La Turquie et son marché « L’incontournable émergent à 3 heures de vol de France » Raphaël Esposito Directeur de la CCI Française en Turquie La CCFT est membre de et du réseau Un pays à part sur l’échiquier mondial ne bénéficiant pas d’une image positive en France 6ème destination touristique mondiale (35 millions de touristes étrangers) dont 1 million de Français (8ème rang) Un dynamisme économique (Top 20 des puissances mondiales) Augmentation du pouvoir d’achat de 50% en 5 ans Population jeune et consommatrice (moy. âge : 30 ans) Entre 7 et 8 millions de foyer de niveau de consommation européen sur un total de 19 millions Plus de 300 « shopping malls » (10,000 franchises) +53 millions de détenteurs de cartes de crédit +67 millions d’abonnés GSM +35 millions d’internautes actifs 423 chaînes de télévision en 2007 – 1 seule en 1987 1.132 stations de radio en 2007 – 1 seule en 1987 76,7 millions d’habitants (95 millions en 2050) ; moyenne d’âge : 30,4 ans ; 25% a - de 15 ans ; 67,7% a entre 15 et 64 ans ; Urbaine à 91,3%. Taux d’alphabétisation : 88%. Nombre moyen d’enfants par femme : 2,06). Superficie : 1,5 fois la superficie de la France 650 km 1.650 km Le réveil de la Turquie s’est accéléré au début des années 2000… 1996 - Entrée en vigueur de l’Union douanière avec l’UE 2002 - Programme FMI (programme de 23 Mds USD) depuis 2003 - Essor du crédit au secteur privé qui alimente la demande intérieure à partir de 2005 - Ouverture aux IDE : 8 Mds USD sur la période 1975-2000 16,2 Mds $ (2011) 13,2 Mds $ (2012) 12,7 Mds $ (2013) (avec un pic à 22 Mds USD en 2007) …faisant de la Turquie un acteur économique régional et mondial En Europe, la Turquie est : • le 1er fabricant de téléviseurs • le 4e fabricant de pièces détachées et automobile • le 1er producteur d’engrais chimique • le 3e producteur sidérurgique • le 3e fabricant de céramique Au niveau mondial, la Turquie est : • le 1er producteur de noisette et fruits secs (figues, raisins, abricots) • le 1e producteur de ciment • le 2e producteur de verre plat • le 3e producteur de méga-yachts • le 6e exportateur de textile-habillement La situation économique en Turquie Croissance 2013 de 4,0% (2,1% en 2012, 8,8% en 2011, 9,0% en 2010, -4,8% en 2009), portée essentiellement par la consommation, elle-même soutenue par l’augmentation des crédits (+29 %) = augmentation des importations turques (environ 250 Mds USD en 2013, + 6 % alors que les exportations turques sont restées stables -0,4 %) = déficit courant, principale faiblesse, en hausse (7,4 % en 2013, 6 % en 2012) car alimenté par un déficit commercial qui se creuse à nouveau (de près de 100 Mds USD, +20 % par rapport à 2012). Ni les IDE entrants (12,6 Mds USD en 2013, -4 %), ni le niveau d’épargne, ne sont de nature à répondre aux besoins de financement de la Turquie (estimés à 25 % du PIB) = trouver des sources de financement externes = vulnérable à un brusque ralentissement, source d’inquiétude récurrente depuis 2010. Inflation (2003=100) effet de l’annonce de la FED courant 2013 (limites son niveau de rachat d’actifs = moins de liquidités disponibles) = amplifier les vulnérabilités de la Turquie, à savoir son exposition aux financements externes = crainte que les investisseurs recentrent leurs activités sur les pays les moins risqués = forte dépréciation de sa devise (-24 %) mais l’impact sur l’inflation reste mesuré. Réponses classiques apportées par les autorités (taxes à la consommation, mesures d’encadrement du crédit à la consommation) + hausse importante des principaux taux directeurs = volonté de soutenir sa devise et l’attractivité du pays = stabilisation de la Livre turque (2,80 à 2,90 TRL pour 1 €). 