Directement
chez les producteurs
Des champs et des potagers à quelques kilomètres de Paris? Des
maraîchers relèvent le défi d’une agriculture urbaine soucieuse de
l’environnement. Les consommateurs s’approvisionnent et peuvent
apprendre à cultiver et à récolter.
Planète Lilas (Vitry-sur-Seine): l’association dispose de
deux hectares et demi dans le parc départemental des Lilas.
Quatre maraîchers produisent une quarantaine de variétés
de légumes de manière naturelle: haricots, petits pois, fèves,
épinards, oignons, courgettes, céleri… et des produits plus
rares comme le panais, les topinambours, la rhubarbe, le
potimarron, l’aubergine blanche. Les tomates prennent des
noms poétiques: noire de Crimée, green zebra, cornue des
Andes, rose de Berne…
La production est essentiellement vendue aux adhérents
de l’association sous forme de paniers hebdomadaires. Les bénévoles
animent aussi un jardin partagé et des ateliers culinaires.
«Nous utilisons des semences et des plants paysans qui
s’adaptent mieux au terrain et nécessitent moins d’arrosage.
Notre association permet le développement d’une activité
économique plus équitable pour les producteurs qui peuvent
ainsi vivre de leur travail.»
Philippe Maingault,
coordinateur de Planète Lilas.
Les jardins de Thélème (Mandres-les-Roses): l’association produit
des légumes et quelques fruits, vendus sous forme de paniers
hebdomadaires à des groupes de «consom’acteurs» réunis en Amap, à
Mandres-les-Roses et à Sucy-en-Brie. Deux jardiniers à temps partiel sont
soutenus par les bénévoles de l’association lors de «coups de pousse».
Ils adoptent une méthode de culture non intensive, respectueuse du sol
et de la biodiversité, tout en utilisant des semences certifiées «bio».
« Vous doublez votre plaisir:
plaisir du goût et plaisir de la solidarité.»
Bernard Schauer, président d’Artisans du monde Plaine centrale.
SE NOURRIR
R
Retrouver le plaisir de manger des tomates bien mûres, qui sentent
vraiment la tomate, découvrir la courge patidou ou le radis vert, goûter
pour la première fois du riz du Mali, du nectar de citron, apprécier
les oranges du Brésil en ayant la garantie que leur producteur sera
correctement payé… Dans le Val-de-Marne, des associations et
des coopératives proposent des fruits et des légumes non chargés
en engrais et en pesticides, privilégiant les circuits courts ou, pour
les produits plus lointains, un mode de diffusion respectueux des
producteurs locaux.
Au détour d’une rue, parfois entre deux bâtiments, des jardins potagers
et des champs maintiennent une agriculture en milieu urbain. Souvent
les jardiniers invitent les habitants, les futurs consommateurs, à mettre
les mains dans la terre et à apprendre à cultiver. De quoi joindre l’utile
à l’agréable! Et, si vous n’êtes pas encore convaincu, une association
comme Legitame , à Alfortville, propose des rencontres avec des
professionnels de l’alimentation et de la santé, des conférences et des
visites, des ateliers de cuisine, pour mieux comprendre les enjeux d’une
bonne alimentation.
8 9
Donner du sens à sa vie quotidienne
SE NOURRIR