15Coupes claires
– Un pouvoir de coupure complet de
défauts proches en ligne, sans
condensateur phase-terre ;
– Un volume de gaz SF6 réduit ;
– Des forces de réaction minimales (im -
pact sur les bâtiments et fondations) ;
– Un actionneur standard de petite taille ;
– Une durée de coupure sur deux
cycles.
Une sentinelle des réseaux
Le disjoncteur est un équipement remar-
quable. Il doit gérer des courants com-
pris entre 1 A et plusieurs dizaines de
kA, et résister à des scénarios très
divers, comme des
hausses de tension
très rapides ou des
contraintes prolon-
gées de courant
alternatif. Il lui faut
aussi bien effec-
tuer de simples
manœuvres de fer-
meture-ouverture
que couper sans
délai des courants
de court-circuit. Il
peut rester long-
temps inactif tout
en étant capable d’interrompre un défaut
en quelques millisecondes.
Repenser le disjoncteur
De nombreux facteurs entrent en compte
dans la conception d’un appareil de
connexion et le choix d’une technologie
de coupure.
Pouvoir de coupure de courants capacitifs
Cette fonction se caractérise par des
courants relativement faibles mais une
tension élevée entre les contacts du
N os réseaux électriques sont
exploités à des tensions de
plus en plus élevées pour mini-
miser leurs pertes et leur
empreinte écologique. Ces niveaux de
tension, couplés à d’autres exigences,
nécessitent de faire évoluer le disjonc-
teur, rouage essentiel de la protection et
de la conduite de réseau. Sa disponibilité
est primordiale car elle a un impact direct
sur la fiabilité du réseau lui-même.
Diminuer le nombre d’éléments constitutifs
du disjoncteur et son énergie de manœuvre
réduit le risque de pannes intempestives,
la taille et le coût de l’appareil.
C’est ce constat qui a conduit ABB à
développer un nouveau disjoncteur à
une seule chambre, destiné aux réseaux
420 kV, avec pour objectif la conformité
aux dernières normes CEI et ANSI/IEEE,
ainsi qu’aux exigences connues des
divers marchés dans le monde. Les cou-
rants nominaux et de court-circuit que
doit interrompre le disjoncteur étant
appelés à augmenter, ABB vise un cou-
rant assigné de 5 kA et un courant de
court-circuit assigné de 63 kA à 50 Hz
et 60 Hz. Parmi les autres exigences,
citons :
– Une cellule de petite taille (tenant
intégralement dans une armoire
standard) ;
Photo p. 14
La tension monte dans les lignes électriques ? Voilà
de nouveaux défis technologiques à relever pour les
disjoncteurs modernes.
disjoncteur ; la résistance dynamique de
l’appareil aux surtensions doit donc être
supérieure à la hausse de la tension
réseau pendant la manœuvre d’ouver-
ture. Une véritable course contre la
montre entre l’ouverture des contacts et
la montée de la tension transitoire, que le
disjoncteur se doit de gagner ! En effet,
il faut absolument éviter tout claquage
risquant de provoquer une montée en
tension dommageable pour les équipe-
ments de postes électriques et les lignes
aériennes. En d’autres termes, le nou-
veau disjoncteur doit pouvoir rapidement
déplacer ses contacts afin d’assurer une
excellente résistance diélectrique dans
un très court laps de temps. Les normes
internationales décrivent à cette fin un
programme d’essais complet, accompa-
gné d’une procédure très détaillée.
Moins de composants et
une énergie de manœuvre
plus faible réduisent le risque
de pannes intempestives.
Plus petit, le disjoncteur est
aussi moins cher et moins
encombrant !
1 Exemple de simulation numérique des écoulements dans un disjoncteur
à enveloppe métallique
Volume d’expansion
côté contact mobile
Gaines
d’extraction
Cuve
Zone de formation d’arc
Volume d’expansion
côté contact fixe