2014 : contexte électoral difficile (élections municipales en mars 2014 dont le PM sort renforcé, présidentielles en août 2014, législatives en 2015) : renchérissement du coût du crédit devrait avoir un impact sur le niveau de la demande intérieure et donc sur la croissance = baisse marquée de la croissance (2 % - 2,5 %), avec un niveau d’inflation supérieure à la cible de la BCT. Croissance du PIB (en %) PIB/habitant (USD) Inflation (en %) Chômage (en %) Déficit du compte courant (en % du PIB) Epargne (en % du PIB) Déficit budgétaire (en % du PIB) Stock de la dette publique (en % du PIB) 2014 3,3 10537 9,4 9,6 -5,7 14,9 -1,4 33,1 2015 4,0 10936 6,3 9,5 -5,4 15,2 -1,1 31,8 2016 5,0 11541 5,0 9,2 -5,4 16,2 -0,7 30,0 2017 5,0 12229 5,0 9,1 -5,2 17,1 -0,3 28,5 6ème économie européenne 5ème économie émergente et 17ème puissance économique mondiale PIB 2009 (milliers de milliards USD en PPA) Growth Forecasts for Selected Countries/Country Groups (%) Turkey Euro Area US Brazil Russia India China IMF OECD PIB Suisse + PIB Belgique = PIB Turquie WB 2013 2014 3.8 3.5 -0.4 1.0 1.9 2.8 2.3 2.3 1.5 2.0 4.4 5.4 7.7 7.5 2015 2013 2014 2015 2013 2014 2015 4.3 3.6 3.8 4.1 4.3 3.5 3.9 1.4 -0.4 1.0 1.6 -0.4 1.1 1.4 3.0 1.7 2.9 3.4 1.8 2.8 2.9 2.8 2.5 2.2 2.5 2.2 2.4 2.7 2.5 1.5 2.3 2.9 1.3 2.2 2.7 6.4 3.0 4.7 5.7 4.8 6.2 6.6 7.3 7.7 8.2 7.5 7.7 7.7 7.5 Avec une population inférieure de 4 millions de personnes, la Turquie affiche une richesse 2,5 fois supérieure à celle des trois pays du Maghreb réunis SECTEURS PORTEURS / ATTRACTIFS LES ECHANGES BILATERAUX FRANCO-TURCS & LA PRESENCE FRANCAISE EN TURQUIE Bonne visibilité de la marque « France » dans tous les secteurs d’activités Mais baisse des parts de marché et ralentissement du volume des échanges Le marché turc est tiré à la fois par 1. le poids industriel du pays, qui bénéficie à l’ensemble des filières liées aux équipements, aux matériels de transport, à la transformation industrielle - textile, automobile, industrie agroalimentaire, produits blancs et bruns, etc… -. Les besoins en équipements des entreprises présentent de réelles opportunités 2. l’évolution du niveau de vie et des habitudes de consommation de sa jeune population qui traduise son goût pour la modernité et bénéficie aux secteurs de la maison et décoration, de l’univers de la personne, de la santé, etc. • 2/3 des 77 millions d’habitants ont moins de 35 ans (moyenne d’âge : 30,5 ans ; 42 ans en France) ce qui constitue un atout remarquable pour l’économie du pays • ¾ de la population est urbaine (12 villes de plus d’un million d’habitants). • près de 8 millions de foyers de niveau de consommation européen sur un total de 19 millions. • 67 millions d’abonnés mobiles, 53 millions de cartes bancaires, 35 millions d’internautes, etc. 3. la convergence du pays avec l’UE : • l’accord d’Union Douanière entre la Turquie et l’Union Européenne (les produits agricoles et les services en sont exclus) qui favorise nos échanges commerciaux mais devrait davantage les booster ; • le cadre juridique général et le nouveau code du commerce turc entré en vigueur le 1er juillet dernier qui sont alignés sur les standards européens ; • les perspectives d’adhésion à l’UE à terme qui restent une réalité et qui bénéficieront à terme aux secteurs de l’énergie, de l’environnement, etc. 4. le développement de grands projets d’aménagement dans le pays tels que les infrastructures de transport, les corridors énergétiques, le développement dans la région du sud-est, etc. 5. la situation géographique privilégiée du pays, réelle plateforme de réexportation. La Turquie peut être une porte d’entrée des marchés de l’Europe orientale, de la Russie, des Pays d’Asie Centrale et du Caucase, d’Afrique du Nord et du Moyen Orient, soit plus de 1,5 milliards de consommateurs à moins de 4h de vol d’Istanbul. Le commerce extérieur turc en 2013 Gros point noir de l’économie turque (déficit de 100 Mrds USD en 2013 ; taux de couverture export/import qui dépasse rarement les 60% et même descend jusqu’à 50% quand la croissance du PIB est forte : 60,3% en 2013 après 64,5% en 2012). S’explique pour moitié par la facture énergétique nette (49,2 Mrd USD) mais hors évolution du poste « métaux précieux » dû à des