- Terminale S Spécialité SVT : Dossier 3 : Des débuts de la génétique aux enjeux actuels des
biotechnologies - 3
- des scorpions : « Creusez un trou dans une brique, mettez-y de l’herbe de basilic bien pilée : appliquez une seconde brique
sur la première et bien exposez le tout au soleil : quelques jours plus tard le basilic ayant agi comme ferment, vous verrez
naître de petits scorpions.
à Cinq ans après la découverte par De Graaf (1641-1673) des "œufs" dans les femelles, Van Leeuwenhoek (1632-
1723), inventeur du microscope, montre qu'il existe dans le sperme de l'homme de « vers spermatiques » baptisés
spermatozoïdes par Duvernoy (1777-1855) en 1851, mais leur rôle reste mystérieux. Dans cette semence, certains biologistes
comme le Hollandais Stephan Hamm, en 1640, voient des homoncules, futurs hommes...(Doc. 1). En 1677, le problème de la
semence femelle débattu depuis l'Antiquité, est résolu par Bartholin (1655-1738) qui montre qu'elle est sécrétée par des
glandes bulbo-vaginales dites aujourd'hui glandes de Bartholin et servent à la lubrification du vagin.
¢ Le Siècle des lumières et l’époque des débats et conflits:
à Pierre Louis Moreau de Mauperthuis (1698-1759) est un précurseur mal connu, certainement trop loin de la cour
parisienne et des écrits trop pointus, mais au combien visionnaires. Ses idées étaient les suivantes :
- les espèces se modifient au fil d’un temps très long, génération après génération,
- de nouvelles espèces apparaissent, d’autres disparaissent,
- des variations fortuites voient le jour chez les individus et se transmettent par la reproduction sexuée,
- des variations fortuites peuvent être brutales et soudaines,
- ces transformations aboutissent à la diversification des espèces,
- les espèces s’adaptent aux conditions de vie changeantes,
- les individus non-adaptés sont éliminés.
à Jusqu'à Pasteur (1822-1895), la génération spontanée permettait d'expliquer la diversité du monde vivant et
personne n'osa remettre en cause l'autorité des Anciens, notamment celle Aristote, né en 384. En 1605, Duret avance encore
l'idée que les feuilles d'un arbre, quand elles tombent par terre se " tournent en oiseaux volants", et que celles qui vont dans
l'eau donnent des poissons. D'autres auteurs pensent que les fossiles naissent par génération spontanée (Doc. 2).
à Charles Darwin (1809-1882) et le darwinisme : "La haute stature de la girafe, l'allongement de son cou, de ses
membres antérieurs, de sa tête et de sa langue, en font un animal admirablement adapté pour brouter sur les branches élevées
des arbres. Elle peut ainsi trouver des aliments hors de la portée des autres ongulés habitant le même pays ; ce qui doit
pendant les disettes, lui procurer de grands avantages (...) Les individus les plus élevés et les plus capables de brouter un
pouce ou deux plus haut que les autres, ont souvent pu être conservés en état de famine". Pour Darwin, et Wallace de manière
simultanée et indépendante, le moteur de l'évolution est la sélection naturelle. La théorie des caractères acquis de Lamarck,
était encore acceptée par les darwinistes. Les populations de girafes ont une certaine variabilité génétique, avec des individus
au long cou, d'autres au cou moyen et enfin des girafes avec de petit cou. Comme les longs cous présentent des avantages à
leurs possesseurs notamment pour la prise de nourriture, à chaque génération les girafes à long cou ont plus de chance de
survivre et ont donc plus de descendants. En effet, à chaque génération le nombre de girafes est trop important pour la masse
de nourriture disponible dans le milieu ( Les principes de population de Thomas Malthus ont inspiré Darwin), seuls les mieux
adaptés pourront exploiter le milieu, les autres ne pouvant se nourrir seront également trop faibles pour se reproduire et de ce
fait ne transmettrons pas leurs gènes à la génération suivante. Graduellement la sélection naturelle entraîne un glissement de
la population vers des individus à cou toujours plus long jusqu'à ce qu'un cou trop long présente plus de désavantages que de
bénéfices pour le porteur. E. Blyth était un précurseur de Darwin. Blyth écrivit dans un périodique, en 1835, avant la parution
de "L'origine des espèces" en 1856 :"Chez les animaux qui se procurent leur alimentation grâce à leur agilité, leur force ou
leur finesse sensorielle, le mieux organisé doit toujours obtenir la plus grande quantité. Il doit par conséquent devenir
physiquement le plus robuste et être donc à même, en dispersant ses adversaires, de transmettre ses qualités supérieures à un
plus grand nombre de descendants".
à A l'époque où Lamarck et Darwin proposent leurs théories, la génétique était inconnue.
à Schopenhauer (1788-1860) pense que la génération spontanée ne concerne que les animaux inférieurs. Mais sa
vision du transformisme, très originale, passe par la naissance d’une espèce nouvelle dans l’utérus ou l’œuf d’une autre
espèce. Des embryons dépasseraient leur stade normal de maturation et aboutiraient à des espèces nouvelles. Ainsi, les
premiers hommes seraient apparus dans l’utérus de singes.
à Il faudra attendre 150 ans après la découverte des spermatozoïdes pour comprendre leur rôle dans la
fécondation, et il faudra 200 ans après la découverte des gamètes femelle et mâle pour que le concept de fécondation
soit formulé correctement.
à La notion d'hérédité a longtemps été fondée sur l'étude de la transmission des ressemblances au sein des familles.
Darwin, le père de la théorie de l'évolution, fut tromper par les enfants qui ressemblaient souvent à leurs parents mais qui
parfois ressemblaient plus à un parent éloigné. Il envisagea donc a un héritage sanguin. Le sperme et l'ovule prenaient des
"gemmules" transportées par le sang. Le sang provenant de différentes régions du corps, il transportait différentes
informations régionales permettant alors de reconstruire les différents organes à la génération suivante : ce sont les
théories de l’hérédité directe et par mélange.
I-2 Les connaissances scientifiques sur l’hérédité à la publication des travaux de Mendel en 1866
A l’époque des travaux de Mendel ce dernier (Doc. 3):
- connaissait :
o l’hérédité par mélange : Le père et la mère contribue bien à part égale à la formation
de la progéniture, mais c’est en mélangeant chacun de leurs caractères : les enfants
possèdent des caractères intermédiaires entre ceux de ces parents comme les métis le