maladie se rétablissent généralement en quelques
jours, mais dans les cas graves, la convalescence peut
prendre des semaines et la maladie peut laisser des
séquelles neurologiques permanentes.
PROPAGATION DU VIRUS DU NIL
OCCIDENTAL AU CANADA
À l’hiver et au printemps 1999-2000, le Centre canadien
coopératif de la santé de la faune (CCCSF) a collaboré
avec Santé Canada et les ministères provinciaux de la
Santé pour planifier et mettre en œuvre un programme
national de surveillance au cours de l’été 2000. On
croyait que le dépistage du virus chez les oiseaux
sauvages morts serait le meilleur indice de sa
propagation en Amérique du Nord. À la fin de 2000,
la présence du VNO avait été détectée tout le long de
la frontière entre le Canada et l’État de New York.
En 2001, la propagation du virus a pris une ampleur
considérable. Aux États-Unis, le virus a été détecté
aussi loin qu’en Floride, au sud, et en Iowa, à l’ouest.
Au Canada, des milliers d’oiseaux morts ont été
examinés et tous les cas positifs, soit 128, provenaient
de l’Ontario.
Les premiers cas humains confirmés au Canada ont
été enregistrés en 2002 en Ontario et au Québec. En
2003, le virus a été détecté dans d’autres provinces. Si
l’on fait abstraction des provinces où les seuls cas
étaient le résultat de déplacements hors de la province,
le Virus du Nil occidental MONITEUR de l’Agence de
santé publique du Canada (ASPC) indique que les cas
humains d’infection par le VNO ont été signalés en
Ontario, au Québec, au Manitoba, en Saskatchewan et
en Alberta. La même année, des tests de dépistage ont
aussi confirmé la présence du virus chez des oiseaux
(mais non des humains) en Nouvelle-Écosse et au
Nouveau-Brunswick. Selon les données de
surveillance de l’ASPC, le virus ne s’est pas propagé
plus loin entre 2004 et septembre 2007.
Les chiffres des Centers for Disease Control and
Prevention (centres de contrôle et de prévention des
maladies), à Atlanta, révèlent que 1 356 Américains
ont été infectés par le VNO en 2008 et que 44 en sont
morts. Dans l’ensemble, le taux d’infection diminue
depuis 2003, année où 9 862 Américains ont été
infectés et 264 en sont morts. La présence du virus a
été attestée dans tous les États contigus des États-
Unis, la plus grande expansion géographique s’étant
produite en 20021.
Le site Web de l’ASPC sur le VNO donne accès à des
relevés de surveillance exhaustifs2, notamment à des
données sur les infections humaines ainsi qu’à des
chiffres et à des cartes concernant les résultats des
tests de dépistage sur des oiseaux morts, des chevaux
et des moustiques depuis 2001. Les données
disponibles indiquent que les infections ont été le plus
nombreuses en 2007, année où on a enregistré
2 215 cas humains confirmés, dont 12 mortels. La
répartition des cas était la suivante : un en Nouvelle-
Écosse, deux au Québec, 12 en Ontario, 578 au
Manitoba, 1 285 en Saskatchewan, 318 en Alberta et
19 en Colombie-Britannique.
Le sommet de 2007 marquait une forte hausse par
rapport aux années précédentes, quoique l’on n’en
comprenne pas très bien la cause. Entre 2004 et 2006,
il n’y a pas eu plus de 225 cas par an. Les nombreux
cas relevés en 2007 rappellent les 1 481 enregistrés en
2003. En 2008, le taux d’infection a chuté radicalement
à 36 cas confirmés seulement, dont deux mortels. Au
26 août, aucun cas n’avait été signalé en 2009.
RÉPONSE DU CANADA AU VIRUS
DU NIL OCCIDENTAL
La surveillance du VNO à l’échelle du Canada est le
résultat des efforts concertés de l’ASPC, des
gouvernements provinciaux, de l’Agence de
réglementation de la lutte antiparasitaire, de Parcs
Canada, du ministère de la Défense nationale,
d’Environnement Canada, de l’Agence canadienne
d’inspection des aliments et du CCCSF.
La surveillance porte sur l’infection non seulement
chez l’être humain, mais aussi chez les oiseaux, les
chevaux et les moustiques. Le programme de
surveillance des corvidés (oiseaux de la famille des
corneilles), coordonné par le CCCSF, assure la
surveillance des morts inhabituelles d’oiseaux
sauvages et constitue un élément important de la
réponse canadienne. Actif dans chaque province, le
CCCSF demande au public de signaler les oiseaux
morts et aux organismes concernés de conserver les
spécimens pour examen.
RÉPONSE DES ORGANISATIONS CHARGÉES
DE LA COLLECTE DU SANG
La Société canadienne du sang a pris des mesures
pour réduire les risques de transmission du VNO aux
receveurs de transfusions sanguines. Depuis le
1er juillet 2003, elle contrôle chaque don de sang pour
détecter la présence éventuelle du VNO et elle a