phénomènes de stockage/déstockage, le déficit se serait légèrement réduit par rapport à 2012. Premiers postes d'exportations turques Véhicules automobiles Machines et appareils mécaniques Fer et Acier Machines et appareils électriques Vêtements en maille Métaux précieux et perles Totaux Autres Total 17,0 11,2% 13,0 8,6% 9,9 6,5% 9,6 6,3% 9,2 6,1% 6,9 4,5% 65,6 43,2% 86,3 56,8% 151,9 100,0% Premiers excédents Vêtements en maille Vêtements et accessoires Fruits comestibles Articles en fer et acier Sel, soufre, plâtre, chaux Autres articles textiles Premiers déficits Hydrocarbures Machines et appareils mécaniques Métaux précieux et perles Plastique et produits en plastique Fer et acier Machines et appareils électriques +8,3 +3,8 +3,6 +3,4 +2,3 +2,0 Premiers postes d'importations turques Hydrocarbures Machines et appareils mécaniques Fer et Acier Machines et appareils électriques Véhicules automobiles Métaux précieux et perles Totaux Autres Total -49,2 -17,1 -9,3 -8,3 -8,8 -8,1 En 2013, le Proche et Moyen Orient perd des parts dans les échanges de la Turquie au profit de l’Asie tandis que l’Union Européenne reste et de loin le partenaire majeur de la Turquie (36,7% à l’importation et 41,5% à l’exportation). 55,9 22,2% 30,1 12,0% 18,7 7,4% 17,7 7,0% 16,8 6,7% 16,2 6,4% 155,4 61,7% 96,3 38,3% 251,7 100,0% Les échanges bilatéraux franco-turcs Depuis 1996 (Union Douanière), les échanges franco-turcs ont quintuplé valeurs en millions d'euros Exportations françaises en Turquie 1995 2005 2010 2011 ∆ 2012 ∆ 2013 ∆ 1.395 4.662 6.258 6.710 +7,2% 6.902 +2,9% 6.265 -10,2% Exportations turques en France 877 3.541 5.412 5.922 +9,4% 5.684 -4,2% 5.990 +5,4% Balance commerciale en faveur de la France 518 1.121 846 788 -7,4% 1.218 54,6% 275 -342,9% 2.272 8.203 11.670 12.632 +8,2% 12.586 -0,4% 12.255 -2,7% Total des échanges commerciaux Les échanges bilatéraux franco-turcs Les exportations françaises vers la Turquie se composent plutôt de produits de haute technologie (aéronautique, pharmacie) et de technologie moyenne élevée (industrie automobile, machines et équipements, produits chimiques). La Turquie : 13ème partenaire économique de la France : 13ème client (le 5ème hors UE et Suisse) et 15ème fournisseur (le 5ème hors UE et Suisse) Les importations françaises de Turquie s’articulent principalement autour de deux pôles : l’industrie automobile et le textile-habillement, soit 2/3 du total des achats, qui génèrent des déficits importants La France: 8ème partenaire commercial de la Turquie : 6ème client (4ème européen) et 8ème fournisseur (3ème européen) La présence française en Turquie La France est un investisseur majeur en Turquie – Essor très rapide : 15 implantations en 1985 ; Près de 450 en 2014 ; essentiellement localisées à Istanbul (70%) – Près de 100.000 emplois induits. – 3ème investisseur étranger en Turquie sur la période 2006-2011, – 1er investisseur étranger en production manufacturière. – Parts de marché significatives dans de nombreux secteurs : automobile (Renault, Peugeot, Michelin, Valeo, MGI Coutier, Faurecia, Mecaplast), la construction électrique (Alstom, Schneider, Legrand), les matériaux de construction (Lafarge, Vicat, Saint-Gobain), la grande distribution (Carrefour), la distribution spécialisée (Sephora, Decathlon) l’agroalimentaire (Danone, Fromageries Bel), la restauration collective (Sodexo), la pharmacie (Sanofi), l’assurance (Axa, Groupama, Gras Savoye), la banque (BNP Paribas, Société Générale), la carte à puces (Oberthur, Gemalto), la distribution de carburants (Total), les biens de consommation (L’Oreal), l’énergie (EDF, GDF), les produits chimiques (Arkema, Rhodia), les chèquesrepas (Sodexo, Edenred, Multinet) etc. Des opportunités dans pratiquement tous les secteurs d’activité Filières prioritaires : • énergies renouvelables et nucléaire, • défense, transport, aéronautique, • automobile, élevage et machinismes agricoles et agroalimentaires, • équipements des industries