le roi autorise le dou-
blement du tiers état et instaure pour sa désignation un suf-
frage masculin très large. Mais il ne dit rien sur le vote : par
tête ou par ordre ? Le règlement électoral du 24 janvier 1789
montre en effet que la dernière assemblée convoquée, celle
de 1614, reste le modèle des jurisconsultes :
– Les états généraux ne sont pas une représentation natio-
nale mais la juxtaposition de délégations des corps char-
gées d’exprimer leurs points de vue, lesquels sont adres-
sés au roi, qui conserve seul le pouvoir de décision.
– Les délibérations et les votes se déroulent par ordre : le
rapport de force est fixé d’avance puisque les privilégiés
représentent deux voix, et le tiers état, une seule.
– Dans le cadre des 40 000 communautés paroissiales,
des métiers urbains, puis des baillages, le règlement élec-
toral organise aussi une consultation des Français et la
rédaction de cahiers de doléances censés présenter au roi
les vœux unanimes de chaque ordre. Les archives natio-
nales conservent plus de 50 000 cahiers. Les cahiers
ruraux sont modérés et empreints de déférence à l’égard
du roi, mais les revendications pour l’égalité fiscale sont
fermes. Les dénonciations sur les prélèvements et mono-
poles seigneuriaux et sur le mauvais usage des ressources
de l’Église sont presque unanimes. Bien que les proposi-
tions institutionnelles ne soient pas généralisées, la reprise
courante des doléances demandant le vote par tête et la
réunion régulière des états généraux témoigne d’une
réceptivité aux mots d’ordre des bourgeoisies urbaines.
On sait aussi que les revendications sont filtrées par les
gros exploitants et les officiers seigneuriaux. Pourtant,
l’idée qu’il est possible de bouleverser l’ordre immuable
des choses commence à travailler les consciences…
Les grandes pulsations du temps révolutionnaire sont resti-
tuées à partir des événements portés sur la chronologie p. 6 :
– la prise de la Bastille (14 juillet 1789) pour la révolution
politique et juridique ;
– la prise des Tuileries (10 août 1792) pour l’échec de la
monarchie constitutionnelle et le choix de la République
(1790-1792) ;
– l’exécution de Louis XVI (21 janvier 1793) pour la
République menacée, à l’intérieur comme à l’extérieur
(1793-1794) ;
– la mort de Robespierre (28 juillet 1794) pour la recher-
che d’une stabilisation (1794-1799).
Qu’est-ce que
la Révolution française ?
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