textiles, • ingénierie urbaine, architecture, construction et efficacité énergétique, matériels et services environnementaux, transports urbains (« Mieux vivre en ville ») • pharmacie, dispositifs et équipements médicaux, parapharmacie et cosmétique, services de santé (« Mieux se soigner ») • services urbains • NTIC • équipements et services de l’hôtellerie Des opportunités dans pratiquement tous les secteurs d’activité Des secteurs qui fonctionnent bien : • • • • • • Cosmétique Automobile Emballage Chimie Machines outils et équipement industriel Energie équipement agro et viticole Des secteurs difficiles , mais présentant des opportunités : • • • • • • • Immobilier Franchise Mode 2nd œuvre du bâtiment Nautisme Nucléaire Agro-alimentaire Des secteurs dynamiques encore faiblement prospectés : • • • • • • • • TIC Services Médical / hospitalier Environnement Oil & Gas Transports ferroviaires et urbains Aéronautique Luxe (mode et maison) SPECIFICITES & APPROCHE DU MARCHE La Turquie ne répond à aucun « standard » : méditerranéenne pour les relations humaines et américaine pour la conception de la réussite Le tissu économique turc … 2 millions d’entreprises 98% de PME de – 250 salariés : 30% de la VA et 60% des emplois de l’industrie manufacturière, contrôle de certains segments 95% des entreprises à management familial • Dépendance sur une ou deux personnes clés • Gouvernance : possible confusion entre actionnariat et management • Développement très rapide avec quelques difficultés sur des projections à moyen & long termes Des entreprises regroupées par filières SIDERURGIE/METALLURGIE AUTOMOBILE ELECTROMENAGER CHIMIE-PLASTURGIE TEXTILE/HABILLEMENT TRANSFORMATION FRUITS ET LEGUMES Istanbul, Zonguldak, Kocaeli, Konya, Kirsehir, Samsun, Karabük, Iskenderun Istanbul, Bursa, Kocaeli, Adapazari, Ankara, Konya, Adana, Manisa, Izmir Izmir, Manisa, Istanbul, Bursa, Bolu Istanbul, Kocaeli, Düzce, Bursa, Gaziantep, Izmir, Adana Bursa, Istanbul, Denizli, Izmir, Edirne, Eskisehir, Ankara, Kayseri, Adana, Kahramanmaras, Gaziantep Izmir, Manisa, Bursa, Istanbul, Tekirdag Des disparités importantes dans la distribution des revenus Si la Turquie était 100 personnes : • • • • • • • • 77 vivraient dans les villes 12 ne seraient pas alphabétisés 9 seraient chômeurs 50 auraient accès à Internet 90 auraient un abonnement téléphone mobile 18 n’auraient plus d’argent à la fin du mois 28 auraient moins de 14 ans, 7 plus de 65 ans 17 seraient en dessous du seuil de pauvreté (seuil de pauvreté quotidienne 4,30 $) Source : Nielsen • 45 % de la richesse nationale est détenue par 20% de la population • La classe moyenne représente environ 40% de la population • Les 6 plus grandes villes (40% de la population) du pays génèrent 50% du PIB (25% pour Istanbul) • le PIB par habitant s’élève en 2013 à 10 782 USD (10 459 USD en 2012), soit 3x plus qu’en 2002. Une économie parallèle estimée à 30% du PIB (10% en France – près de 20% en Italie) Salaire moyen brut annuel (2010) Chef d’entreprise Cadre Ouvrier qualifié Salaire minimum brut mensuel (net) 17.884 TRL = 9.000 € 43.825 TRL = 22.000 € 31.520 TRL = 15.000 € 13.336 TRL = 6.700 € 980 TRL (774) = 425 € (336) 2013 : + 5 à 6 % selon les entreprises sur une base en TRL et en brut Coût salarial annuel : 38.000 € /salaire mensuel net d’impôt de 1.700 € Households income very diversified (Average yearly income per quintile) Vendre / Se faire distribuer en Turquie L’attractivité économique d’Istanbul plaide en règle générale pour la recherche d’un partenaire dans cette ville : 50% du commerce extérieur du pays, 25% du PIB, 40% des recettes fiscales, 1/3 des touristes, 3/4 des implantations étrangères Toutefois, ne surtout pas négliger d’autres villes et régions de Turquie comme Gaziantep, Konya, Kayseri, Adana, etc. en plein boum économique, sans omettre Ankara, Bursa et Izmir, les 3 autres piliers de l’économie turque. Agents/ Représentants commerciaux Nombreux en Turquie et très réactifs Opèrent sur des secteurs restreints Peu de contrat de concession / rémunération au success fee sinon contrat réglementé par le CCT (Poursuite d’un contrat à durée déterminée = CDI / Rupture de contrat = indemnité (directive UE) inférieure ou égale à la moyenne des 5 dernières années Demande généralement l’exclusivité (NCCT introduit l’exclusivité territoriale et/ou de groupe de clientèles) Informations sur la notoriété de l’agent peu ou pas disponibles = vérifier son emprise sur le marché + tester son réseau de contacts Commissions souvent élevées : source de motivation ou/et de conflits potentiels Soutien nécessaire et régulier de l’entreprise + budget promotionnel Visites régulières Les considérer comme étant des piliers de la stratégie de l’entreprise et non comme de simples partenaires Importateursdistributeurs Peu de « gros » distributeurs = petites structures spécialisées (produits ou secteurs) Pas de réelle envergure nationale (vérifier zones géographiques) Prennent peu de risque (faiblesse du financement à court terme, paiement comptant de la marchandise + TVA à l’importation + éventuelles taxes et barrières non tarifaires) Vente directe aux clients finaux Avec les chaînes de distribution absence d’une présence sur place = complication vérifier les conditions d’importations et la capacité à gérer le dédouanement Autres : franchise, portage salarial, VIE, implantation Le cadre des affaires ... Beaucoup de similitudes avec les systèmes de droit appliqués sur le continent européen • Le Droit des obligations est inspiré du Code suisse ; le droit administratif du modèle français. Le Droit des sociétés est proche du modèle allemand : SA, SARL, succursale, bureau de représentation … • L’existence d’une Union Douanière depuis 1996 (qui exclut les produits agricoles non transformés et les services) qui favorise les échanges commerciaux avec l’UE. • Nouveau code du commerce turc depuis le 01/07/2012 (qui favorise la transparence dans la vie des affaires, instaure des mécanismes de gouvernance d’entreprise et aligne le Code de commerce sur les standards du droit de l’UE. Le cadre des affaires … • Les relations commerciales avec la Turquie ne nécessitent pas, d’une manière générale, des préparations plus complexes ou un examen juridique plus approfondi que le commerce avec les autres voisins de l’Union européenne. • En général, les importations en Turquie ne sont pas soumises à des restrictions; les interdictions d’importation ne s’appliquent qu’à une série limitée de marchandises (matériel d’occasion ≥ 10 ans, certains produits agricoles, certains colorants et autres produits chimiques, etc.) ; certains produits sont assujettis à des licences d’importation spéciales délivrées par les autorités turques (semences, produits pharmaceutiques et chimiques). • Les importations de marchandises (sauf produits agricoles) en provenance de pays membres de l’UE ne sont pas assujetties aux droits de douane (Union Douanière) ou d’autres prélèvements similaires mais peuvent être assujetties à des taxes ou retenues en Turquie, comme la TVA, la taxe financière de 6% sur les biens importés non payés à l’avance, la taxe spéciale sur la consommation et le droit de timbre (sur un large éventail de documents comme les contrats, les lettres de crédit). ∆ Problèmes récurrents de marchandises bloquées en douanes en raison de procédures administratives « tatillonnes ». ∆ Non reconnaissance de labels de certification internationalement admis, exigence de certificats sanitaires et contrôles supplémentaires effectués par des laboratoires turcs sur certains produits importés. • Peu de règles en matière de réglementation de prix (sauf pour certains produits comme les produits pharmaceutiques). Approche socio-culturelle : les Turcs … vus par eux-mêmes • • • • • • manque d’assurance et de discipline émotif et souvent plaintif mal à l’aise avec les “étrangers” susceptible difficultés pour changer leurs habitudes inquiets et méfiants • • • • • • peuvent travailler sous pression facilement motivés esprit vif et pratique fidèles s’ils font confiance sens du devoir amicaux, prévenants, gentils Approche socio-culturelle : les Turcs … vus par des DG français • Les investisseurs et exportateurs étrangers se reposent sur la remarquable capacité d’adaptation des turcs et leur réactivité face à un environnement difficile • Les Turcs sont généralement bien formés, qualifiés, parlent plusieurs langues (y compris le français ) et sont réellement compétitifs. • Les chefs d’entreprises apprécient également les valeurs morales des Turcs qui ont tendance à s’essouffler en Europe Occidentale : Les Turcs sont travailleurs, motivés, désireux de réussir, respectueux, passionnés, ont l’esprit pratique et sont toujours soucieux de trouver une solution rapide et efficace face aux problèmes rencontrés. • Les Turcs ont un réel sens des affaires : ils sont dynamiques, efficaces, entreprenants, et savent prendre rapidement les décisions qui s’imposent. • Les Turcs ont d’avantage une vision à court terme qu’à long terme : beaucoup de choses se réalisent au dernier moment ; souvent dans la précipitation. Mais ça fonctionne ! Approche socio-culturelle : quelques conseils de base • • • • • • Le marché turc fonctionne par réseaux : Travailler seul sur ce marché, sans intermédiaire local ou personnel turc, est généralement difficile. « Les relations sont le pouvoir » en Turquie et non le savoir. Lors des entretiens, se laisser guider par son hôte et son hospitalité et éviter d’aborder les sujets délicats ou passionnels, ce qui pourraient générer des malentendus et nuire aux relations commerciales. Bien pratiquer l’anglais, soigner son apparence, présenter des projets chiffrés et concrets, avoir une certaine expérience, ne pas tergiverser, être pro-réactif - la notion du temps en Turquie n’est pas la même qu’en France -, savoir s’adapter à la demande locale qui peut évoluer rapidement, etc. sont les fondamentaux de base pour ne pas échouer. Se tenir informé des évolutions dans un pays où tout avance plus/trop vite. Il est conseillé de formaliser les pourparlers par écrit afin d’éviter les incompréhensions. Garder un contact personnel quasi permanent avec son partenaire, son distributeur, son agent, son client : la dimension affective est très importante en Turquie dans les relations d’affaires. Le contact personnel et individuel et la relation de confiance sont une base indispensable. De bonnes relations avec un partenaire turc ne peuvent fonctionner que par contacts oraux réguliers et ne doivent en aucun cas se limiter à de simples échanges épistolaires. Ne pas hésiter à effectuer des visites régulières sur place et à inviter son partenaire turc en France. Les Turcs prennent tout à cœur et personnellement. Mais ils évitent habituellement la confrontation, sont moins directs (que le Français) et peuvent prendre rapidement des décisions. La Turquie est méditerranéenne pour les relations humaines et anglo-saxonne pour la conception de la réussite. Notions fondamentales à intégrer pour bien travailler avec les Turcs : flexibilité - relationnel/sentimental Une monnaie toujours très volatile ! Monnaie volatile librement convertible avec un taux de change flottant A la clôture : 1€ = en TRL 1$ = en TRL BIST 100 30.12.11 31.12.12 2,4438 1,8889 51.267 Dépréciation de la TRL de 26% par rapport à l’EUR sur 1 an au 31/12/2013 constitue un facteur positif concernant la compétitivité des produits turcs destinés à l’exportation mais pèse de manière négative sur l’endettement externe de la Turquie qui représente environ 45% du PIB. = attention au comportement de paiement à l’import lié à la dépréciation du taux de change 2,3452 1,7776 78.208 31.12.13 2,9344 2,1304 67.802 07.11.14 2,8158 2,2707 77.958 10.11.14 2,8049 2,2469 77.743 Δ J / J-1 +0,39% +1,05% -0,27% ΔJ/ 31.12.13 +4,41% -5,47% +12,79% ΔJ/ 31.12.12 -19,60% -26,40% -0,59% Délais de paiement = attention Délais de paiement octroyés Délais de paiement constatés (Days Sales Outstanding) Incidents de paiement = niveau très satisfaisant La situation financière des entreprises turques s'est progressivement redressée après le crise de 2008-2009. insolvabilité 11% litige 5% carence 84% “KKDF” : taxe 6% du montant restant dû au fournisseur si la facture n’a pas été réglée avant le passage en douane. Les modes de paiement les plus couramment utilisés en Turquie sont le paiement contre document et le paiement contre marchandises. Garantie / assurance-crédit à l’export + documents contractuels écrits. Les conditions générales de vente doivent contenir suffisamment d’informations sur les spécifications, les quantités et la qualité des produits, le prix d’achat et les conditions de paiement, sans oublier les conditions particulières et les délais de livraison. Le recouvrement des créances n’est pas toujours efficace (lacunes dans les institutions). Préparer son voyage en Turquie • • • • • • • • • • • Voyage : Istanbul est à 3h/3h30 de vol au départ Paris, Lyon, Nice, Toulouse, Bâle-Mulhouse, Saint-Etienne, Marseille, Bordeaux, Genève, Bruxelles, Barcelone, Luxembourg-Ville, Baden-Baden, etc.…), Décalage horaire : +1h (hiver comme été) Formalités : carte d’identité ou passeport valable Monnaie : Livre Turque : +/- 2,80 TRL pour 1 € (début novembre 2014) Moyens de paiement : à la différence du chèque, les cartes de crédit sont d’usage très répandu. Nombreux bureaux de change et distribanques. Prévoir de changer à l’aéroport pour le règlement du taxi. Déplacements locaux : – Taxi Aéroport - Centre Istanbul : 60 TRL (+/-20 €) – Location de voiture avec chauffeur – fortement conseillé - : +/-100€ / journée selon le modèle du véhicule – Réseau aérien intérieur assez dense : max. 600 TRL (+/- 210 €) pour un vol Istanbul – Ankara A/R Hébergement : hôtels à partir de 100 € (pour un 3 ***). Attention aux grands événements internationaux à Istanbul (congrès, sports notamment) où les prix des chambres peuvent doubler. Restauration : très diversifiée, riche, et assez bon marché (pour un repas sans alcool) Langues : l’anglais est couramment utilisé dans les milieux d’affaires. Un interprète peut toutefois s’avérer nécessaire. De nombreux hommes d’affaires parlent également le français qui fut pendant longtemps la langue étrangère parlée par les élites. Horaires journaliers : – Banques : de 9:00 à 12:00 et de 14:00 à 17:30 du lundi au vendredi. – Ministères et milieux d'affaires : de 8:30 à 12:00 et de 13:00 à 17:30 du lundi au vendredi. Certaines entreprises travaillent également le samedi. – Magasins : de 9:00/10.00 à 20:00/22:00 du lundi au samedi (le dimanche est décrété comme jour de repos mais la plupart des magasins sont ouverts Périodes moins favorables pour fixer des rendez-vous : mois de juillet et août (et plus particulièrement les lundi et vendredi) et période de ramadan (juin/juillet 2015) et les jours qui précèdent les fêtes religieuses. Franchissez le pas … BUDGET MISSION SUR ISTANBUL APRES REALISATION D'UN TEST SUR OFFRE CONCLUANT 3 JOURS DE RENDEZ-VOUS CIBLES ET VALIDES SUR SITE - 4 NUITEES D'HÔTEL € HTVA Frais d'organisation de la mission 2.400,00 Location d'un véhicule avec chauffeur 300,00 Mise à disposition d'un interprète bilingue franco-turc 450,00 Vol A/R France-Istanbul 450,00 Transfert Aéroport-Hotel A/R en taxi 50,00 Frais d’essence, péages et heures supplémentaires du chauffeur 150,00 Hébergement Hôtel 400,00 Déjeuners (+ interprète et chauffeur) 150,00 Dîners 150,00 TOTAL 4.500,00 + budgets pour la traduction en turc du contenu de votre plaquette commerciale et pour des cadeaux souvenir à vos interlocuteurs turcs + apprentissage de quelques mots en turc www.ccift.com OTIM Yolu - Ayazma Dere Caddesi Bareli İş Merkezi No:2-4 - K:2 Gayrettepe-Beşiktaş 34387 İstanbul Tel : +90 212 249 29 55 Fax : +90 212 252 51 75 E-mail : [email protected] La CCFT est membre de et du réseau